Souvent,
très souvent je pense à tous les Africains qui jour après jour
tentent de franchir les trois dangereuses clôtures (dont une
“garnie” de lames soi-disant dissuasives mais qui entaillent
profondément leurs chairs) qui séparent Melilla (enclave espagnole)
du Maroc.
Muchas,
muchas veces pienso en todos los Africanos que día tras día,
intentan franquear las tres peligrosas vallas (una de ellas
“decorada” con cuchillas que se dicen disuasivas pero que cortan
sus carnes) que separan Melilla de Marruecos.
Leopoldo
Díaz , fragmento Inmigración
El viejo mundo se desploma y cruje...
El odio, entre la sombra acecha y ruge...
Una angustia mortal tiene la vida...
Y como leve arena que alza el viento,
a ti vendrán el paria y el hambriento
soñando con la Tierra Prometida.
El viejo mundo se desploma y cruje...
El odio, entre la sombra acecha y ruge...
Una angustia mortal tiene la vida...
Y como leve arena que alza el viento,
a ti vendrán el paria y el hambriento
soñando con la Tierra Prometida.
Leopoldo
Díaz, fragment
Le
vieux monde s'écroule et craque...
La
haine, dans l'ombre tend des pièges et rugit...
Une
angoisse mortelle tient la vie...
Et
comme un sable léger que le vent soulève,
vers
toi viendront le paria et l'affamé
rêvant
de la Terre Promise.
(Trad: Colo)
(Trad: Colo)
Fragmento
de "El Sur y después" de Roberto Cossa
..."Allá
murió la infancia,
una caricia, una canción,
una plaza, una fragancia.
Los brazos viajaron, el corazón quedó.
Pero una estrella nos llama del sur.
Y un barco de esperanzas cruza el mar.
Allí, a la tierra del sueño azul.
Es un vaso de vino, es un trozo de pan."...
Roberto Cossa, fragment
una caricia, una canción,
una plaza, una fragancia.
Los brazos viajaron, el corazón quedó.
Pero una estrella nos llama del sur.
Y un barco de esperanzas cruza el mar.
Allí, a la tierra del sueño azul.
Es un vaso de vino, es un trozo de pan."...
Roberto Cossa, fragment
...”Là
mourut l'enfance,
une
caresse, une chanson,
une
place, une odeur.
Les
bras voyagent, le cœur resta.
Mais
une étoile nous appelle du sud.
Et
un bateau d'espoirs traverse la mer.
Là,
sur la terre du rêve bleu.
C'est
un verre de vin, c'est un morceau de pain.”
(Trad: Colo)
Merci K
Pour creuser un fossé suffit la force,
lancer un pont est un travail d’amour,
de patience, de volonté.
Il faut de nouveaux ponts de mots
pour traverser les couleurs de la peau,
les intérêts, les désirs divergents.
Des ponts soldes pour franchir
les fleurs de la méfiance séculaire,
les vallées de la peur, de l’égoïsme,
les abîmes des préjugés. Des ponts
pour rendre visite aux voisins,
se promener ensemble à la belle saison.
Pour l’amitié, pour le dialogue.
Des ponts. Partout des ponts.
(Armand Monjo)
(Trad: Colo)
Merci K
Pour creuser un fossé suffit la force,
lancer un pont est un travail d’amour,
de patience, de volonté.
Il faut de nouveaux ponts de mots
pour traverser les couleurs de la peau,
les intérêts, les désirs divergents.
Des ponts soldes pour franchir
les fleurs de la méfiance séculaire,
les vallées de la peur, de l’égoïsme,
les abîmes des préjugés. Des ponts
pour rendre visite aux voisins,
se promener ensemble à la belle saison.
Pour l’amitié, pour le dialogue.
Des ponts. Partout des ponts.
(Armand Monjo)
Francis Cabrel...envoyé par Obni, merci!
Des mots si justes, si terribles envoyés par Sable du Temps, merci
Hier ...
le bleu du large à perte de vue
au loin, tout là-bas
l'espérance d'une vie meilleure.
Malgré la faim la soif
et la fatigue
ils ont dérivé
sous le soleil de plomb.
Au soir tombant
la tempête s 'est levée
la barque trop lourde a chaviré
noyant sa cargaison de misère
les corps ont sombré
dans les pleurs et les cris
les vagues ont tout emporté.
Ce matin …
le bleu du large à perte de vue
au loin, tout là-bas
plus d'espoir de vie meilleure
hier n'est que l'image
d'un mauvais rêve
la mer est calme la brise est fraîche
le jour se lève
sur Lampedusa.
Leopoldo Díaz (Argentina, 1862 - Buenos Aires, 1947) fue un poeta, abogado y diplomático argentino.Uno de los impulsores del movimiento modernista en la poesía
Roberto
Cossa, Tito, (1934,
Buenos Aires)
es uno de los dramaturgos
más importantes de la historia del teatro argentino.
Souce poèmes. http://haciadondeiremos.blogspot.com.es/2008/03/fragmentos-de-poemas-sobre-inmigracin.html
"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts." (Isaac Newton) Qu'ajouter ?
RépondreSupprimerRien, hélas.
Supprimermerci.
Un sable léger que le vent soulève.
RépondreSupprimerEt oui, Tania, des ponts, partout des ponts....Comme dit Armand Monjo :
Pour creuser un fossé suffit la force,
lancer un pont est un travail d’amour,
de patience, de volonté.
Il faut de nouveaux ponts de mots
pour traverser les couleurs de la peau,
les intérêts, les désirs divergents.
Des ponts soldes pour franchir
les fleurs de la méfiance séculaire,
les vallées de la peur, de l’égoïsme,
les abîmes des préjugés. Des ponts
pour rendre visite aux voisins,
se promener ensemble à la belle saison.
Pour l’amitié, pour le dialogue.
Des ponts. Partout des ponts.
(Armand Monjo)
Merci, K, pour ce beau poème ajouté à ceux choisis par Colo, je ne le connaissais pas non plus.
SupprimerOui, merci K, je le garde précieusement ce poème, cette incitation au travail d'amour, d'amitié.
Supprimer@K, j'ai inclus ton poème dans le billet, c'est sa place.
SupprimerJ'ai découvert ce poème, et son auteur (et ne les ai jamais oubliés... ) il y a ... 20 ans à peu près dans un recueil assemblé par Jacques Charpentreau, titré PARAPHES où l'on trouve par auteur une notice et quelques poèmes de leur main.
SupprimerTrès belle ambiance par conséquent.
Un lien ici : http://www.le-livre.fr/Livre-RO90095764.html
Bravo pour la mémoire!
SupprimerMerci pour le lien; je vois que le prix du recueil est raisonnable, je vais le commander.
C'est terrible, terrible. Ces gens sont nés victimes. Victimes de ceux qui réduisent les leurs en esclavages et les broient en pauvreté, et les envoient jouer un horrible quitte ou double avec leur pauvre vie dans un monde étranger où ils seront aussi broyés mais, s'ils survivent un peu, trouveront de l'argent à envoyer aux leurs là-bas... qui ainsi ne mourront pas tout de suite et seront esclaves plus longtemps. Les riches le resteront, et ils ne le deviendront jamais.... Ils n'auront même presque jamais le goût du confort et de la dignité!
RépondreSupprimerTrès juste Edmée.
SupprimerQuelle image nous donnons de nous-mêmes aussi...
Ton billet fait écho à ce qui se passe chez nous, à Calais, qui est tout aussi terrible .. le même chemin de croix du début à la fin. Comment le pays qui se dit des droits de l'homme peut-îl traiter des êtres humains avec une telle indignité. Le poème que tu cites est très poignant.
RépondreSupprimerEn Italie, en Grèce...un peu partout cette misère qui risque sa vie pour essayer de la sauver.
SupprimerIndignité, oh oui; quelle honte!
Beau texte et drame absolu. Sur ce thème, il faut écouter la chanson de Francis Cabrel qui se trouve ici : http://dai.ly/x51oh1
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette chanson de Cabrel, je l'ai remontée dans le billet...mais une autre version sur Youtube...je n'arrivais pas à inclure la tienne.
SupprimerMerci amigo
Une effroyable odyssée ! 50% de migrants de plus que l'an passé à Calais. Jusqu'où ira-t-on ? Le problème à la base c'est l'injustice qui entraine pauvreté, haine, violences, et tous leurs lots de misères.
RépondreSupprimerQuand ils arrivent à Calais, ils ont déjà franchi tant d'obstacles....
SupprimerDe nuit ils traversent, en file indienne, le désert, regarde:
http://www.elmundo.es/espana/2013/11/20/528ce57d61fd3d26418b4587.html
À bientôt Lily, un beso
Merci Colo pour ton billet. Cette situation pour ces personnes est d'une grande tristesse.
RépondreSupprimerDe bien beaux poèmes et une magnifique chanson de Cabrel. Merci.
Bisous
C'est absolument affreux, oui Denise.
Supprimermerci de ta visite et d'apprécier les poèmes.
Un beso.
Hier ...
RépondreSupprimerle bleu du large à perte de vue
au loin, tout là-bas
l'espérance d'une vie meilleure.
Malgré la faim la soif
et la fatigue
ils ont dérivé
sous le soleil de plomb.
Au soir tombant
la tempête s 'est levée
la barque trop lourde a chaviré
noyant sa cargaison de misère
les corps ont sombré
dans les pleurs et les cris
les vagues ont tout emporté.
Ce matin …
le bleu du large à perte de vue
au loin, tout là-bas
plus d'espoir de vie meilleure
hier n'est que l'image
d'un mauvais rêve
la mer est calme la brise est fraîche
le jour se lève
sur Lampedusa.
Tu as du talent chère Sable, je vais remonter tes mots dans le billet, merci pour eux donc.
Supprimerje t’embrasse fort
Ces hommes, ces femmes, ces enfants qui partent, avec l'espoir d'un monde meilleur ou moins pire. Comment un pays peut-il se passer de tant de forces vives? Comment les marchands de vies peuvent-ils acheminer des humains considérés comme des bestiaux et qu'ils n'hésiteront pas à jeter à l'eau si ça tourne mal? Comment peut-il y avoir de telles concentrations d'humains désespérés comme à Lampedusa ou à Calais?
RépondreSupprimerLa terre promise se dérobe sous leurs pas. ils peuvent mourir noyés, tués, asphyxiés dans un camion. Le minimum vital n'existe pas.
On fait silence sur ces réfugiés qui franchissent les frontières en masse et dans le "meilleur" des cas n'auront pour tout horizon que des camps de réfugiés.
Cela existait déjà du temps des réfugiés espagnols? La situation se perpétue et se détériore de jour en jour.
Etablir des ponts, certes...Mais continuer dans un monde régi par la mondialisation des conflits et le jeu des alliances toutes plus troubles les unes que les autres.Qui dit alliances dit soutiens logistiques et on sait quel marchés sont sous-jacents.
Pour contrebalancer, il y a le cri des poètes et quelques émissions sur France Culture dont on sort informés...mais démoralisés.
Mais ton billet, chère Colo, apporte sa pierre à l'édifice du pont et je t'en remercie.
Qu'ajouter chère Maïté?
SupprimerHier j'ai pris en auto-stop un Sénégalais qui m'a remercié mille et une fois: personne ne s'arrête, ma couleur et puis Ebola...il ne leur manquait plus que ça, notre hystérie à propos de la maladie!
Merci à toi, besos.
On célèbre la chute du mur de Berlin et en même temps on en construit d'autres encore plus meurtriers... quelle honte pour l'humanité!
RépondreSupprimerHonte, énorme honte, tu as raison. c' est le mot Héllénique.
SupprimerSi j'ai bien compris c'est UE qui a obligé les espagnols à construire ces barrages qui ont coûté des millions.."il faut absolument protéger notre Europe à nous"!
Vous vous proposez de très beaux poèmes.
RépondreSupprimerJe pense aussi souvent à ces hommes prêts à tout pour rejoindre le monde dans lequel je vis... Je les admire pour leur courage et leur détermination, et mon coeur saigne quand je vois comment ils sont traités, ce qu'ils sont obligés de vivre. Nous célébrons les 25 ans de la chute du Mur de Berlin, mais il existe encore des tas de murs partout dans le monde, réels ou virtuels.
Bonjour Bonheur, leur détermination est extraordinaire, vraiment! Refoulés, renvoyés chez eux, la plupart reprennent la route, souvent à travers le désert, la mer, et réessayent de nous rejoindre...
SupprimerBonne dimanche à vous.
Je me glisse dans les commentaires d'Edmée, de Maïté...
RépondreSupprimerMerci Colo pour ton billet pour ces photos, pour avoir convoqué les poètes qui tentent de dire l'indicible exil de ces humains qui cherchent tout simplement un lieu pour vivre, en payant parfois de leur vie cette tentative désespérée et légitime.
Merci pour tes mots Fifi, "désespérée et légitime", c'est bien ça.
SupprimerBon dimanche
Pour un mur qui tombe, combien de ponts coupés ?
RépondreSupprimerHélas...
SupprimerQuand le monde des nantis se hérissera de miradors et de "murs de la honte", "l'autre" monde ne cherchera qu'à les faire tomber. Car plus les murs seront hauts, plus ils chercheront à passer par tous les moyens car ils penseront que l'eldorado est directement proportionnel aux moyens mis en oeuvre pour le défendre. ..
RépondreSupprimerS'ils savaient qu'il y a aussi chez nous des tas de "murs" internes, invisibles, insidieux et pervers, des tas de barrières infranchissables dans nos pays dits "civilisés", qu'il y a des hommes et aussi des femmes qui distillent le poison de la haine et de l'exclusion sous leurs allures BCBG, qui jouent avec les peurs, les méfiances , qui en font même des thèmes de campagnes et qui parlent pourtant de "rassemblement" et "d'ouverture sur le monde" .... Par des meurtrières peut-être ?
Je plains de tout mon coeur ces hommes , ces enfants, ces femmes qui ne pensent qu'à (sur)vivre au péril de leur vie ( qu'ont-ils à perdre?) pendant que nous ne pensons qu'à nous goinfrer , qu'à garder nos cassettes bien au chaud , nos privilèges, qu'à nous servir de "l'autre" monde égoïstement sans lui redonner sa part du gâteau . C'est révoltant .
Très beau week-end dame Colo
Vous avez tout à fait raison Gérard; leur nombre augmente à mesure que le nombre de "murs" croît.
SupprimerL'image qu'ils ont de l’Europe est en effet biaisée, souvent par la télévision et Internet....tout y a l'air si beau, si rond, si riche. Vous le dites: ils n'ont rien à perdre....mais que de souffrances!
Bonne semaine sieur Gérard, pluies ici, muy bien.
je ne connaissais pas la citation de Newton que cite Tania : elle est magnifique
RépondreSupprimeril y a beau y avoir des films, des livres sur le sujet on est toujours fortement interpellé par ces hommes femmes et enfants qui préfèrent une mort possible à une vie devenue impossible
Je ne sais si en France les media leur donnent parfois la parole; les récits entendus en Espagne où ils débarquent en masse, Canaries et sud du pays, sont désespérants.
SupprimerQuelle tristesse !
RépondreSupprimerD'un côté les nantis qui veulent plus toujours plus au détriment des autres car même chez nous la misère gagne du terrain et les différences s'accentuent ...
Oui Marcelle, ce système libéral fait bien plus de malheureux que de joyeux...!
SupprimerDe bien beaux textes pour dire et décrire une terrible réalité. Ces photos sont saisissantes. Elles nous racontent un monde terrible où trop de murs se dressent
RépondreSupprimerCes photos, ces récits nous les voyons chaque semaine dans la presse ici....absolument terrible, oui.
SupprimerCombien d'Einstein, de Mozart, parmi tous ces gens. En regardant les prix Nobel Français, combien sont issus d'une émigration?...
RépondreSupprimerSe priver de toute cette diversité. de ses talents et idées, quelle erreur!
SupprimerMerci Jeanmi.
Un mur peu glorieux que je ne connaissais pas et qui ne semble pas prêt de tomber...
RépondreSupprimerBonsoir Agatheb2k, bienvenue.
SupprimerRien de reluisant, en effet et pas près de tomber, oh non! Ils en ajouteraient bien quelques uns même!
Mes ancêtres ont quitté leurs terres, du Sud de l'Espagne, ou du coeur de l'actuelle Europe, pour trouver une terre, un travail, louant leurs mains, vivant de peu, très peu. Et pour cela je ne peux que "souffrir" pour ceux qui connaissent ce terrible parcours.
RépondreSupprimerBien sûr, j'y pensais chère Lou. Ce qui est terrible aussi, une fois franchis tous ces obstacles, c'est qu'arrivés en Espagne ils se rendent compte que ce Paradis Terrestre n'offre que chômage ou salaires de misère...
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