Une fable, qui parle de chiens mais pas que...
José Nogué Massó España 1880-1973
Los
dos perros/
Les
deux chiens
Samaniego
Essayez
d’être autant que possible
celui
qui doit réprimander, irrépréhensible
Sultan,
chien gourmand et intrépide,
dans
sa maison vola,
suite à une négligence,
un
gigot d’excellent mouton.
Pinto,
chien glouton, son compagnon,
le
trouve se
gavant de sa proie,
œil retors,
croc affilé
nez
plissé et grognant.
-
Mais
que fais-tu,
misérable
Sultan ? Lui dit Pinto.
Ne
sais-tu pas, malheureux,
qu’un
chien infidèle, ingrat,
ne
mérite pas être chien, sinon chat?
Au
maître, qui nous confie
la
garde de la maison nuit et jour,
nous
flatte, prend soin de nous, nous alimente
Tu
le payes
en
le volant, gourmand,
le
gigot du mouton le plus juteux!
Comme
ami je te prie
de
ne plus le maltraiter: laisse-le aussitôt.
- Tu
parles, dit Sultan, parfaitement.
Seulement
un doute subsiste
pour
suivre ton conseil point à point:
Dis,
tu le mangeras si moi je le laisse?
(Trad: Colo)
Procure
ser en todo lo posible,
el que ha de reprender, irreprensible.
Sultán,
perro goloso y atrevido,
en su casa robó, por un descuido,
una
pierna excelente de carnero.
Pinto, gran tragador, su
compañero,
le encuentra con la presa encarnizado,
ojo al
través, colmillo acicalado,
fruncidas las narices y gruñendo.
—¿Qué
cosa estás haciendo,
desgraciado Sultán?, Pinto le dice.
¿No
sabes, infelice,
que un Perro infiel, ingrato,
no merece
ser perro, sino gato?
¡Al amo, que nos fía
la custodia de
casa noche y día,
nos halaga, nos cuida y alimenta,
le das
tan buena cuenta
que le robas, goloso,
la pierna del
carnero más jugoso!
Como
amigo te ruego
no la maltrates más: Déjala luego.
—Hablas,
dijo Sultán, perfectamente.
Una duda me queda solamente
para
seguir al punto tu consejo:
Di, ¿te la comerás, si yo la dejó?