Un colis bien fermé et rempli de poèmes, trois recueils de poésie;
c'est ce que le facteur m'a apporté en début de semaine. Rien ne
pouvait me faire plus plaisir L., un tout grand merci.
Un
paquete bien cerrado y lleno de poemas, tres libros de poesía; eso
es lo que el cartero me ha traído al principio de la semana. Nada
podía alegrarme más. L., muchísimas gracias.
KOMBOLOÏ
est le titre de l'un d'eux.
“Komboloï?
Chez les Grecs, ce sont de petits chapelets que l'on égrène, non
par nécessité religieuse, mais plutôt comme “passe-nerfs”,
comme pour regagner une sérénité, un équilibre, un ordre sur le
point de basculer. (…) Lambersy réunit ici les rites et rythmes de
ses trois origines: La Grèce, l'Inde et la langue française”
peut-on lire en quatrième de couverture.
L'auteur,
Werner Lambersy, est né en 1942 à Anvers et vit à Paris.
KOMBOLOÏ
es el titulo de uno de ellos.
En
la contraportada se puede leer: “¿Komboloï? En Grecia son esos
pequeños rosarios que desgranan, no por necesidad religiosa, sino
como un “calma nervios” como para recobrar una serenidad, un
equilibrio, un orden a punto de bascular. (…) Lambersy reúne aquí
los ritos y los ritmos de sus tres orígenes: Grecia, India y la
lengua francesa”
El
autor, Werner Lambersy nació en Amberes en 1942 y vive en Paris.
Ce
recueil est donc une suite de poèmes à lire et méditer comme les
grains d'un chapelet.
Asi
pues este libro es una sucesión de poemas para leer y meditar como
las cuentas de un rosario.
Vieux
mur
il
ne parle plus qu'à la terre
et
tout bas
Pared
vieja
Tan
solo habla a la tierra
y
en voz baja
C'est
un arbre à miroirs
pour
faire chanter
l'oiseau
qui viendrait seul
Es
un árbol de espejos
para
hacer cantar
al
pájaro si viniera solo
La
pluie est nue
elle
aime
s'offrir
aux passants
La
lluvia esta desnuda
le
gusta
ofrecerse
a los viandantes
La
seconde partie s'intitule Chànd-Màlà (En
Inde «
fleurs découpées dans la moelle du roseau, et servant d'offrande”)
Oui des dieux marchent
à nos côtés
qui ne connaissent
que les déserts
de l'âme
des dieux qui se disent
entre eux
ce que nous sommes
et nos peu de pouvoirs
mais ils ne savent rien
de notre ivresse
de chanter
de cette foi
qui ne demande aux mots
qu'un temple vide
et qui résonne bien
Kamulkia, templo budista |
Sí dioses
caminan
a nuestro
lado
que tan
solo conocen
los
desiertos
del alma
dioses que
se cuentan
entre
ellos
lo que
somos
y nuestros
escasos poderes
pero
nada saben
de
nuestra embriaguez
al
cantar
de
esa fe
que
solo pide a las palabras
un
templo vacío
con
buena resonancia
Le vent
qui court
n'arrive pas
on l'a vu trébucher
sur un brin d'herbe
sur un caillou
sur pas grand chose
le vent qui pousse
aux portes
jamais
n'entre tout à fait
El
viento
que
corre
no llega
se le ha
visto tropezar
con una
brizna de hierba
con un
canto
con poca
cosa
el viento
que empuja
las
puertas
nunca
del todo
entra
Traductions:
M.A.H y Colo
Titre:
Komboloï suivi de Chànd-Màlà, edition Le Dé Bleu (1985)
Extraits
P 28, 32, 38, 90, 94.
Ce
petit recueil est une merveille, je vous le recommande vivement.
Merci pour toute cette beauté que tu nous offres par tes traductions
RépondreSupprimer" Oui des dieux marchent à nos côtés" me fait penser à "Les ailes du désir de Win Wenders.
Bonne fin de semaine, Colo !
Quel magnifique film, je le reverrais bien volontiers Fifi.
SupprimerMerci, pour toi aussi excellente fin de semaine.
Oh, Lambersy le subtil ! Je n'ai lu de lui que "Maîtres et maisons de thé", à recommander aussi.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup "Le vent qui court".
Bonne soirée, dame Colo.
Le thé...tu m'étonnes! ;-)) Je viens d'en lire des extraits.
SupprimerIci quantité de textes très courts, très subtils, oui c'est ça.
Soirée terrasse, voyons si la fraîcheur daigne s'inviter.
Un beso.
Lambersy, si ! Des poèmes courts qui correspondent bien à cette période où nous gouterions avec plaisir une petite pluie nue, ou une once de vent trébuchant sur les cailloux, les brins d'herbe ou encore les poils de mon chat =^.^=
RépondreSupprimerOh ne me fais pas trop rêver Lily, il reste encore beaucoup de jours de chaleur à vivre, autant s'en accommoder;-)
SupprimerBon week-end à toi.
très joli, tout ça! le vent qui court, la pluie nue qui s'offre aux passants :-)
RépondreSupprimerUn délice de lecture qu'on déguste à petites gorgées Adrienne.
SupprimerMerci chère Colo pour ces magnifiques extraits. J'aime vraiment beaucoup :-)
RépondreSupprimerBisous
Bien contente que ça te plaise Denise, bonne journée.
SupprimerTout est superbe ; je note le nom de l'auteur et au passage le titre évoqué par Tania.
RépondreSupprimerJ'espère vraiment que tu les trouveras Aifelle, c'est si beau.
SupprimerKomboloï, je retiens, merci Colo...
RépondreSupprimerJe t'embrasse
C'est extrêmement fin et joli, tu verras.
SupprimerBonne fin de semaine, un beso
un cadeau de poésie tu es chanceuse comme tout
RépondreSupprimerje note immédiatement ce titre car je suis convaincue et puis la Grèce est un peu à mon programme en ce moment
Werner Lambersey m'ait déjà connu il y a un petit livre de lui sur la poésie chinoise attends attends que je retrouve le titre
poèmes au pays simple que j'aime beaucoup
mais j'ai vu qu'il a pas mal publié je vais voir si je trouve des choses à la bibliothèque
Oh merci pour ce titre...je viens d'en lire quelques extraits.
SupprimerUn pour toi:
Pluies,
vents, neige,
canicule, soleil : quelle garde-robe
Ventilateur et immobilité conseillés pour toi!
un petit bout de sa poésie
RépondreSupprimerSoleil / mon vieux rhum / mon vin de messe pour être saoul / parmi les dieux / Laisse-moi / sur les petits bonheurs / d'une journée au bon dos d'éléphant / Vivre d'un corps à l'autre / et d'une nuit à la suivante / Ainsi va l'amour / avec ses grands airs d'éternité
Oh que j'aime "ses grands airs d'éternité"!!!
SupprimerMerci la belle
Un vent finira par se lever qui n'achoppera plus sur les murs dressés par quelques oligarques prétendument européens. Belle journée Colo !
RépondreSupprimerPuisses-tu avoir raison chère Bacchante!
SupprimerUne brume de chaleur, du joli nom de "calima" en español, à l'honneur ce matin.
Bonne journée à toi aussi.
Ces mots sont légers, frais et si évocateurs. Le vent s'est levé ce soir apaisant un tant soit peu les corps et l'esprit. Ce matin, j'ai pris plaisir, en arrosant le jardin, d'observer une mésange, picorant de ci de là un insecte dans l'abricotier. Tout était si calme dans une si légère fraîcheur.
RépondreSupprimerMerci pour ces touches si légères Lou, j'ai l'impression d'avoir déjà moins chaud...
SupprimerBonne journée!
Quelle belle musique j'entends-là...
RépondreSupprimer"Vieux mur
il ne parle plus qu'à la terre
et tout bas",
la perfection du rythme, de la suggestion. Discret, comme tous les poètes aujourd'hui, c'est un maître, Lambersy.
Beau choix Colette, merci à vous, à celle/celui qui l'a partagé avec vous.
Je ne le connaissais pas avant de recevoir ce cadeau et je suis absolument enchantée Christian.
SupprimerMerci et bonne soirée à vous!
C'est très frais, très serein comme poésie et à la fois en renversant les codes, en donnant vie aux éléments, voilà une façon de s'ouvrir différemment au monde, par petites touches.
RépondreSupprimerMerci Colo.
Passe un bel été.Malgré la chaleur.
Je t'embrasse.
Cet été est bien plus chaud que les précédents, mais comme chaque année on vit dehors de 6h à 11h, puis de 19h jusqu'au coucher.
Supprimerbeaucoup de temps pour savourer des poèmes.
Merci de ta lecture toujours attentive!
Bon pied bon oeil, toutes les deux non? Alors l'été est beau.
je t'embrasse aussi Maïté
"Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou" http://www.brassensenespanol.net/gastibelza.html
RépondreSupprimerC'est ce que m'ont inspiré ces jolis poèmes.
Douce semaine Colo
Oh, oui, et en espagnol de plus! merci!!!
SupprimerBrassens a beaucoup été traduit et chanté en espagnol, certaines versions sont très réussies...tiens cela me donne une idée!
Pas un pet de vent malheureusement, chaleur écrasante, mais on annonce des orages...une autre chanson du grand Georges.." ces pays imbéciles où jamais il ne pleut.." tralalalère
Excellente semaine à vous aussi Gérard.
J'aime. ça me fait du bien. j'en ai bien besoin.
RépondreSupprimerJe vois/lis sur ton blog que ça ne va pas fort cher Kwarkito, et je ne sais que dire pour que tu ailles mieux. Alors je suis contente que ces mots poétiques t'apportent un peu d'air frais.
SupprimerAh, si j'étais fée...
Écouter du Mozart fait souvent du bien.
Je t'embrasse affectueusement.
Merci pour ce va-et-vient entre langues pour saisir le sel des mots et des si belles expressions.
RépondreSupprimerJe lis et relis, même si je ne laisse pas de trace.
Et j'apprécie parfois en silence: la poésie , c'est ça aussi.
Merci.
Bien sûr et je suis ravie de te retrouver chère Maïté!
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