MaríaZambrano, plus philosophe que poète, écrivait des textes en prose, en vers aussi, Ce poème je l’ai trouvé sous les deux formes. Elle appelait la poésie, “mes délires”
…………………….
"...Y
yo había pasado por la vida
tan sólo de paso, lejana de mí
misma."
“..Et j’étais déjà passée par la vie
seulement de passage, loin de moi-même”
La penseuse de l’aura
Naître sans passé
sans rien d’antérieur à quoi se référer
et pouvoir alors tout voir
tout sentir
comme doivent sentir l’aurore les feuilles qui reçoivent la rosée
ouvrir les yeux à la lumière en souriant
bénir le matin
l’âme
la vie reçue
la vie, quelle beauté!
N’étant rien ou presque rien
pourquoi ne pas sourire à l’univers, au jour qui avance?
Accepter le temps comme un splendide cadeau
le cadeau d’un Dieu qui nous connaît
qui sait notre secret
notre inanité
et que ça ne le dérange pas
qui ne nous garde pas rancœur de ne pas être…
...Et comme je suis libre de cet être, que je croyais avoir,
je vivrai simplement
je lâcherai cette image que j’avais de moi-même
puisqu'elle ne correspond à rien
et toutes, quelconque obligation
qui découlent d'être moi, ou de vouloir l’être.
(Trad:Colo)
“Sera-t-il possible qu’un jour heureux la poésie récupère que ce que la philosophie sait, tout ce qu’elle a appris dans sa prise de distance et ses doutes, pour fixer lucidement et pour tous son rêve?”(Dans Philosophie et poésie)
«¿No será posible que algún día afortunado la poesía recoja todo lo que la filosofía sabe, todo lo que aprendió en su alejamiento y en su duda, para fijar lúcidamente y para todos su sueño?» en Filosofía y poesía.
La pensadora del aura
Nacer sin pasado
sin nada previo a que referirse
y poder entonces verlo todo
sentirlo
como deben sentir la aurora las hojas que reciben el rocío
abrir los ojos a la luz sonriendo
bendecir la mañana
el alma
la vida recibida
la vida ¡qué hermosura!
No siendo nada o apenas nada
por qué no sonreír al universo? al día que avanza?
aceptar el tiempo como un regalo espléndido
un regalo de un Dios que nos sabe
que conoce nuestro secreto
nuestra inanidad
y no le importa
que no nos guarda rencor por no ser...
...Y
como estoy libre de ese ser, que creía tener
viviré simplemente
soltaré esa imagen que tenía de mí misma
puesto que a nada corresponde
y todas, cualquier obligación
de las que vienen de ser yo, o del querer serlo.
Maria Zambrano
En Delirio y Destino, Madrid,
Versión en prosa.
Nacer sin pasado, sin nada previo a que referirse, y poder entonces
verlo todo, sentirlo, como deben sentir la aurora las hojas que
reciben el rocío; abrir los ojos a la luz sonriendo; bendecir la
mañana, el alma, la vida recibida, la vida ¡qué hermosura! No
siendo nada o apenas nada por qué no sonreír al universo, al día
que avanza, aceptar el tiempo como un regalo espléndido, un regalo
de un Dios que nos sabe, que nuestro secreto, nuestra inanidad y no
le importa, que no nos guarda rencor por no ser...
...Y como estoy libre de ese ser, que creía tener, viviré
simplemente, soltaré esa imagen que tenía de mí misma, puesto que
a nada corresponde y todas, cualquier obligación, de las que vienen
de ser yo, o del querer serlo.
c'est très beau.merci de nous donner cela à voir et à entendre. Ces paromes sont comme un baume au cœur
RépondreSupprimerÀ relire de temps en temps pour faire sourire nos cœurs, peut-être Kwarkito.
SupprimerBonne journée.
il me semble que tous les jours on devrait renaître et vivre en souriant au jour nouveau, comme la Pensadora del aura :-)
RépondreSupprimermerci Colo!
Il faudrait essayer en tout cas chère Adrienne.
Supprimerun peu de poésie le matin c'est bon pour mon moral, j'ai aussitôt envie d'aller feuilleter un ou l'autre de mes livres de poésie
RépondreSupprimerTU sais, ce poème m'a fait penser à ton dernier billet où tu citais une phrase du livre Passages.
Supprimer"« Comment faire pour regarder, pour écouter les œuvres du passé avec à la fois cette vue perspective que nous donne la connaissance de l’évolution des choses et avec la candeur de ceux qui découvraient une nouveauté dont auparavant ils n’avaient pas même l’idée, et dont ils ne savaient pas où elle les mènerait? "
Être nouveaux à nous-mêmes...
Comme c'est beau et doux. Renaître tous les matins et sourire à la vie. Voilà qui fait du bien au moral, surtout en ces temps si chahutés. Bises alpines et merci pour cette découverte.
RépondreSupprimerÊtre totalement neuve chaque matin, sans obligation que celle de vivre intensément chaque rosée...
RépondreSupprimerJe suis partante !
Merci Colo de nous faire connaitre les écrits de Maria Zambrano ! Bises et belle journée !
Oh, je crois que ce n'est pas aisé de renaître à soi chaque jour...je dirais même un jour ;-)) Mais c'est une jolie incitation, oui.
SupprimerBon week-end à toi, un beso
On aimerait renaître tous les matins, sans traces du passé et de tout ce que l'on sait .. pas évident à cultiver cet état d'esprit, mais on peut essayer. C'est une très belle poésie. Bon week-end Colo.
RépondreSupprimerJe pense, chère Aifelle, que ce poème est une exemple de son essai de faire passer en poésie des pensées philosophiques. Le poème est assez réussi je trouve puisqu'il nous apporte de la légèreté...
SupprimerBon samedi, un beso
merci de me faire découvrir Maria Zambrano, ses textes sont un baume pour le cœur. J'apprécie aussi la présentation bilingue...Merci Colo ! Belle journée
RépondreSupprimerAnda
http://imagesetmots.over-blog.com
Bienvenue Anda. J’imagine que tu comprends l'español alors...super.
SupprimerJe viens de faire un tour sur ton beau blog et me suis abonnée.
Bonne journée à toi aussi.
Quel musicalité dans ses mots. Merci pour cette découverte, je vais chercher les livres version espagnole.
RépondreSupprimerBonjour Caro, tu trouveras bien plus en español qu'en français. Je l'ai dit plus haut je crois, la plupart de ses poèmes sont en prose, j'espère que tu aimeras.
SupprimerBon samedi.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe découvre votre blog et remonte le temps de vos articles avec un vif plaisir.
Il y a tant de délicatesse dans vos mots ; et dans ceux que vous rapportez et parfois traduisez, avec talent.
Ce samedi pluvieux sera pour moi l'occasion heureuse de vous lire.
Je vous souhaite une belle journée.
Geontran.
Bienvenu Geontran, me voilà bien contente que vous vous plaisiez ici, entre nature et poésie.
SupprimerBonnes lectures et excellent week-end. J'irai faire un tour chez vous.
Ah vraiment bien, cela me fait penser fort à Nougaro qui chantaitt " Renaître enfant c'est de mon âge..."
RépondreSupprimerMerci.
J'avais complètement oublié cette chanson du prisonnier des nuages, merci à toi,je viens de la réécouter.
SupprimerCette invitation à "ouvrir les yeux à la lumière en souriant" est si belle ! Elle peut nous aider à garder notre cap en cette période. Il y faut du "vouloir l'être", très juste. Bonne soirée, Colo.
RépondreSupprimerSimplement vivre, comme dit le poème...rester en équilibre, je suppose c'est ce que tu veux dire par "garder le cap", oui, c'est exactement ce qui nous convient.
SupprimerBonne soirée, un beso
C'est absolument magnifique... Quelle découverte ! Aussi forte pour moi, je crois, que celle de Pedro Salinas. Je t'écris.
RépondreSupprimerBon dimanche Marie, merci.
SupprimerUn grand merci chère Colo, je découvre ce magnifique poème très doux et j'aime beaucoup ce passage
RépondreSupprimer« bénir le matin
l’âme
la vie reçue
la vie, quelle beauté ! »
Je te souhaite une belle soirée, bisous ♥
Sans doute l'oublions-nous trop souvent Denise,
SupprimerBonne soirée à toi aussi, un beso.
Ce doit être douloureux de ne pas connaître son passé, ses racines, ses origines. Merci pour la découverte. Bonne fin de week end. Bises.
RépondreSupprimerProbablement oui Élisabeth. Bonne soirée, si étrange avec ce changement d'heure !
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