29 mai 2013

Simplement écolo / Simplemente ecológico


Le weekend dernier la fête était dans la rue principale du village. La FIRA, feria en español, foire mais plutôt exposition (avec quelques démonstration) écologique et artisanale. On s'y retrouve tous, enfants, conseil municipal, étrangers (30% des habitants), nonagénaires, musiciens, artistes, tous. 
Et c'est joyeux. Oubliées les rancunes, zizanies, envies...




El fin de semana pasado la fiesta estaba en la calle principal del pueblo. La FIRA, feria en español, ecológica y artesanal. Allí nos encontramos todos, niños, consejeros municipales, extranjeros (30% de la población), nonagenarios, músicos, artistas, todos. Y hay alegría. Olvidados los rencores, las cizañas, las envidias...


Que vous montrer?
¿Qué os puedo enseñar ? 

 

Les “Herbes Mallorquines”, liqueurs fortes à base d'anis et de dizaines de plantes et aux jolies couleurs qui peuvent être “dolces, seques o mesclades”, comprenez: de très sucrées à pas du tout, et il est habituel d'en mettre une goutte dans le café ici après un bon repas...ou à 10 heures du matin.
Et puis du salé, du sucré, plaisir des sens et de ne pas devoir cuisiner aujourd'hui.
Las « Herbes Mallorquines », licores a base de anís y de decenas de hierbas con bonitos colores que pueden ser “dolces, seques o mesclades”, que se toma a menudo después de una buena comida y/o mezclada con el café a las 10h de la mañana.
Y comida salada, dulce, placer de los sentidos y de no tener que cocinar hoy.






Devant cet étal de couteaux locaux, deux anglaises du coin: “This wouldn't be allowed in the UK”, tout est interdit là-bas me disent-elles. C'est l'impression qu'elles ont eue en rentrant chez elles la dernière fois. Elles en achètent chacune un, ravies.

Delante de este puesto de cuchillos, dos inglesas del barrio. “This wouldn't be allowed in the UK”, allí todo está prohibido me dicen. Es la impresión que tuvieron la última vez que volvieron a su país. Y compran un cuchillo, encantadas.

 
Paniers, de superbes tabourets, des plantes pour nos potagers...






Cestas, taburetes, plantas para nuestras huertas...

Terminons en musique: xeremia (cornemuse), ximbomba (sorte de tambour percé d'un trou où l'on fait glisser une baguette), et ocarina sont les instruments habituels. Une groupe de musiciens (dans le nôtre il y avait une femme) en habits traditionnels parcourent la rue de haut en bas, de bas en haut, concentrés, trop sérieux, comme investis d'une mission... divine.
Acabemos en música: xeremias (gaitas), ximbombas (un tipo de tambor agujereado donde se mueve un palo) y ocarinas son los instrumentos habituales. Un grupo de músicos, en el nuestro había una mujer, en ropa tradicional, recorren la calle de arriba a abajo y de abajo a arriba, concentrados, demasiado serios, como investidos de una misión...divina.



Voilà, un billet simple, bon enfant, comme ces deux journées.
Aquí termina esta nota simple, campechana, como esos dos días.





25 mai 2013

La pluie ne ment pas / La lluvia no miente


Bien que la pluie ait été ici partiellement évincée par de blancs nuages, voilà deux extraits pluvieux envoyés par Cristophe, grand merci!


Martin Page, « De la pluie »


Page 15 :
« La pluie confirme mes sentiments. Certains amours ne lui ont pas résisté; leurs couleurs mal fixées ont été délavées. La pluie agit tel le révélateur du photographe qui, sous la lumière rouge, porte l’image à la vie. Elle achève la cristallisation.
Parfois la pluie me permet d’être amoureux sans objet. Un jour, le sang battant dans les tempes, le coeur tumescent, je révélai ma passion à un ami. Il me demanda l’identité de ma dulcinée. Je répondis que je ne la connaissais pas encore. Mais j’étais certain de son existence : la pluie ne ment pas. Pour un temps, c’est une histoire sans disputes et sans jalousie, mais aussi sans baisers et sans partage. Cet amour orphelin ne tarde pas à s’incarner. La pluie possède une vertu prémonitoire; elle annonce la femme que j’aimerai comme le
suestados prévient de l’arrivée d’une tempête.
La pluie tombe comme nous tombons amoureux : en déjouant les prévisions. »

Page 79 :
« La pluie accompagne la gravitation, et la dessine. La chute est, au même titre que la fractale, une forme que l’on trouve partout dans la nature. Il suffit d’observer: de nos dents de lait à la pomme de Newton, tout tombe.
Un jour, les astrophysiciens découvriront l’évidence: la pluie, en tombant sur la Terre, la pousse et la fait tourner. Elle est responsable de la rotation du globe terrestre sur lui-même et autour du Soleil. »


NB:


Le suestados est un vent fort qui souffle sur les côtes d'Amérique du sud et annonçant un cyclone, ai-je lu.

Illustration de John Leech

Aunque la lluvia haya parcialmente desaparecido, os he traducido dos extractos, llenos de originalidad, de un libro de Martin Page:

De la lluvia

La lluvia confirma mis sentimientos. Algunos amores no le han resistido; sus colores mal fijados se han aguado. La lluvia actúa tal el revelador del fotógrafo que, bajo la luz roja, lleva la imagen a la vida. Termina la cristalización.
A veces la lluvia me permite estar enamorado sin sujeto. Un día, la sangre golpeando las sienes, el corazón henchido, desvelé mi pasión a un amigo. Me preguntó el nombre de mi dulcinea. Le contesté que todavía no lo conocía. Pero que estaba seguro de su existencia: la lluvia no miente.
Por un tiempo, es una historia sin peleas y sin celos, pero también sin besos ni intercambio.
Ese amor huérfano no tarda en encarnarse. La lluvia posee une virtud premonitoria; anuncia la mujer que querré como el suestados” avisa de la llegada de una tempestad.
La lluvia cae como nos enamoramos: burlándose de las previsiones.”

Manga http://www.anime.com/You_Will_Fall_in_Love/

La lluvia acompaña la gravitación y la dibuja. La caída es, como los objetos fractales, una forma que se encuentra bien repartida en la naturaleza. Basta con observar: desde nuestros dientes de leche hasta la manzana de Newton, todo cae.
Un día, los astrofísicos descubrieron la evidencia: la lluvia, al caer en la Tierra, la empuja y la hace girar. Es responsable de la rotación del globo terrestre sobre si mismo y alrededor del Sol.”

NB: Leí que el suestado es un viento fuerte que sopla por la costa de América del sur y anuncia un ciclón.


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À la question "Que fait la pluie?" Sable du temps avait, un jour, écrit ceci:


" La pluie mélancolique
a versé des torrents de larmes
sur Bangkok
et lassée d'avoir trop sangloté
a séché ses pleurs
vers l'Atacama sans s'arrêter.
Peu lui importe
plaines inondées
oueds asséchés
eaux ruisselantes
dévastatrices
terres craquelées
assoiffées
la pluie pérégrine
la tête dans les nuages
de gouttelettes en averses
de trombes en orages
l'âme chagrine
et le cœur en bruine. "
Merci de me l'avoir envoyé belle dame! 
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Lectures incontournables sur la pluie:

Jean Rouaud, Les Champs d'honneur, merci Adrienne et Christw.
Et puis ce dictionnaire de la pluie, qui a l'air absolument magnifique et que nous devons à K .
Merci amigo! Lisez ceci: http://www.martin-page.fr/francais/extras/textes/dictionnaire-de-la-pluie-patrick-boman/




22 mai 2013

De saison? / ¿De temporada?


Que los pájaros no se pierdan detrás del mar (Extractos)
Que les oiseaux ne se perdent pas derrière la mer (Extraits)

SONIA TIRANTI (Paraguay)


Llueve. En el antes, en la memoria del tiempo, queda escondida. Ensucia los
pasos; sus pasos. Zurce los labios del viento, para no escuchar.

Il pleut. Dans l'avant, dans la mémoire du temps, elle reste cachée. 
Elle salit les
pas; ses pas. Elle recoud les lèvres du vent, pour ne pas écouter. 
 


      III
 
Silencio, no cubras mis ojos.
Un pétalo cae.
Se aquieta, en sus manos. 
 
Silence, ne couvre pas mes yeux.
Un pétale tombe.
Il s'apaise, dans ses mains.

       IV
 
Caminé, sobre el barro.
Tanto tiempo,
que el viento
cansado ya de mi respiración,
decidió besarme.

Je marchai, sur la boue.
Si longtemps,
que le vent
fatigué de ma respiration,
décida de m'embrasser.



VII
Risas sueltas en el vacío.
Palomas en el aire.
Una palabra sola.
Acurrucada, Tristeza, quebró la sombra
.

Rires épars dans le vide.
Colombes en l'air.
Un seul mot.
Blottie, Tristesse, brisa l'ombre. 


IX
 
Esta noche, todas las flores del jardín
desaparecieron.
Llueve.
Su nombre no tiene sentido en mi alma.

Cette nuit, toutes les fleurs du jardin
ont disparu.
Il pleut.
Son nom n'a pas de sens dans mon âme.

Gaston Bussière Nymphe 1941
X
 
Madre teje eternamente pétalos.
Adorna mis cabellos.
Cubre mis senos con ellos.
Madre, con amorosa ternura, canta canciones.
(¿de donde saldrán las voces,
todas las voces, Silencio?) 
 
Mère tisse éternellement des pétales.
Elle orne mes cheveux.
Elle en recouvre mes seins.
Mère, avec amoureuse tendresse, chante des chants.
(d'où sortent les voix,
toutes les voix, Silence?)

Trad: Colo


16 mai 2013

Fils poétiques, recoudre corps et âmes / Hilos poéticos, recoser cuerpos y almas

Merci, merci pour  tous vos mots affectueux. 



Si je ne reprends pas encore la houe potagère, tête et doigts ont retrouvé leur agilité. Le chemin vers vous bientôt aussi.

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Ecrire poétiquement consiste (donc) à coudre de fil noir la page blanche, aussi bien qu’à en découdre avec le sens, le non-sens, le réel, la chimère… Et c’est encore s’efforcer de recoudre nos déchirures, nos séparations, nos blessures. C’est incessamment reprendre ­ et repriser une couture qui se défait. C’est répéter ainsi indéfiniment le geste qui fut celui de notre naissance. (...) S’efforcer de rentrer, de retourner en elle. Parfois se retourner contre elle : aller donc et venir, à mi-chemin de la naissance et de la disparition, dans l’entre-deux qui est le nôtre.
Écrire, c’est avancer sur un fil, un filet de voix, dans la double ignorance de l’origine et de la fin. C’est dire et questionner la vie entre les deux inconnus qui la bordent. C’est nommer avec précision le présent, tel qu’il ignore ce qui le précède et ce qui le suit.”

Jean-Michel Maulpoix, source http://www.maulpoix.net/


Recoser el cuerpo y el alma. Hilos poéticos.

Escribir poéticamente consiste en coser de hilo negro la página blanca así como en vérselas con el sentido, el sinsentido, lo real, la quimera...Y es también tratar de recoser nuestros desgarros, nuestras separaciones, nuestras heridas. Es siempre reemprender- y zurcir una costura que se deshilacha. Es repetir infinitamente el gesto que fue el de nuestro nacimiento. (...) Esforzarse de entrar, volver en él. A veces volverse contra él.: ir y venir, a mitad de camino del nacimiento y de la desaparición, en el entre-dos que es el nuestro.
Escribir es avanzar sobre un hilo, un hilo de voz, en la doble ignorancia del origen y del final. Es decir y cuestionar la vida entre los dos desconocidos que la bordean. Es nombrar con precisión el presente, que ignora lo que le precede y lo que le sigue.”
Jean-Michel Maulpoix , trad, Colo

6 mai 2013

Pause

Quelques photos de la fête des fleurs à Costitx le premier mai.
Algunas fotos de la feria de flores de Costitx el día 1 de mayo.

Ce blog, enfin sa blogueuse, fait une pause pour des raisons de santé.
Este blog hace una pausa por motivos de salud.








4 mai 2013

Ces mondes qui nous vivent / Esos mundos que nos viven


ALICIA GHIRAGOSSIAN              Ara Malikian
       Poétesse-Poetisa                                    Violoniste/a

 Tous deux d'origine arménienne
                      Ambos de origen armenio



(changement de vidéo dimanche 13h)

¿Dónde te lleva
la palabra que sueltas? 


¿Qué clave inventas
en la mitad exacta                    
de tu mirada?  


¿Cómo suspendes                         
         tu rostro

               en la sonrisa
y te escapas?  


¿Qué sabes          
             de los mundos 
                      que nos viven
sin ser nuestros? 


¿Qué recuerdas
de cada vida planetaria
en el número de siglos
que preceden
tu yo de hoy?  


¿Quién crees que serás
atravesando el umbral
de los que pueden ver?  


Las puertas del misterio
no tienen candado.

 
Foto Colo, Mallorca


Où te mène
le mot que tu lâches?

Quelle clef inventes-tu
juste au milieu
de ton regard?

Comment suspends-tu
            ton visage
                    dans le sourire
et t'échappes-tu?

Que sais-tu
          des mondes
                qui nous vivent
sans être à nous?

Quel souvenir as-tu
de chaque vie planétaire
dans le nombre de siècles
qui précèdent
toi moi d'aujourd'hui?

Qui crois-tu devenir
en franchissant le seuil
de ceux qui peuvent voir?

Les portes du mystère
n'ont pas de cadenas.
(Traduction: Colo)

"C'est une comète, un soleil, le beau temps de la poésie", écrivait d'elle Jacques Prévert.
Cette définition est si lumineuse et si vraie qu'elle rend vain tout commentaire. Nous nous contenterons donc de préciser qu'Alicia Ghiragossian est une comète qui brille dans le ciel argentin, mais qu'elle vient d'ailleurs.
En effet, née à Cordoba (Argentine), elle est, comme son nom l'indique, fille d'immigrants ayant quitté un pays pour beaucoup d'entre nous mystérieux et légendaire : l'Arménie. Ce qu'elle dit dans ses deux langues et qu'elle a un jour appelé "poésie métadimensionnelle" surgit dans les pages de ses recueils, en particulier : "Un jour cinq voix" (1966), "Pedro amour" (1969), "En temps en amour en paix" (1970), "Etre et ponctuation" (illustré par Picasso, 1972), "Orbite de deux" (1972), "Après les cendres" et "Lettre pour l'Arménie" (1972), "Expériences arméniennes" (1970).”
Claude Couffon

Pour en savoir plus sur elle, en anglais, espagnol ou arménien, ici: http://www.poetalicia.com/espanol/resume.html

Podréis encontrar todo sobre si vida, su obra aquí: http://www.poetalicia.com/espanol/resume.html

1 mai 2013

Today


  Fiction du 1º mai 2013 / ficción del 1º de mayo 2013


Faute de travailleurs pour défiler,  on avait  musique, fleurs et danse pour sourire.
A falta de trabajadores para desfilar, se tenía música, flores y danzas para sonreír.


 "Pisar flores", le titre, veut dire, littéralement marcher sur des fleurs.
Rajout à 16h45: expression qui signifie à peu près "avancer agréablement dans la vie".