Septembre
fut un mois d'excursions; la chaleur avait diminué.
Septiembre
fue un mes de excursiones; había disminuido el calor.
L'une
d'elles nous emmena dans le centre de l'île appelé Es Pla. Ce plat
est décoré par-ci par-là de hautes collines (ou petites
montagnes). Et devinez qui a édifié sa demeure en haut, jouissant
d'une vue fabuleuse, d'un calme inégalable? Des moines, bien sûr.
Una
de ellas nos llevó al centro de la isla llamado Es Pla. Esa
llanura está decorada aquí y allá de altas colinas (o pequeñas
montañas). Y adivinad ¿quién edificó allí su morada, gozando de
una vista fabulosa, de una quietud incomparable? Unos monjes, claro.
C'est
du haut de l'une d'elles, dont je vous parlerai dans le prochain
billet, que j'ai pris cette photo panoramique; là aussi que j'ai
pensé à ce poème...tout était si sec.
Desde lo alto de una de ellas, os hablaré de ella en la próxima
entrada, saqué esta foto panorámica; allí también pensé
en este poema...todo estaba tan seco.
Épitaphe
Un
oiseau vivait en moi.
Une
fleur voyageait dans mon sang.
Mon
cœur était un violon.
J'aimai
et n'aimai pas. Mais parfois
on
m'aima. Moi aussi me
réjouissaient:
le printemps,
les
mains jointes, l'heureux.
Je
dis que l'homme doit l'être!
Ci-gît
un oiseau.
Une
fleur.
Un
violon.
Epitafio
J.
Gelman
Un
pájaro vivía en mí.
Una flor viajaba en mi sangre.
Mi corazón era un violín.
Una flor viajaba en mi sangre.
Mi corazón era un violín.
Quise
o no quise. Pero a veces
me quisieron. También a mí
me alegraban: la primavera,
las manos juntas, lo feliz.
me quisieron. También a mí
me alegraban: la primavera,
las manos juntas, lo feliz.
¡Digo
que el hombre debe serlo!
Aquí
yace un pájaro.
Una flor.
Un violín.
Una flor.
Un violín.
Il me semble reconnaître un endroit où je suis allée... et où nous avions photographié des chats sur les vieilles pierres.
RépondreSupprimerQuel poème simple et beau, qui dit l'essentiel !
Bonne soirée, dame Colo.
Mais oui...tu te souviens des chats, hihihi. Et de Ramón Llul? Je te remettrai tout ça en mémoire prochainement.
SupprimerBonne soirée aussi belle dame.
Que ce poème est beau, tout simple et tout profond, décidé...Ta photo est superbe: sec, large, paisible et dur...
RépondreSupprimerJuan Gelman est un poète que j'apprécie énormément pour cette belle simplicité, oui!
Supprimerun superbe poème tout en finesse, oiseau fleur et violon toute la beauté est là
RépondreSupprimerOui, et l'amour.
SupprimerIl faut croire que les moines ont le sens de la beauté :-) Toi aussi, pour le choix des textes que tu nous offres. Merci Colo !
RépondreSupprimerBonne fin de semaine à toi !
Mieux vaut penser cela en effet!;-))
SupprimerExcellent weekend Fifi.
J'aime cette vue imprenable, c'est superbe tout comme ce doux poème.
RépondreSupprimerMerci chère Colo. je te souhaite une douce fin de journée et un agréable week-end.
Gros bisous ♥
Merci Denise, bon weekend.
SupprimerUn beso
J'adore les hauteurs en général, les panoramas et le paysage en particulier que tu nous donnes à voir. Les moines étaient là au mieux pour cueillir l'énergie céleste, eh eh...
RépondreSupprimerQuant au poème, sublime. Je voudrais l'avoir écrit!Cette histoire de violon me plaît, les images qui s'y rapportent et la chute.
Je t'embrasse, Colo.
Je vais essayer de rattraper mon retard... Si mes yeux l'acceptent.
L'énergie céleste, c'est sûrement ça aussi!:-))
SupprimerAucun tempo sur ces billets intemporels, pas de retards possibles donc!
Bonne soirée la belle
Les moines savaient indéniablement choisir leurs lieux de vie ! Le poème est très beau et se marie bien avec ce paysage qui semble illimité.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, par jour clair on voit à la fois la baie de Palma (sud ouest) et celle de la côte est; on mesure alors combien l'île est vraiment petite!
SupprimerBon week-end!
Oui l'association des mots avec la photo est très pertinente!
RépondreSupprimerMerci Alezandro.
SupprimerCe poème va bien avec la photo. L'arrière saison permet de profiter mieux des balades, il y a moins de touristes, il fait beaucoup moins chaud et on prend son temps. Tout est agréable. Encore faut-il qu'il fasse beau. Bon week end.
RépondreSupprimerC'est ça, on se remet en marche, délaisse mer et piscines...
SupprimerBon dimanche à toi aussi.
Oui, l'homme doit être heureux.
RépondreSupprimerBon dimanche.
Bon dimanche Bonheur.
SupprimerUne belle épitaphe, très sensible. A cette adresse, tu en trouveras de nombreuses, toutes très savoureuses : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pitaphe
RépondreSupprimerBon dimanche !
Oh, oui, merci pour ce lien.
SupprimerCelle d'Allais...sans retour est excellente!
merci, à bientôt Lily
Normal que les moines aient choisi ce lieu : le paysage plat, à perte de vue est propice à la méditation, au recueillement. Tu as fait là un bien joli mariage de la poésie et de la photo.
RépondreSupprimerBonjour Chinou, de fait sur les flancs de la montagne, sur une des terrasses, un groupe faisait du Taï Chi devant ces étendues superbes.
SupprimerMerci, et bon dimanche!
Quelle vue!
RépondreSupprimerMagnifique!
SupprimerQue lbeau texte.
RépondreSupprimerCette simplicité, cette sobriété me vont droit au cœur. Merci Colo !
Dire tant en peu de mots.
SupprimerJe sais que tu aimes la concision.
Bonne semaine K.
Ce panorama monastique me rappelle celui des Météores en Grèce. Installés au sommet de pics rocheux, les moines avaient le don de savoir choisir leur résidence... Ils n'avaient pas la même vue que chez toi mais elle valait aussi le déplacement.
RépondreSupprimerBonjour Pascale, je ne suis jamais allée en Grèce, mais j'ai vu à la télé celui dont tu parles. Superbe en effet.
SupprimerDe fait cette mini montagne loge 3 monastères, tu verras dans le prochain billet...
Les moines ont toujours su choisir des lieux inspirants...
RépondreSupprimerMagnifique épitaphe, qui est donc ce poète ? je vais voir tout de suite, merci Colo pour cette beauté partagée. Bises. brigitte
Bonjour Brigitte, c'est un des plus grands poètes Argentins.
SupprimerSi tu veux en savoir plus, j'avais fait un billet sur lui, ici http://espacesinstants.blogspot.com.es/2015/05/juan-gelman-lexil-et-le-souvenir-juan.html
Besos, merci de ta visite
Splendide épitaphe, un oiseau, une fleur, un violon, l'amour ...
RépondreSupprimerCe paysage serein, épuré
Oui, heureux, je dis aussi que l'homme doit être ;-)
Bien contente que tu aies tant apprécié ce poème Marcelle.
SupprimerExcellente et heureuse journée.
En contrepoint de l'épitaphe, j'emprunte à nouveau quelques lignes de "La colère est une saison" (Luc baba).
RépondreSupprimerBelle journée Colette.
"J'ai de l'océan sur les doigts
Ni peur
Ni froid
Je sais de quelle corde
Est tissée notre mort
Et je sais comment on la dénoue
Et je connais sa nudité
Je la fauche
En fandango
Danser
Rend la terre
Légère
Même la boue
Le sable et l'illusion
L'eau de la cour
Et tout est gauche
Sous le pas des danseurs
Même la neige
[...]
La colère est l'arrière-saison
D'un jour où je n'existais pas
Mes lèvres jouiront
J'existe au monde
Avec ma voix
Plongée dans l'heureux des fontaine."
Oh, vous me gâtez là cher Christian!
Supprimer"danser rend la terre légère..." que c'est beau, un tout grand merci.