3 avr. 2017

Souvenirs citadins / Recuerdos urbanos


Les lieux communs

Elena Felíu Arquiola, Valencia 1974
 

La ville se conserve dans le souvenir,
pliée et disponible,
comme une carte affective
sur qui la mémoire a signalé
d’une croix la rue
et le bar et la terrasse
et la cafétéria
et le petit bout de trottoir
où l’on a entrevu un instant
un bonheur insaisissable.
(Trad: Colo)
Extrait de "Las palabras y los días"

 
Antwerpen, Anvers, Amberes, ma ville natale

Los lugares comunes
Elena Felíu Arquiola, Valencia 1974

 

La ciudad se conserva en el recuerdo,
doblada y disponible,
como un mapa afectivo
en el que la memoria ha señalado
con una cruz la calle
y el bar y la terraza
y la cafetería
y el trocito de acera
donde se adivinó por un instante
una felicidad esquiva. 

(De Las palabras y los días)

34 commentaires:

  1. Tellement bien dit... tellement vrai. On reste punaisés à certains lieux, où qu'on aille ensuite, ou qu'on soit allé avant :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai pensé à toi en traduisant ce poème, toi qui déplies si bien les souvenirs...

      Supprimer
  2. tu es née à Anvers? c'est une ville que je connais très mal, j'y suis peut-être allée trois fois dans ma vie...
    ce poème entre dans la thématique que j'ai choisie pour Paris avec mes élèves, la ville comme lieu de rencontre (amoureuse/possible)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ben, oui;-)) et j'en ai des souvenirs si précis malgré toutes ces années...une ville qui a beaucoup changé, et est devenue si agréable et intéressante.
      Par contre je connais très mal Paris, belle idée pour tes élèves!

      Supprimer
  3. L'empreinte des lieux .. tu t'es beaucoup éloignée de ta ville natale. Tu la reconnais quand tu y retournes ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Aifelle, je n'y retourne pratiquement jamais, mais la dernière fois que j'y suis allée il y avait un mélange de choses connues et reconnues, puis beaucoup d'autres bien sûr. Surtout des aménagements piétons et nature.

      Supprimer
  4. très belle photo d'anvers pour illustrer un beau poème

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Niki, peut-être t'es-tu promenée le long de l’Escaut, un jour...

      Supprimer
  5. Bonjour Colo, c'est un très beau poème et j'aime infiniment retrouver des endroits où j'ai eu beaucoup de bonheur. J'ai de très beaux souvenirs d'enfance à la montagne.
    Douce fin de journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui Denise, ce sont des moments émouvants. J'ai vécu à tant d'endroits différents que j'ai des souvenirs éparpillés de par le monde, c'est gai!

      Supprimer
  6. C'est un beau poème, plus je rends de l'age, plus j'ai envie de lire de la poésie.
    La ville de notre enfance brille toujours dans notre cœur alors ANVERS et ses diamants doit laisser encore plus de traces lumineuses... non ? Bises. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ça, j'y ai habité 18 ans, enfance et jeunesse, mais je n'y ai jamais vu de près aucun diamant Brigitte! Dommage...
      Je suis contente de lire que, comme moi, tu aimes de plus en plus la poésie. Elle est bien méconnue la pauvre.
      Bonne soirée, besos

      Supprimer
  7. Sept vers d'abord où tout est cartographie, repères installés du coeur et de la mémoire, et puis trois qui chamboulent tout, trottoir, fugacité et peut-être regrets.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Que se passa-t-il en effet sur ce petit bout de trottoir? Souvenirs chamboulés?

      Supprimer
  8. J'aime ta traduction et je lis aussi la version originale. J'ai l'impression de comprendre quelque mots. Beau et doux poème. C'est délicieux.
    Quand j'étais revenu à mon village natal, les traces de la guerre sont déjà effacées et la vie a repris. Les gens vivaient sous des toits en dur et mangeaient à leur fin. Beaucoup de maisons ont disparu mais les pagodes et lieux de cultes étaient restés intacts. Je passais des jours à errer sur les sentiers, le long des rivières et me souvenais des croisements, des vieux arbres. Les gens m'invitaient tous les jours et on se souvenait de mes parents et grands parents. C'était extrêmement émouvant.

    RépondreSupprimer
  9. J'aime ta traduction et je lis aussi la version originale. J'ai l'impression de comprendre quelque mots. Beau et doux poème. C'est délicieux.
    Quand j'étais revenu à mon village natal, les traces de la guerre sont déjà effacées et la vie a repris. Les gens vivaient sous des toits en dur et mangeaient à leur faim. Beaucoup de maisons ont disparu mais les pagodes et lieux de cultes étaient restés intacts. Je passais des jours à errer sur les sentiers, le long des rivières et me souvenais des croisements, des vieux arbres. Les gens m'invitaient tous les jours et on se souvenait de mes parents et grands parents. C'était extrêmement émouvant.

    RépondreSupprimer
  10. Merci por ces souvenirs que tu racontes de façon très émouvante BIhn An. Évoquer les disparus avec ceux qui les ont connus est toujours un moment très spécial.
    Et retrouver des endroits fait remonter ces souvenits aussi.

    RépondreSupprimer
  11. oui.... toutes ces villes chargées de souvenirs qui réclament qu'on y revienne

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un mélange de de mélancolies, plaisirs et nouveautés...
      Merci de ta visite!

      Supprimer
  12. Oh la la !!! Souvenirs, nostalgie... Je suis revenue plusieurs fois dans la ville de mon enfance et c'est à chaque fois, une kyrielle de sensations retrouvées, d'odeurs et de sons qui reviennent par enchantement...
    Sceaux n'est pas aussi grande qu'Anvers !!! Mais c'est surtout son parc qui revient souvent dans ma mémoire, va savoir ! Peut-être c'est là où j'ai fait mes premiers pas, entre autres...
    Bon jeudi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pources souvenires Entran. Un parc? Je vais taller voir ça.
      Bonne fin de semaine.

      Supprimer
    2. Oh zut pour les fautes, on fait des travaux dans la maison et pas d,ordinateur...

      Supprimer
  13. Joli ! La rue, toujours très chargée de souvenirs, surtout lorsqu'elle appartient au quartier natal.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as raison Danièle, c'est le quartier plus que la grande vile où se logent les souvenirs.
      A bientôt!

      Supprimer
  14. Les villes mutent, perdent leur mémoire, leurs pierres et leurs bancs... Je m'attriste de voir les quartiers d'hier troquer mes moments de jeunesse contre des tours et des snacks.
    Restent les cartes affectives, les photos sépia décolorées.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vous comprends Christian, on y perd des souvenirs, de repères. Cependant de gros efforts sont faits (ici du moins) pour préserver les constructions, des façades, murs de qualité.
      Les villes sont faites pour durer, nous ne faisons qu'y passer...

      Supprimer
  15. Bonjour Colo, j'ai adoré ce court poème, alors qu'il parle d'une ville du sud, je suis partie directement à Berlin. Il est sans géographie en fait, à partir du moment où un endroit est lié au bonheur, quel qu'il soit.
    A bientôt Colo,
    Claude

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Contente de te lire Claude, et de voir que toi aussi tu as aimé ce poème, si évocateur. J'ai tant de beaux souvenirs de ma ville belge.
      À très bientôt, amicalement.

      Supprimer
  16. j'étais certaine d'avoir mis un commentaire, seigneur je perds la boussole :-)
    je vais prendre une goutte de bonheur insaisissable

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu l'as plus que probablemente fait mais blogspot divague et fait des bêtises dernièrement, désolée.
      Prender l'insaissisable, excelente idee!

      Supprimer
  17. Beau poème. C'est vrai pour les villes mais aussi pour les lieux de nos souvenirs… Les lieux remplis.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est ça, remplis, oui Obni.
      J'imagine que pour toi, bientôt ce sera les calanques...

      Supprimer
  18. Beau poème et belle vue de ta ville natale. Mon commentaire posté en route n'est pas passé. Je réagissais à ton billet en confirmant qu'on se souvient surtout de quartiers, de lieux qu'on a fréquentés, plus que d'une ville entière, en effet. Et qu'on peut être née dans une ville et choisir la vie campagnarde ou être née à la campagne et choisir la vie citadine. Bien sûr, il y a bien d'autres options (ou contraintes).
    J'aime beaucoup le titre du poème, à double sens. Bonne après-midi, Colo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci et désolée, comme je le disais à Dominique, Blogger a..bloqué;-)) Ça semble aller mieux depuis hier.
      Contente de te retrouver, bonne soirée Tania.

      Supprimer