Dans
les pays asiatiques il n'y a que deux saisons: la sèche et l'humide.
Cette mousson si attendue, indispensable à la vie, causant parfois des catastrophe aussi.
Cette mousson si attendue, indispensable à la vie, causant parfois des catastrophe aussi.
En
los países asiáticos sólo hay dos estaciones: la seca y la húmeda.
Ese monzón tan esperado, indispensable para la vida, causando a
veces desastres también.
J'y pense ce matin en regardant la campagne inondée; les oiseaux se bousculent dans les immenses flaques, et j'imagine les semences se gorgeant goulûment d'eau.
J'y pense ce matin en regardant la campagne inondée; les oiseaux se bousculent dans les immenses flaques, et j'imagine les semences se gorgeant goulûment d'eau.
Pienso
en ello esta mañana mirando al campo inundado; los pájaros se
atropellan en los inmensos charcos, y me imagino las simientes
llenándose de agua con gula.
Voici cette semaine un poème de J.L. Borges avec ce vers intraduisible et génial:
Esta semana un poema de Borges y este verso tan conseguido:
Voici cette semaine un poème de J.L. Borges avec ce vers intraduisible et génial:
Esta semana un poema de Borges y este verso tan conseguido:
"
Y el curioso color del colorado."
Pluie, patio, père...
Lluvia,
patio, padre...
"La
pluie"
Brusquement le soir s'est éclairé
car
déjà tombe la pluie fine.
Elle
tombe ou tomba. La pluie est une chose
qui
bien sûr survient dans le passé
Celui
qui l'entend tomber a retrouvé
Le
temps où le sort heureux
Lui
révéla une fleur appelée rose
et
la curieuse couleur qu'est le carmin.
Cette
pluie qui aveugle les vitres
Réjouira
dans des quartiers perdus
Les
noirs raisins d'une treille en un certain
Patio
qui n'existe plus. Le soir
Mouillé
m'apporte la voix, la voix désirée
De
mon père qui revient et qui n'est pas mort.
(trad:
Colo)
"Comme
beaucoup, je tiens qu'un poème est intraduisible, mais qu'il peut
être recréé dans une autre langue (je sais bien qu'en bonne
logique, il suffirait d'un seul vers bien traduit pour réfuter cette
assertion). Tout dépend, bien sûr, de ce qu'on entend par "bien
traduit". Pour moi, je suis nominaliste; je me méfie des
affirmations abstraites, et je préfère m'en tenir aux cas
particuliers."
Jorge
Luis Borges
"La
lluvia"
Bruscamente
la tarde se ha aclarado
Porque
ya cae la lluvia minuciosa.
Cae
o cayó. La lluvia es una cosa
Que
sin duda sucede en el pasado.
Quien
la oye caer ha recobrado
El
tiempo en que la suerte venturosa
Le
revelo una flor llamada rosa
Y
el curioso color del colorado.
Esta
lluvia que ciega los cristales
Alegrara
en perdidos arrabales
Las
negras uvas de una parra en cierto
Patio
que ya no existe. La mojada
Tarde
me trae la voz, la voz deseada
De
mi padre que vuelve y que no ha muerto
Cette pluie bienfaitrice qui permet à la nature d'exhaler est parfois l'ennemie de l'aquarelliste.Mais tu sais la magnifier et me la rendre sympathique. Bonne soirée. Chinou
RépondreSupprimerBonsoir Chinou, en effet la peinture à l'eau craint l'eau du ciel!
SupprimerJ'aime la pluie, elle tombe rarement ici; comme une fête.
Bonne semaine.
Contrairement à ton île, la pluie ici est habituelle, c'est plutôt le soleil qui est attendu comme une rareté ! Mais je saisis bien ce que dis Borges, quand je pars dans le sud, elle finit par me manquer la pluie, son bruit quand elle tombe et les plantes qui semblent s'animer d'un seul coup et reverdir.
RépondreSupprimerBien sûr quand ce bien indispensable à toute vie est généreusement (trop?) déversé sur nos têtes, on rêve de ciel bleu Aifelle.
SupprimerCe qui est extraordinaire c'est la résistance et la patience des semences/plantes qui se recroquevillent, immobiles, en attendant la pluie.
Bonne journée à toi.
je ne savais pas que "colorado" voulait dire à la fois 'coloré' et 'rouge'
RépondreSupprimersi un vers est "intraduisible" c'est souvent parce qu'il contient plusieurs "couches" de sens...
D'où le nom du fleuve "Colorado" : les roches qui le bordent sont...rouges (ou rougeâtres).
SupprimerSinon, oui, tu as raison. De plus Borges "s'amuse" avec les allitérations.
Bonne journée Adrienne.
ah oui parce qu'il pleut parfois chez toi ?
RépondreSupprimerla pluie en poésie c'est un bonheur toujours renouvelé
Par contre" Tombe la neige..." c'est fort rare ici;-))
SupprimerBonne semaine Dominique
Iné-plui-sable ! Merci.
RépondreSupprimerQuelle photo encore !
J'espère arriver à quitter les patios la semaine prochaine..;.)
SupprimerMerci à toi K, bonne semaine.
Ton île, une aquarelle, j'aime l'idée ...
RépondreSupprimerJe la garde aussi..!
SupprimerLes allitérations sont magnifiques dans ce sonnet de Borges, les sonorités changent dans les tercets - j'essaie de retenir "perdidos arrabales" (quartiers perdus).
RépondreSupprimerIl y a de quoi esquisser une analyse à la manière d'Otten, tu te souviens?
Voilà qui me rappelle aussi la belle chanson de Nougaro, "La pluie fait des claquettes".
Bonne soirée, la pluie s'éloigne...
Oui, oui, je m'en souviens très bien et pense parfois à lui en lisant/traduisant des poèmes!
SupprimerLa pluie tourne autour de nous, retour en gris anthracite ce matin après le bleu nuageux d'hier....
Bon week-end Tania
J'aime cette photo et l'idée des graines qui se gorgent...
RépondreSupprimerMerci Magali, à bientôt!
SupprimerBonjour Colo, toi au sud et moi plus au nord et nous avons le même temps gris et pluvieux et les moineaux ici s'amusent dans les flaques!
RépondreSupprimerMerci pour la traduction de ce magnifique poème.
Belle soirée chère Colo et agréable dimanche.
Bisous
Bonsoir Denise, j'aime moi aussi sauter dans les flaques! Pas toi?
SupprimerExcellent dimanche, un beso.
Hier, il a énormément plu chez moi. J'ai pensé à votre article sur la pluie dans le patio. Il y a un patio dans mon immeuble....
RépondreSupprimerLa radio espagnole dit ce matin qu'il y a eu des morts à cause des crues de votre côté...eau providence, eau impitoyable.
SupprimerJ'espère que votre patio n'est pas trop inondé....bon dimanche Bonheur.
Poème de saison, mais la pluie à travers les vers de Borges a bien des aspects sympatriques!
RépondreSupprimerSelon l’endroit de la planète où l'on vit, la pluie est plus ou moins bienvenue, on le sait Alezando. Ici, après des mois sans une goutte, elle est saluée chaleureusement en ce moment.
SupprimerMais les poètes en parlent si bien...
Bonne semaine.
Oui Colo, la pluie apporte presque un soulagement parfois lorsque bien à l'abri , on recommence à entendre sa chanson sur les toits après la chaleur... Mais lorsqu'elle se révèle être une prison sans échappatoire comme dans cette région du sud, avec ses pertes humaines, ses conséquences économiques, là, c'est dramatique et ça fait peur.
RépondreSupprimerRéchauffement climatique? Sur fond de bétonnage à outrance? Inconscience des maires et des promoteurs qui bétonnent? Caprices de la nature devenus trop fréquents?
Comment en 2015 peut-on accepter que tant de personnes meurent ici, chez nous et ailleurs aussi?
Pour moi c'est l'incompréhension.
Quant à Borges, c'est un bonheur, Colo que tu nous le traduises. Car sinon, comment saisir toutes les subtilités?
Je savoure le sens en français, la musique et l'essence même d ela poésie dans ta langue.
Merci Colo.
Je t'embrasse doublement fort.
Bonjour Maïté, difficile à comprendre que dans un pays développé une canicule tue des milliers de gens, de gros orages plus d'une dizaine dit la radio espagnole!
SupprimerBien contente que tu apprécies ce poème, je t'embrasse entre les gouttes.;-))
Que ce poème est beau... la pluie ici est juste un joli rideau scintillant qui gorgera les raisins et nappera le sol d'une belle luisance... pas la colère liquide des dieux qui ont eu soif!
RépondreSupprimerOh, non pas de colère!
SupprimerBonne semaine Edmée!
Je viens de regarder tout ce que j'ai raté ces dernières semaines où je n'ai pas ouvert mon ordi, beaux textes et belles photos! Le mot "patio" à lui tout seul fait déjà rêver, c'est un mot plein de sud et de lumière... Bises!
RépondreSupprimerBonjour Hellenique, tu me manquais, bien contente de te retrouver.
SupprimerOui, sans vraiment le décider, les patios m'ont enveloppée, puis retenue.
besos pour toi aussi.
J"aime beaucoup la deuxième strophe, comme si la pluie nous révélait des "choses" (=^.^=) auxquelles nous ne prêtons pas attention lorsque le temps coule normalement. Terribles images à la TV, ce soir encore. La pluie peut aussi apporter mort et dévastation. Mais les intérêts financiers en sont bien souvent la cause, hélas !
RépondreSupprimerBonsoir Lily, c'est ce que je lis..des morts... mais je ne connais pas les "intérêts financiers" et fonciers en France. Les responsables sont-ils poursuivis? Je vais essayer d'en savoir plus.
SupprimerMais restons dans la poésie, aux roses carmin.
Bonne soirée!
C'est très beau ces fleurs mouillées et ces grappes rafraîchies pour ranimer le fantôme du père disparu. Je trouve qu'une pluie d'été rappelle toujours quelqu'un(e).
RépondreSupprimerSouvenirs bienvenus pour moi aussi Christian, bienvenus comme la pluie d'été....
SupprimerJe reviens sur ton post de septembre et me rends compte que la pluie est devenue un triste sujet d'actualité dans certaines de nos régions. Cela ne retire rien à la beauté des écrits et de tes photos mais porte tout de même à réfléchir. Bon week end.
RépondreSupprimerOui, j'ai vu/entendu ça hélas.
SupprimerParfois les hommes "oublient" la force destructive de l'eau, ou se pensent plus forts et malins. Comme je l'écrivais en début de billet, eau=source de vie, de catastrophes aussi.
Bon week-end à toi aussi.
Ah les arbouses ! Quel arbre magique ! L'automne a ceci de charmant qu'il sublime les couleurs, les sensations et nous fait rencontrer l'harmonie de la nature.
RépondreSupprimer