Un court séjour à Madrid, une balade dans le Jardin Botanique qui se trouve en face du Prado.
Celui de Mario Benedetti est à Montevideo, mais les sensations sont pareilles, qu’on se trouve à Bruxelles ou à Paris...
À gauche du chêne
(Le jardin botanique de Montevideo)
Mario Benedetti
Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé
mais le Jardin Botanique est un parc endormi
dans lequel on peut se sentir arbre ou un autre
à une condition préalable.
Que la ville existe tranquillement au loin.
Le secret est de s'appuyer disons sur un tronc
et d'écouter à travers l'air qui accueille des bruits morts
comment galopent les tramways sur Millan et Reyes.
No sé
si alguna vez les ha pasado a ustedes
pero el Jardín Botánico
es un parque dormido
en el que uno puede sentirse árbol o
prójimo
siempre y cuando se cumpla un requisito previo.
Que
la ciudad exista tranquilamente lejos.
El
secreto es apoyarse digamos en un tronco
Y oír a través del
aire que admite ruidos muertos
como en Millán y Reyes galopan
los tranvías.
Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé
mais le Jardin Botanique a toujours eu
une agréable propension aux rêves
aux insectes qui montent sur les jambes
et à la mélancolie qui descend dans les bras
jusqu'à ce qu'on ferme les poings et l'attrape.
Après tout le secret est de regarder vers le haut
et de voir comment les nuages se disputent les cimes des arbres
et de voir comment les bruits se disputent les oiseaux.
(...)
No
sé si alguna vez les ha pasado a ustedes
pero el Jardín
Botánico siempre ha tenido
una agradable propensión a los
sueños
a que los insectos suban por las piernas
y la
melancolía baje por los brazos
hasta que uno cierra los puños
y la atrapa.
Después
de todo el secreto es mirar hacia arriba
y ver como las nubes se
disputan las copas
y ver como los ruidos se disputan los
pájaros.
(…) leer el poema entero: https://jardinbotanico.montevideo.gub.uy/node/10/coleccion/cuentos-y-leyendas-de-nuestra-flora-nativa/poema-la-izquierda-del-roble
Superbe collection de courges du Botánico |
Ces havres de ville que sont les parcs publics et les jardins botaniques bruissent en effet des sons assourdis de la circulation, de cris d'oiseaux ou de claquements d'ailes, du souffle du vent dans les feuillages.
RépondreSupprimerMerci pour ces photos pleines d'atmosphère et d'ombres, Colo, et pour ce poème à la fois proche et lointain.
Avec plaisir Tania, il y faisait un vent très froid, mais la lumière était superbe.
Supprimerme sentir arbre dans un jardin botanique, je veux bien :-)
RépondreSupprimerBichonnée et entourée de semblables, l'idée est plaisante, en effet!
SupprimerArbre à calme en tête !
RépondreSupprimerOui, et fourmis aux jambes.
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