Juan avait toujours parlé
par les coudes (hablar por los codos),
intarissable depuis son enfance. Souvent, faute de compagnie, il
parlait seul et là aucune limite à ses rêves, projets.
Intelligent et bon élève, ses
parents lui conseillèrent de devenir avocat: “avec une telle
verve, ce sera “coudre et chanter” (coser
y cantar) " disaient-ils.
Juan les avait crus.
Une fois ses études terminées
il pensa, oh erreur, que ce serait “arriver et baiser le
saint”(llegar y besar el santo)
Jamais il ne s'était imaginé
qu'autant de concurrents se présenteraient au même poste d'avocat
de l'entreprise BUHO. On lui donna le numéro 22, chose qui le laissa
à carreaux (quedarse a cuadros).
Dans la salle d'attente il
rencontra l'ancien avocat de la boîte qui lui dit: celui qui veut
des poissons doit se mouiller le cul (el
que quiera peces que se moje el culo).
Les autres candidats, tous
fort bavards, s'approchèrent et une discussion fort animée
s'ensuivit.
Fort animée et de plus en plus
bruyante, au point que l'avocat général renvoya chaque hibou à
son olivier (cada
muchuelo a su olivo)
C'est penaud que Juan rentra
chez lui; il avait pris sa décision: il deviendrait oiseleur.
"L'OISELEUR INDOU", AUGUSTE DE WEVER (Belgique, 1836-1910)
C’est
vraiment par hasard que ce matin à l’aube j’ai vu que le 6 avril
est le jour où est décédé Jacques Higelin. En 2018.
Homme
aux multiples talents, souvent décalé, j’ai retenu, je le trouve très inspiré, ce poème
qu’il a mis en musique et chante. Vous connaissez peut-être la
chanson si vous êtes de ma génération...
Tête
en l'air
Texte
/ Chanson de Jacques Higelin
Sur
la terre des damnés, tête en l'air,
Étranger aux vérités
premières énoncées par des cons,
Jamais touché le fond de la
misère
Et je pleure, et je crie et je ris au pied d'une fleur
des champs,
Égaré, insouciant dans l'âme du printemps, cœur
battant,
Cœur serré par la colère, par l'éphémère beauté
de la vie.
Sur
la terre, face aux dieux, tête en l'air,
Amoureux d'une émotion
légère comme un soleil radieux
Dans le ciel de ma fenêtre
ouverte
Et je chante, et je lance un appel aux archanges de
l'Amour.
Quelle chance un vautour, d'un coup d'aile d'un coup de
bec
Me rend aveugle et sourd à la colère à la détresse de la
vie.
Sur
la terre, tête en l'air, amoureux,
Y'a des allumettes au fond
de tes yeux,
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres,
Des
pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de
la cour…
Comme
un vol d'hirondelles échappé de la poubelle du ciel...
Voici le dernier billet sur Goya. Non point que j'en aie fait le tour; je voulais simplement, parce que je me suis passionnée, montrer des aspects moins connus de sa peinture.
Après ces deux premiers billets où son œuvre est agréable, douce et belle, voici que le ton change: il devient féroce, sarcastique...que s'est-il passé?
Devenu peintre officiel du Roi, de la cour, un énorme succès (il a peint environ 200 portraits de nobles et familles), il est subitement atteint d'une maladie grave (on ignore encore exactement laquelle) et est devenu complètement sourd.
Rage et désespoirs du peintre.
Changements d'humeur, de vision de la vie aussi. Solitude.
Et voici une série de 80 gravures, en 1799,Los Caprichosoù il ridiculise la société dans laquelle il vit, avec une prédilection pour le clergé, ceux qui maintiennent l'ordre et les superstitions, les nobles...leur contenu est satyrique, irrévérencieux et audacieux. L'inquisition sévit et il s'en prend à elle, bien sûr.
Il critique l'école qui transforme les enfants en ânes, vous verrez que les ânes sont un peu partout dans la société.
J'en ai choisi quelques uns. (clic pour agrandir)
Ils sont déjà plumés
Personne ne nous a vus
VOLAVERUNT
L'élève en saura plus
Aquí va la última entrada sobre Goya. No es que haya dado una visión general de su obra, simplemente quería, porque me apasioné, enseñar algunos aspectos menos conocidos de su pintura.
Después de las dos primeras entradas donde su obra es agradable, dulce y bella, cambia el tono: se vuelve feroz, sarcástico...¡qué pasó?
Nombrado pintor oficial del rey, de la Corte, un gran éxito (pintó unos 200 retratos de nobles y familias), padece una enfermedad grave (todavía se ignora cual) y se volvió completamente sordo.
Rabia y desesperanzas del pintor.
Cambios de humor, de visión de la vida también. Soledad.
Realiza 80 grabados, en 1799, Los Caprichosdonde ridiculiza la sociedad en la cual vive, con una predilección por el clero, los que mantienen el orden, las supersticiones, los nobles...su contenido es satírico, irreverencioso y audaz.
C'est un ermitage,
d'une architecture simple et sobre; l'extérieur quoique joli n'est
pas vraiment singulier.
Goya était jeune, plein de
fougue et de projets quand on lui commanda la décoration murale, des
fresques narrant la vie de Saint Antoine et surtout de la coupole de
cette église appelée “Saint Antoine de la Floride”. (Madrid)
La coupole, de 6 mètres de
diamètre, représente un des miracle de saint Antoine de Padoue dont
l'histoire est la suivante....(je vous la raconte parce que j'aime
les histoires et la magie!).
(Clic pour agrandir, ça vaut la peine, oui, oui)
Un
défunt, transporté par les anges à Lisbonne, par la grâce divine,
répond aux questions du juge et confirme l'innocence du père du
saint qui avait été accusé de meurtre.
La
figure du défunt, les parents du saint et le saint lui-même sur un
rocher sont représentés dans la coupole. On y voit aussi le
paysage, ce qui donne une illusion de ciel ouvert. Les madrilènes,
le peuple observent le miracle...une forte impression de réalisme
non?
Goya
réalisa le travail en six mois, de août à décembre 1798.
Es
unaermita,
con una arquitectura simple y sobria, el exterioraunque bonito, no llama mucho la
atención.
Goya
era joven, lleno de fogosidad y de proyectos cuando le encomendaron
la decoración mural, frescos narrando la vida de San Antonio y sobre
todo la cúpula de esa iglesia llamada “San Antonio de la Florida”
(Madrid)
La
cúpula, de seis metros de diámetro, representa uno de los milagros
de San Antonio de Padua. La historia es la siguiente (os la cuento
porque me gustan las historias y la magia!)
Un
difunto, trasportado por los ángeles a Lisboa, por la gracia divina,
responde a las preguntas del juez y confirma la inocencia del padre
del santo que había sido acusado de crimen.
La
figura del difunto, los padres del santo y del mismo santo subido a
una roca están representados en la cúpula. También se ve el
paisaje, lo que da la ilusión de cielo abierto. Los madrileños, el
pueblo observan el milagro...une fuerte impresión de realismo, ¿no?
Goya
realizó el trabajo en seis meses, de agosto a diciembre de 1798.