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26 sept. 2024

Cycles de vie /Ciclos de vida

 

Vous souvenez-vous de ce fruit inconnu, le melon-poire ?

Et bien il a mûri, nous l’avons goûté. Est-ce le climat d’ici qui est différent de celui de l’Amérique du sud? 



 

Enfin voilà: la texture ressemble à celle de la poire, mais le goût, très peu sucré, fade, ne nous a rappelé ni le melon, ni le concombre. Bref, un coup dans l’eau…

De l’eau il en est tombé un peu, mais l’humidité est telle en ce moment que tout prolifère: la petite route qui mène à notre cul de sac est abondamment fleurie maintenant, ça c’est côté agréable, l’autre est que les moustiques pullulent, des légions, vraiment.

 




  Mais la nature est bien faite, les hirondelles, des centaines d’entre elles, ont accouru. Il paraît que chacune mange 1.700 insectes par jour, ce qui nous arrange bien en ce moment...

 

https://www.aquila-art.com/products/triptych-swallows-print-picture

Sur les fils, elles guettent les nuées de moustiques, il faut se nourrir mais surtout bien nourrir les jeunes nées cet été, afin qu’elles puissent réaliser la migration jusqu’au golf de Guinée, 5000 km, où elles passeront l’hiver.


Manger, être mangé, survivre. Voilà quelques nouvelles d'ici. 

Bonne semaine.


22 nov. 2023

Vue brouillée / Vista nublada

 Juste respirer l'aube. 

Il fait froid; 5º dans ma campagne. 

 La vue se brouille, les verres s'embuent.



Solo respirar el alba.
Hace frio; 5º en mi campo.
La vista se nubla, los cristales se empañan.


Fotos Colo Puigpunyent. 



Lumière, ombres veloutées, terre rouge, le vêtement d'automne.





Luz...
Cuando mis lágrimas te alcancen
la función de mis ojos
ya no será llorar,
sino ver.

LeónFelipe

 



Lumière…

Quand mes larmes t’atteindront

la fonction de mes yeux

ne sera plus de pleurer

mais de voir. 

León Felipe (Trad: Colo) 


26 oct. 2022

C'est comment l'automne chez toi ?

C'est le billet de  Dédé "Octobre s'en vient" sur son beau blog Impermanences où elle m'interrogeait sur l'automne ici, aux Baléares, qui m'a fait me balader ce matin.

Octobre s'en va et j'ai eu du mal à trouver des signes de l'automne, du moins tel qu'il est plus au nord. 

À peine quelques feuilles jaunies sur la vigne. Le rouge-ocre viendra plus tard. J’ignore quand car cette année, c'est exceptionnel, l'été ne nous a pas encore quittés.


Pourtant les fruits et légumes d'hiver, ceux que nous mangerons à partir de décembre, n'ont pas tenu compte de ces variations climatiques et ils grossissent, mûrissent.

Oranges, citrons, avocats seront à l'heure, l'automne  végétal est normal, les grenades sont délicieuses, courges et potimarrons dans nos potages. 

 



Partout des fleurs Dédé, encore des lavandes,  une douce lumière ce matin.


  Lantana  (clic)                        Sauge d'automne

Et pour finir le Plumbago, énorme


 


15 oct. 2021

Retour

                         Photo I. Pampín, octubre 2021 gracias !

 

Pendant les 3 mois de sécheresse et grosse chaleur la nature reste immobile, comme si le moindre mouvement allait l'épuiser.


17 oct. 2020

Lumière d'automne / Luz de otoño

 

L’automne a lui aussi son été, cette minute où s’incendie son or et se transforme en feu; l’air se densifie et la lumière devient pâteuse, épaisse, plus visible qu’en été, et permet, invite même à la regarder et, avant de tomber, devient pâle comme un fantôme d’elle-même, image pure de la lumière solaire; astre qui sans décadence aucune a cédé devant la requête du regard humain. C’est, plus que le printemps, l’instant d’accomplissement des noces entre le Soleil et la vie terrestre. Et une paix et une secrète douceur pénètrent partout, la vie humaine aussi; c’est le moment de l’amitié, de se sentir en amitié, même si on n’en n’a pas; de l’intimité de l’amitié, de son accomplissement, si on l’a.”(trad:Colo)

Délire et destin ; les vingt ans d'une espagnole   MaríaZambrano

 
                        Photo Colo 17 octobre 2020

 «El otoño tiene también su verano, ese minuto en que se incendia su oro y se convierte en fuego; el aire se adensa y la luz se hace pastosa, corpórea, más visible que en el verano, y sólo permite, y hasta invita, a que se le mire y, antes de caer, se vuelve pálido como un fantasma de sí mismo, imagen pura de la luz solar; astro que sin decadencia alguna ha cedido ante el requerimiento de la mirada humana. Es, más que la primavera, el instante de cumplimiento de las nupcias entre el Sol y la vida terrestre. Y una paz y una secreta dulzura lo penetra todo, la vida humana también; es el momento de la amistad, de sentirse en amistad, aunque no se tenga; de la intimidad de la amistad, de su cumplimiento, si se la tiene».                         

 (ZAMBRANO, María. Delirio y destino: los veinte años de una española. Madrid: Horas y horas, 2011.)


 

14 nov. 2018

En balade / De paseo


L’automne, touristes repartis, est le temps des balades. Il faisait gris et doux en ce dimanche de novembre.

Quand on se trouve à Fornalutx, un des plus beaux villages de l’île, il est difficile de croire que la mer n’est qu’à 7km. À l’image de Soller, située à 4km de distance, ce petit village est entouré de montagnes et est construit sur un flanc de la montagne la plus haute de l’île Le Puig Mayor (1445m).

Il semble avoir été fondé durant la période arabe, «-utx » étant le suffixe mozarabe de « lieu ».
Toujours est-il qu’il a été parfaitement conservé, toutes les maisons sont en pierre, les toits en tuiles ; le village est soigné et vert, sans être pour autant « léché ».
Alors oui, il faut avoir de bonnes jambes pour y circuler, tout est en pentes et escaliers, le village est construit à plusieurs étages.

Ce qui m’a le plus impressionnée en arrivant c’est le décor montagneux.





Nous circulons, lentement...

 

La place de l'église. Église gothique, avec des réformes baroques, de 1639


Dans le village, le lavoir (le manque de lumière ce jour ne m’a pas permis d’en faire de belles photos mais j'en ai trouvé une sur cet intéressant site : https://viagallica.com/baleares/lang_es/ville_fornalutx.htm)

 

Puis la Mairie dont le dessous des tuiles, comme dans pas mal de maisons du village, ont des dessins intéressants qui avaient pour but d’éloigner les différents maux des habitants de la maison.
(les photos sont de la Maire, un peu haut pour moi!) http://www.ajfornalutx.net/municipi/teules/fotos.ct.html


Autre particularité que l’on retrouve partout à Mallorca (j’ignore si cela existe ailleurs), ce sont les "couvre bas de portes" qui empêchent l’eau de pluie de passer .


« Bon dia », « Bon dia », les habitants répondent gentiment, contents sans doute que les visiteurs parlent leur langue.
Un village qui a reçu de nombreux prix, en autres pour sa parfaite intégration dans la nature. Nous y retournerons bientôt.





25 oct. 2018

De saison / De temporada


De belles promenades cette semaine, la lumière est superbe, la température parfaite pour gambader. Dès dimanche, d'après les spécialistes météo, ce sera cheminée-bouquins. Et sûrement des poèmes, on ne peut rien vous cacher.


https://verdakoko.com/alimentos-de-temporada-en-mallorca-en-otono/

Après la récolte des coings, ces gros fruits râpeux, confection de pâte de ce fruit. Pas trop sucrée mais citronnée ici. Un long travail réalisé par señor Colo. Des douceurs à offrir.                                     

                                                             
                                                        

                                                              






Au passage devant un centre de plante, tout me rappelle que la Toussaint est proche. C'est joli, le jeune sud-américain qui termine de ranger les pots me regarde photographier son œuvre: "estoy contento que le guste".
 Aucune tombe à garnir, mes parents et beaux-parents ont été incinérés et leurs cendres répandues sous de grands arbres. C'est bien ainsi.





De retour chez moi, et parce qu'un superbe soleil brille, je "vois" tout à coup que la vigne vierge a pris, en peu de jours, des couleurs de saison, qu'un incessant va et vient d' oiseaux s'alimente des petites fruits noirs.
C'est fou le nombre de choses qu'on voit sans les regarder.





Passez une bonne semaine.


6 nov. 2017

Chauds ou froids, frissons / Cálidos o fríos, escalofríos

Derrière ma fenêtre fermée (Colo)


Les premiers froids sont arrivés, soudain. Brrr. Avant-hier on déjeunait encore sur la terrasse.
 Deux courts poèmes du majorquin Antonio Rigo ( Palma de Mallorca 1957)



Le silence de la montagne
brisé par le son
de l'herbe qui germe,
le bruit de la ville
écrasé par le silence
de la feuille qui croît.

(Trad: Colo)
El silencio de la montaña
roto por el sonido
de la hierba que brota,
el ruido de la ciudad
aplastado por el silencio
de la hoja que crece.


En amour et
en poésie
l'important
est de garder
au chaud le
frisson.

En el amor y
la poesía
lo importante
es mantener
caliente el
escalofrío.


Antonio Rigo
Extrait /Extracto de:
Albúm blanco


1 nov. 2017

Je me souviens de toi..../ Te recuerdo....


Pablo Neruda


Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne:
un simple béret gris, le cœur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.

Enroulée à mes bras comme un volubilis,
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
Bûcher de stupeur où ma soif brûlait.
Douce jacinthe bleue tordue sur mon âme.

Je sens voyager tes yeux et l'automne est distant:
béret gris, cris d'oiseau, cœur où l'on est chez soi
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
et tombaient mes baisers, joyeux comme des braises.

Ciel vu d'un bateau. Champs vus des collines:
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
Sur ton âme tournaient les feuilles de l'automne.

(Traduction trouvée sur la Toile, sans nom d’auteur, un peu modifiée par moi)
 
Photo Colo, prise près de chez moi


Te recuerdo como eras en el último otoño.
Eras la boina gris y el corazón en calma.
En tus ojos peleaban las llamas del crepúsculo.
Y las hojas caían en el agua de tu alma.

Apegada a mis brazos como una enredadera,
las hojas recogían tu voz lenta y en calma.
Hoguera de estupor en que mi sed ardía.
Dulce jacinto azul torcido sobre mi alma.

Siento viajar tus ojos y es distante el otoño:
boina gris, voz de pájaro y corazón de casa
hacia donde emigraban mis profundos anhelos
y caían mis besos alegres como brasas.

Cielo desde un navío. Campo desde los cerros.
Tu recuerdo es de luz, de humo, de estanque en calma!
Más allá de tus ojos ardían los crepúsculos.
Hojas secas de otoño giraban en tu alma.


19 nov. 2016

Fiat lux






Foto Colo, Puigpunyent nov. 2016



There is a crack in everything. That's how light gets in.
Dans toute chose il y a une faille. C'est ainsi qu'entre la lumière.
En cada cosa hay un fallo. Así es como entra la luz.

Paroles chanson Anthem de Leonard Cohen

27 oct. 2012

Un matin d'automne presque banal / Una mañana de otoño casi banal

 
Tout semblait normal ce matin: ciel mi-nuageux, température douce, la vigne vierge rougissante. 
Todo parecía normal esta mañana: cielo medio nublado, temperatura suave, la parra virgen enrojeciendo.

 
 
Un jour d'automne comme un autre.
Plaisir de constater que mes avocats s'arrondissent (pourquoi n'en cultive-t-on pas ici? Ils poussent parfaitement sur mon terrain où il fait plus froid qu'en bien des endroits de l'île), les grenades imitent les avocats mais en rosissant.



Un día de otoño como cualquier otro.
El placer de constatar que mis aguacates redondean (¿por qué no se cultivan aquí? Crecen perfectamente en mi terreno donde hace bastante más frío que en muchos sitios de la isla), las granadas imitan a los aguacates pero coloreándose de rosa.



Il était tôt et les seules rencontres furent animales. Je flâne donc parmi les bosquets, le nez en l'air j'observe un chat qui fait de même. 

Era pronto y sólo me encontré con unos animales. Vago por el sotobosque, levanto la vista para observar a un gato que hace lo mismo.
Total, nada que señalar hasta que a la vuelta, pasando por el cercado-prado de cabras, la vi que me miraba.

Bref, rien à signaler jusqu'à ce qu'au retour, passant devant l'enclos-prairie aux chèvres, je l'ai vue qui me regardait.


(Clic pour agrandir les photos)

Un regard...ce regard! Una mirada...esa mirada.
 
Je suis rentrée inquiète, ruminant cette phrase lue dans L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera:
La vraie bonté ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu'il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux.”

Volví, inquieta, rumiando esta frase leída en “La insoportable levedad del ser” de Milan Kundera:
La verdadera bondad sólo se puede manifestar con toda pureza y en toda libertad hacia los que no representan ninguna fuerza. El verdadero test de la humanidad (el más radical, que se sitúa a un nivel tan profundo que escapa a nuestra mirada), son las relaciones con los que están a su merced: los animales.”
(Trad: COLO)