Pas
besoin de vous expliquer le pourquoi du choix de ce poème, hélas.
No
necesito explicaros el por qué elegí este poema, por desgracia.
Détail de l'œil de Saint Jean, La descente de croix Detalle del ojo de San Juan. El Descendimiento. Van der Weyden.
Larme
(extraits)
Jaime
Gil de Biedma
Ils
ne voyaient pas la larme.
Immobile
dans le
centre le la vision, brillante,
trop
lourde pour rouler sur une joue d’homme,
immense,
ils
disaient qu’un nuage, ils dissimulaient, ne voulaient
pas la
voir
sur la
terre obscurcie,
briller
sur la terre obscurcie.
Et
aujourd’hui la douleur
des
autres, de beaucoup,
douleur
de beaucoup d’autres, douleur de tant d’hommes,
océan
d’hommes que les siècles traînent
au
travers des siècles, sombrant dans l’histoire. (...)
Regardez
par contre les hommes qui sourient,
les
hommes qui conseillent le sourire.
Regardez-les
pressés,
qui accourent.
Face à
la sourde réalité
ils
pérorent, recommandent, donnent confiance.
Attentionnés,
ils offrent leurs services. Et ils sourient
sourient.
Ce sont
les vils
propagandistes
diplômés
du
sourire sans douleur, les guérisseurs
sans
honneur.
(…)
Ainsi
va le monde
et
ainsi les hommes. Regardez
notre
histoire, cette mer,
cet
immense dépôt de souffrances anonymes,
regardez
comment se rassemble
tout en
lui: des injustices
silencieusement
dévorées, humiliations, poings
serrés
en secret
et des
pleurs. D’émouvants pleurs inaudibles
de ceux
qui n’attendent plus rien de personne…
Trad:
Colo
CAUTIVERIO. 100 X 81 CM. Pintura sobre madera. Gustavo Benito
Lágrima
(fragmentos)
Jaime Gil de Biedma
No veían
la lágrima.
Inmóvil
en
el centro de la visión, brillando,
demasiado pesada para rodar
por mejilla de hombre,
inmensa,
decían que una nube,
pretendían, querían
no verla
sobre la tierra
oscurecida,
brillar sobre la tierra oscurecida.
He
ahora el dolor
de los otros, de muchos,
dolor de muchos
otros, dolor de tantos hombres,
océanos de hombres que los
siglos arrastran
por los siglos, sumiéndose en la
historia.(...)
Ved
en cambio a los hombres que sonríen,
los hombres que aconsejan
la sonrisa.
Vedlos
presurosos, que acuden.
Frente a la
sorda realidad
peroran, recomiendan, imponen
confianza.
Solícitos, ofrecen sus servicios. Y
sonríen,
sonríen.
Son los viles
propagandistas
diplomados
de la sonrisa sin dolor, los curanderos
sin
honra.
(...)
Así
es el mundo
y así los hombres. Ved
nuestra historia, ese
mar,
ese inmenso depósito de sufrimiento anónimo,
ved
cómo se recoge
todo en él: injusticias
calladamente
devoradas, humillaciones, puños
a escondidas crispados
y
llantos, conmovedores llantos inaudibles
de los que nada esperan
ya de nadie…