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7 avr. 2025

Vert printemps / Verde primavera

 

Occupée à explorer les espaces, souvent lointains,  j'en perds parfois  de vue les instants sur ce blog.

Ocupada en la exploración de los espacios, a menudo lejanos, a veces pierdo de vista los instantes en este blog.


Mes instants sont verts en ce moment.
Mis instantes en este momento son verdes.


Un panier et un sécateur à la main, je décide une après-midi de faire la récolte du sauvage et du cultivé sur notre terrain.

Una cesta y unas tijeras de podar en las manos, decido, una tarde, cosechar lo salvaje y lo cultivado en nuestro terreno.


Après le potager, je suis en charge de la cuisine, des conserves.
Después de la huerta, me encargo de la cocina, de las conservas.



L'hiver est pépère, voyons ce qu'il y a en ce début de printemps: d'abord, je le sais car tous les majorquins en cueillent le long des routes, les minces asperges vertes sauvages dont le feuillage pique fort, puis les jeunes artichauts remplis de fourmis...que font-elles là? Mais oui, il y a des pucerons...
Je me dirige ensuite vers le champ de fèves des marais: en ce moment elles sont fines et la cosse parsemée de petits grains pas encore très développés est délicieuse. On mange le tout.
Ne pas oublier au passage quelques oignons frais, l'ail est encore vert, celui de l'an dernier fera l'affaire...des brins de romarin, du laurier frais, de la sauge et puis un sac de bettes.

Quelques fleurs et retour en cuisine.


  


El invierno es tranquilo; veamos que nos aporta este principio de primavera: para empezar – lo sé ya que los mallorquines los colectan a lo largo de las carreteras y de los caminos – los delgados espárragos trigueros salvajes verdes con su follaje picante, luego las alcachofas llenas de hormigas...¿qué hacen ahí?

Me dirijo ahora hacia el campo de habas: en este momento son finas y las vainas salpicadas de granos poco desarrollados son deliciosas. Se come todo.

Sin olvidarse al pasar de las cebollas tiernas, algunas briznas de romero, laurel fresco, un poco de salvia y una bolsa de acelgas.

Algunas flores y de vuelta en la cocina.




Dans une grande casserole en terre cuite, je fais revenir dans de l' huile d’olive oignons, ail, fèves et artichauts, des herbes, un petit poivrons piquant, du sel. Puis ce sera le tour des mini asperges.
Je recouvre le tout d'eau et ajouterai un pot de haricots blancs précuits.
Mijotons.

En una cazuela grande de barro, hago un sofrito con aceite de oliva, cebollas, ajo, habas y alcachofas, hierbas, una guindilla, sal. Luego habrá que añadir los espárragos trigueros. Recubro con agua y añado un bote de alubias precocinadas.

Cocer a fuego lento.

 

Avec le vert des bettes, j'ai fait des croquettes en écoutant un CD de Joan Manuel Serrat.."Sombras de la China"; chanter en les roulant dans la chapelure....

Con el verde de las acelgas hice unas croquetas mientras escuchaba un CD de Joan Manuel Serrat “Sombras de la China”; cantar al rebosarlas con pan rallado...


Avec le reste des asperges, une omelette.
Con el resto de los espárragos una tortilla.


Enfin les fleurs. A table!

Por fin las flores. ¡A comer!


26 sept. 2024

Cycles de vie /Ciclos de vida

 

Vous souvenez-vous de ce fruit inconnu, le melon-poire ?

Et bien il a mûri, nous l’avons goûté. Est-ce le climat d’ici qui est différent de celui de l’Amérique du sud? 



 

Enfin voilà: la texture ressemble à celle de la poire, mais le goût, très peu sucré, fade, ne nous a rappelé ni le melon, ni le concombre. Bref, un coup dans l’eau…

De l’eau il en est tombé un peu, mais l’humidité est telle en ce moment que tout prolifère: la petite route qui mène à notre cul de sac est abondamment fleurie maintenant, ça c’est côté agréable, l’autre est que les moustiques pullulent, des légions, vraiment.

 




  Mais la nature est bien faite, les hirondelles, des centaines d’entre elles, ont accouru. Il paraît que chacune mange 1.700 insectes par jour, ce qui nous arrange bien en ce moment...

 

https://www.aquila-art.com/products/triptych-swallows-print-picture

Sur les fils, elles guettent les nuées de moustiques, il faut se nourrir mais surtout bien nourrir les jeunes nées cet été, afin qu’elles puissent réaliser la migration jusqu’au golf de Guinée, 5000 km, où elles passeront l’hiver.


Manger, être mangé, survivre. Voilà quelques nouvelles d'ici. 

Bonne semaine.


7 mai 2022

Un arbre à musique / Un árbol de música

J'aime relire des poèmes publiés il y a longtemps, pour certains il y a si longtemps 

que je les ai oubliés ou presque ! Celui-ci m'a ré-enchantée.


 

Visites Octavio Paz

 

 

A travers la nuit urbaine de pierre et sécheresse

la campagne entre dans ma chambre.

Elle allonge des bras verts couverts de bracelets d'oiseaux,

de bracelets de feuilles.

A la main une rivière.

Le ciel de la campagne entre aussi,

avec son panier de joyaux fraîchement coupés.

Et la mer s'assied à mes côtés,

elle étend sa traîne si blanche sur le sol.

Du silence jaillit un arbre à musique.

De l'arbre pendent tous les mots superbes

qui brillent, mûrissent, tombent.

Sur mon front, grotte qu'habite un éclair...

Mais tout s'est peuplé d'ailes.

(Trad: Colo)

 

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFd-P8hwZ7raT-iawF5R75FcbNDgS5M2vHPlwB79aFzQozB0fgakeyf0I_W0NwWoshKl5pKeio7Oke8lvnB8hIw_-EtnEJfg5ZcNUeXGF32yeYRXpNzdey1At4fqAuDD5023vRC89Rv8Y6/s1600/visitas.JPG

 

                                Photo Colo, prise par ma fenêtre

Visitas Octavio Paz

 


A través de la noche urbana de piedra y sequía
entra el campo a mi cuarto.
Alarga brazos verdes con pulseras de pájaros,
con pulseras de hojas.
Lleva un río de la mano.
El cielo del campo también entra,
con su cesta de joyas acabadas de cortar.
Y el mar se sienta junto a mí,
extendiendo su cola blanquísima en el suelo.
Del silencio brota un árbol de música.
Del árbol cuelgan todas las palabras hermosas
que brillan, maduran, caen.
En mi frente, cueva que habita un relámpago...
Pero todo se ha poblado de alas.



10 févr. 2019

Bonne semaine!


Douceur de l’air ce dimanche, le soleil était aussi pâle que le bleu du ciel, une balade autour de mon village.
J’ai pensé à vous tous qui habitez dans le nord... Alors pour commencer la semaine sans trop pester contre ceci ou cela :-), voilà pour vous.


Au sol des fleurs, jaunes pour la plupart 





Les arbres, eux, sont fleuris comme l'amandier...



ou habillés comme le vieux caroubier...
 


ou nus comme ce superbe figuier qui pourrait être une sculpture vous ne trouvez pas?

 

23 nov. 2016

Tristes les armes qui ne sont la parole / Tristes armas si no son las palabras


C’est la courte vie, surprenante, affreusement tragique, faite de rencontres décisives et d’une production poétique très abondante de Miguel Hernández dont je voudrais vous parler aujourd’hui.
La page du blog “Esprits nomades” sur ce poète est si belle, si complète ( http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/hernandez/hernandezmiguel.html) que je me demande comment aborder autrement ce poète…

Es de la corta vida de Miguel Hernández, sorprendente, trágica, hecha de encuentros decisivos y de una producción poética abundante, de lo que hoy querría hablaros.

Nous sommes à Orihuela, aux environs d'Alicante, en 1910. Dans une famille de chevriers naît en octobre Miguel Hernández. Une famille pauvre, une maison très modeste. Il fréquente l'école, ce qui à l'époque n'était pas obligatoire, jusqu'à 14 ans, puis aide la famille en étant berger.
Sa vie c’est la terre, les palmiers, orangers, figuiers, et puis mettre son oreille sur le ventre plein des chèvres, brebis.

Estamos en Orihuela, en los alrededores de Alicante, en 1910. Nace en una familia de cabreros. Una familia pobre, una casa muy modesta. A pesar de no ser obligatorio va a la escuela hasta los 14 años y ayuda a la familia haciendo de pastor. Si vida es la tierra, las palmeras, los naranjos, las higueras, las cabras, las ovejas.

Mais, autodidacte, d’une intelligence supérieure, il lit tout ce qui lui tombe sous la main, les poètes, spécialement, et c'est fort curieux, Góngora. Curieux, car les vers de ce dernier sont cultes, compliqués, tortueux, remplis de tournures latines, de métaphores inattendues...Et vers l'âge de 16 ans, inspiré par lui et Saint Jean de la Croix, Miguel se met à écrire ses premiers poèmes.

Autodidacta, dotado de gran inteligencia, lee todo lo que encuentra, poesía especialmente y curiosamente a Góngora. Curiosamente ya que los versos de este ultimo son cultos, complicados, tortuosos, llenos de formas latinas, de metáforas inesperadas… Y hacia sus 16 años, inspirado por Góngora y San Juan de la Cruz escribe sus primeros poemas.


Si je suis sorti de la terre,
si je suis né d'un ventre
malheureux et pauvre,
ce ne fut que pour devenir
le rossignol des malheurs,
l'écho de la malchance,
et pour chanter et répéter
à qui se doit de m'écouter,
tout ce qui se réfère
aux peines, aux pauvres et à la terre.
(Extrait de “Assis sur les morts”)

Si yo salí de la tierra,
si yo he nacido de un vientre
desdichado y con pobreza,
no fue sino para hacerme
ruiseñor de las desdichas,
eco de la mala suerte,
y cantar y repetir
a quien escucharme debe
cuanto a penas, cuanto a pobres,
cuanto a tierra se refiere.
(extracto de “Sentado sobre los muertos”)


Très vite il est attiré par Madrid où tout se passe. Plusieurs séjours dans cette ville où il rencontre Lorca et surtout Pablo Neruda, de six ans son aîné, qui le prend sous son aile, lui fait prendre conscience de la souffrance du peuple, et peu à peu il deviendra communiste. Miguel a 21-22 ans. Ses amis poètes sont Républicains, il s’unit à eux, la guerre civile approche, il la sent venir, le vit dans ses poèmes.

Pronto es atraído por Madrid donde todo ocurre. Allí encuentra a Lorca y sobre todo a Pablo Neruda que, seis años mayor que él, le toma bajo su manto, le hace ser consciente del sufrimiento del pueblo y poco a poco, bajo esa influencia, se hará comunista. Miguel tiene 21 – 22 años. Sus amigos poetas son Republicanos. La guerra civil se aproxima, la siente, la vive en sus poemas.




J’appelle la jeunesse
Sang qui ne déborde,
jeunesse qui n’ose,
ni est sang, ni jeunesse,
ni brillent, ni fleurissent.
 
Corps qui naissent vaincus,
vaincus et tristes meurent:
âgés d’un siècle ils arrivent,
et sont vieux à l’arrivée.
(trad: Colo)

Llamo a la juventud
Sangre que no se desborda,
juventud que no se atreve,
ni es sangre, ni es juventud,
ni relucen, ni florecen.

Cuerpos que nacen vencidos,
vencidos y grises mueren:
vienen con la edad de un siglo,
y son viejos cuando vienen.


Miguel Hernández se marie et a un fils qui, pour son grand malheur et celui de sa femme, meurt à moins d’un an. Il en aura un autre, mais Miguel ne sera plus chez lui.
Miguel Hernández se casa, tiene un hijo que desgraciadamente muere con menos de un año. Tendrá otro pero Miguel ya no estará en su casa.
Il prend une part fort active dans la Guerre civile, essaye de fuir au Portugal, est arrêté à la frontière et condamné à mort. L’intervention de ses amis, dont Pablo Neruda bien sûr, font commuer cette peine en 30 ans de prison. Mais il mourra avant, de tuberculose, à 32 ans, par manque de soins.
Toma parte activa en la guerra civil, trata de huir a Portugal pero es arrestado en la frontera y condenado a muerte. La intervención de sus amigos, entre los cuales Pablo Neruda, consigue rebajar la pena a 30 años de prisión. Pero morirá en prisión, a los 32 años, de una tuberculosis.

Tristes guerras
Tristes guerras
si no es amor la empresa.
Tristes, tristes.
Tristes armas
si no son las palabras.
Tristes, tristes.
Tristes hombres
si no mueren de amores.
Tristes, tristes.

Tristes guerres
Tristes guerres
si l’amour n’en est le but.
Tristes, tristes.
Tristes les armes
qui ne sont la parole.
Tristes, tristes.
Tristes hommes
s’ils ne meurent d’amour.
Tristes, tristes.
(Tard: Colo)

Ce récit de sa vie est forcément très incomplet mais vous donne une idée de l’homme, du poète.
Este relato de su vida es, por fuerza, muy incompleto pero os dará una idea del hombre y del poeta.


REF: Pour ceux qui comprennent un peu l’espagnol, il y a ce récit, émouvant, de sa femme: http://mujeresiluminandosombras.blogspot.com.es/2010/10/biografia-de-josefina-manresa-marhuenda.html
Dans “J’avoue que j’ai vécu” Pablo Neruda parle longuement de Miguel Hernández. Je publierai l’extrait dans le prochain billet.
En “Confieso que he vivido” Pablo Neruda habla
mucho de Miguel Hernández, publicaré en la próxima entrada esta parte del libro.





12 nov. 2015

Un fil de lumière doré / Un dorado hilo de luz





Aujourd'hui un poème du Majorquin Jaume Mesquida, né à Palma de Mallorca (1948) mais qui a toujours vécu à Manacor (patrie de Rafael Nadal aussi).  
 Il raconte bien l'immense amour des majorquins pour la nature, le vent, la mer, leur île.

Dans le recueil dont j'ai déjà parlé, “Majorque, l'île aux poètes”, il se trouve en Catalan, mais aussi traduit en Espagnol et en Français.
Je n'ai pas résisté à l'envie d'en faire une traduction très personnelle;-))

Obole de silence I

La nuit battit en retraite et laissa intacte la couleur
rouge des cerises.
L'ombre resta prisonnière dans la jarre de terre.
Le vent cacha le murmure odorant de la forêt dans la flûte
que soutenaient, alanguies, des mains blanches.

Mille petits éclats de lune étaient restés accrochés aux branches odorantes
du citronnier.
Dans les branches de l'oranger, devant le porche de bois,
se prirent les mille grains vermeils du soleil
qui approcha timidement les lèvres au bord ébréché
de la cruche, pour boire à satiété.
Les yeux des maisons s'étaient ouverts et regardaient surpris
l'azur si pur de ce jour ensoleillé.

De bon matin les vieilles se sont installées devant la mer
tissant un souvenir sur le métier rougi de leur sang,
tandis que le jour, d'un fil de lumière doré, cousait un tablier
d'écume à la brise des hautes falaises.
Là le vent du sel soufflait dans leurs cheveux gris,
longs et lisses
et les petites fleurs jaunes insulaires de camomille
réunies en bouquets sauvages et odorants
par les poings âpres des rochers.

Chacune trouvait très facilement son aiguille de douleur
dans le pailler de la tristesse.


(Trad Colo)



Traducción al español por el mismo Jaume Mesquida.


Clic sur les textes catalans et espagnols pour agrandir


11 nov. 2014

Soirée / Tarde


Si parfois, à la tombée du jour, la nature a quelque chose d'inquiétant , d'autres fois c'est la bienveillance qui l'emporte.
Si a veces, al ocaso, la naturaleza es algo inquietante, otras veces es la benevolencia que prima.


Souvenir de ce livre de Yourcenar... / Recuerdos de un libro de Yourcenar...

"Puisque la haine, la sottise, le délire ont des effets durables, je ne voyais pas pourquoi la lucidité, la justice, la bienveillance n'auraient pas les leurs."

Ya que el odio, la tontería, el delirio tienen efectos duraderos, no veía por qué la lucidez, la justicia, la benevolencia no tendrían los suyos.


Dans: Mémoires d'Hadrien

22 mai 2013

De saison? / ¿De temporada?


Que los pájaros no se pierdan detrás del mar (Extractos)
Que les oiseaux ne se perdent pas derrière la mer (Extraits)

SONIA TIRANTI (Paraguay)


Llueve. En el antes, en la memoria del tiempo, queda escondida. Ensucia los
pasos; sus pasos. Zurce los labios del viento, para no escuchar.

Il pleut. Dans l'avant, dans la mémoire du temps, elle reste cachée. 
Elle salit les
pas; ses pas. Elle recoud les lèvres du vent, pour ne pas écouter. 
 


      III
 
Silencio, no cubras mis ojos.
Un pétalo cae.
Se aquieta, en sus manos. 
 
Silence, ne couvre pas mes yeux.
Un pétale tombe.
Il s'apaise, dans ses mains.

       IV
 
Caminé, sobre el barro.
Tanto tiempo,
que el viento
cansado ya de mi respiración,
decidió besarme.

Je marchai, sur la boue.
Si longtemps,
que le vent
fatigué de ma respiration,
décida de m'embrasser.



VII
Risas sueltas en el vacío.
Palomas en el aire.
Una palabra sola.
Acurrucada, Tristeza, quebró la sombra
.

Rires épars dans le vide.
Colombes en l'air.
Un seul mot.
Blottie, Tristesse, brisa l'ombre. 


IX
 
Esta noche, todas las flores del jardín
desaparecieron.
Llueve.
Su nombre no tiene sentido en mi alma.

Cette nuit, toutes les fleurs du jardin
ont disparu.
Il pleut.
Son nom n'a pas de sens dans mon âme.

Gaston Bussière Nymphe 1941
X
 
Madre teje eternamente pétalos.
Adorna mis cabellos.
Cubre mis senos con ellos.
Madre, con amorosa ternura, canta canciones.
(¿de donde saldrán las voces,
todas las voces, Silencio?) 
 
Mère tisse éternellement des pétales.
Elle orne mes cheveux.
Elle en recouvre mes seins.
Mère, avec amoureuse tendresse, chante des chants.
(d'où sortent les voix,
toutes les voix, Silence?)

Trad: Colo


14 oct. 2012

Imbriqués / Imbricados

Interrogations hautement philophiques d'un dimanche matin...

Interrogaciones altamente filosóficas de un domingo por la mañana...

 

 photo Colo
 Qui fut le premier?
¿Quién fue primero?

"Voilà ce chêne solitaire
Dont le rocher s'est couronné,
Parlez à ce tronc séculaire,
Demandez comment il est né."
Lamartine 

Merci Enitram!



                                    photo Colo

Je passe souvent devant cette maisonnette et surveille de près le toit et le cactus.
Que va-t-il arriver?
A menudo paso delante de esta caseta. Vigilo de cerca el techo y el cactus.
¿Qué pasará?

13 juil. 2011

Balade fraîcheur aux jardins d'Alfabia / Paseo fresco en los jardines de Alfabia

Deux jours de temps gris, suffocants, 33º sans le moindre soupir d'air.
L'idée de nous réfugier dans les jardins arabes d'Alfabia fut excellente: ombre et eau omniprésents, une impression de fraîcheur.
Dos días de tiempo gris, sofocantes, 33º sin el mínimo suspiro de aire.
La idea de refugiarnos en los jardines árabes de Alfabia fue excelente: sombra y agua omnipresentes, una impresión de frescura.



Dans ces jardins où, à part les bougainvilliers et les agapanthes, il reste peu de fleurs, j'ai été impressionnée par les troncs d'arbre tordus. De vraies sculptures, regardez:
En esos jardines donde, menos las buganvillas y los agapantos, quedan pocas flores, me han impresionado los troncos retorcidos. Verdaderas esculturas, mirad:





Et de l'eau, partout, même au plus fort de l'été. Merveilleux! Une source est située à quelques pas de la maison (que je vous présenterai dans le prochain billet), à 60m de hauteur; elle provient de la Sierra qui entoure, protège la maison et le jardin, d'où son nom Alfabia, "amphore".
Y agua, por todas partes, incluso en medio del verano. ¡Maravilloso! Una fuente está situada a unos pasos de la casa (que os presentaré en mi próxima nota), a unos 60m de altura; proviene de la Sierra que rodea, protege la casa y el jardín, de ahí su nombre Alfabia"ánfora".









Fin de la première partie de cette excursion hors du temps. Je vous souhaite une joyeuse journée.
Fin de la primera parte de esta excursión fuera del tiempo. Os deseo un día alegre.
(Clic pour agrandir les photos)

26 avr. 2011

Une mer, une île, un homme / Un mar, una isla, un hombre


Un billet à deux voix, deux voix pour parler d’une mer et d'une île, d'un homme et de ses livres.

Una nota a dos voces, dos voces para hablar de un mar y de una isla, de un hombre y de sus libros.

Colo et Dominique se sont alliées pour vous faire naviguer vers Majorque, quatre mains pour le billet qui est publié sur nos deux blogs, des photos d'Israel Pampín et Colo, un livre lu par Dominique , un petit bouquet du savoir de Colo sur son île et ses histoires d'invasions et de pirates......vous êtes prêts ?

Dominique y Colo se han aliado para haceros navegar hacia Mallorca, cuatro manos para la nota que se publica hoy en nuestros dos blogs, unas fotos de Israel Pampín y Colo, un libro leido por Dominique y un poco del conocimiento de Colo sobre su isla y unas historias de invasiones… ¿listos?

(clic pour agrandir les photos)

" Chaque jour de chaque été se lève et la lumière ne semble pas venir des cieux, mais s’élever, légère, fraîche, insolente, de la terre : les arbres et les talus s’amplifient lentement et se parent d’une délicate tonalité. Puis le soleil se renverse : les monts et les vallées se teignent d’un doré si intense, si clair qu’il stupéfie.

« Cada día de cada verano amanece y la luz no parece venir del cielo sino levantarse, ligera, fresca, insolente, de la tierra: los árboles y los taludes se amplifican lentamente y se visten de una tonalidad delicada. Luego el sol se vuelca: los montes y los valles se tiñen de un dorado tan intenso, tan claro que deja estupefacto” (Trad. Colo)

L’homme de l'île / El hombre de la isla

Né à Majorque, dans le village d’Andratx en 1937, décédé en 2009, fils d’une famille d’agriculteurs et pêcheurs, B. Porcel décida jeune qu’il voulait être écrivain. « Il a construit son monde magique et mythique autour de la terre, pauvre, d’Andratx avec des contrebandiers, des émigrants de Cuba, des marins intrépides, des histoires fantastiques et crédibles qu’il a rendus actuels avec les changements du tourisme et de la corruption » (El País 2009).

Nacido en Mallorca, en el pueblo de Andratx en 1937, fallecido en 2009, hijo de una familia de agricultores y pescadores, B. Porcel decidió de joven que quería ser escritor.” Construyó su mundo mágico y mítico alrededor de la tierra pobre de Andratx, con contrabandistas, emigrantes a Cuba, marineros atrevidos, historias fantásticas y creíbles, que hizo actuales con los cambios del turismo y la corrupción.” (El País 2009)

Il a publié un grand nombre de romans et sa vie fut intense, vous pouvez lire une belle biographie de lui dans le Magazine Littéraire

Publicó un gran número de novelas y tuvo una vida intensa, podéis leer una biografía interesante en La Vanguardia


Tout comme dans son livre sur la Méditerranée, dans Baleares il offre avec beaucoup d’amour non dénué d’une touche d’ironie et d’un bon sens critique, une vision historico-socio-artistique des îles et un très grand nombre de photos.

Al igual que en su libro sobre el Mediterráneo, en Baleares ofrece con mucho amor no desprovisto de un toque de ironía ni de sentido crítico, una visión histórica-socio-artística des las islas y un gran número de fotos.

Le livre de la mer / El libro del mar

Baltasar Porcel est l’auteur d’un livre monde, un livre qui tisse des liens historiques, artistiques, littéraires entre les pays, les villes qui bordent la Méditerranée. Un livre pour conter sept mille ans d’histoire de cette mer vecteur de civilisation.
Comme un très grand récit de voyage il nous emmène de la Grèce au delta du Nil, d’Istambul à l’Andalousie, de Corfou à Jérusalem, de Malte à ...Venise... car il prend aussi quelques libertés avec la géographie. On navigue et l’on marche d’île en île, de ports en ports.

Baltasar Porcel es el autor de un libro mundo, un libro que teje lazos históricos, artísticos, literarios entre los países, las ciudades que lindan el Mediterráneo. Un libro para contar siete mil años de historia de ese mar vector de civilización.

Como si fuera un relato muy grande de viaje nos lleva de Grecia al delta del Nilo, de Estambul a Andalucía, de Corfú a Jerusalén, de Malta a…Venecia…ya que se permite algunas libertades con la geografía. Navegamos y andamos de isla en isla, de puerto en puerto.


Une autre île : Capri photo © Laurent Dubreuil

C’est un guide tout à fait extraordinaire car les escales sont nombreuses, Porcel aime le vagabondage aussi bien historique que littéraire et l’on est comblé. Tous les héros de cette Méditerranée sont conviés, les Romains, les armées de Scipion l’Africain, Barberousse et les chevaliers de Malte, Soliman le magnifique, sans oublier Ulysse et Achille au plus fort de la bataille.
Le monde littéraire est là aussi : Pline racontant l’éruption du Vésuve, les poètes Andalous, Lampedusa le sicilien célébrant la mort de son monde.
On comprend en le lisant l’attrait qu’exerce la Méditerranée depuis des siècles et comment elle a su prendre dans ses filets aussi bien Byron le héros de Missolonghi que Nietzsche réfugié à Rapallo. Son récit a le lyrisme des grandes épopées et l’érudition d’une encyclopédie.

Es una guía absolutamente extraordinaria ya que las escalas son numerosas, a Porcel le gusta el vagabundeo tanto histórico como literario y nos colma. Todos los héroes de ese Mediterráneo están convidados, los romanos, los ejércitos de Scipio el Africano, Barbarossa y los caballeros de Malta, Soliman el magnífico, sin olvidar a Ulises y Aquiles en el momento más tenso de su batalla.

El mundo literario también está presente: Pline contando la erupción del Vesuvio, los poetas andaluces, Lampudesa el siciliano celebrando la muerte de su mundo.

Al leerlo se entiende el atractivo que ejerce el Mediterráneo desde hace siglos y cómo ha sabido retener en sus redes tanto Byron el héroe de Missolonghi que Nietzsche refugiado en Rapallo. Su relato tiene el lirismo de las grandes epopeyas y la erudición de una enciclopedia.

Baltasar Porcel qui présidait un Institut de recherche sur la Méditerranée, était un homme de convictions et il réussit parfaitement à vous convaincre sans jamais ennuyer. La vie économique, les batailles, les inventions, la mythologie, le livre couvre tous les champs sans jamais nous égarer.
Il cherche tout ce qui relie, qui rassemble : les paysages, les mêmes oliviers, les orangers, les forêts de châtaigniers, et le parfum de thym de la garrigue.
Un hymne bercé par les musiques du sud, car B Porcel veut croire que malgré les conflits du passé, les guerres civiles, et elles furent nombreuses et sanglantes, le bassin méditerranéen peut être une terre d’unité et de solidarité.

Baltasar Porcel, que presidía un Instituto de investigación sobre el Mediterráneo, era un hombre de convicciones y consigue perfectamente convencernos sin aburrirnos en absoluto. La vida económica, las batallas, las invenciones, la mitología, el libro cubre todos los campos sin perdernos nunca. Él busca todo lo que liga, une: los paisajes, los mismos olivos, los bosques de castaños, y el perfume del tomillo de la landa.

Un himno mecido por las músicas del sur ya que B. Porcel quiere creer que, a pesar de los conflictos del pasado, las guerras civiles, que fueron numerosas y sangrientas, la cuenca mediterránea puede ser una tierra de unidad y de solidaridad.

Le livre se termine chez lui à Majorque avec une touche intimiste qui vibre de son amour pour sa terre natale.

"Je marche au milieu de l’herbe verte, masse souple, pleine de chardons tendres qui seront beaux et agressifs. Il souffle un vent très léger et majestueux, qui apporte de vagues parfums de mer et de sève. Les dernières fleurs de l’amandier, fermeté laiteuse, sentent le miel. Mais l’arbre fruitier le plus généreux est le citronnier, avec sa succession constante de citrons, la merveille jaune et son parfum enivrant."

El libro se termina en su casa, Mallorca, con un toque intimista que vibra por su amor a su tierra natal.

“Ando por la hierba verde, masa flexible, llena de cardos tiernos que serán bonitos y agresivos. Sopla un viento muy ligero y majestuoso, que trae vagos perfumes de mar y savia. Las últimas flores del almendro, firmeza lechosa, huelen a miel. Pero el árbol frutal el más generoso es el limonero con su sucesión constante de limones, la maravilla amarilla y su perfume embriagador” (Trad: Colo)

Le livre : Baltasar Porcel - Méditerranée, Tumultes de la houle Baltasar Porcel Traduit de l’espagnol par Nelly Lhermillier - Actes Sud 1998
En catalán:
Mediterrània. Onatges tumultuosos


L’île en Méditerranée

Un peu d'histoire/ un poco de historia

Bref historique des premières invasions basé sur le livre Baleares de B. Porcel.

Breve histórico de las primeras invasiones basado en el libro Baleares de B. Porcel.

Comme la plupart des îles de la Méditerranée, Majorque, et malgré qu’on l’appelle « Isla de la calma », a toujours vu arriver des vagues de visiteurs-envahisseurs. Avant 992, date de l’occupation arabe qui dura jusqu’en 1229, l’île fut « visitée » tour à tour par les grecs, les romains qui fondèrent Palma et Pollença, les vandales et les byzantins.

Les arabes apportèrent énormément sur le plan de l’agriculture, de l’extraction de l’eau, - ces moulins à vent que vous pouvez encore voir partout dans la plaine.

Et de tous temps, des pirates de tous bords. Ce qui décida le Roi Jaime I de chasser les arabes de l’île.

« La conquête de Jaime I, roi de la Couronne catalano-aragonaise, en 1229, a été due en bonne partie à la piraterie qu’exerçaient sur les navires catalan les maures de l’archipel, alors les Almohades. »

Como la mayor parte de las islas del Mediterráneo, Mallorca, y a pesar de su apodo « Isla de la calma », siempre ha visto llegar olas de visitantes-invasores.

Antes de 992, fecha de la ocupación árabe que duró asta 1229, la isla fue “visitada” alternativamente por los griegos, los romanos que fundaron Palma y Pollença, los vándalos y los bizantinos.

Los árabes aportaron muchísimo en el plan de la agricultura, de la extracción del agua, - esos molinos de viento que todavía podéis ver en la llanura.

Y en todas las épocas, piratas de todos tipos. Es lo que decidió el Rey Jaime I de expulsar los árabes de la isla.

“La conquista de Jaime I, rey de la Corona catalana-aragonesa, en 1229, fue ya debida en buena parte a la piratería que ejercían sobre las naves catalanas los moros del archipiélago, entonces los almohades.”


Nombre d’entre eux venaient d’Afrique du Nord ou même de Turquie pour piller.

B. Porcel écrit que les arabes, excellents navigateurs, arrivaient sur de petites embarcations pour voler ou kidnapper des paysans, ce qui les intéressait bien plus que combattre, tandis que les turcs, moins habiles en mer, étaient des lutteurs féroces.

Mais ne croyez pas, ajoute-t-il, que les insulaires étaient des anges ! Non seulement ils se défendaient mais ils « rendaient visite » aux arabes pour essayer de récupérer les chrétiens pris en esclavage (Cervantès par exemple).

Que les côtes soient des endroits dangereux a eu d’innombrables conséquences : les villages sont intérieurs, seuls quelques pêcheurs vivaient au bord de mer, les habitants, méfiants, vivent repliés sur eux-mêmes dit Porcel, l’alimentation en est affectée… (un autre billet suivra qui parlera de culture et cuisine, oui !)


Muchos de ellos venían de África del Norte o incluso de Turquía para pillar. B. Porcel escribe que los árabes, excelentes navegadores, llegaban montados en pequeñas embarcaciones para robar o secuestrar campesinos, lo que les interesaba mucho más que combatir, mientras que los turcos, menos hábiles en el mar, eran luchadores feroces.

¡Pero no se crean, añade, que los isleños eran ángeles! No sólo se defendían sino que “visitaban” a los árabes para recuperar a los cristianos raptados cogidos como esclavos (Cervantes por ejemplo).

Que las costas sean lugares peligrosos tuvo innumerables consecuencias: los pueblos son interiores, sólo algunos pescadores vivían al borde del mar, los habitantes, desconfiados, viven replegados sobre si mismos dice B. Porcel, la alimentación se ve afectada… (otra nota seguirá que hablará de cultura y cocina,¡sí!)

Je terminerai ce billet par une fête commémorative, historico ludique qui a lieu en divers endroits de la Méditerranée et de Majorque, « Moros y Cristianos ».

Au village de Sóller elle a lieu le second lundi de mai et elle commémore l’exploit réalisé en 1561 quand la population locale s’opposa à une attaque de pirates turcs et algériens. Si elle a une base religieuse c’est son côté théâtral qui frappe le plus. Imaginez : la moitié de la population, principalement les jeunes, s’habille en maures, l’autre en chrétiens de l’époque (on dit que les habitants préfèrent être maures, mais… ?). Les combats commencent au port où débarquent les pirates qui gagnent les deux premières batailles. Se croyant déjà vainqueurs ils se rendent dans la ville où, sur la place, un guet-apens leur est tendu et le combat final est remporté…par les chrétiens. Dans ce chaos les femmes jouèrent un rôle important : elles tuèrent deux pirates avec une barre en fer et elles sont honorées pour ce haut fait.

Terminaré por una fiesta conmemorativa, historica-lúdica que tiene lugar en varios sitios del Mediterraneo y de Mallorca, “Moros y Cristianos”.

En el pueblo de Sóller tiene lugar el segundo lunes de mayo y conmemora la hazaña realizada en 1561 cuando la población local se opuso a un ataque de piratas turcos y argelinos. Si tiene una base religiosa es su lado teatral el que más llama la atención.

Imaginad: la mitad de la población, los jóvenes en mayoría, se viste de moros, la otra mitad de cristianos de la época (se dice que los habitantes prefieren ser moros, pero…?). Los combates empiezan en el puerto donde desembarcan los piratas que ganan las dos primeras batallas. Creyéndose ya vencedores, se dirigen a la ciudad donde, en la plaza, una trampa les espera y el combate final lo ganan…los cristianos.

En este caos las mujeres tuvieron un papel importante: mataron a dos piratas con una barra de hierro y se les honora por ese acto de valentía.

En son et images ici

Fotos de Moros y Cristianos Israel Pampín, gracias.