30 déc. 2016

Presque / Casi


Voilà, on y est presque en 2017. Ya casi estamos en 2017.



Je vous souhaite d'avoir des tas de projets, de ne pas avoir peur de les réaliser surtout.
Ici, ma santé me permettant enfin de m’éloigner de l'île, nous reprendrons nos échanges vers le 15 janvier. 
À mon retour  deux romans de José Carlos Llop, la recette de turrones majorquins aux noix et noisettes, et tant et tant...une longue liste d'idées.
Prenez grand soin de vous, je vous embrasse.

Os deseo tener muchos proyectos y, sobre todo, que no tengáis miedo de realizarlos.

Aquí, ya que mi salud me permite por fin alejarme de la isla, retomaremos nuestros intercambios sobre le 15 de enero.

A la vuelta habrá dos novelas de José Carlos Llop, la receta de unos turrones de avellana y nueces, y tanto, y tanto…una lista larga de ideas.

Cuidaos mucho, un abrazo fuerte.



26 déc. 2016

Langage d'anges / lenguaje de ángeles



 Je parle donc d’un langage d’anges qui est le langage de ceux qui se rencontrent. De ceux qui simplement peuvent s’étreindre, de ceux qui n’ont pas d’autre possibilité dans ce monde que de s’étreindre. Une humanité n’est rien sans cela […]. Je réitère face aux pouvoirs cette idée toute simple : rien n’existe en dehors de l’étreinte ; être un être humain c’est avoir de temps en temps la possibilité de s’en souvenir.”

 Raúl Zurita, Sobre el amor, el sufrimiento y el nuevo milenio, Santiago du Chili.

« Hablo entonces de un lenguaje de ángeles que es el lenguaje de los que se encuentran. De los que sólo pueden abrazarse, de los que no tienen otra posibilidad en este mundo que la de abrazarse. Una humanidad no es nada sin eso […]. Reitero frente a los poderes esa simplicidad : nada vive fuera del abrazo ; ser un ser humano es tener de tanto en tanto la posibilidad de recordarlo ».




14 déc. 2016

Lumière pâle / Luz pálida


Une balade sur la plage en presqu'hiver. Les plis et replis du sable reçoivent la visite de vaguelettes presque insonores.

Un paseo por la playa en casi-invierno. Los pliegues y repliegues de la arena reciben la visita de diminutas olas casi insonoras.







Tout est calme, la lumière pâle permet de distinguer la moindre algue, le plus petit morceau de coquillage. 
Todo está tranquilo, la luz pálida permite distinguir la mínima alga, el más pequeño trozo de concha. 

Fascinée par les sillons si réguliers, je passe de longs moments à flâner.
Fascinada por los surcos tan regulares, paso un buen rato vagando. 
 

Puis rencontre avec ces rochers, mi-enfouis, couverts de mousse. 
Nids de crabes?
Luego me encuentro con esas rocas, semi sepultadas, cubiertas de musgo.
 ¿Nidos de cangrejos? 
 
Sur ces notes paisibles et agréables, je vous laisse jusqu'après Noël.
Con estas notas apacibles y agradables, os dejo hasta después de Navidad. 


Mots de K, merci!

Discrétion des vaguelettes
Pâle lumière douce pour l’infiniment petit
Sillons réguliers ensemencés de tranquillité
Tumulte au loin ailleurs sans doute
étouffé par le paisible clin d’œil de la mousse 

 



7 déc. 2016

Le gant d'une voix / El guante de una voz



 Poursuivons/ Sigamos con/ avec Jorge Boccanera

"Quand la dictature a commencé j'étais très jeune. Pour quelqu'un qui est en train de se former, l'exil est différent que pour ceux qui doivent l'affronter à un âge mûr. Je suis parti par voie de terre en un voyage qui dura 7 mois pour arriver au Mexique. Ce voyage m'a beaucoup appris. A mesure que je parcourais le continent j'apprenais non seulement sa poésie, mais son histoire, ses gens. Les odeurs, la musique, la vie des gens m'atteignaient également."
Trad:Colo
 
Cuando comenzó la dictadura yo era muy joven. Para alguien que está en formación, el exilio es diferente al de aquellos que deben afrontarlo en una edad de madurez. Me fui por tierra en un viaje que duró siete meses hasta llegar a México. Ese viaje me enseñó mucho. A medida que recorría el continente iba aprendiendo no sólo su poesía, sino su historia, su gente. Me llegaban también los olores, la música, la vida de la gente.”
Extracto de una entrevista del 2009 http://www.confinesdigital.com/conf22/jorge-boccanera.html

Carlos Correa, Naturaleza en silencio, Colombia1941 Óleo sobre lienzo 1,90 x 1,90 cms -Fuente: Museo de Arte de Medellín Fco. Antonio Zea -Editor o Impresor: Banco Popular -Gestor: Jorge Cárdenas - Tulia Ramírez




Dictature, silence.

Effilochure

Le silence est-il le gant d'une voix?
Pourrait-on le toucher?
Nous souviendrions-nous le silence d'un jour quelconque
                         étant enfants?
Peut-être vole-t-il à ras du sol?
Le poète réduit au silence, accepte-t-il
                  volontairement ou est-ce le silence qui l'appelle?
Qui ne dit mot, consent-il?

Ce sont des réponses que je ne peux poser.*
Je n'ai pas peur du silence,
même quand il écrase ses ailes de poudre sur
                        ma fenêtre.
L'écouter ne fait pas peur.
J'ai peur de le voir.

Trad: Colo

* Ici jeu de mots entre poser(demander) une question et la réponse.

Hilachas

Es el silencio el guante de una voz?
¿Se podría tocar?
Recordaríamos el silencio de un día cualquiera
             cuando niños?
¿Acaso vuela al ras del suelo?
El poeta que se llama a silencio, ¿va
             voluntariamente o el silencio lo llama?
El que calla, ¿otorga?

Son respuestas que yo no puedo preguntar.
No le temo al silencio,
aun cuando se estrelle con sus alas de polvo en
              mi ventana.
No da miedo escucharlo.
Tengo miedo de verlo.


4 déc. 2016

En l'air / Al aire


Jorge Boccanera, né en Argentine en 1952.
Poète et journaliste.

Par petites touches, je vous propose de découvrir sa poésie.
Voyons si la première, qui amène le sourire, vous plait.

A modo de pinceladas, os propongo decubrir su poesía.
La de hoy me hizo sonreír.

Juan Gelman (à gauche) et son ami Jorge Boccanera

Chances

Hasard n'est pas jeter une pièce en l'air.
Ni même attendre le pile ou face...
Hasard est attraper la pièce en l'air
            et fuir sans laisser de trace.
(Trad: Colo)

Suertes
Azar no es arrojar una moneda al aire.
Ni siquiera esperar el cara o cruz...
Azar es atrapar la moneda en el aire
               y huir sin dejar rastro.