Photo : http://www.bombfu.com/art/des-pierres-et-de-lequilibre/
Chaque
fois que tu me traverses
tu
abandonnes sur les os une fleur sèche
je
suis un pays jonché de tes signes
pourtant
je joue à brouiller ton nom
jetant
à l'écho de tes falaises
mes
phrases tremblantes
peut-être
es-tu assise juste au bord de la paupière
adossée
à ma seule larme
Poème
de Rabah Belamri extrait de “Pierres d'équilibre” p. 26
Cada
vez que me traspasas
abandonas
en los huesos una flor seca
soy
un país cubierto de tus signos
pero
juego a confundir tu nombre
tirando
en el eco de tus barrancos
mis
frases temblorosas
tal
vez estés sentada justo al borde del párpado
reclinada
en mi única lágrima
(Trad:
Colo)
ah voilà bien un endroit pour s'asseoir en équilibre sur le monde
RépondreSupprimerN'est-ce pas?:-))
Supprimer"je suis un pays jonché de tes signes", c'est bien dit :-)
RépondreSupprimerC'est ce vers qui m'a décidée...le recueil contient quantité de poèmes courts qui m'attirent. La mer, la végétation algérienne qui ressemble tant à celle d'ici..
SupprimerUn souffle, une suspension, des traces, que c'est beau !
RépondreSupprimerMe remonte ceci :"Je suis sûr que la vie est là, avec ses poumons de flanelle" Ferré bien sûr
;-)
"Reviens fille verte des fjords
SupprimerReviens violon des violonades
Dans le port fanfarent les cors
Pour le retour des camarades"..
Je l'ai retrouvé ce superbe poème, !la mémoire et la mer", merci pour ce rappel, ces traces de Ferré!
Nous laissons tous une trace, parfois d'équilibre et de paix, parfois du contraire :-)
RépondreSupprimerBonne fin de semaine, Colo !
Bien vrai, et on ne perdra la pas tienne de trace...
SupprimerUn WE de repos pour moi, relax pour toi j'espère!
Il garde un certain mystère ce poème, d'où surgit donc la larme ?
RépondreSupprimerDe dessous de la paupière peut-être, trace d'une tristesse...
SupprimerBonne journée Aifelle.
Au bord de la houle
RépondreSupprimerà l'orée de la vie
tellement proches du vide
les pierres retiennent le temps
s'imprègnent de nos épouvantes
sentinelles et gardiennes
elles touchent le ciel
elles lient notre âme
elles gardent les secrets
que les mots ignorent
© marine D
http://emprises-de-brises.over-blog.com/#fromadmin
Merci pour cette belle page
Bienvenue Marine D et grand merci pour ces beaux vers sur les pierres!
SupprimerJe pars explorer vos mots, vos images, bon week-end.
Ce poème me touche beaucoup au-delà des paupières et de leur ombre.
RépondreSupprimerLa photo me fait penser à Roger Dautais qui sait si bien jouer l'équilibre avec les pierres
Je te comprends, il me touche beaucoup aussi.
SupprimerRoger, oui, tu as raison, j'aurais dû penser à lui...la prochaine fois!
Amicalement.
Ce poème évoque puissamment la présence du désert.Seuls apparaissent des signes de passages humains. Dans cette solitude seules les falaises renvoient un écho de vie. Et la larme ne serait-elle pas un de ces rares points d'eaux comme une larme dans cette immensité ?
RépondreSupprimerMerci pour cette belle et intéressante interprétation Serge! Je ne connais pas le désert, toi bien, alors cette piste me séduit vraiment.
SupprimerBonne soirée, je relirai ce poème en pensant à tes mots.
Quel mystère le poète insuffle dans ces images concrètes ! Qui est ce "tu" : la vie, la mort, l'absence ?
RépondreSupprimerCe vers est si beau dans ta traduction : "soy un país cubierto de tus signos".
Au fil de ses poèmes, cette permanente association de la nature et de l'humain a un côté fort mystérieux et séduisant en effet.
SupprimerSi tu lis le com. de Serge juste dessus, il donne une piste fort intéressante.
Bonne soirée Tania, un beso.
J'aime beaucoup, très joliment traduit, le poème est une belle musique en français.
RépondreSupprimerBon dimanche, bon repos !
Merci Christian, le recueil entier chante à nos oreilles, un régal!
SupprimerBonne semaine!
J'aime bien en effet la traduction de Serge, et bien modestement j'ajoute que c'est sans doute parce que moi aussi je le ressentais ainsi...
RépondreSupprimerTa finesse de lecture, ta sensibilité sont bien connues chère Edmée...
SupprimerUn grand maître de la sémiologie vient de mourir: Umberto Eco.
RépondreSupprimerSi j'arrive à penser à lui c'est par les chemins détournés et poétiques de Rabah Belamri; dans ce pays aride tout fait signe sous le vent où la seule présence humide est celle de la larme mirage de présence rêvée quand les fleurs sèchent d'abandon.
Un beau poème hommage à un paysage aride où toute vie est précieuse, fut-elle uniquement formulée par la pensée.
Merci pour cette formulation en prose de ce poème délicat chère Maïté.
SupprimerAprès des mois de sécheresse ici, il pleut enfin...chacun se réjouit de la moindre goutte. Alors dans le désert..
Bonne journée, je t'embrasse
Je voulais relever une phrase qui résonnerait à ma lecture mais je crois que je retiens l'ensemble en fait, tellement beau et insolite à la fois...
RépondreSupprimerMerci Colo !
Que je suis contente qu'il t'évoque des images, un plaisir de lecture!
SupprimerBonne semaine Magali, merci.
Je lis, je vibre, une onde d'émotion me traverse. Ces signes sont autant de tatouages laissés sur un corps brûlant, une âme éperdue d'amour.
RépondreSupprimerMerci pour ces mots vibrants Chinou.
SupprimerBonne semaine!
Le poème est émouvant. Le land art, étonnant.
RépondreSupprimerBelle semaine.
Roger
Cher Roger, vous me voyez presque honteuse...comment n'ai-je pas pensé à vous demander la permission d'emprunter une de vos si belles créations?
Supprimermerci d'être passé, cela me fait un énorme plaisir. Douce semaine .
Bonjour Colo, les mots de ce poème sont très émouvants, c'est un doux plaisir de les lire accompagnés de cette jolie photo des pierres en équilibre comme la vie est souvent en équilibre.
RépondreSupprimerDouce journée chère Colo
Bisous ♥
Merci chère Denise, je regardais la photo et me demandais si le vent fou qui souffle aujourd'hui ferait bouger les pierres...
SupprimerBonne journée, un beso