Après un mois d'août torride, voici ce matin nuages et fraîcheur, peut-être même
quelques gouttes de pluie, on ne peut rêver mieux.
Voici une photo du sommet du Galatzo, la montagne derrière chez nous.
Después de un mes de agosto abrasador, he aquí esta mañana nubes y frescor, tal vez
unas gotas de lluvia, no se puede soñar nada mejor.
Aquí una foto de la cima del Galatzo, la montaña detrás de nuestra casa.
La
femme et le paysage Stefan Zweig
“Jusqu'au
plus loin qu'atteignait ma vue je trouvais la même attente qu'il y
avait en moi, des fissures s'étaient ouvertes dans la terre qui
maintenant s'élargissaient comme de petites bouches assoiffées;
pore à pore elles s'ouvraient et répandaient, cherchant de la
fraîcheur, le plaisir froid, bouleversant de la pluie, et moi je
sentais quelque chose de pareil dans mon propre corps.
Sans que j'en
sois consciente, mes doigts se crispèrent comme si je pouvais saisir
les nuages et les entraîner d'un coup vers un monde évanoui...” (Trad.Colo)
La
mujer y el paisaje Stefan Zweig
«Hasta
donde alcanzaba la vista encontraba la misma expectación que había
en mí, se habían abierto grietas en la tierra que ahora se
ensanchaban como si fueran pequeñas bocas sedientas; poro a poro se
abrían y se expandían buscando frescor, el placer frío,
estremecedor de la lluvia, y yo experimentaba algo semejante en mi
propio cuerpo.
Sin que fuera consciente de ello, mis dedos se
crisparon como si pudieran agarrar las nubes y arrastrarlas de una
vez hasta este mundo desfallecido...»
L’avant dernier billet parlait
de cet état, confortable ou non, de se trouver ou
voguer entre Nord
et Sud.
Cette
notion d’Entre a fait son chemin et j’ai lu, entre autres, des
passages du Livre
de l’intranquillité de Pessoa, merci Marie, et un
poème sur ce vaste sujet "l'entre" auquel
je réfléchis depuis de longues années.
Entre
Marta Navarro
Entre les coutures des jours
on peut entendre
la voix des petites choses,
leur impatience à vouloir
sortir,
à ne plus avoir ni peur ni
silence.
Entre les coutures des jours
habite un monde qui rêve
de vivre dans d’autres
mondes.
Trad: Colo
ENTRE
Marta
Navarro
Entre
las costuras de los días
se puede escuchar
la voz de las
cosas pequeñas,
su pataleo por querer salir,
por dejar de
tener miedo y silencio.
Entre las costuras de los días
habita
un mundo que sueña
vivir en otros mundos.
Le rêve de Jacob. José Ribera
"Je
sais que je me suis éveillé, et que je dors encore. Mon corps
ancien, recru de ma fatigue de vivre, me dit qu'il est bien tôt
encore. Je me sens fébrile de loin. Je me pèse à moi même, je ne
sais pourquoi…
Dans
une torpeur lucide, lourdement incorporelle, je stagne, entre sommeil
et veille, dans un rêve qui n’est qu’une ombre de rêve. Mon
attention flotte entre deux mondes, voit aveuglément la profondeur
d’un océan et la profondeur d’un ciel ; et ces profondeurs se
mêlent, s’interpénètrent, et je ne sais plus ni où je suis, ni
ce que je rêve."
Pessoa,
Le livre de l’intranquillité.
"Sé
que desperté y que duermo todavía. Mi cuerpo antiguo, molido de
tanto vivir, me dice que es muy temprano aún... Estoy muy febril de
lejos. Me siento apesadumbrado y no sé muy bien por qué...
En
un sopor lúcido, pesadamente incorpóreo, atrancado entre el sueño
y la vigilia, en un sueño que es la sombra de soñar. Mi atención
flota entre dos mundos y ve ciegamente la profundidad de un mar y la
profundidad de un cielo; y estas profundidades se interpenetran,
mezclándose, y yo no sé donde estoy ni lo que sueno.”
Dimanche matin, 9h10, il ne fait
pas encore trop chaud et nous sommes seuls dans la salle
d’exposition du Musée de Mallorca.
L’idéal
pour admirer les quelques tableaux peints par Sorolla durant l’été
1919 à Mallorca.
Il
les a réalisés pour son plaisir, “ libre de toute commande,
Sorolla peint pour lui-même”; la plupart des tableaux ne sont
d’ailleurs pas signés, peut-être même pas vraiment terminés.
Il
s’était installé à Cala San Vicente et a choisi le même côté
de la calanque à différents moments de la journée. Le côté
appelé “El Cavall Bernat”, avec un peu d’imagination on y
voit la tête d’un cheval.
Peintre
de la lumière.
(click pour agrandir)
Pour
ceux qui le connaissent peu, cette vidéo de l’exposition à Paris
en 2016 est fort intéressante.
Née
en Argentine en
1934
et exilée en France depuis 1961, Silvia Baron Supervielle a toujours
écrit des poèmes, d'abord en espagnol, puis, dans une écriture de
plus en plus minimaliste, en français.
Ce
poème a été écrit par elle en français, je me suis permise de le
traduire en espagnol, bien qu’elle ait elle-même énormément
traduit.
Que
j’aille par le nord
que
j’aille par le nord
où s’avancent mes pas
ou que je
reste au sud
saisie par mes pensées
que je voyage
ailleurs
sans mémoire imaginant
un souvenir dépouillé
de
distance et de rivage
que j’habite les règnes
du rêve
ou les empires
de la passion tout sera
équidistant du
même
centre imprenable
Nicolas de Staël, (lumière du nord, lumière du sud)
Ce
poème ressemble un peu à mon mois d’août, composé d’éléments
a priori disparates, le seul lien étant l’humain qui le vit, le
voit.
Chaleurs
extrêmes, un concours de tomates au village, un suicide, de
magnifiques documentaires sur des peintres, pluies exagérées,
l’aquagym rieur avec les dames du 3º âge, une tarte aux figues....
Je republie ce billet, relu ce week-end, pour la beauté, l'originalité du poème.
Dans
une interview, je ne sais plus laquelle, Marguerite Yourcenar disait
qu’on met plus de soi dans la poésie que dans les romans.
Je
veux penser qu’elle était d’humeur légère et ludique quand
elle a écrit ce calligramme, s’inspirant d’ Apollinaire, vers
1932.
Petrouchka
est l’équivalent russe de notre Polichinelle.
Si
vous suivez ce blog depuis un temps, vous savez qui est Silvia
Barón Supervielle, c’est elle qui a traduit, tâche extrêmement
compliquée, (mais elle a également traduit Borgès!), ce poème en
espagnol.
Deux
bijoux.
En
una entrevista, no me acuerdo cual, Marguerite Yourcenar decía que
en la poesía uno pone más de si mismo que en las novelas.
Quiero
creer que estaba de humor ligero y lúdico cuando escribió este
caligrama, inspirado de Apollinaire, en los años ‘30
Petroushka
es el equivalente ruso de nuestro Polichinelle (Polichinela).
La
traducción al español, tan complicada (pero ella tradujo a Borges!)
es de Silvia
Barón Supervielle.
Dos
joyas.
Poème
pour une poupée achetée dans un bazar russe M.
Yourcenar
Je
suis
Bleu
de roi
Et
noir de suie.
Je
suis le grand Maure
(Rival
de Petrouchka).
La
nuit me sert de troïka;
J’ai
le soleil pour ballon d’or.
Presque
aussi vaste que les ténèbres,
Mais
tout aussi fragile qu’un vivant,
Le
moindre souffle émeut mon corps sans vertèbres.
Je
suis très résigné, car je suis très
savant :
Ne
raillez pas mon teint noir, ni mes lèvres béantes,
Je
suis, comme vous, un pantin entre des mains
géantes.
Silvina O Campo était une grande poétesse et écrivaine Argentine, (1903-1993) qui
raffolait des nouvelles fantastiques.
Il y a une dizaine d'années, j'avais traduit ce conte fantastique, ici
En voici un autre.
LA VOIX
Silvina O Campo
L’automne
ressemble plus à l’été que l’été. C’était une chaude
journée d’automne. Avec ma robe en soie bleue et le petit pékinois
qu’on m’avait offert pour mon anniversaire, je suis arrivée chez
mon fiancé. Je me souviens clairement de ce jour.
- Les
jalousies gouvernent le monde -disait la dame Yapura, croyant que je
ne me
mariais pas avec Romirio par jalousie-. Mon fils ne dort
qu’avec le chat.
Moi je ne me mariais pas ou ne me décidais pas à me marier avec Romirio pour d’autres raisons. Parfois les mots que les gens disent dépendent de l’intonation de la voix de celui qui les prononce. Je semble divaguer mais il y a une explication. La voix de Romirio, mon fiancé, me répugnait. Quel que fût le mot qu’il prononçait, et bien qu’il montrât du respect en le disant, et bien qu’il ne me touchât pas même un doigt de pied, il me semblait obscène. Je ne pouvais l’aimer. Cette circonstance me peinait, non pour lui mais pour sa mère, qui était bonne et généreuse. Son seul défaut connu était la jalousie, mais elle était déjà vieille et l’avait perdue. Et depuis quand faut-il croire les commérages ? Les gens racontaient qu’elle s’était mariée jeune avec un garçon qui très vite la trompa avec une autre. Ayant des soupçons, elle vécut un mois sans dormir en essayant de découvrir l’adultère. Le découvrir fut comme un coup de couteau au coeur. Elle ne dit rien, mais la nuit même, quand son mari dormait à ses côtés, elle se jeta à son cou pour l’étrangler. La mère de la victime vint le sauver, sans elle il serait mort.
Mes
fiançailles avec Romirio se prolongeaient trop. “Qu’est-ce
qu’une voix ?”, pensais-je, “ce n’est pas une main qui
caresse avec insolence, ce n’est pas une bouche répugnante qui
essaye de m’embrasser, ce n’est pas le sexe obscène et
protubérant que je crains, ce n’est pas matériel comme les fesses
ni chaud comme le ventre”. Pourtant la voix de Romirio signifiait
quelque chose de bien plus désagréable que tout ça pour moi.
Comment pourrais-je supporter qu’un homme vive à mes côtés
distillant cette voix à qui voudrait l’entendre ! Cette voix
viscérale, impudique, scatologique. Mais qui ose dire à son fiancé
“ta voix me déplaît, me répugne, me scandalise, est comme, dans
le catéchisme de mon enfance, le mot luxure”?
Notre
mariage se postposait indéfiniment, sans qu’il existât
apparemment de vrais motifs pour cela.
Romirio
me rendait visite tous les soirs. Je n’allais que rarement à sa
maison sombre, car sa mère, qui était malade, se couchait tôt. Je
l’aimais beaucoup pourtant, le petit jardin rempli d’ombres, et
Lamberti, le chat tigré de Romirio. Il n’y avait dans tout le
voisinage de fiancés aussi réservés que nous. Si nous nous sommes
embrassés une fois durant l’été ce fut beaucoup. Nous prendre la
main ? Même pas pour rire. Nous étreindre ? On ne dansait plus
enlacés. Ce comportement inhabituel faisait soupçonner que nous ne
nous marierions jamais.
Ce
jour-là j’ai emmené le petit pékinois qu’on m’avait offert
chez Romirio. Romirio l’a pris dans ses bras pour le caresser.
Pauvre Romirio, il aimait tant les petits animaux. Nous étions assis
dans le salon comme d’habitude quand le poil de Lamberti s’est
hérissé et, avec un bruit de crachement il s’est enfui de notre
côté, renversant un pot de fleurs. C’est en pleurant que la dame
Yapura me téléphona le jour suivant : cette même nuit et comme
toujours, Romirio dormit avec Lamberti dans son lit, mais au milieu
de la nuit le chat en furie lui enfonça les griffes dans le cou. En
entendant les cris, la mère arriva. Elle parvint à arracher le chat
du cou de son fils et l’étrangla avec une ceinture. On dit qu’il
n’y a rien de plus terrible qu’un chat furieux. Je n’ai aucun
mal à le croire. Je les déteste. Depuis lors Romirio est sans voix
et les médecins qui l’ont vu ont dit qu’il ne la retrouverait
jamais,
-Tu
ne te marieras pas avec Romirio -dit la mère en larmes-. Ce n’est pas
pour rien que je disais à mon fils de ne pas dormir avec le chat !
-Je
me marierai -ai-je répondu
Depuis
ce jour j’ai aimé Romirio.
(Trad: Colo)
La voz
El otoño
se parece más al verano que el verano. Era un día caluroso de
otoño. Con mi vestido de seda azul y el perrito pequinés que me
habían regalado para mi cumpleaños llegué a casa de mi novio.
Recuerdo patente aquel día.
–Los
celos rigen el mundo –decía la señora de Yapura, creyendo que yo
no me casaba con Romirio por celos–. Mi hijo duerme solo con el
gato.
Yo
no me casaba o no me decidía a casarme con Romirio por otros
motivos. A veces las palabras que las personas dicen dependen de la
entonación de la voz con que las dicen. Parece que divago, pero hay
una explicación. La voz de Romirio, mi novio, me repugnaba.
Cualquier palabra que pronunciara, aunque tuviera mucho respeto por
mí al decirla, aunque no me tocara ni un dedo del pie, me parecía
obscena. No podía quererlo. Esta circunstancia me apenaba, no por él
sino por su madre, que era generosa y buena. El único defecto que se
le conocía eran los celos, pero ya era vieja y los habría perdido.
¿Y acaso hay que creer en las habladurías? La gente contaba que se
casó muy joven con un muchacho que pronto la engañó con otra. Al
sospechar la cosa, ella vivió un mes sin dormir tratando de
descubrir el adulterio. Descubrirlo fue como una cuchillada que
recibió en el corazón. No dijo nada, pero aquella misma noche,
cuando su marido dormía a su lado, se le echó al cuello para
estrangularlo. La madre de la víctima acudió para salvarlo; si no
hubiera sido por ella habría muerto.
Mi
noviazgo con Romirio se prolongaba demasiado. «¿Qué es una voz?»,
pensaba yo, «no es una mano que acaricia con insolencia, no es una
boca repulsiva que intenta besarme, no es el sexo obsceno y
protuberante que temo, no es material como las nalgas ni caliente
como un vientre». Sin embargo, la voz de Romirio significaba algo
mucho más desagradable que todo eso para mí. ¡Cómo soportaría
que un hombre viviera a mi lado repartiendo esa voz a quien quisiera
oírla! Esa voz visceral, impúdica, escatológica. ¿Pero quién se
atreve a decir a su novio: «tu voz me desagrada, me repugna, me
escandaliza, es como en el catecismo de mi infancia la palabra
lujuria»?
Nuestro
casamiento se postergaba indefinidamente, sin que existieran,
aparentemente, verdaderos motivos para ello.
Romirio
me visitaba todas las tardes. Rara vez yo iba a su oscura casa,
porque su madre, que era enferma, se acostaba temprano. Asimismo, me
gustaba mucho el jardincito, lleno de sombras, y Lamberti, el gato
barcino de Romirio. Novios tan recatados como nosotros no existían
en todo el vecindario. Si nos besamos una vez durante el verano de
aquel año fue mucho. ¿Tomarnos de la mano? Ni por broma.
¿Abrazarnos? Ya no se usaba bailar abrazados. Este desusado
comportamiento hacía sospechar que no nos casaríamos nunca.
Aquel
día llevé a casa de Romirio el perrito pequinés que me habían
regalado. Romirio lo tomó en brazos para acariciarlo. ¡Pobre
Romirio, le gustaban tanto los animalitos! Estábamos sentados en la
sala como de costumbre cuando el pelo de Lamberti se erizó y con un
ruido de escupida huyó de nuestro lado volteando una maceta con
flores. Llorando me llamó al día siguiente la señora de Yapura:
aquella misma noche, como siempre, Romirio durmió con Lamberti en su
cama, pero en medio de la noche el gato enfurecido le clavó las uñas
a Romirio en el cuello. La madre acudió al oír los gritos. Logró
arrancar el gato del cuello de su hijo y lo estranguló con una
correa. Dicen que nada es tan terrible como un gato enfurecido. No me
cuesta creerlo. Los detesto. Romirio quedó sin voz desde entonces y
los médicos que lo vieron dijeron que no la recobraría jamás.
–No
te casarás con Romirio –dijo llorando su madre–. ¡Por algo yo
le decía a mi hijo que no durmiera con el gato!
2 titres de livre: "Psychopompe" d'Amélie Nothomb, "Le jardin nu" d'Anne Le Maître
Puis un extrait d'"un livre mystère, que je présenterai jeudi prochain sur mon blog. En voici déjà un extrait pour toi, à propos des corneilles et des pies" :
"De la fenêtre, on s'attend à une guerre. Très vite, pourtant, on s'étonne quand on voit le noir et blanc et le noir bleuté finir par se mélanger lentement sur la place sans coup d'éclat, mais plutôt à la suite de discrets détours, faux départs, contournements, reculs, avancées, astuces et abandons obligés ; tout cela comme imposé aux unes et aux autres par une espèce de loi tacite. Pas de cris, pas de jacassements, dans ces circonstances. Le bavardage, ce sera pour la fin de la journée, entre soi, dans le bosquet commun. De la terrasse, on les entendra jusqu'à la tombée de la nuit, comme si elles étaient à deux pas."
Les mots sont des oiseaux sauvages qu'on ne rattrape jamais, une fois lâchés. Jean Simard "200 milliards de mots, explosent en plein soleil et le vent les transporte...
Par les petits chemins dans un jardin d'étoiles les oiseaux les escortent Dans ce monde d'enfants chacun écrit son conte et sa propre révolte"
"Les étourneaux sont étourdis. On le dit. Ils font des tours et des détours et ils rient. Les étourneaux n'ont pas de tête. On le dit. Mais ils sont gais, les étourneaux, légers là-haut ! Ils font dans le ciel des anneaux, des anneaux gais à tire-d'aile les étourneaux."
Zoë Lucider , merci. J'ignore si c'est à ce bouvreuil que tu faisais allusion, mais c'est celui que j'ai trouvé sur le blog de JEA, à cette page:
Avant de lire cette page, prière de laisser dehors appeaux, cages, filets, glu et autres miroirs des trahisons ici, donner des noms d'oiseaux ne revient surtout pas à insulter que
ces oiseaux soient dénoncés ailleurs comme de mauvais augure et prenant
vite la mouche, ils restent infiniment plus drôles, plus légers, plus
libres que les tous les épouvantails du monde se donnant la main :
- alcidés accros aux jeux de hasard, ardents ardéiformes, coureurs de fond solitaires, diurnes nyctalopes, échassiers échalas, gallinacés amateurs de galipettes et de gauloiseries, grimpeurs et sans reproches, intrépides impennes, hugoliens victorieux, migrateurs se fichant des montres et des horloges, nocturnes avec sons et lumières, palmipèdes pathétiques, passereaux passéistes, percheurs imités dangereusement par des chats joueurs, plongeurs dégoûtés des restos, rapaces amateurs de ragots, ratites accusés injustement d'être ratiocineurs, oiseaux terrestres se mettant vite en boule...
De l'encre bleue tomba Goutte à goutte de son front bombé En s'écrasant elle creusa Un petit trou dans le pavé
Il en sortit plus tard Une fleur nouvelle Inconnue à ce jour On la nomma Sittelle Comme ces passereaux agiles Qui descendent parfois les arbres La tête en bas Et qui étonnent souvent Les passants prétentieux et fiers Qui refusent de voir Le monde à l'envers
Et le lien vers une photo prise à la Boverie à Liège :