Le
piano et la guitare furent les inséparables compagnons de vie de
Frederico.
Voici
deux poèmes dédiés à la guitare: pleurs et sanglots,
images...reflets d'une époque.
El
piano y la guitarra fueron los inseparables compañeros de vida de
Federico.
Aquí
dos poemas dedicados a la guitarra: llantos y sollozos,
imágenes...reflejos de una época.
Las
seis cuerdas, F, García Lorca
La guitarra
hace llorar a los sueños.
El sollozo de las almas
perdidas
se escapa por su boca
redonda.
Y como la tarántula,
teje una gran estrella
para cazar suspiros,
que flotan en su negro
aljibe de madera.
1924
La guitarra
hace llorar a los sueños.
El sollozo de las almas
perdidas
se escapa por su boca
redonda.
Y como la tarántula,
teje una gran estrella
para cazar suspiros,
que flotan en su negro
aljibe de madera.
1924
Les
six cordes
La
guitare
fait pleurer les songes.
Le sanglot des âmes
perdues
s'échappe par sa bouche
ronde.
Et comme la tarentule,
elle tisse une grande étoile
pour chasser les soupirs
qui flottent dans sa noire
citerne en bois.
(Federico Garcia Lorca, Poème du Cante jondo.
Poésies 1921-1927)
fait pleurer les songes.
Le sanglot des âmes
perdues
s'échappe par sa bouche
ronde.
Et comme la tarentule,
elle tisse une grande étoile
pour chasser les soupirs
qui flottent dans sa noire
citerne en bois.
(Federico Garcia Lorca, Poème du Cante jondo.
Poésies 1921-1927)
(trad:
Colo)
Dessins de Lorca |
La
guitarra
Empieza
el llanto de la guitarra.
Se rompen las copas de la madrugada.
Empieza el llanto de la guitarra.
Es inútil callarla.
Es imposible callarla.
Llora monótona
como llora el agua,
como llora el viento
sobre la nevada.
Es imposible callarla.
Llora por cosas
lejanas.
Arena del Sur caliente
que pide camelias blancas.
Llora flecha sin blanco,
la tarde sin mañana,
y el primer pájaro muerto
sobre la rama.
!Oh guitarra!
Corazón malherido
por cinco espadas.
Celui-ci me fait sourire...este me hace sonreir
La guitare, Federico García Lorca
Commence la plainte
de la guitare.
Les cimes de l'aube se brisent.
Commence la plainte de la guitare.
Inutile de la faire taire.
Impossible de la faire taire.
Plainte monotone,
comme le pleur de l'eau,
comme le pleur du vent
sur la neige.
Impossible de la faire taire.
Elle pleure sur des choses
lointaines.
Sable du Sud brûlant
qui désire de blancs camélias.
Elle pleure la flèche sans but,
le soir sans lendemain,
et le premier oiseau mort
sur la branche.
O guitare !
Coeur transpercé
par cinq épées.
(Poème du cante jondo)Trad: Colo
Un site qui explique la relation de Lorca avec la guitare
je crois que je vais faire une vraie rubrique de traductions ;-)
RépondreSupprimer(c'est le temps qui me manque, en fait)
Ce serait une excellente idée, peut-être pendant les temps de vacances.
SupprimerJ'imagine que les poèmes de Lorca sont traduits en multiples langues, ce qui m'arrive c'est que je suis rarement d'accord avec celles que je lis, hihihi, alors je travaille jusqu'à ce que je sois d'accord...avec moi même!
ce sera C comme Colo, donc le 4 décembre prochain :-)
SupprimerI can't wait!
SupprimerC'est noté, merci Adrienne
Je ne connaissais pas les dessins de Llorca. Quel artiste !
RépondreSupprimerBonne journée.
Un artiste très complet, vous avez raison Bonheur, ravie que ça vous ait plu.
SupprimerBon week-end à vous, ici il fait nuageux mais si doux...
Ces deux poèmes sonnent autrement, c'est intéressant : le premier claque comme la guitare sèche, le second résonne comme une plainte répétée.
RépondreSupprimerMerci pour ces dessins du poète : les larmes de la lune devenant pépins de pastèque, magique !
Nature et lune omniprésentes chez Lorca.
SupprimerLe second poème m'a surprise...on attribue souvent la plainte au violon plutôt qu'à la guitare, non?
Bonne fin de semaine ma belle, un beso
J'ai aimé ces deux poèmes - tu sais que la poésie et moi ne sont pas une histoire d'amour évidente :) - car j'ai vraiment entendu ce qu'ils disent... Mais aussi... j'aimais déjà Garcia Lorca!
RépondreSupprimerJe sais, je sais, mais je ne désespère pas de t'y amener doucement, héhé!
SupprimerLorca n'est pas hermétique, il nous touche en général, mais est assez sombre aussi.
Encore un poète assassiné ! Hélas ni le premier, ni le dernier...
RépondreSupprimerEn effet!
SupprimerEn lisant les poèmes, j'entends aussi la musique espagnole derrière, c'est très plaisant. Le deuxième dessin est formidable.
RépondreSupprimerOui, elle flotte autour de ses mots la musique...
SupprimerBonne journée Aifelle, gris ici.
Ayant un guitariste comme mari, j'aime beaucoup cette phrase lue sur le site :"la guitare exprime des significations affectives qui, sans elle, resteraient cachées." Amour, joie de vivre, souvenances, bien sûr, mais aussi des évènements douloureux comme on peut le lire ici. Je souris devant le clown maladroit qui s'est pris le bras dans le manche. Bon dimanche !
RépondreSupprimerUn mari guitariste, voilà qui est agréable, intéressant, dansant...Je suis contente alors que tu aies lu le lien.
SupprimerTu es observatrice Lily, ce bras, le manche de la guitare.
Bonne journée, un beso
Subjectivement je préfère de beaucoup le deuxième poème par son écriture.
RépondreSupprimerSes deux clowns blancs sont très émouvants...
Merci de ta visite et lecture attentive Yanis,
SupprimerJe te souhaite une semaine ...musicale!
...le pleur du vent sur la neige.
RépondreSupprimerQuelle image !
Oui, inattendue K.
Supprimerje ne sais pas ce que je préfère le poème ou les dessins ?
RépondreSupprimerSi tu mets "pinturas de garcia lorca" et puis Images, tu verras de nombreux dessins et peintures de lui chère Dominique.
SupprimerAvec ou sans mots, toujours aussi surprenant et...bon, c'est Lorca.
Je comprends bien son amour pour la guitare, un de mes instruments préférés. Et la poésie s'accommode si bien de quelques notes d'accompagnement !
RépondreSupprimerUn ménage et un mélange fort heureux, tu as raison!
SupprimerBonne semaine Danièle.
Quel gâchis! Cet artiste savait tout faire et chacun de ses poèmes est une vibrante manifestation de son talent multiple.Comme tu le dis si bien: c'est Lorca. La magie opère dans le monde qu'il nous donne à voir, à entendre, à lire. C'est un intemporel issu de temps immémoriaux.
RépondreSupprimerHeureusement, on ne tuera jamais un tel héritage qui longtemps contribuera à vibrer en nous.
Quant à l'article vers lequel ton billet fait lien, je l'ai trouvé passionnant, notamment ces ouvertures vers la peinture, ces ponts entre les arts.
C'est toujours une grande émotion d'en découvrir plus sur lui, de sentir tout ce qui se passe en filigrane.
Merci Colo.
Bonjour Maïté, cet article donne une idée d'un artiste complet, qui a touché un peu à tout avec une si grande sensibilité et un tel talent!
SupprimerBonne journée ma belle, un beso
C'est un magicien des mots et de l'âme.
RépondreSupprimerUne sensibilité qui se révèle aussi dans les dessins si poétiques.
J'en ai le cœur qui frissonne mais de plaisir :-)
Les frissons de plaisir sont toujours si bienvenus chère Marcelle!
SupprimerDouce journée
Bonsoir chère Colo, merci pour les deux magnifiques poèmes de Lorca ainsi que ses délicieux dessins que je découvre avec bonheur.
RépondreSupprimerDouce soirée avec mes amitiés.
Bisous du soir
Merci Denise, il me semble qu'on ne finit jamais de découvrir Lorca....un vrai plaisir!
SupprimerBonne journée, pluvieuse ici. besos
J'ose l'hiatus, de la guitare au clavecin, je relis ces vers de Catulle Mendès (L'Absente):
RépondreSupprimer"Devant la glace, auprès d’une veilleuse éteinte,
Bat le pouls d’une blanche horloge en porcelaine,
Et le clavecin noir gémit, quand l’heure tinte."
Joli alexandrins non ?
Osez, osez, c'est vraiment très beau.
SupprimerJe ne connais pas ce monsieur Catulle mais vais m'informer illico.
Grand merci musical