Il est de Claribel Alegría, (Nicaragua, 1924-2018) nous l'avons déjà rencontrée sur ce blog; son nom m'a toujours enchantée.
Évoquant
des souvenirs
Évoquant
des souvenirs
j’ai
trouvé le tien.
Il
ne faisait pas mal.
Je
l’ai sorti de son étui,
j’ai
secoué ses racines
dans
le vent,
je
l’ai mis à contre-jour:
C’était
un cristal poli
qui
reflétait des poissons de couleurs,
une
fleur sans épines
qui
ne brûlait pas.
Je
l’ai jeté contre le mur
et
la sirène de mon alarme a sonné.
Qui
a éteint son feu?
Qui
a usé le fil
de
mon souvenir-lance
que
j’aimais tant?
(Trad:
Colo)
Barajando
recuerdos
Barajando
recuerdos
me encontré con el tuyo.
No dolía.
Lo saqué de su estuche,
sacudí sus raíces
en el viento,
lo puse a contraluz:
Era un cristal pulido
reflejando peces de colores,
una flor sin espinas
que no ardía.
Lo arrojé contra el muro
y sonó la sirena de mi alarma.
¿Quién apagó su lumbre?
¿Quién le quitó su filo
a mi recuerdo-lanza
que yo amaba?
me encontré con el tuyo.
No dolía.
Lo saqué de su estuche,
sacudí sus raíces
en el viento,
lo puse a contraluz:
Era un cristal pulido
reflejando peces de colores,
una flor sin espinas
que no ardía.
Lo arrojé contra el muro
y sonó la sirena de mi alarma.
¿Quién apagó su lumbre?
¿Quién le quitó su filo
a mi recuerdo-lanza
que yo amaba?
secouer les racines des souvenirs : quelle belle image
RépondreSupprimerCertains souvenirs sont si profondément enracinés, qu'en tirant et tirant...
SupprimerBonne soirée Dominique.
Des images inattendues dans ce poème au coin du feu. Rêves et souvenirs se mêlent et l'imagination s'enflamme !
RépondreSupprimerUn baiser pour toi.
C'est ce que j'aime tant dans la poésie sud-américaine, les images, souvent colorées.
SupprimerBonne journée Tania.
Un joli souvenir qui reflète des poissons de couleurs. Il est dommage de le jeter contre un mur... ;-) Bises alpines.
RépondreSupprimerBonjour Dédé, tu as raison et le geste de jeter est vain je crains...le souvenir lui reviendra:-)
SupprimerUn beso Mediterraneo
Déroutant et plein d'images ♥
RépondreSupprimerBises, Colo !
Hola Fifi, comme j'écrivais plus haut, ce sont les images dans la poésie sud américaine qui me plaisent tant. La poésie française, anglaise etc, est-ce le climat? la végétation? est moins colorée.
SupprimerUn beso!
Un beau poème. De jolies images. Un bon moment de rêverie.
RépondreSupprimerMerci señor Obni, j'espère que ton automne-hiver est agréable là-bas dans l'est!
SupprimerMagnifique poème. Cette Claribel vaut le détour
RépondreSupprimerBonjour Kwarkito, économie de mots et très visuel à la fois.
SupprimerContente que tu l'aimes aussi.
Mais que c'est beau !
RépondreSupprimerOuiiiiiiiiiiiiii! Merci.
Supprimerquel joli poème, plein de grâce - merci colo
SupprimerMerci à toi Niki, bonne journée. (peu à peu je reprends le chemin des blogs...j'arrive:-))
SupprimerMerci beaucoup pour toutes ces découvertes de poètes contemporains ou non. Son style me plait beaucoup. Je te remercie et te souhaite un bon week end. Bises.
RépondreSupprimerMerci à toi, à très bientôt!
SupprimerUn bel exemple des textes qui me transportent, évocateurs ,allusifs, imagés et surtout surtout pas évidents. Merci.
RépondreSupprimerIl est tout ça, oui, il laisse notre imagination faire sa route...Merci à toi K.
Supprimerde bien belles images qui nous amènent aux souvenir-lance. merci Colo
RépondreSupprimerOh, c'est gentil de passer ici, muchas gracias Oli!
SupprimerIl est très touchant ce poème et je me plais à imaginer ce qu'il peut recouvrir .. Bon week-end Colo, au coin du feu.
RépondreSupprimerOui, les images nous aident à imaginer Aifelle, à demain chez toi!
SupprimerRebonjour Colo, je ne connaissais pas l'expression "souvenir-lance". Très beau poème au demeurant. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBonsoir Dasola, moi non plus, c'est une invention poétique...
SupprimerMerci, à bientôt
Il est beau ce souvenir mais il s'est affaibli, la fleur est sans épines, le feu ne brûle plus, le cristal est poli, le fil est usé. Regrets et dépit, colère même de ne pouvoir garder vivace le souvenir qu'on aime tant. Je comprends son geste. Un beau poème !
RépondreSupprimerMais oui, à quoi bon garder un souvenir sans relief, sans vie?
SupprimerMerci de ta visite.
Je vois dans ce souvenir une image belle comme un cristal poli mais qu'il ne faut pas raviver puisque tout est vain. Cette réminiscence ne pourrait provoquer que chagrin donc autant le conserver dans son écrin.
RépondreSupprimerLes conserver, cachés, ou les briser comme elle dit; le temps les a ternis...
SupprimerUn souvenir étincelle qui transperce le temps
RépondreSupprimerUne interprétation possible Marie, les poèmes sont ouverts à chacun.
SupprimerBonne journée.
Claribel Alegria, son nom sonne déjà comme un poème, et toutes les images évoquées nous transportent, merci Colo pour ce doux voyage. Bises et bon feu de cheminée. brigitte
RépondreSupprimerCe nom, oui, magnifique. Merci d'être passée Brigitte.
SupprimerIl fait doux aujourd'hui, pas de cheminée:-)
Ah tout est rétabli ! Un nom d'eau de source de joie qui enchante.
RépondreSupprimerQui n'empêche pas les souvenirs de ternir...
Oui, retour à la normale ici, merci Christian.
SupprimerQuand un souvenir est terni, le briser comme dans le poème?
C'est déconcertant et joli. Un peu d'étonnement puisque la douleur crainte ne se manifeste pas, mais aussi l'irritation devant ce qui n'est plus...
RépondreSupprimerLe poème, bien que parlant de souvenirs, ne va pas du totu dans le sens de ton dernier billet:-)
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