Foto Colo / Golondrinas - Hirondelles Mallorca 2015 |
Balade
quotidienne à 7h du matin, avant que le soleil ne rende le plaisir
vivre par trop chaleureux.
Paseo
cotidiano a las 7h de la mañana, antes que el sol convierta el
placer de vivir demasiado caluroso.
Trois
femmes et un chien noir, groupe d'âges disparates. Nous rencontrons
pas mal de gens qui profitent de la relative fraîcheur du matin.
Marche lente dans la campagne, rien ou presque ne nous échappe. V,
la plus âgée, s'arrête souvent pour parler des choses de la terre,
de la vie dans le village de sa jeunesse. Son père était berger de
moutons, elle raconte si bien la vie d'alors.
Tres
mujeres y un perro negro, grupo de edades variadas. Nos encontramos
con bastante gente que aprovecha el relativo frescor de la mañana.
Paseo lento por el campo, nada o casi nada se nos escapa. V, la
mayor, se para a menudo para hablar de cosas de la tierra, de la vida
en el pueblo de su juventud. Su padre era pastor de ovejas, cuenta
tan bien la vida entonces.
De
nombreux lapins cette année, des hirondelles à foison, et l'autre
jour ces cochons qui ont à peine daigné ouvrir un oeil à notre
passage.
Hay
numerosos conejos este año, golondrinas en abundancia y, el otro
día, esos cerdos que apenas se dignaron a abrir un ojo a nuestro
paso.
Sommeil de porcs / Sueño de cerdos Mallorca 2015 Foto Colo |
Cette
semaine, à l'ombre, j'ai lu ce poème qui résume si bien nos
petites peurs et nos grands courages.
Esta
semana, a la sombra, leí este poema que resume tan bien nuestros
pequeños miedos y nuestras grandes valentías.
Valiente / Courageux
GRACIA
IGLESIAS LODARES (Madrid 1977)
Le
daban miedo las pisadas
las
puertas entreabiertas
las
cortinas
los
pies de las esfinges
la
lengua de los gatos.
Il avait peur des pas
des portes entrouvertes
des rideaux
des pieds des sphinx
de la langue des chats
Le
asustaban la risa de los viejos
y las
fotos de niños con corbata
los
osos de peluche
las
gaviotas de cine
de los
años sesenta.
Il était effrayé par les
rires des vieux
et par les photos d'enfants
en cravate
par les ours en peluche
par les mouettes au cinéma
des années soixante
Temía
sobre todo
ver
llorar a su padre
recorrer
un pasillo
cortarse
con papel
y morir
cada noche.
Il craignait surtout de
voir pleurer son père
de parcourir un couloir
de se couper avec du papier
et de mourir chaque nuit
Pero
era tan valiente
que
miraba a los ojos
y
derramaba el alma
y decía
te amo
y era
cierto.
Mais il était si courageux
qu'il regardait dans les yeux
et qu'il épanchait son âme
et disait je t'aime
et c'était vrai.
et disait je t'aime
et c'était vrai.
Trad: Colo
Source / Fuente: http://trianarts.com/gracia-iglesias-valiente/
Merveilleux ce poème.... Et j'aime beaucoup l'évocation de la promenade
RépondreSupprimerMerci, bonne journée Kwarkito.
SupprimerCochon qui s'en dédit ! ! !
RépondreSupprimerTu les as vus? On aurait dit un tapis de bain à rayures...;-)) Ils nous ont bien fait rire.
SupprimerPour se promener chez moi, on fait le contraire, on attend que l'atmosphère se réchauffe un peu en ce moment (record de froid battu il y a deux nuits !). Le poème a quelque chose de poignant. Bonne journée Colo.
RépondreSupprimerOh je comprends bien, une amie est partie au Royaume Uni pour quelques jours et une averse de grêle l'y attendait!
SupprimerLe mois de juillet a été inhabituellement chaud ici et très éprouvant physiquement...voyons ce qu'août nous apporte.
Bonne journée Aifelle...couvre-toi!?
Bonne journée.
RépondreSupprimerExcellente journée pour vous aussi!
Supprimerpendant la canicule je devais avoir une ressemblance avec ces charmants cochons : avachie et endormie
RépondreSupprimeret même la poésie était difficile c'est dire ....
Oh, je te connais Dominique et, à part le charmant, tu es loin de leur ressembler, sois bien tranquille!!!
SupprimerBonne soirée!
Des cochons couchés en chiens de fusil ce n'est pas banal :) Chez nous des merles ..moqueurs à foison qui viennent manger sous le nez du chat, des pigeons gros et gras , des rapaces qui tournoient et quelques hirondelles ( elles sont sans doute toutes chez vous) ...
RépondreSupprimerJoli poème "il disait je t'aime" il faut en effet beaucoup de courage pour le dire...en vrai :)
Joyeux week-end chère Colo
Les merle, nombreux vers mai-juin (je pestais d'ailleurs car ils déterraient joyeusement les jeunes plantes du potager) ont disparu: trop sec, trop aride.
SupprimerRigolos ces cochons non?
Avez-vous également pensé aux "Oiseaux" de Hitchcock en lisant le poème?
Excellent week-end à vous aussi Gérard.
Ta promenade matinale dégage une ambiance qui me plait beaucoup : échanges, écoute, observation, rires...un beau début de journée!
RépondreSupprimerPuis l'ombre et la poésie...c'est doux, très doux.
Je t'embrasse
Merci à toi, c'est très gentil!
SupprimerBonne fin de journée (c'est comment ton prénom?)
Voilà une bien jolie promenade si bien racontée en rencontrant les hirondelles et les cochons encore endormis! Merci pour ce beau poème
RépondreSupprimerChez nous, le matin, une petite laine s'impose. Il fait très frais.
Je te souhaite un excellent week-end.
Gros bisous ;-)
Merci à toi Denise. Ces balades matinales sont si agréables...et donnent bonne conscience aussi; exercice fait!
SupprimerBon week-end à toi, et oui, couvre-toi avant d'aller voir cygnes et grenouilles, nénuphars.
ça fait plaisir qu'il y ait beaucoup d'hirondelles!
RépondreSupprimerici aussi il vaut mieux se promener le matin, il y a moins de monde :-)
mais bon, ça va, on ne va pas se plaindre, on est touristes nous-mêmes!
@Adrienne, tu te balades dans une région que je rêve de faire visiter al señor Colo un jour. Vois-tu plein de mouettes? Goélands? Bonnes promenades.
RépondreSupprimerQue fait cette tuile canal posée là ? Décoration ? Cache ?...
RépondreSupprimerTu vas certainement éclairer ma lanterne, merci d'avance et bises.
Lanterne, lanterne, tu as trouvé tout seul, cette tuile sert ici à protéger/cacher une lampe.
SupprimerMais dans la zone Méditerranéenne on trouve des gouttières de récupération d'eau en tuile, c'est ingénieux et joli, regarde: http://vilssa.com/una-nueva-forma-de-colocar-los-canalones
Amicalement.
Voilà des cochons libres et heureux, ils ont l'espace pour eux. Un article sur l'intelligence des cochons
RépondreSupprimerMerci pour cet article, fort loin des idées de "sales et idiots" les cochons!
SupprimerLe héros de ton poème est un être confiant, se livrer sans retenue et sans crainte à l'autre peut être risqué. Mais l'amour est l'ingrédient majeur qui nous fait traverser la vie avec vaillance.:-)
RépondreSupprimerBisous pour une bonne fin de semaine, Colo
bisous
Risqué, oui, le grand courage des peureux, des timides...!?
SupprimerBon dimanche Fifi, je t'embrasse.
Qu'ils sont doux les derniers vers, aussi légers qu'un baiser aile de papillon ou baiser souffle d'ange. Qu'elle tendresse retenue, et cette crainte intérieure qui bride malgré tout.
RépondreSupprimerPar chance, je m'endort sans crainte. Pour l'instant. Cela reviendra.
Bonjour Lou, ce mois d'août je me plonge dans la poésie espagnole actuelle, j'espère que tu aimeras.
SupprimerBonne journée, légèrement moins chaud ici. je t'embrasse
Ce poème est trop beau... je ne sais pourquoi mais il m'a tout à fait remuée... J'ai peur de moins de choses, bien moins, mais il est vrai que dire je t'aime fait peur... surtout si c'est vrai.
RépondreSupprimerMoi aussi il m'avait fort émue Edmée.
SupprimerLorsqu'on regarde l'être aimé dans les yeux, point n'est besoin de lui dire "je t'aime" ; Il le sait, le sent, le savoure. Et puis, toi qui connais les mots, les apprivoises, les fais chanter et danser avant de nous les livrer , vaut il mieux dire "je t'aime" ou le prouver ? Bonne journée Colette.
RépondreSupprimerOh, je pense que l'un n'exclut pas l'autre Chinou,
SupprimerExcellente journée à toi aussi.
Quelle belle tranche de vie, chère Colo. Les échanges comme ils viennent, à la fraîche.
RépondreSupprimerMais visiblement, les cochons sont moins matinaux que vous ou alors ils mènent une vie de pachas repus, faisant corps avec la terre, comme vous, vous faites corps avec le matin.
Et puis ce poème, choisi avec soin qui nous raconte la vie à la Prévert mais avec plus de douceur dans la voix et les mots.
Belle semaine, Colo.Je t'embrasse fort.
Je vais essayer de rattraper mon retard sur les blogs.
Ici les températures font yoyo: ça monte -haut-, ça descend -bas-... L'orage est annoncé et la vigilance orange qui va avec.
Bonjour Maïté, pour beaucoup les blogs ça va par époques, comme le temps chez toi donc! Contente de te retrouver!
SupprimerJ'ignore de quoi cela dépend mais cette année nous avons quantité d'oiseaux ici; malgré la chaleur intense, le peu de nourriture, le très peu d'eau.
À très bientôt, un beso.
Craquantes, ces hirondelles, on ne les voit souvent qu'en mouvement par ici. Les cochons sont fort drôles, j'irai lire plus tard sur leur intelligence.
RépondreSupprimerQuant au poème, il est touchant, et cette fin, cette fin, comment ne pas l'opposer au jeune homme courant les filles à Balbec sans jamais oser dire les mots d'amour - dans ma grande lecture d'été ;-)
Les hirondelles nichent partout, certains habitants ne sont pas trop heureux de voir leurs façades souillées, les moustiques tremblent aussi!
SupprimerTout autant que la maladie grave, l'amour fait peur...mourir d'amour?
Merci, bonne journée.
Merci pour cette ba(l)ade, Colo !
RépondreSupprimerLes peurs, ne les laissons pas se nicher dans nos coeurs. Elles préfèrent s'endormir à même le sol avec l'insouciance des cochons.
Belle journée
Mais oui! Tout faire pour en tout cas.
SupprimerC'est bien gai de te retrouver...
Ici, les oiseaux semblent avoir déserté les lieux, sauf le couple de tourterelles. Partis en villégiature vers des endroits moins secs?
RépondreSupprimerBelle journée et je t'embrasse fort.
Ohhhh, trop de pesticides et autres crasses dans le champs?
SupprimerBon, je t'en enverrai, besos!
Ah ces cochons, ils sont excellents : pragmatiques et philosophes à la fois.
RépondreSupprimerJ'aime.
Parfaitement!
SupprimerJe leur passerai ton message si positif demain à l'aube.
Bonjour Colo, les cochons dormants donnent envie de faire la sieste. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerBonne sieste Dasola, merci d'être passée!
SupprimerIls ont bien raison les cochons par ces chaleurs, même ici, mais à l'ombre, por favor !
RépondreSupprimerOh, ne vous en faites pas pour eux, sur la photo il n'est que 7h15 et le soleil commence à poindre timidement. Après tout le monde à l'ombre!
SupprimerJe ne sais si vous avez pensé que par la situation géographique des Baléares, sa latitude, nous avons moins d'heures de lumière que vous en été...et plus en hiver. Ici il fait toujours noir à 21h30 en été. Et le soleil se lève plus tard aussi (on le regrette pas d'ailleurs!!!)