Un
jour je reçois ce gentil message:
"Je
suis auteure, poète. Et je tombe sur votre blog à deux reprises en
faisant de petites recherches.
Je
suis très sensible à la poésie espagnole.
Je vous remercie de m'avoir
fait découvrir de grands poèmes."Signé: Laurine Rousselet.
Nous prenons contact, et sur mon offre de traduire/publier un ou deux de ses poèmes...voici le premier.
Un día recibo un mensaje muy amable y alentador de la poetisa francesa Laurine Rousselet. No la conocía y le ofrecí traducir un par de poemas suyos al español. Aquí tienen el primero:
Robinet Testart, Hypsipyle écrivant. Manuscrit, vers 1496-1498 © Bnf, Paris, FR 875 |
la
fièvre se tient dans la valise
gagnée
par le temps et l’itinérance
ouvrir
sa trousse
y
fourrer de l’écrire
du
bleu et des galets
des
rendez-vous capables
le
ciel n’est pas pastel
il
coûte des rideaux de pluie
ombres
déflagrations
sauter
dans la vie
les
deux pieds trempés d’incertitude
Laurine Rousselet
Extrait de: Nuit témoin, éditions Isabelle Sauvage, Plounéour-Ménez, France, 2016.
la
fiebre está en la maleta
vencida
por el tiempo y los traslados
abrir
el estuche
embutir
lo escrito
el
azul y los guijarros
y
las citas posibles
El
cielo no es apastelado
cuesta
cortinas de lluvia
sombras
estallidos
saltar
a la vida
los
pies empapados de incertidumbre.
(Trad: Colo)
le hasard fait bien les choses. Le poème est très beau, et je ne connaissais pas Hypsipyle :-)
RépondreSupprimerMais oui!
SupprimerQuant à Hypsipyle, je l'ai découverte aussi, cette reine.
Colo, voyons, RousseLEt...☺
RépondreSupprimerBelle histoire, sinon !
Ho là, là. merci merci K, j'ai vite corrigé!
SupprimerAlors, les vacances ? C'était bien ?
RépondreSupprimer"sauter dans la vie
les deux pieds trempés d’incertitude", j'aime beaucoup !
Bonne soirée ! Bises
Excellentes vacances, Enitram.
Supprimermerci à toi, bonne semaine.
Sauter dans la vie... J'aime ce vers.
RépondreSupprimerHeureuse de vous savoir de retour.
Bonne journée.
Merci Bonheur, dans ma valise des souvenirs chaleureux, des histoires de vents, de rires, d'errances aussi.
SupprimerÀ très bientôt sur votre blog.
J'aime beaucoup les deux derniers vers moi aussi ... belle image de la vie. Bon retour Colo.
RépondreSupprimerCe départ de vie nouvelle, elle les exprime si bien je trouve.
SupprimerMerci Aifelle, contente de vous retrouver aussi.
Et voilà! Moi qui "n'aime pas la poésie" (ça devient légendaire) je me dis que c'est un bon moyen pour la rencontrer, et l'aimer quelques fois. Car je lis, par fidélité à un blog et l'esprit de son ou sa propriétaire, des poèmes ici et là, et parfois, bingo, je suis enchantée. C'est le cas cette fois encore! Merci!
RépondreSupprimerBonjour Edmée, sûr que Laurine Rousselet sera enchantée de lire tes mots!
SupprimerBonne semaine, avec ou sans valise et cailloux, mais avec ta belle plume sûrement!
Oh, comme ces vers me parlent, à mon tour bientôt de me mettre en route :
RépondreSupprimer"ouvrir sa trousse
y fourrer de l’écrire
du bleu et des galets
des rendez-vous capables"
Merci de nous faire découvrir cette poétesse avec ce beau poème.
Bonne journée, dame Colo, un baiser pour toi.
Oh j'ai pensé à toi e à ton prochain départ bien sûr en traduisant ce beau poème!
SupprimerBonne journée à toi aussi.
j'aime beaucoup ces pieds trempés d'incertitude !
RépondreSupprimermerci à toi pour cette traduction et à l'auteure pour ses vers
Vive le printemps des poètes
¡Viva! ¡Viva! Circulons en poésie chère Dominique.
SupprimerBonjour Colo
RépondreSupprimerquelle belle expression.
J'imagine bien cette valise gonflée de tous ses possibles, et qui rit, qui gémit, qui s'esclaffe ! Une valise remplie de parfums, de saveurs, de musiques,de couleurs y compris celle du vent, d'instants inénarrables.
J'imagine comment sauter dans les bottes de sept lieues pour plonger dans la vie et puis au retour tout ce que restitue enfin la dite valise et la vie vécue, rêvée, inventée.
Contente de te retrouver en poésie, surtout lorsqu'elle est de qualité et qu'elle célèbre des élans au travers des mots.
Je t'embrasse.
Bonjour Maïté, c'est exactement ça, oui, partir, écrire dans sa tête, vivre et se souvenir.
SupprimerEt regarder un superbe livre qui rappelle aussi.
Muchos besos.
Cette période du printemps des poétesses et des poètes est un délice, on y découvre des trésors. Merci Colo, c'est beau et puissant. Bises. brigitte
RépondreSupprimerLes rencontres poétiques sont pleines de magie, tu ne trouves pas?
SupprimerJe suis bien contente que ces vers te plaisent, j’imagine que la poète sera ravie aussi...
Bonne semaine Brigitte, bien amicalement.
Bonjour chère Colo, je suis heureuse de ton retour :-) et j'ai beaucoup apprécié ce magnifique poème, des mots superbes... une valise qui rentre avec plein de beaux souvenirs.
RépondreSupprimerDouce fin de journée et mes bisous ensoleillés ♥
Bonjour Denise, merci pour tes gentils mots. Je sais que la poète passe par ici pour vous lire tous, elle sera contente.
SupprimerGrand soleil ici aussi, je t'embrasse.
Une valise-fourre-tout-pour-tout-ce-qu'il-faut-pour-vivre :-)
RépondreSupprimeret puis
" sauter dans la vie
les deux pieds trempés d’incertitude"
Quelle jolie trouvaille poétique, Colo !
J'aime beaucoup ta formule - - - ! parfait!
SupprimerTu sais, moi je ne fais que traduire et faire circuler.
Bonne journée Fifi!
Une écriture qui retient l'attention avec ses belles formules, ses images : "De l'écriture, du bleu des galets", "sauter dans la vie les deux pieds trempés d’incertitude"... J'espère que ces vacances t'ont bien requinquée. Bises Colo
RépondreSupprimerHello Lily, dès que j'aurai réussi à en traduire un autre, hop. De belles images dans un style bien à elle.
SupprimerChanger d'air, sortir de l'île (et de ma campagne) fait toujours du bien...merci.
Besos pour toi.
Et bien voilà une jolie façon d'éditer sur la Toile et de supporter la poésie.
RépondreSupprimerMais oui, les poètes ont bien du mal à se faire connaître, j'aime les y aider. Depuis plus de 10 ans, ce blog essaye de faire circuler la poésie, vous le savez vous le fidèle lecteur!
SupprimerÀ bientôt Christian.
Très joli ! J'aime la simplicité et la fraîcheur de cette poésie.
RépondreSupprimerOh, c'est gentil, merci Danièle.
SupprimerL'idée de cailloux-valise dans un de tes superbes haïku?