IV
La pierre dit
La pluie me baigne
juillet me cuit
l’hiver me fend.
Sans douceur
sans humeur
sans mollesse
Je tiens, dit-elle,
c’est ma vertu
elle me tient lieu
d’ivresse.
Anne Le Maître
Extrait de “Journal d’une pierre” IV
L’Atelier des Noyers,
https://www.pierreseche.com/dessins_Rouviere.html
Dice la piedra
La lluvia me baña
julio me asa
el invierno me quiebra
Sin dulzura
sin humor
sin blandura
Aguanto, dice,
es mi virtud
me sirve de
embriaguez.
(Trad: Colo)
Tu m'avais dit que ce serait beau. Et c'est vrai. Merci !
RépondreSupprimerAvec plaisir Marie, ce recueil d'Anne regorge de beaux textes.
Supprimer"Juillet me cuit, l'hiver me fend" tout est dit en peu de mots. Le dessin est très beau, il me donne terriblement envie de retrouver les régions où l'on trouve ce genre de mur. Bonne journée Colo, bises.
RépondreSupprimerSi tu vas sur le site sous la photo, tu verras de beaux dessins de toutes sortes de murs en pierre Aifelle.
SupprimerPeu de mots chez Anne Le Maître, si justes.
Quel cadeau inattendu en ce matin de lumière, Colo...
RépondreSupprimerMerci.
C’est toi que je remercie Anne.
SupprimerCes pierres "qui font le dos rond" en toutes saisons, m'ont fait penser à ce que nous faisons depuis une temps...chercher l'ivresse.
"je tiens" c'est une belle devise :-)
RépondreSupprimer(et déjà dans la tête je traduis en néerlandais mais je sais oh je sais que madame l'éditrice n'aime pas ça du tout alors je le garde juste dans ma tête :-))
Mais oui, tenir, en peu de mots le poème dit tant.
SupprimerJ'ai le livre sur mon chevet et je picore de temps en temps ces mots choisis...
RépondreSupprimerMerci Colo (et Anne) pour ces lignes superbes et Belle et Douce journée à toi. Bises.
Tu vois, j'ai fait comme toi, en relisant quelques pages, ce poème m'a tout de suite "appelée".
SupprimerBonne journée à toi aussi, besos
Un poème magnifique de force et de simplicité, je l'aime beaucoup ! Merci à toutes les deux.
RépondreSupprimerJustement lu ce matin un texte de Philippe Jaccottet sur les murs de pierre sèche, où il parle aussi de Majorque.
Ah ça fait plaisir.
SupprimerDe Jaccottet c’est sans doute dans son recueil "Paysages avec figures absentes" dont j'ai lu des extraits, non ?
Exactement.
SupprimerSimplicité et force, l'art de faire parler une pierre ♥
RépondreSupprimerEt cette belle alliance avec les dessins de pierre sèche♥
Il fait beau chez nous Colo. Je vais sortir, guetter les fleurs du prunus :-)
Bises printanières
Profite bien du beau temps chère Fifi, j'espère voir les fleurs du prunus sur ton blog.
SupprimerUn beso de primavera.
Quel bonheur de lire ces mots Colo et j'apprécie infiniment le dessin de pierre sèche.
RépondreSupprimerJe te souhaite un excellent printemps.
Bisous ensoleillés ♥
Merci Denise, le printemps a bien commencé ici. Chez toi aussi ?
SupprimerUn beso.
C'est rigolo de faire parler une pierre, hi!!! Bisous
RépondreSupprimerJ'ai lu comme ça une BD magnifique où un vieil olivier racontait l'histoire de mon île.
SupprimerBonne fin de semaine Val,
J'aime beaucoup Anne Le Maitre et ce poème me fait penser à celui de Jaccottet que j'ai mis en ligne, il y est question de saison là aussi
RépondreSupprimerOui, tu as raison, je l'ai vu !
SupprimerC'est très beau, d'une beauté pure.
RépondreSupprimerJe m'en vais lire ce journal d'une pierre en entier.
Merci !
Bonne journée d'un printemps qui s'installe.
Pierre.
Entre les pierres des murs, les premières fleurs, comme des passagers clandestins...
SupprimerBon week-end Geontran.
Un beau ricochet pour dire l'immuable. Bravo.
RépondreSupprimerIvresse du temps qui passe. Merci K.
SupprimerLes mots d'Anne sont une musique sublime qui éclaire une journée, merci à elle et merci Colo, tout est cadeau. Bises du lundi. brigitte
RépondreSupprimerTU as raison, en si peu de mots elle dit tant ! Un cadeau.
SupprimerBesos pour la semaine Brigitte
Pour ça, dans mon village, on a des pierres et c'est pour ça que l'on ne peut que cultiver la vigne. En ce moment et depuis plus d'un an et demi, un nouveau quartier se construit à l'entrée du village. Je peux te dire que les pierres enlevées font une montagne. Elles serviront à faire des murs et murets. Si on veut faire un potager, alors il faut faire venir de la terre d'ailleurs. Il n'y a que dans le lit du ruisseau derrière l'ancienne cave coopérative que les jardins potagers donnent de bons légumes. Merci pour ce poème qui me rappelle le lieu où je vis depuis 1982. Bonne fin de journée. Bises.
RépondreSupprimerMerci Élisabeth, oui, il y a des endroits pierreux comme ça ici aussi. Si les pierres servent plus tard, parfait.
SupprimerJe te souhaite de beaux jours de printemps, ici tout est splendide, j’imagine que chez toi aussi.
Un beso
Bel hommage poétique à ces pierres, témoins du passé de notre terre...
RépondreSupprimerC'est ça, oui, bonne journée Marie.
SupprimerTrès beau poème dans sa simplicité, avec un petit accent moyenâgeux, longévité des pierres qui "tiennent", leur vertu, leur ivresse ! Dans ma région natale aussi, en Lozère, beaucoup de pierres et de murs pour les "Bancaous", terrasses pour retenir la terre !
RépondreSupprimerAh c'est amusant, ici où il en a partout, on les appelle "Bancales" ces terrasses pour la culture.
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