26 mai 2011

Un cumul d'indignations, allons! / Un cúmulo de indignaciones, ¡vamos!


Para qué vivir tan separados
Si la tierra nos quiere juntar
Si este mundo es uno y para todos
Todos juntos vamos a vivir

(Todos juntos- Los Jaivas, Chile, http://youtu.be/9GbeiR3SRuQ)

Pourquoi vivre si séparés
Si la terre veut nous réunir
Si ce monde est un et pour tous
Tous ensemble nous allons vivre.(Trad.Colo)



L'indignation, la juste et vraie indignation, ce sentiment plus subtil que la colère, j'ai essayé de la cerner et j'ai trouvé ceci:

« La plus belle interprétation que l'on puisse donner de ce sentiment est celle que Platon présente dans un mythe sous le nom de réminiscence. Avant de s'incarner dans notre corps, notre âme a séjourné dans un lieu divin où elle a pu contempler la justice parfaite. Elle en a conservé un souvenir trop faible pour rendre l'injustice impossible, mais assez fort pour rendre le spectacle de l'injustice intolérable. » http://agora.qc.ca/dossiers/Indignation

La indignación, la justa y verdadera indignación, ese sentimiento más sútil que la cólera, intenté cercarla y he aquí lo que encontré:

« La más bella interpretación que se puede dar de este sentimiento es la que Platón presenta en un mito bajo el nombre de reminiscencia. Antes de encarnarse en nuestro cuerpo, nuestra alma ha morado en un lugar divino donde ha podido contemplar la justicia perfecta. De ello ha conservado un recuerdo demasiado débil para hacer que la injusticia sea imposible, pero bastante fuerte para hacer que el espectáculo de la injusticia sea intolerable.” (Trad.Colo) http://agora.qc.ca/dossiers/Indignation


La cause est juste; ne pas avoir peur, ne jamais se décourager!

"Allons, ne craignons rien. Notre avenir bien qu’incertain réserve bien des miracles. Ne craignons rien et soyons solidaires. Nous ne croyons ni aux étendards ni aux frontières. Nous croyons aux paroles et aux accolades. Nous pensons que nous sommes frères. Le monde est là : terre, mers, océans et ciel et nous. (…) Et nous sommes la vie.

Allons, ne craignons rien. Faisons en sorte que notre courage ne s’épuise pas. Ne baissons jamais les bras. Nos bras sont levés au ciel et pleins de force. Ce sont des bras de bâtisseurs." (…)

LA VIE Fabrice Caravaca.

La causa es justa; no temer nada y no desanimarse nunca.

"Vamos, no temamos nada. Aunque incierto, nuestro porvenir nos guarda muchos milagros. No temamos nada y seamos solidarios. No creemos ni en las banderas ni en las fronteras. Creemos en las palabras y en los abrazos. Pensamos que somos hermanos. El mundo está allí: tierra, mares, océanos y cielo y nosotros. (…) Y somos la vida.

Vamos, no temamos nada. Procuremos que nuestro ánimo no se agote. No bajemos nunca los brazos. Nuestros brazos están alzados hacia el cielo y llenos de fuerza. Son brazos de edificadores." (…)

LA VIDA Fabrice Caravaca. (Trad. Colo)


18 mai 2011

On the rocks

Le vent courbe les joncs sur le rocher superbe,
Et de l'enfant qui chante il emporte la voix.
O vent ! que vous courbez à la fois de brins d'herbe !

Et que vous emportez de chansons à la fois !

Victor Hugo, Promenade dans les rochers II (extrait, mais lisez le poème entier ici)

El viento acuesta los juncos sobre la magnífica roca,

Y del niño que canta la voz arrastra.

¡Oh viento! ¡Cuántas briznas de hierba curvas a la vez!

¡Y cuántas canciones a la vez te llevas!

Victor Hugo, Paseo por las rocas II (extracto) Trad.Colo…no rima, ¡lo siento!

Dimanche matin gris-pluie. Direction centre-sud, à Cap Blanc, le nom est le même en majorquin qu’en français, en espagnol c’est Cabo Blanco.

Un endroit si spécial, solitaire, bordé d’une falaise qui de loin semble blanche, où se dresse un phare blanc, où volent et nichent de nombreuses mouettes, mais surtout où le vent souffle avec force, quasi en permanence. Les quelques arbustes existants sont penchés, l’écume a creusé des trous dans la roche qui couvre le sol.

Et curieusement, à notre enchantement, nous découvrons en regardant de près que de minuscules plantes, fleurs et lichens ont réussi à s’installer dans des sortes de mini baignoires laissées par la mer. S’agenouiller, admirer...

On dirait des jardins lilliputiens, habilement agencés.

Domingo por la mañana, gris-lluvia. Dirección centro-sur, a Cabo Blanco, Cap Blanc en mallorquín.

Un lugar tan especial, solitario, bordeado por un barranco que de lejos parece blanco, donde domina un faro blanco, donde vuelan y anidan multitud de gaviotas, pero sobre todo donde sopla, casi siempre, con fuerza el viento. Los pocos arbustos existentes están encorvados y la espuma del mar ha cavado hoyos en la roca que cubre el suelo.

Y curiosamente, para nuestro encanto descubrimos, al mirar de cerca, que unas plantas minúsculas, flores y líquenes han conseguido instalarse en unas mini bañeras dejadas por el mar. Arrodillarse y admirar...

Parecen unos jardines liliputienses, hábilmente agenciados.

Photos...clic pour agrandir: 1) Tania (merci!) 2-3) Colo

13 mai 2011

L'athlète / El atleta


Je suis absolument désolée pour vos commentaires sur ce billet qui, suite à un grave problème de Blogger, ont disparu avec le reste....revoici le texte.

L’athlète

La statue du coureur à pied, celle du discobole ne court ni ne lance le disque. Elles restent figées dans le bronze ou la pierre. Leur geste est paradoxalement frappé d’immobilité. Pourquoi? Par excès de spécialisation.

Un discobole qui ne serait que discobole – et c’est bien là ce que le sculpteur a voulu faire – ne peut lancer le disque. Car, pour lancer un disque, il faut aussi marcher, respirer, se nourrir, dormir, travailler, aimer, etc.…,en somme tout ce qui fait un discobole de chair et d’os quand il ne lance pas le disque, c’est-à-dire la plupart du temps.

Et cela est valable pour d’autres, notamment pour les écrivains. Si tu prétends être écrivain – et cela seulement – tu n’écriras rien.

Michel Tournier

El atleta

La estatua del corredor no corre y aquella del discóbolo no lanza el disco. Quedan fijas en el bronce o la piedra. Su gesto está, paradójicamente, lleno de inmovilidad. ¿Por qué? Por exceso de especialización.

Un discóbolo que sólo fuera discóbolo – y eso es precisamente lo que el escultor ha querido hacer - no puede lanzar el disco. Puesto que para lanzar un disco también hay que andar, respirar, comer, dormir, trabajar, amar, etc… en definitiva todo lo que hace un discóbolo de carne y hueso cuando no lanza el disco, es decir casi siempre.

Todo eso es válido para otros, concretamente para los escritores. Si pretendes ser escritor – y sólo eso – no escribirás nada.

Michel Tournier (Trad: MAH y Colo)

Illustrations: 1) Coureur étrusque 2) E. Verhaeren peint par Van Rysselberghe


Sculptures de Degas au MET de New York (photo Picassa)

5 mai 2011

Un rossignol chantait comme d'habitude / Un ruiseñor cantaba como de costumbre

Mai ; les roses et les rossignols, les amours et tralalalalère. De bien jolis lieux communs.

Et pourtant, de chansons en fables, de pensées en citations, en opéras, je vous livre un peu pêle-mêle « le rossignol dans tous ses états ».

Mayo; las rosas y los ruiseñores, los amores y tralalalala. Bonitos tópicos.

Y sin embargo, de canción en fábula, de pensamientos en citas, en óperas, os dejo, un poco en desorden “el ruiseñor en todos sus estados”.

Fable d’Esope

Perché sur un haut chêne, un rossignol chantait comme d’habitude. Un épervier affamé le vit et, se lançant immédiatement sur lui, il l’emprisonna dans ses griffes.

Sûr de sa mort `proche, le rossignol le pria de le lâcher en lui disant que lui seul ne suffirait pas à lui remplir le ventre, et que s’il avait vraiment faim, il devrait attraper d’autres proies plus grandes. L’épervier lui répondit :

--Je serais idiot si je t’écoutais et laissais échapper la proie que j’ai pour aller en chercher une que je n’ai même pas vue.

Ne laissons pas les biens que nous avons déjà pour des illusions que nous n’apercevons même pas.

Fábula de Esope

Subido en un alto roble, un ruiseñor cantaba como de costumbre. Lo vio un gavilán hambriento, y lanzándose inmediatamente sobre él, lo apresó en sus garras.

Seguro de su próxima muerte, el ruiseñor le rogó que le soltara, diciéndole que con sólo él no bastaría para llenar su vientre, y que si en verdad tenía hambre, debería de apresar a otros más grandes. El gavilán le repuso:

-- Necio sería si te oyera y dejara escapar la presa que tengo, por ir a buscar a la que ni siquiera he visto.

No dejemos los bienes que ya tenemos, por ilusiones que ni siquiera divisamos.

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Épervier, rossignol…tiens, ça me fait penser, - pas vous ?-, au rossignol polyglotte de Hugues Aufray ...chante, chante trois couplets en espagnol et le reste en anglais : bravo l’oiseau.


Gavilán, ruiseñor…anda, me recuerda el ruiseñor políglota de Hugues Aufray, canta, canta, tres estrofas en español y el resto en inglés: bravo el pájaro.

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Mais aussi à cette chanson populaire catalane « Rossinyol que vas a França » où une belle dit à un rossignol qui s’en va en France qu’il prenne soin de sa mère, mais pas de son père qui l’a « mal mariée » à un berger qui lui fait garder les moutons. En échange elle donnera au rossignol un baiser et une embrassade.

Saviez-vous, amis français, que votre gloire nationale, votre rossignol d’Avignon, Mireille Mathieu, l’a chantée en catalan ? Aaaaah !

Je vous épargnerai sa version, la voici chantée par Joan Baez.

Pero también esta canción popular catalana « Rossinyol que vas a França » donde una doña le dice a un ruiseñor que se va a Francia que cuide de su madre pero no de su padre que le ha « mal casado » con un pastor que le hace guardar el rebaño. A cambio ella le dará al ruiseñor un beso, un abrazo.

Hay muchas versiones, os propongo la de Joan Baez, en catalán, sí, sí.

Quelques citations / Algunas citas

- Un poète est un rossignol qui, assis dans l’obscurité, chante pour égayer de doux sons sa propre solitude. Percy B. Shelley

- Un poeta es un ruiseñor que, sentado en la oscuridad, canta dulces sonidos para alegrar su propia soledad.
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-Lejos un trino. El ruiseñor no sabe que te consuela.

Au loin un trille. Le rossignol ne sait pas qu’il te console

Jorge Luis Borges


-Un ruiseñor, fascinado por las gracias de una rosa, todas las noches, constante, le cantaba su pasión.

Un rossignol, fasciné par les grâces d’une rose, constant chaque nuit, lui chantait sa passion.

Juan Ramón Jiménez

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- Jean de La Fontaine - ... je crois qu'on est vieux la première fois...

- Le Rossignol - Qu'on aime ?

- Jean de La Fontaine- Ah! Non. La première fois qu'on cesse d'aimer.

J.D.La.Fontaine: ---creo que se es viejo la primera vez…

El Ruiseñor- ¿Qué se ama?

JDLF.- Ah! No. La primera vez que se deja de amar.
Sacha Guitry

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En voici trois....moins romantiques.

Aquí van tres… menos románticas.

-Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter.

-En un mundo sin melancolía, los ruiseñores empezarían a eructar.
E. Cioran


- Quadrumane : Qui a quatre mains. Exemple : le rossignol n'est pas quadrumane.

- Cuadrumano: que tiene cuatro manos. Ejemplo: el ruiseñor no es cuadrumano.
Pierre Desproges

-On peut discuter des limites du beau, mais le chant du rossignol s’imite très bien au moyen d’un bouchon frotté contre un verre. D. Hillenius

- Se puede debatir de los límites de lo bello, pero el canto del ruiseñor se imita muy bien por medio de un tapón frotado contra un vaso.

Classique, opéras

Ici on a l’embarras du choix, le rossignol, comme de juste, a inspiré des compositeurs comme Saint-Saëns, Amadeo Vives, Rimsky Korsakov, Ygor Stravinsky….De nombreuses interprètes aussi, excellentes rossignoles. (clic et vous les verrez, entendrez)

J’ai choisi Mimi Coertse, née le 12 juin1932 à Durban, en Afrique du sud…écoutez !

Aquí hay de sobra para escoger, el ruiseñor, cómo es normal, ha inspirado compositores como Saint-Saëns, Amadeo Vives, Rimsky Korsakov, Ygor Stravinsky…Numerosas intérpretes también, excelentes ruiseñoras. (clic para verlas, oirlas)

He elegido a Mimi Coertze, nacida el 12 de junio 1932 en Durban, Afríca del sur… ¡escuchad!



Voici un superbe ROUXINOL brésilien envoyé par Armando, ¡gracias amigo!