Mais voici deux autres petits textes, lourds de sens, vous verrez.
Bajo
el título “El miedo manda” , el uruguayo Eduardo Galeano
denuncia en varios textos el uso del miedo como arma de poder.
Elle
nous vit, dormant. Dans le rêve d’Elena nous étions tous les
deux à faire la queue, avec beaucoup d’autres passagers, dans un
quelconque aéroport, car tous les aéroports sont plus ou moins les
mêmes. Et chaque passager portait un oreiller sous le bras. En route
vers une machine, qui nous attendait; les oreillers passaient sous la
machine et la machine lisait les rêves de la nuit antérieure.
C’était
une machine détectrice de rêves dangereux pour l’ordre public.
(Trad:Colo)
(Trad:Colo)
Durmiendo
nos vio. En el sueño de Elena estábamos los dos haciendo fila con
muchos otros pasajeros en algún aeropuerto, quién sabe cual, porque
todos los aeropuertos son más o menos todos iguales. Y cada pasajero
llevaba una almohada bajo el brazo. Rumbo a una máquina, que nos
esperaba, pasaban las almohadas bajo la máquina y la máquina leía
los sueños de la noche anterior.
Era
una máquina detectora de sueños peligrosos para el orden público.
Indices
On
ne sait si cela s’est passé il y a un moment ou un siècle ou
jamais.
À
l’heure de se rendre à son travail un bûcheron découvrit qu’il
lui manquait la hache.
Il
observa son voisin. Le voisin avait tout à fait l’aspect d’un
voleur de haches.
C’était
clair: le regard, les gestes, la façon de parler.
Quelques
jours plus tard le bûcheron trouva la hache qu’il avait perdue. Et
quand il observa à nouveau son voisin, il constata qu’il n’avait
rien d’un voleur de hache, ni dans le regard ni dans les gestes ni
dans la façon de parler.
(Trad:Colo)
Indicios
No se
sabe si ocurrió hace un rato o hace siglos o nunca.A la hora de ir a trabajar un leñador descubrió que le faltaba el hacha.
Observó a su vecino. El vecino tenía todo el aspecto de un ladrón de hachas. Estaba claro: la mirada, los gestos, la manera de hablar.
Unos días después el leñador encontró el hacha que había perdido. Y cuando volvió a observar a su vecino, comprobó que no se parecía para nada a un ladrón de hachas, ni en la mirada ni en los gestos ni en la manera de hablar.
Note:
Sous le titre “La peur commande” L’Uruguayen Eduardo Galeano dénonce dans plusieurs textes l’usage de la peur comme arme de pouvoir.
Sur ce blog d'autres textes de E. Galeano.
Sous le titre “La peur commande” L’Uruguayen Eduardo Galeano dénonce dans plusieurs textes l’usage de la peur comme arme de pouvoir.
Sur ce blog d'autres textes de E. Galeano.
j'adore!
RépondreSupprimerextra, très bien vu!
merci Colo :-)
Je pensais bien que ce genre de texte court et plein de sens te plairait!
Supprimerje ne le connaissais pas du tout - grâce à toi, colo, je découvre - merci
RépondreSupprimerUn écrivain engagé et très accessible Niki. Bon w We long et un peu spécial...
SupprimerTout-à-fait dans l'actualité ces textes, j'aime beaucoup l'évolution du deuxième. Bonne journée Colo.
RépondreSupprimerDes sujets simples, comme des choses de tous les jours...Un beso Aifelle
SupprimerC'est sacrément fort, une fine observation ! La peur est un poison, c'est tellement facile de l'utiliser pour manipuler les consciences, il NOUS FAUT RÉSISTER et rester dans la confiance. Bises, merci Colo, je pars sur les liens que tu nous offres. brigitte
RépondreSupprimerJ'aime vraiment cette forme d'intelligence si pleine d'humour, c'est beau de traverser ainsi la vie avec élégance...
RépondreSupprimerQue je suis contente que tu aimes ses textes. Si simples et si profonds à la fois. oui, il faut un grand talent pour y réussir.
SupprimerMerci Brigitte, pour résister tu peux compter sur moi, et nous tous.
Merci Colo, je vais regarder mon oreiller autrement maintenant !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la simplicité déconcertante du deuxième texte, il dit tant de choses sur le rapport à l'autre...Je t'embrasse. Claudie.
Oui, Claudie, ce texte est une parfaite synthèse de tant et tant d'attitudes.
SupprimerJe pensais en traduisant à l'expression "il a une tête de..." si fréquente.
Un beso, un jour particulier ici, pour une fois depuis des lunes sans processions, ni pénitents, ni...je suppose que tu as vu ces célébrations, en Espagne, du jeudi et vendredi saint!!
Galeano - disons lui et ses textes- était au coeur d'un spectacle titré Femmes du fleuve que j'ai vu à la médiathèque de chez moi il y a quelque semaines. J'ai été conquis et charmé. Pas moins !
RépondreSupprimerTiens, je regardais justement ce matin si son livre "Mujeres"2015 (Femmes) était traduit en français, mais il semble que non.
SupprimerJ'en mettrai quelques extraits ici la semaine prochaine señor K.
De quoi aller voir de plus près Femmes du Fleuve :
Supprimerhttps://www.naira-andrade.com/
;-)
Je m'y plonge dès ce soir, merci!
SupprimerTrès beau spectacle, merci K.
SupprimerJ'espère que tu vas bien. Gros bisous, bonne soirée
RépondreSupprimerOui, oui, tout va bien, merci. Un coup de cafard, parfois, comme tout le monde...Bonne journée Val. Un beso
SupprimerDeux textes courts mais percutants ! N'allons-nous pas vers le contrôle de tout, même de nos rêves ?
RépondreSupprimerJe t'embrasse fort. Bon week end de Pâques.
Merci Marie, je crois qu'on nous contrôle depuis longtemps...mais on fait semblant de rien.
SupprimerBon week-end à toi aussi. Un beso
Voilà des écrits qui prennent un sens très différents pour ceux qui les lisent en cette période difficile.
RépondreSupprimerJe souhaite que la Pâques , trop calme cette année, soit tout de même agréable pour toi.
Tu as raison, écrits il y a quelques années, ces courts textes sont intemporels finalement.
SupprimerMerci Chinou, bonne journée.
Magnifique! Je suis "sciée" comme on dit! Vraiment particulier, net, tranchant... Merci!
RépondreSupprimerSi tu en as le temps et l'envie, clique sur les liens pour y lire d'autres textes de lui chère Edmée. Un beso!
SupprimerC'est en effet des textes d'une grande lucidité. la peur est l'oxydant majeur de l'intelligence. merci Colo
RépondreSupprimerBonjour Zoë, naviguer entre prudence et crainte, voilà notre quotidien, sans verser dans aucun excès, un exercice d'équilibriste...les textes de Galeano, qui a vécu dans des régimes politiques de terreur, une réflexion nécessaire.
SupprimerMerci à toi.
si mes oreillers devaient passer par cette machine, je n'ose imaginer la somme de rêves dangereux pour l’ordre public.
RépondreSupprimerSi, si, il faut oser cher Olivier!
SupprimerLa peur est à la fois,nécessaire pour nous protéger, et mauvaise conseillère par laquelle nous projetons sur l'autre nos problèmes
RépondreSupprimerUne mise en mots à la fois poétique et réaliste.
Non non je ne laisserais pas laminer mes rêves par une machine :-) D'ailleurs personne n'y comprendrait rien. Moi non plus parfois :-)
Douce soirée, Colo ♥
Bonjour Fifi, aérer nos "mauvais" rêves, ceux qui font peur, chaque matin et ne garder que els autres, sans machines, bien sûr!!
SupprimerBon lundi, pluies ici.
J'ai lu sa biographie, elle me permet l'appropriation des textes que tu nous proposes. Le premier me semble-t'il puise sa source dans le contexte politique du pays traversé par l'auteur. Le second lui est universel et intemporel comme il le note au passage. Qui ne s'est pas surpris a avoir au moins une fois a avoir le même cheminement de pensée ?
RépondreSupprimerTu as lu très attentivement, merci Sergio. C'est un auteur que j'aime énormément.
SupprimerOh mon dieu ! comme c'est fort ces 2 histoires !
RépondreSupprimerBonjour Élisabeth, oui, chaque courte histoire est porteuse d'un message très fort.
SupprimerBonne journée.