LISIÈRES
(extrait)
Quand trop de voix familières
jonchaient le bas-côté des jours
j’écrivais
pour détourner le temps
prendre le pouls de la mémoire
dans le ravissement d’un arrêt sur image.
Mais déjà le chemin s’effaçait
à la lisière des mots
et l’on n’entendait plus que des voix
indistinctes
rudes comme la rouille
des faux abandonnées
et l’image n’était plus
qu’un obscur reflet
qui à tout moment
pouvait blesser la lumière.
(extrait)
Quand trop de voix familières
jonchaient le bas-côté des jours
j’écrivais
pour détourner le temps
prendre le pouls de la mémoire
dans le ravissement d’un arrêt sur image.
Mais déjà le chemin s’effaçait
à la lisière des mots
et l’on n’entendait plus que des voix
indistinctes
rudes comme la rouille
des faux abandonnées
et l’image n’était plus
qu’un obscur reflet
qui à tout moment
pouvait blesser la lumière.
Irène
Dubœuf, « Lisières » in Effacement
des seuils,
éditions Unicité, 2019, page 45.
Poème et références trouvés sur le blog Terres de Femmes:
https://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2019/12/ir%C3%A8ne-dub%C5%93uf-lisi%C3%A8res.html
https://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2019/12/ir%C3%A8ne-dub%C5%93uf-lisi%C3%A8res.html
Vicente Verdú |
Orillas
(Extracto)
Cuando
demasiadas voces familiares
cubrían
el arcén de los días
escribía
para
desviar el tiempo
para
tomar el pulso de la memoria
en
el encanto de un estudio
minucioso.
Pero
el camino ya se borraba
en
la linde de la palabras
y
ya sólo se oían voces
indistintas
rugoso
como el óxido
de
las hoces abandonadas
y
la imagen ya no era más
que
un oscuro reflejo
que
en cualquier momento
podía
herir la luz.
(Traducción Colo)