Un moment avec Alfonsina Storni / Un momento con Alfonsina Storni
Nous sommes fin XIXº et la famille Storni-Martignoni, de nationalité suisse, décide d’aller chercher fortune en Argentine. Ils s’installent à San Juan et ont deux fils. Nostalgie ou mauvaises affaires, on ne sait, les pousse à retourner en Suisse en 1890 et c’est là, en Suisse Italienne, que naît notre Alfonsina en 1892. Quatre ans plus tard la famille repart en Argentine, à San Juan, puis à Rosario, toujours à la recherche d’une vie meilleure.
Nous sommes fin XIXº et la famille Storni-Martignoni, de nationalité suisse, décide d’aller chercher fortune en Argentine. Ils s’installent à San Juan et ont deux fils. Nostalgie ou mauvaises affaires, on ne sait, les pousse à retourner en Suisse en 1890 et c’est là, en Suisse Italienne, que naît notre Alfonsina en 1892. Quatre ans plus tard la famille repart en Argentine, à San Juan, puis à Rosario, toujours à la recherche d’une vie meilleure.
A
finales del siglo XIX la familia Storni-Martignoni, de nacionalidad
suiza,decide buscar fortuna en Argentina. Se instalan en San Juan y
tienen dos hijos. No se sabe si la nostalgia o los malos negocios les
empuja a volver a Suiza en 1890 y es allí donde nace nuestra
Alfonsina en 1892. Cuatro años más tarde (siempre buscando una vida
mejor) la familia vuelve a Argentina, primero a San Juan y después a
Rosario.
La
famille est loin d’être au large et Alfonsina doit abandonner
l’école à 11 ans pour aider sa mère dans son travail de modiste.
Son père meurt en 1906 et voilà Alfonsina engagée comme apprentie
dans une fabrique de bonnets. Un peu plus tard elle commence à faire
du théâtre et entreprend des études pour devenir institutrice,
tout en travaillant.
Las
dificultades económicas de la familia hacen que Alfonsina abandone
la escuela a los 11 años para ayudar a su madre en el trabajo de
modista. Su padre muere en 1906 y Alfonsina empieza a trabajar como
aprendiza en una fabrica de sombreros. Poco más tarde, al mismo
tiempo que su trabajo, empieza a hacer teatro y a estudiar
magisterio.
Je
vous passe ici quelques détails, mais à l’âge de 20 ans,
enceinte d’un homme marié de 24 ans son aîné, elle décide de
partir seule à Buenos Aires.
Que
va-t-elle faire dans cette grande ville ? Travailler bien sûr,
elle est très attentive à l’éducation de son fils avec lequel
elle a une étroite relation, mais elle commence aussi à publier
des poèmes, rencontrer d’autres artistes, des intellectuels.
Dejo
aparte detalles de su vida pero a sus 20 años, embarazada de un
hombre casado, 24 años mayor que ella, decide irse sola a Buenos
Aires. Allí trabaja, se ocupa activamente de la educación de su
hijo al que le une una estrecha relación, y empieza a publicar
poemas y a conocer artistas e intelectuales.
En
1919, elle a 27 ans, sa vie prend un grand tournant : on lui
confie une section de la revue Nota et du journal La Nación où elle
parle des femmes et de la place qu’elles devraient occuper dans la
société.
« Un
jour arrivera où les femmes oseront montrer leur intériorité ;
ce jour-là la morale prendra un autre tour ; les habitudes
changeront »(dans «Cositas sueltas»). Elle dénonce, souvent
avec ironie, la vie ennuyeuse des « femmes vides », de
celles qui sont à la chasse de maris.(riches je suppose) . Mais elle
prône aussi le vote des femmes (qui n’arrivera qu’en 1946) et
questionne les traditions pesantes qui empêchent les femmes de
suivre leur propre chemin. »*
Autant
vous dire qu’une bonne partie des hommes et des femmes de l’époque
se sont dressés contre elle !
En 1919, a los 27 años, su vida dio un gran giro : se encarga de una sección de la revista Nota y del periódico La Nación en los que habla de las mujeres y del lugar que deberían ocupar en la sociedad.
« Llegará
un día en el que las mujeres se atreverán a enseñar su
interioridad ; ese día la moral tomará otro rumbo ; los
hábitos cambiarán »(en Cositas sueltas ») Denuncia con
ironía la aburrida vida de las « mujeres vacías »
aquellas que están a la caza de un marido (supongo que rico).
Preconiza el voto de las mujeres (solo llegará en 1946) y cuestiona
las pesadas tradiciones que impiden que las mujeres tomen su propio
camino.* Naturalmente, todo esto hace que buena parte de los hombres y
las mujeres de la época se erijan en su contra.
¿Qué
diría la gente, recortada y vacía,
si un día fortuito, por ultra fantasía,
me tiñera el cabello de plateado y violeta,
usara pelo griego, cambiara la peineta
por cintillo de flores: miosotis o jazmines,
cantara por las calles al compás de violines,
o dijera mi verso recorriendo las plazas
libertado mi gusto de mortales mordazas?
(Del poema "¿Qué diría?)
si un día fortuito, por ultra fantasía,
me tiñera el cabello de plateado y violeta,
usara pelo griego, cambiara la peineta
por cintillo de flores: miosotis o jazmines,
cantara por las calles al compás de violines,
o dijera mi verso recorriendo las plazas
libertado mi gusto de mortales mordazas?
(Del poema "¿Qué diría?)
Que
diraient les gens, bornés et vides,
si
un jour fortuit, par extrême fantaisie,
je
me teignais les cheveux d’argent et violet,
je
portais le cheveu grec*, changeais la peineta
pour
des diadèmes de fleurs : myosotis ou jasmins,
si
je chantais dans les rues au rythme des violons,
ou
si je récitais mes vers en parcourant les places
-
mes goûts libérés
des
baillons mortels ?
Extrait
du poème ¿Qué diría ?
(Trad:Colo)
(Trad:Colo)
* Coiffure faite de petites tresses attachées à l'arrière.
*J'ai lu plusieurs biographies d'elle mais j'ai repris principalement celle-ci:
https://cvc.cervantes.es/actcult/storni/biografia.htm
Fin
de la première partie. Je ne veux pas vous fatiguer les yeux, la
suite dans quelques jours avec la fin de sa courte vie, et une
chanson.
Fin
de la primera parte. No quiero cansaros los ojos, seguirá en pocos
días con el fin de su corta vida y una canción.