Voici
le troisième billet (les 2 premiers sont ici
et là)
qui traite d' expressions espagnoles. Cette fois encore je me suis amusée à les traduire littéralement...trouverez-vous leur signification?
Juan avait toujours
parlé par les coudes (hablar por los codos), intarissable
depuis son enfance. Souvent, faute de compagnie, il parlait seul et
là aucune limite à ses rêves, projets.
Intelligent et bon
élève, ses parents lui conseillèrent de devenir avocat: “avec une
telle verve, ce sera “coudre et chanter” (coser y
cantar) " disaient-ils.
Juan les avait crus.
Une fois ses études
terminées il pensa, oh erreur, que ce serait “arriver et baiser le
saint”(llegar y besar el santo)
Jamais il ne s'était
imaginé qu'autant de concurrents se présenteraient au même poste
d'avocat de l'entreprise BUHO. On lui donna le numéro 22,
chose qui le laissa à carreaux (quedarse a cuadros).
Dans
la salle d'attente il rencontra l'ancien avocat de la boîte qui lui
dit: celui qui veut des poissons doit se mouiller le cul (el que
quiera peces que se moje el culo).
Les autres candidats,
tous fort bavards, s'approchèrent et une discussion fort animée
s'ensuivit.
Fort
animée et de plus en plus bruyante, au point que l'avocat général
renvoya chaque hibou à son olivier (Cada muchuelo a su olivo)
C'est
penaud que Juan rentra chez lui; il avait pris sa décison: il
deviendrait oiseleur.
Coupe à l'oiseleur |
Wiki:
Tondo
d'une coupe ionienne à figures noires dite « coupe à
l'oiseleur ». Provenance : Étrurie (?), fabriqué dans la
Grèce de l'est v. 550 av. J.-C. Deux oiseaux, des oisillons dans un
nid, une sauterelle et un serpent sont dispersés dans un décor
végétal luxuriant où évolue le personnage central (peut-être
Dionysos si les arbres à ramures sont identifiés à des ceps de
vigne
c'est toujours amusant de traduire littéralement les expressions idiomatiques d'une langue à l'autre :-)
RépondreSupprimer(et cette coupe en illustration est vraiment très belle!)
Oui, c'est très amusant...maintenant! Mes premières années ici m'ont fait commettre pas mal d'erreurs d'appréciations....et provoqué des tas de fous rires!!
SupprimerTrès amusant et significatif des cultures différentes. Je pense qu'arriver et baiser le saint fait référence à la tradition des pèlerinages où de nombreuse personnes attendent en file (espagnole, bien sûr) pour embrasser une statue. Celui qui arrive et baise les pieds du saint directement, sans attendre, a vraiment une chance extraordinaire; il n'y avait pas foule ce jour-là. En France ces traditions sont plus lointaines. Renvoyer chaque hibou à son olivier me fait bien marrer. Rabelais aurait dit "renvoyer chacun à sa chacunière". =^.^= (Vive les blogs et leur partage !)
RépondreSupprimerTu as raison chère Lily, c'est exactement son origine.
SupprimerOn l'emploie très souvent dans le sens de: Il ou elle a cru que tout serait très aisé, idyllique, puis...
Je l'entends moins souvent dans le sens positif....signe des temps?
"sa chacunière", magnifique!
Bonne journée, un besito.
C'est très amusant, je ne connais pas ces expressions sauf une qui chez nous se dit "rester sur le carreau", elle doit avoir la même signification. Elles sont belles ces expressions et très imagées.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, "quedarse a cuadros" veut dire être extrêmement surpris, bouleversé, choqué....pas du tout le même sens, tu vois.
SupprimerChaque langue a ses expressions, chaque région aussi...ici les traditionnelles sont souvent liées à la religion, la nature, les animaux. Je les trouve magnifiques, oui!
Bonne journée!
Expression très imagées et savoureuses.
RépondreSupprimerJe ne «sens » pas très bien "coudre et chanter" qui me laisse le bec dans l'eau et je donne ma langue au chat. Je cherche sans doute midi à quatorze heures ;)
Vous cherchez "trois pattes au chat" (équivalent de midi à 14 heures!!!).
SupprimerCoser y cantar, coudre et chanter s'emploie souvent et veut dire très facile et sans efforts."c'est dans la poche".
Bonne journée Christian
Ah tu nous as pondu un billet très gai et excitant ! Pour "coudre et chanter", j'imagine que ça pourrait vouloir dire qu'avec son bagout, les études d'avocat seraient "une partie de plaisir", comme travailler en s'amusant ?
RépondreSupprimerTrès belles illustrations pour accompagner ces expressions !
C'est ça, facilement, gaiement! tu es perspicace!
SupprimerMerci belle dame, un beso
Comme le remarque Lily, les expressions sont significatives de la culture d'un pays, par exemple en Bretagne, il ne viendrait pas à l'idée de renvoyer chaque hibou à son olivier.L'ensemble des expressions est très amusante, j'adore... J'aime aussi la chute de l'histoire, le tout engendre un sourire et de la bonne humeur !
RépondreSupprimerTu as raison, ni en Belgique!!!
SupprimerMoi aussi j'adore les expressions, leur origine, leur histoire.
Je te souhaite un weeke-end amusant...., fort pluvieux ici et en général je crois.
J'aime beaucoup " coudre et chanter " Plusieurs cordes à son arc peut-être ?
RépondreSupprimerAurons-nous la traduction ou nous retrouverons-nous " le bec dans l'eau " ? ! ! !
Je t'embrasse fort.
Le bec et les genoux, les coudes???.....barboter, clapoter, patouiller dans l'eau...n'oublie pas de sauter dans les flaques!!
SupprimerUn beso dame Sable
coudre et chanter c'est un peu comme les nains de Blanche Neige non : chanter en travaillant
RépondreSupprimerQuand à “arriver et baiser le saint” c'est peut être un peu plus classe que " le faire les doigts dans le nez" en français
enfin pour chaque hibou à son olivier je dirais : renvoyer chacun dans ses buts comme on dit au foot :-)
un exercice très amusant
C'est vrai que les doigts dans le nez...hihihi.
SupprimerOui, oui, chacun chez soi, à son poste, tu as raison.
C'est rigolo, non?
J'ai vraiment savouré ce billet... Je suppose que "baiser le saint" signifie embrasser sa statue en remerciement (de l'emploi obtenu, ici)... Je viens d'apprendre une expression bourguignonne plutôt jolie sauf quand on sait son sens: "poser une peau de renard" n'est rien d'autre que... vomir! Pauvre renard... :)
RépondreSupprimerBonjour Edmée....non, l'histoire du saint veut dire, Lily l'explique bien, c'est arriver et, sana attendre et sans efforts, le succès est là...une chance de cocu quoi!!!
SupprimerBizarre, le vomi a -t-il la forme d'une peau de renard...étrange indeed!
Bon week-end à toi.
Très amusantes expressions imagées .Cellequi m'a le plus fait rire : "celui qui veut des poissons doit se mouiller le cul ".
RépondreSupprimerIl faut être au taquet dirait-on chez nous , tout le contraire de faire flanelle si l'on veut "décrocher la timbale. Pas question de se pousser du col ou de se faire mousser bien entendu . Toutes ces expressions du même tonneau ont leur équivalent dans les autres cultures .
J'aimerais bien savoir comment se traduit "parler français comme une vache espagnole " ?? :)
Très bon week-end dame Colo (pardonnez mon absence ces derniers temps, j'étais justement "au taquet" , trop occupé à "peigner la girafe" :)
Bonjour Gérard, vous m'apprenez "se pousser du col", c'est pas le genre sur ce blog, oufti.
SupprimerPOur les vaches, je n'ai pas d'équivalent...peut-être que, réalistes, les españols considèrent le langage des vaches inutile à déchiffrer...no lo sé!
Par contre je me marre "comme une baleine": ne connaissant pas bien l'expression "peigner la girafe" , j'ai cherché et trouvé ceci: http://www.expressio.fr/expressions/peigner-la-girafe.php
Inutile l'onanisme? Hihihi,
Merci pour ce rire, bien amicalement, et...reposez-vous.
C'est réjouissant ! Merci encore chère Colo.
RépondreSupprimerIl était temps de rendre chaque mouche à son âne, et peut-être même nous efforcerons-nous de ...
penser par les genoux ?
rendre chaque olive à sa chouette ?
;-)
Penser par le genoux est sans doute est un bon début..en attendant que les idées remontent cher K!
SupprimerChouette gavée aux olives, j'ai des doutes sur la succulence...
Je n'ai aucune imagination !!!!
RépondreSupprimerCette semaine j'ai été interviewée dans la rue pour savoir si je connaissais la signification d'expressions employées par les jeunes
Je ne me souviens même pas de ces expressions mais ce que je sais c'est qu'elles étaient loin d'être aussi imagées que celles-ci !
Douce journée
Ah, les expressions" jeunes" m’échappent totalement, ne les entendant jamais en français chère Aloïs.
SupprimerLa langue espagnol est très imagée, je me délecte encore souvent..
Excellent week-end à toi
Un hibou bien pensif, renvoyé dans son olivier...
RépondreSupprimerLes expressions sont le livre d'images d'une vie locale, elles sont l'histoire d'une époque.
Très intéressant, merci.
Tu as tout à fait raison, c'est la partie d'une langue la plus difficile à dominer...les expressions varient tant d'un endroit à l'autre....couleur locale, délicieuse.
SupprimerBonne soirée cher Tunkasina....il fait absolument grisouni et friskuni ici! :-))
blog peu banal et une langue qu'on ne connait pas mais dont on entend toute la force à travers des amis communs qui eux la maîtrisent parfaitement
RépondreSupprimerBonsoir les cafards, je traduis toujours consciencieusement le tout, histoire d'avoir un pied presque partout!
SupprimerBonne soirée.
Un billet plein d'humour. La traduction littérale n'est pas évidente pour en comprendre le sens.
RépondreSupprimerPour coudre et chanter, quand tu as parlé de faire les choses facilement, j'ai pensé "aux doigts dans le nez", suis allée voir google et j'ai trouvé une image d'Obama pour illustrer l'expression et puis plein d'autres personnalités....:-)
Bonne fin de semaine, Colo !
Un schmoutz de chez nous :-)
Ah, c'est bien rigolo ça! Même "eux" le font...les quelques "elles" le font-elles aussi en public?
SupprimerBonne journée Fifi.
Ses expressions sont vraiment savoureuses. Parfois je m'arrête sur l'une d'entre elle utilisée parfois en français. Récemment à partir de 'prendre la poudre d'escampette" je me suis fais toute une histoire dans ma tête à ce propos. De quelle poudre s'agit-il ? Escampette ? ça ressemble par sa sonorité à Espelette… On dit aussi en Provence "S'escamper" pour dire que l'on s'en va…
RépondreSupprimerOui très savoureux tout cela.
Je t'embrasse.
Ces expressions… bien sûr…
RépondreSupprimerHola Obni, comme c'est intéressant!
SupprimerEn espagnol on emploie beaucoup le mot "escampar", c'est à dire "arrêter de pleuvoir"!! TU ne pouvais en parler plus à propos, chez toi et ici, pluies intenses pour quelques jours...
Bonne journée, repos.
C'est chaque hibou renvoyé à son olivier que je préfère! J'adore la coupe, elle est magnifique! Il s'en dégage une joie et une légèreté incroyables! Grosses bises et bon dimanche!
RépondreSupprimerBonjour Héllénqiue, il faudrait essayer de le placer dans une conversation ce hibou! Tu me préviens si tu y arrives?
SupprimerLa coupe, oui, j'ai bien pensé à toi en la choisissant...
Je t'embrasse bien fort.
Des expressions qui ne manquent pas de piquant et d'humour !
RépondreSupprimerLe visage sur la coupe est bien étrusque, il me semble...
Je retiendrai, bien sûr, le hibou dans son trou d'arbre !!!!
Beau dimanche Colo ! Besos
Quand on entend certains politiques, on les renverrait bien à leur olivier, non?¿ ;-))
SupprimerBonne semaine Enitram, un beso
Dans mon pays, il est plus difficile de renvoyer chaque hibou à son olivier, plutôt son chêne ou chataîgnier :-)
RépondreSupprimerAmusant ce texte qui met en avant les particularismes langagiers et la symbolique des mots retirés d'un contexte purement matérialiste !
En effet, mais je crois que l'arbre, quel qu'il soit, fera l'affaire!
SupprimerContente de ton passage, et merci.
Savoureux, succulent, Colo !
RépondreSupprimerMerci Danièle, bonne journée!
SupprimerTrès intéressant. J'avais lu mais je n'avais pas laissé de message!
RépondreSupprimerTrop drôle pour certaines expressions!
J'ai bien aimé l'histoire du saint et celle des poissons!
Car présentées comme cela, ces expressions savoureuses deviennent de vraies histoires imagées!
Ces billets m'amusent énormément....mais il est vrai qu'au début, les premières années d'une nouvelle langue, elles sont de vrais casse-tête!
SupprimerUN beso