Borges,
le grand; des tas de spécialistes ont traduit ses poèmes et je
n'aurais jamais osé me lancer si je n'avais lu celui-ci qui est
assez abordable et si beau. Mais voilà, un vers me résiste.
Même si je crois en comprendre le sens, non, ça ne va pas. Avez-vous une suggestion pour ce vers marqué de trois étoiles?
Un jour plus tard:
Merci pour vos "lumières", j'ai enfin compris!
Même si je crois en comprendre le sens, non, ça ne va pas. Avez-vous une suggestion pour ce vers marqué de trois étoiles?
Un jour plus tard:
Merci pour vos "lumières", j'ai enfin compris!
Borges, el grande; un montón de especialistas han traducido sus poemas y nunca me hubiera atrevido al no haber leído este, bastante ameno y tan bello. Pero un verso me resiste.
Creo entender su sentido pero no, no puedo traducirlo bien. ¿Tiene alguien una sugerencia para este verso marcado de tres estrellas?
Un día más tarde:
Gracias por vuestra ayuda, !ahora lo entiendo!
Jorge Luis Borges
SIESTA
SIESTE
Des foules de soleil
bloquent la maison
et le temps intimidé stagne
derrière les volets
verts comme des cannaies
Laissant tout de côté
retrouvons notre corps
pareil à une vaine annotation ***
jusqu’à ce que les cloches débordantes
versent le soir
et s'agenouille le ciel humilié
et nous nous vêtons de paysages prévus
(trad. timide, Colo)
Fenêtre au caractère ombrageux (Ph. JEA/DR). Du blog Mosaïques 2
Muchedumbres
de sol
bloquean la casa
y el tiempo acobardado se remansa
detrás de las persianas
verdes como cañaverales
Margenándolo todo
hallamos nuestro cuerpo
como una misma acotación inútil
hasta que las campanas rebosantes
vierten la tarde
y se arrodilla el humillado cielo
y nos vestimos de previstos paisajes
bloquean la casa
y el tiempo acobardado se remansa
detrás de las persianas
verdes como cañaverales
Margenándolo todo
hallamos nuestro cuerpo
como una misma acotación inútil
hasta que las campanas rebosantes
vierten la tarde
y se arrodilla el humillado cielo
y nos vestimos de previstos paisajes
Je comprends que c'est le corps qui est inutile, pas l'annotation. Mon espagnol n'est pas du tout au niveau d'une traduction de Borgès. Je vous fais confiance !
RépondreSupprimerMerci Bonheur, oui, moi aussi et j'aurais bien escamoté "acotación" (qui veut également dire limites, sans nous éclairer d'avantage) mais une éthique innée m'en a empêché!
SupprimerNotez que l'inutilité de nos corps entre 14 et 18h par ces chaleurs est tout à fait exacte!;-))
Bonne fin de semaine, et à bientôt.
Je renchéris sur la remarque précédente. Moi aussi, je comprends quelque chose comme (en mettant la ponctuation pour plus de clarté, mais elle n'est pas nécessaire): "... notre corps, telle une annotation, inutile". Au cas où...
RépondreSupprimerBonne soirée, Colo, un baiser.
Lumineuses tes virgules, merci!
SupprimerEn attendant des foules de soleil/chaleur continue à nous poursuivre un peu partout...mais les volets de JEA!
Bonne soirée, un beso.
Je reviens pour un oubli : beaucoup aimé retrouver ici une photo de JEA.
SupprimerJe me suis souvenue qu'il aimait beaucoup photographier fenêtres et volets, ombres et lumières.
SupprimerEn reparcourant son blog, de l'émotion, beaucoup.
Je suis partie sur l'idée de dessin, voire cotes techniques. Et j'en viendrai à : "à l'inutile proportion identique". Ou quelque chose d'approchant... ;)
RépondreSupprimerJ'aime bien ces jeux de neurones.
Ah, voilà une idée qui ne m'avait pas traversée, très originale ta proposition Lou!
SupprimerSeñor Colo lui aussi avait pensé à des limites géométriques...
Merci ma belle, un beso.
J'aurais été bien en peine de t'aider ... Je lis les commentaires avec autant d'intérêt que ton billet, c'est chouette les interprétations des unes et des autres.
RépondreSupprimerTu as raison et je me disais que ce serait bien de demander plus souvent: que comprends-tu? La poésie permet tant de lectures...
Supprimerj'arrive après la bataille :-)
RépondreSupprimerPas du tout Adrienne, les volets de la poésie ne sont jamais tout à fait fermés!
SupprimerVous avez bien illustré la foule de soleils qui bouchent la maison !
RépondreSupprimerDans le vers qui posait problème, l'idée du corps qui pèse, ne sert à rien, comme une annotation inutile, (l'homme en train d'écrire ou de corriger, ou lisant avec des notes de bas de pages, garde cette occupation à l'esprit lorsqu'il s'allonge pour la sieste), je me demande s'il n'aurait pas fallu garder le «misma», qui évoque la répétition ? Mais je ne vois pas bien comment, je l'avoue. Annotation inutile répétée ? la répétition d'une annotation inutile ?
Pardonnez-moi d'être un peu envahissant là, c'est votre question... ;)
Merci en tout cas d'avoir remis le grand Borgès en avant.
Oh mais vous êtes très loin d'être envahissant!
SupprimerVotre proposition est extrêmement intéressante et du coup je l'imagine, aux heures chaudes, un crayon à la main, las de réécrire les même mots/notes.
Inutile dans ce cas se rapporterait plus à l'annotation, c'est également possible bien sûr.
Reste ce "misma" très problématique en français; "pareil à une vaine annotation répétée"? Ici "inutile" sonnerait mal je trouve...qu'en pensez-vous?
Merci d'avoir pris la peine d'essayer d'y voir un peu plus clair. Bonne journée.
En tout cas, je préfère vaine annotation, mais difficile à traduire, vraiment.
SupprimerBonne soirée !
C'est fait...reste le même. Merci!
SupprimerJe ne peux être d'absolument aucune aide pour la traduction, mais en tant que spectatrice, je me régale des "foules de soleil", du "temps intimidé" et des "cloches débordantes" qui "versent le soir"
RépondreSupprimerDésaltérant...
Superbes images en effet Magali.
SupprimerBonne fin de semaine!
Imagé et peuplé comme toujours, Borges.
RépondreSupprimerHombre lumière !!!!
"Escrituras de luz embisten la sombra, más prodigiosas que meteoros." J.L. Borges
Supprimer(Des écritures de lumière emboutissent l'ombre, plus prodigieuses que des météores.)
Oui, hombre "luz" cher K.
Je savoure ce merveilleux poème de Borges et je m'imprègne de chaque mot. "Des foules de soleil", je trouve cela très beau.
RépondreSupprimerBel après-midi chère Colo
Bisous
Je suis bien contente que tu l'apprécies autant chère Denise!
SupprimerDerrière mes volets je n'attends pas les cloches mais que le soleil se cache derrière la montagne pour sortir...vie d'été, recluse mais riche.
Je t'embrasse, bon week-end.
Très beau poème. J'aime
RépondreSupprimerEn ce concerne la traduction, il est évident que je suis d'accord avec Tania, avec la ponctuation, cela tombe sous le sens. Hmmmm
Hola Oli!
SupprimerCe poème rend si bien la chaleur que tu connais, dont tu te protèges si efficacement...
Merci d'être passé, je t'embrasse fort.
C'est un poème merveilleux, et je ne trouve pas ta traduction timide, elle est formidable, tout sonne juste. Mais je ne suis pas traductrice ;o) à bientôt Colo. Claude
RépondreSupprimerJe rougis de plaisir Claude, grand merci!
SupprimerBonne journée, à bientôt!
Pas compétente pour un sou pour t'aider mais heureuse de lire la participation de visiteurs suite à ta demande. C'est chouette quand même un blog surtout parce que chacun peut donner sa vision et aussi son ressenti unique.
RépondreSupprimerIl fait un peu moins chaud en Alsace et l'on se sent à nouveau capable de faire et d'aller :-)
Je t'embrasse, Colo !
Bonjour Fifi, oui, les blogs apportent tant d'idées de tout genre et des relations se forment, c'est magnifique! Je ne savais pas si ma question apporterait des réponses bien sûr, c'est si difficile la poésie parfois...je suis plus qu'enchantée donc.
SupprimerEt ce poème parle à certains aussi.
Ici aussi, le thermomètre reste autour des 30º et plus des 35º!
Bonne semaine, je t'embrasse
Je me pose une question : as-tu choisi de laisser "misma" de côté ?
RépondreSupprimerJ'aurais bien voulu arriver à rendre en français l'idée de répétition qui manque dans ma traduction, mais comment faire...tu as une (jolie) idée?
Supprimer(Christw plus haut en parlait, nous avons envisagé plusieurs possibilités, toutes lourdes et laides)