Leonardo Padura
n'a visiblement peur de rien et se lance avec brio dans des styles,
des genres si différents, qu'on se demande parfois au fil de la
lecture de “L'homme qui aimait les chiens” s'il est bien l'auteur
des différents chapitres de ce roman!
LeonardoPadura parece no temer nada y, valiente, se lanza con talento en
estilos y géneros tan diferentes que a leer “El hombre que amaba a
los perros” uno se pregunta a veces si se trata del mismo autor a
lo largo de los diferentes capítulos de la novela!
L'immense documentation qu'il a réunie ici, le lien qu'il réussit à tisser entre la vie / l'exil de Trotski, l'évolution de son jeune meurtrier Ramón Mercader à Barcelone, la montée de Hitler et la situation à Cuba, font de ce roman une œuvre majeure.
“...le roman est comme une extraordinaire fresque qui parcourt les idéologies de gauche dans ces années-là*, depuis L’union Soviétique à la guerre civile espagnole et la II Guerre Mondiale, dans une rêve dont il en resta rien, lobotomisé par une gigantesque machinerie de destruction massive et par ses propres querelles internes, combats et désirs de pouvoir. Trotskistes, communistes, marxistes, menchévistes, anarchistes...apparaissent se disputant la terre de l'utopie, incapables de mener à bon port nulle part dans le monde le rêve le plus puissant qu'un homme ait jamais pu imaginer, un rêve qui finit par être un cauchemar terrifiant.”
*période 1930-1940
source: http://revistadeletras.net/el-hombre-que-amaba-a-los-perros-de-leonardo-padura/ (trad: Colo)
La
inmensa documentación aquí reunida, el lazo que consigue hilar
entre la vida / el exilio de Trotski, la evolución de su joven
asesino Ramón Mercader en Barcelona, el ascenso de Hitler, la
situación en Cuba, hacen de esta novela una obra mayor.
“La novela resulta ser un extraordinario fresco que recorre las ideologías de izquierda en aquellos años, desde la Unión Soviética a la Guerra Civil española y la II Guerra Mundial, en un sueño que se quedó en nada, lobotomizado por una gigantesca maquinaria de destrucción masiva y por sus propias e internas inquinas, combates y deseos de poder. Trotskistas, comunistas, marxistas, menchevistas, anarquistas… aparecen disputándose la tierra de la utopía, incapaces de llevar a buen puerto en ninguna parte del mundo el sueño más poderoso que hombre alguno hubiera jamás imaginado, un sueño que acabó siendo una aterradora pesadilla.”
fuente http://revistadeletras.net/el-hombre-que-amaba-a-los-perros-de-leonardo-padura/
Crépuscule îles Malgrats, Mallorca. foto Colo |
Il y a également un personnage fort attachant, un écrivain cubain, Yván, qui tente de garder la tête froide, d'observer tranquillement la situation. Le “Je”.
Padura nous livre de belles pages poétiques comme celle-ci:
« La
densité de l’air était une caresse sur la peau et de la mer
étincelante s’élevait à peine un murmure apaisant. On
pouvait sentir là combien le monde, certains jours, dans des moments
magiques, nous offre la trompeuse impression d’être un lieu
accueillant, fait à la mesure des rêves et des plus étranges
désirs de l’homme. La mémoire, pénétrée de cette
atmosphère détendue, parvenait à s’égarer et à faire oublier
les rancœurs et les peines.
Assis sur le
sable, le dos appuyé au tronc d’un casuarina, j’allumai une
cigarette et fermai les yeux. Dans une heure le soleil se
coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je
n’éprouvais aucune impatience et n’avais aucune expectative. Ou
plutôt je n’avais presque rien : et presque sans le
presque ! Tout ce qui m’intéressait à ce moment-là,
c’était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de
l’instant fabuleux où le soleil s’approche de la mer argentée
du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de
mars, avec la plage déserte, la promesse de cette vision m’apportait
une sorte de sérénité, un état proche de l’équilibre qui me
réconfortait et me permettait de croire encore à l’existence
palpable d’un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres
ambitions.”
Leonardo
PADURA,
L’homme qui aimait
les chiens, Cuba,
2009
Traduit
de l’Espagnol (Cuba) par René SOLIS et Elena ZAYAS, avec le
concours du Centre National du Livre, 671 pages.
Un roman, long, qui m'a passionnée.
Un roman, long, qui m'a passionnée.
En
esta novela, un escritor cubano, Yván, el “Yo” intenta mantener
la cabeza fría, de observar tranquilamente la situación.
Padura
nos ofrece unas preciosas páginas poéticas como esta:
“El
aire tenía una densidad que acariciaba la piel, y el mar,
refulgente, apenas producía un murmullo adormecedor. Allí se podía
sentir como el mundo, en días y momentos mágicos, nos ofrece la
engañosa impresión de ser un lugar afable, hecho a la medida de los
sueños y los mas extraños anhelos humanos. La memoria, imbuida por
aquella atmósfera reposada, conseguía extraviarse y que se
olvidaran los rencores y las penas.
Sentado
en la arena, con la espalda apoyada en el tronco de una casuarina,
encendí un cigarro y cerré los ojos. Faltaba una hora para que
cayera el sol, pero, como ya iba siendo habitual en mi vida, yo no
tenia prisas ni expectativas. Mas bien casi no tenia nada: y casi sin
el casi. Lo único que me interesaba en ese momento era disfrutar del
regalo de la llegada del crepúsculo, el instante fabuloso en que el
sol se acerca al mar plateado del golfo y le dibuja una estela de
fuego sobre la superficie. En el mes de marzo, con la playa prácticamente desierta, la promesa de aquella visión me provocaba
cierto sosiego, un estado de cercanía al equilibrio que me
reconfortaba y todavía me permitía pensar en la existencia palpable
de una pequeña felicidad, hecha a la medida de mis también
disminuidas ambiciones.”
Una novela, larga, que me ha apasionado.
Una novela, larga, que me ha apasionado.