Nous sommes en 1929 et le musicien-compositeur et chanteur cubain Miguel Matamoros (Santiago de Cuba 1894-1971) se trouve en déplacement à Saint Domingue.
L’histoire raconte qu’un soir, dans la chambre de la pension où il séjournait, il entend des pleurs de femme dans la chambre voisine. Il pense à un deuil, puis il apprend que le mari de la dame l’a quitté la veille pour une autre.
Ceci lui aurait inspiré les paroles de la chanson “Lágrimas negras”
La liste des interprètes est très longue, mais nous allons nous centrer sur la version de Bebo y El Cigala, extraordinaire réunion d’artistes variés.
D’abord Bebo Valdés, le connaissez-vous ? Pianiste de jazz et compositeur cubain, lié au latin-jazz et au jazz afro-cubain.
El Cigala, né à Madrid, célèbre cantaor de flamenco, gitan, espagnol donc mais de nationalité Dominicaine depuis 2014.
Il reste le saxophoniste, magnifique, mais pas de nom fixe ai-je vu, il semble être différent à chaque concert ou enregistrement.
L’album Produit par les Espagnols Javier Limón et Fernando Trueba et la chanson d’aujourd’hui ont le même titre “Lágrimas (larmes ) negras”.
Allez, écoutez, laissez-vous emporter, regardez leur plaisir. (les paroles, qui diffèrent d’un chanteur/chanteuse à l’autre) sont plus bas.
Bien que tu m'aies jeté dans l’abandon
Bien que tu aies tué
mes illusions
Au lieu de te maudire d'une juste rancœur
dans
mes rêves, je te couvre
dans mes rêves, je te couvre de
bénédictions
Ton égarement me fait souffrir d'une
peine immense
je sens la douleur profonde de ton départ
Je
pleure, sans que tu saches que mes pleurs
sont des larmes
noires
sont des larmes noires comme ma vie
Aïe, dans
le Guadalquivir
Les gitanes lavent
les enfants sur les berges
en regardant passer les bateaux,
Eau du citronnier
Eau du citronnier
Si je te caresse la figure
Tu dois me donner un baiser
Tu veux me quitter, je ne veux pas
souffrir
je pars avec toi, ma sainte même si je dois en
mourir