Fin des vacances, des amours d'été peut-être.
Sur les îles les bateaux sont bondés de passagers qui rentrent chez eux, ou pour les habitants, reviennent, souvent avec leur voiture, d'un tour en Espagne, en France. Plus loin parfois.
Départs et arrivées, sourires et larmes.
Départ Renée Ferrer (Paraguay 1944)
Te voir
loin
pour toujours,
pour toujours dans le soupir des prés
que la brise agenouille.
Te voir partir
par le vrombissement du bourdon
devant le soleil dilapidé,
ton ombre pleine de lucioles
flottant dans l'incandescence vibrante.
Mon corps couché sur l’haleine de la terre,
obscurci par cette lumière qui s’éloigne
- papillon de lunes innombrables-
te regardant décroître
par le corridor de l’absence.
(…)
(Trad: Colo)
Raphaël Collin, le départ
Partida
Renée Ferrer (Paraguay-1944)
Verte
lejano
para siempre,
para siempre en el suspiro de
los pastos
que la brisa arrodilla.
Verte partir
por
el zumbido del abejorro
ante un sol dilapidado,
tu sombra
llena de luciérnagas
flotando en la temblorosa
incandescencia.
Mi cuerpo tendido sobre el aliento de la
tierra,
ensombrecido por esa luz que se distancia
-mariposa
de incontables lunas-,
mirándote decrecer
por el
corredor de la ausencia.
(…)