Les
lieux communs
Elena
Felíu Arquiola, Valencia 1974
La
ville se conserve dans le souvenir,
pliée
et disponible,
comme
une carte affective
sur
qui la mémoire a signalé
d’une
croix la rue
et
le bar et la terrasse
et
la cafétéria
et
le petit bout de trottoir
où
l’on a entrevu un instant
un
bonheur insaisissable.
(Trad:
Colo)
Extrait de "Las palabras y los días"
Los
lugares comunes
Elena
Felíu Arquiola, Valencia 1974
La
ciudad se conserva en el recuerdo,
doblada
y disponible,
como
un mapa afectivo
en
el que la memoria ha señalado
con
una cruz la calle
y
el bar y la terraza
y
la cafetería
y
el trocito de acera
donde
se adivinó por un instante
una
felicidad esquiva.
(De
Las palabras y los días)
Tellement bien dit... tellement vrai. On reste punaisés à certains lieux, où qu'on aille ensuite, ou qu'on soit allé avant :)
RépondreSupprimerJ'ai pensé à toi en traduisant ce poème, toi qui déplies si bien les souvenirs...
Supprimertu es née à Anvers? c'est une ville que je connais très mal, j'y suis peut-être allée trois fois dans ma vie...
RépondreSupprimerce poème entre dans la thématique que j'ai choisie pour Paris avec mes élèves, la ville comme lieu de rencontre (amoureuse/possible)
Ben, oui;-)) et j'en ai des souvenirs si précis malgré toutes ces années...une ville qui a beaucoup changé, et est devenue si agréable et intéressante.
SupprimerPar contre je connais très mal Paris, belle idée pour tes élèves!
L'empreinte des lieux .. tu t'es beaucoup éloignée de ta ville natale. Tu la reconnais quand tu y retournes ?
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, je n'y retourne pratiquement jamais, mais la dernière fois que j'y suis allée il y avait un mélange de choses connues et reconnues, puis beaucoup d'autres bien sûr. Surtout des aménagements piétons et nature.
Supprimertrès belle photo d'anvers pour illustrer un beau poème
RépondreSupprimerMerci Niki, peut-être t'es-tu promenée le long de l’Escaut, un jour...
SupprimerBonjour Colo, c'est un très beau poème et j'aime infiniment retrouver des endroits où j'ai eu beaucoup de bonheur. J'ai de très beaux souvenirs d'enfance à la montagne.
RépondreSupprimerDouce fin de journée.
Oui Denise, ce sont des moments émouvants. J'ai vécu à tant d'endroits différents que j'ai des souvenirs éparpillés de par le monde, c'est gai!
SupprimerC'est un beau poème, plus je rends de l'age, plus j'ai envie de lire de la poésie.
RépondreSupprimerLa ville de notre enfance brille toujours dans notre cœur alors ANVERS et ses diamants doit laisser encore plus de traces lumineuses... non ? Bises. brigitte
Ah ça, j'y ai habité 18 ans, enfance et jeunesse, mais je n'y ai jamais vu de près aucun diamant Brigitte! Dommage...
SupprimerJe suis contente de lire que, comme moi, tu aimes de plus en plus la poésie. Elle est bien méconnue la pauvre.
Bonne soirée, besos
Sept vers d'abord où tout est cartographie, repères installés du coeur et de la mémoire, et puis trois qui chamboulent tout, trottoir, fugacité et peut-être regrets.
RépondreSupprimerQue se passa-t-il en effet sur ce petit bout de trottoir? Souvenirs chamboulés?
SupprimerJ'aime ta traduction et je lis aussi la version originale. J'ai l'impression de comprendre quelque mots. Beau et doux poème. C'est délicieux.
RépondreSupprimerQuand j'étais revenu à mon village natal, les traces de la guerre sont déjà effacées et la vie a repris. Les gens vivaient sous des toits en dur et mangeaient à leur fin. Beaucoup de maisons ont disparu mais les pagodes et lieux de cultes étaient restés intacts. Je passais des jours à errer sur les sentiers, le long des rivières et me souvenais des croisements, des vieux arbres. Les gens m'invitaient tous les jours et on se souvenait de mes parents et grands parents. C'était extrêmement émouvant.
J'aime ta traduction et je lis aussi la version originale. J'ai l'impression de comprendre quelque mots. Beau et doux poème. C'est délicieux.
RépondreSupprimerQuand j'étais revenu à mon village natal, les traces de la guerre sont déjà effacées et la vie a repris. Les gens vivaient sous des toits en dur et mangeaient à leur faim. Beaucoup de maisons ont disparu mais les pagodes et lieux de cultes étaient restés intacts. Je passais des jours à errer sur les sentiers, le long des rivières et me souvenais des croisements, des vieux arbres. Les gens m'invitaient tous les jours et on se souvenait de mes parents et grands parents. C'était extrêmement émouvant.
Merci por ces souvenirs que tu racontes de façon très émouvante BIhn An. Évoquer les disparus avec ceux qui les ont connus est toujours un moment très spécial.
RépondreSupprimerEt retrouver des endroits fait remonter ces souvenits aussi.
oui.... toutes ces villes chargées de souvenirs qui réclament qu'on y revienne
RépondreSupprimerUn mélange de de mélancolies, plaisirs et nouveautés...
SupprimerMerci de ta visite!
Oh la la !!! Souvenirs, nostalgie... Je suis revenue plusieurs fois dans la ville de mon enfance et c'est à chaque fois, une kyrielle de sensations retrouvées, d'odeurs et de sons qui reviennent par enchantement...
RépondreSupprimerSceaux n'est pas aussi grande qu'Anvers !!! Mais c'est surtout son parc qui revient souvent dans ma mémoire, va savoir ! Peut-être c'est là où j'ai fait mes premiers pas, entre autres...
Bon jeudi !
Merci pources souvenires Entran. Un parc? Je vais taller voir ça.
SupprimerBonne fin de semaine.
Oh zut pour les fautes, on fait des travaux dans la maison et pas d,ordinateur...
SupprimerJoli ! La rue, toujours très chargée de souvenirs, surtout lorsqu'elle appartient au quartier natal.
RépondreSupprimerTu as raison Danièle, c'est le quartier plus que la grande vile où se logent les souvenirs.
SupprimerA bientôt!
Les villes mutent, perdent leur mémoire, leurs pierres et leurs bancs... Je m'attriste de voir les quartiers d'hier troquer mes moments de jeunesse contre des tours et des snacks.
RépondreSupprimerRestent les cartes affectives, les photos sépia décolorées.
Je vous comprends Christian, on y perd des souvenirs, de repères. Cependant de gros efforts sont faits (ici du moins) pour préserver les constructions, des façades, murs de qualité.
SupprimerLes villes sont faites pour durer, nous ne faisons qu'y passer...
Bonjour Colo, j'ai adoré ce court poème, alors qu'il parle d'une ville du sud, je suis partie directement à Berlin. Il est sans géographie en fait, à partir du moment où un endroit est lié au bonheur, quel qu'il soit.
RépondreSupprimerA bientôt Colo,
Claude
Contente de te lire Claude, et de voir que toi aussi tu as aimé ce poème, si évocateur. J'ai tant de beaux souvenirs de ma ville belge.
SupprimerÀ très bientôt, amicalement.
j'étais certaine d'avoir mis un commentaire, seigneur je perds la boussole :-)
RépondreSupprimerje vais prendre une goutte de bonheur insaisissable
Tu l'as plus que probablemente fait mais blogspot divague et fait des bêtises dernièrement, désolée.
SupprimerPrender l'insaissisable, excelente idee!
Beau poème. C'est vrai pour les villes mais aussi pour les lieux de nos souvenirs… Les lieux remplis.
RépondreSupprimerC'est ça, remplis, oui Obni.
SupprimerJ'imagine que pour toi, bientôt ce sera les calanques...
Beau poème et belle vue de ta ville natale. Mon commentaire posté en route n'est pas passé. Je réagissais à ton billet en confirmant qu'on se souvient surtout de quartiers, de lieux qu'on a fréquentés, plus que d'une ville entière, en effet. Et qu'on peut être née dans une ville et choisir la vie campagnarde ou être née à la campagne et choisir la vie citadine. Bien sûr, il y a bien d'autres options (ou contraintes).
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le titre du poème, à double sens. Bonne après-midi, Colo.
Merci et désolée, comme je le disais à Dominique, Blogger a..bloqué;-)) Ça semble aller mieux depuis hier.
SupprimerContente de te retrouver, bonne soirée Tania.