Nancy
Morejón (Cuba 1944- )
Biograpie : https://www.marche-poesie.com/morejon/
Biografía: https://www.isliada.org/poetas/nancy-morejon/
Peut-être, mais peut-être pas, avez-vous lu ou entendu son poème le plus connu : Femme Noire. Fort attachée aux origines africaines des siens, elle est la voix des ancêtres qui souffrirent l’esclavage et atterrirent à Cuba ou ailleurs. Ce poème, si vous le lisez, visualise des images très fortes. Le ton y est intense et courageux.
Tal vez, o tal vez no, habéis leído o oído su poema más conocido: Mujer Negra. Muy ligada a los orígenes africanos, es la voz de sus ancestros quienes sufrieron por esclavitud. El poema visualiza imágenes muy fuertes y tiene un tono intenso y valiente.
Mais aujourd’hui ce sont la danse et la musique qui m’ont ravie.
Éloge de la danse
Nancy Morejón.
Le vent souffle
Comme un enfant
Et les airs halètent
Dans la jungle, dans la mer.
Avec le vent,
Tu souffles sur la flamme froide:
Voiles de lune, tu souffles toi
Et les fleurs et la mousse
Battent dans le vent.
Et le corps
Au fil de l’eau
Au fil du vent
Dans l’éternel signe de la danse.
(Trad: Colo)
Santiago Ríos (Costa cercana a La Habana, acuarela)
http://www.santirios.com/Espannol/ViajeCuba.html
Elogio de la Danza
A Leo Brouwer
El
viento sopla
Como un niño
Y los aires jadean
En la
selva, en el mar.
Entras y sales
Con el viento,
Soplas
la llama fría:
Velos de luna soplas tú
Y las flores y el
musgo
Van latiendo en el viento.
Y el cuerpo
Al filo
del agua
Al filo del viento
En el eterno signo de la danza.
Alors, pour le poème suivant je suis bien embêtée: Je n’ai pas trouvé la version originale en espagnol, un comble ! Mas comme j’ai apprécié le poème, inédit, en français, ben, je vous le mets.
Photo: Adrian Boot/REUTERS
Requiem pour Bob Marley
Parce que tu as été un magicien de la vie.
Parce
que tu as laissé à la Jamaïque une renommée
et une cage
pleine d’oiseaux.
Parce
que tu as offert ta guitare à un aveugle
et que tu as pleuré
hier pour les esclaves.
Parce
que tu as guidé les sources dans les montagnes
et que leurs
rêves ont abouti dans tes matins.
Parce que tu as donné ton cœur de tambour.
Parce
que tu as suivi l’Étoile noire de Marcus Garvey
malgré la
fantaisie, malgré le naufrage final.
Parce que tu as réussi à être le Midas de l’amour.
Parce
que tu as aimé ton île et ses gens pauvres.
Des gens qui
portent leurs plaintes dans la tête.
No woman no cry, sourires
tristes pour les touristes
Et un Reggae qui explose pour le
magicien de la vie.
Nancy Morejón.
Inédit, traduit de l’espagnol par G. Vachon et M. F. Allamand