QUESTIONS
Vu que tu navigues dans mon sang
et connais mes limites,
et que tu m’éveilles au milieu du jour
pour me coucher dans ton souvenir
et que pour moi tu es furie de ma patience,
dis-moi que diable fais-je,
pourquoi ai-je besoin de toi
qui es-tu, muette, seule, qui me parcours,
motif de ma passion,
pourquoi je veux t’emplir de moi seul,
et t’envelopper, t’épuiser
m’emmêler dans tes cheveux
et pourquoi tu es l’unique patrie
contre les bêtes de l’oubli.
Trad: Colo
PREGUNTAS de Juan Gelman
Ya que navegas por mi sangre
y conoces mis límites,
y me despiertas en la mitad del día
para acostarme en tu recuerdo
y eres furia de mi paciencia para mí,
dime qué diablos hago,
por qué te necesito,
quien eres, muda, sola, recorriéndome,
razón de mi pasión,
por qué quiero llenarte solamente de mí,
y abarcarte, acabarte,
mezclarme en tus cabellos
y eres única patria
contra las bestias del olvido.
j'aime bien l'expression " les bêtes de l'oubli "
RépondreSupprimerBêtes...force et destruction aussi. Un beso
SupprimerCoucou. Je n'ai vraiment pas l'habitude de lire des poèmes et encore moins des poèmes d'auteurs d'Amérique du Sud. Donc je me délecte de ces découvertes chez toi. Bises alpines.
RépondreSupprimerSalut Dédé, les poèmes sud-américains sont fort différents des européens, je suis contente que tu apprécies!
SupprimerL'amour, comme seul remède au temps et à l'oubli ! Très émouvant ce poème Colo, parce que très humain. On peut vérifier que le questionnement, là encore, est très efficace !
RépondreSupprimerJe crois que l'amour est vraiment le sujet de toutes les questions Antoine, j'ai eu le choix, mais comme tu l'écris, ce poème de Gelman est très humain, proche de nous. Merci!
SupprimerMême si je ne la comprends pas, j'aime beaucoup écouter la langue. "tu es l'unique patrie contre les bêtes de l'oubli", ils m'intriguent ces vers, j'aimerais en savoir plus. Bonne journée Colo.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, juste avant toi Antoine en donne l'explication, l'amour, son amour, unique rempart, remède au temps et à l'oubli.
SupprimerGelman lit ou dit fort bien son poème, ça sonne "rond" oui!
Bonne semaine, un beso
Quel beau partage. Merci beaucoup
RépondreSupprimerAvec grand plaisir Kwarkito. Un beso
SupprimerJe me souviens, étudiante, d'avoir été confrontée à l'idée, développée par mon prof de lettres, que tout poème pouvait se lire comme un texte SUR la poésie. C'était lors d'un cours consacré aux "Amis inconnus" de Supervielle. Cette idée m'a durablement marquée. La poésie, "unique patrie"...
RépondreSupprimerHola Anne, une idée fort intéressante, Gelman s'adresserait à la poésie ! Merci.
SupprimerUn certain lyrisme, un texte à l'ambiance organique, et surtout un souffle irrépressible. Merci.
RépondreSupprimerIl a aussi écrit ce poème en prose, sans ponctuation, et là le souffle...regarde:
Supprimer"ya que navegas por mi sangre y conoces mis límites y me despiertas en la mitad del día para acostarme en tu recuerdo y eres furia de mí paciencia para mí dime qué diablos hago por qué te necesito quién eres muda sola recorriéndome razón de mi pasión por qué quiero llenarte solamente de mí y abarcarte acabarte mezclarme a tus huesitos y eres única patria contra las bestias el olvido"
Suite signée : Et, de plus, je me suis perdu dans le formulaire !!!
RépondreSupprimerOh je comprends, parfois, sans a raison, le "en tant que" change, et là on se perd !!! Merci d'être revenu signer.
SupprimerMagnifique poème Colo et que ne ferait-on pas sans amour ?
RépondreSupprimerBisous et agréable semaine
Merci Denise, bonne semaine à toi aussi, un beso
SupprimerTous les pourquoi qu'on pose, qu'on se pose... sans y trouver de réponse, ni même en chercher parfois.
RépondreSupprimerSouvent mème on préfère ne pas savoir...
SupprimerPour répondre à ta question, il s'agit de pâte à pizza maison: eau, farine 55, levure de boulanger, huile d'olive, sel
RépondreSupprimerAh oui, merci!
SupprimerTraversant une période de questionnements, je me sens moins seule en lisant les poèmes que tu as choisis. La vie circule en nous, l'amour, la joie, la tristesse... nous sommes un ensemble d'émotions et de questions qui restent sans réponses, il nous faut l'accepter. Heureusement il reste la poésie, elle nous sauve ! Bises ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerJe suis impressionnée par le nombre de poèmes que je trouve et où le poète, souvent philosophe, pose, se pose des questions, tu verras et te sentiras bien accompagnée! Beos
SupprimerLes questions font partie de la vie car elles exprimes les doutes! " pourquoi tu es l’unique patrie
RépondreSupprimercontre les bêtes de l’oubli." des mots très forts
Peut-être nos vies sont-elles plus remplies de questions que de réponses, et c'est bien ainsi, non? Bonne journée Marie.
SupprimerUne déclaration puissante ! Merci Colo !
RépondreSupprimerAvec plaisir! À bientôt!
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