Je republie, car il est vraiment de saison, ce poème de JL Borges. Depuis 2015 vous l'avez peut-être oublié, sinon relire un beau poème est toujours agréable.
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Borges, le grand;
des tas de spécialistes ont traduit ses poèmes et je n'aurais jamais
osé me lancer si je n'avais lu celui-ci qui est assez abordable et si
imagé.
La traduction du vers marqué par une étoile ne me satisfait pas vraiment mais je n'arrive pas à faire mieux en respectant le poème de JL Borges.
Borges,
el grande; un montón de especialistas han traducido sus poemas y nunca
me hubiera atrevido al no haber leído este, bastante ameno y tan lleno
de imágenes.
Jorge Luis Borges
SIESTA SIESTE
Des foules de soleil
bloquent la maison
et le temps intimidé stagne
derrière les volets
verts comme des cannaies
Laissant tout de côté
retrouvons notre corps
pareil à une vaine annotation *
jusqu’à ce que les cloches débordantes
versent le soir
et s'agenouille le ciel humilié
et nous nous vêtons de paysages prévus
(trad. timide, Colo)
Fenêtre au caractère ombrageux (Ph. JEA/DR). Du blog Mosaïques 2
Muchedumbres de sol
bloquean la casa
y el tiempo acobardado se remansa
detrás de las persianas
verdes como cañaverales
Margenándolo todo
hallamos nuestro cuerpo
como una misma acotación inútil
hasta que las campanas rebosantes
vierten la tarde
y se arrodilla el humillado cielo
y nos vestimos de previstos paisajes
bloquean la casa
y el tiempo acobardado se remansa
detrás de las persianas
verdes como cañaverales
Margenándolo todo
hallamos nuestro cuerpo
como una misma acotación inútil
hasta que las campanas rebosantes
vierten la tarde
y se arrodilla el humillado cielo
y nos vestimos de previstos paisajes
ah il est loin le temps où je mémorisais les poèmes comme ça pffftttt
RépondreSupprimerTu sais, j'ai moi-même oublié certains poèmes que j'ai traduits et publiés !
SupprimerC'est vrai que les poèmes appris par cœur à l'école sont restés gravés tandis que, par la suite....pffffttt comme tu dis:-))
Même réflexion que Dominique .. je l'avais oublié, heureusement que les écrits ne s'envolent pas et que nous pouvons toujours y retourner. Bonne journée Colo, bises.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, il y a le fait qu'un poème se lit en 1-2 minutes, on l'oublie facilement bien sûr. Alors j'aime beaucoup en relire.
SupprimerCertains livres aussi d'ailleurs, peut-être toi aussi...à demain chez, bon samedi
" temps intimidé stagne
RépondreSupprimerderrière les volets"
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"nous vêtons de paysages prévus"
Une belle pause poétique pour l'été!
Merci d'apprécier Marie, de superbes images, oui !
SupprimerPas facile certainement, de traduire des poèmes comme celui-ci, que l'on pourrait qualifier de très beau, mais aussi d' "ombrageux" . Je trouve que l'adjectif que tu as choisi correspond bien à ce temps suspendu de la sieste.
RépondreSupprimerBonjour Antoine, ombrageux me fait penser aussi à l'humeur des gens quand il fait trop chaud, énervés, ça klaxonne et houspille partout.
SupprimerBonne journée !
Beau poème, bonne idée de nous le donner à relire en cet été aux volets clos.
RépondreSupprimerOui, Tania, comme je le disais à Aifelle, un poème se lit et s'oublie vite, trop vite. Et celui-ci, je le trouve superbe, des images imprévues...Bonne journée.
SupprimerEt c'est exactement cela ! Le poète image si bien cette torpeur et tu traduis parfaitement.
RépondreSupprimerJe comprends que le mot "annotation" te gêne, il est peu poétique....
Merci Colo, Besos !
Une torpeur qui n’en finit pas depuis début juillet, mais cette belle lumière, cette fraîcheur (relative) de la maison...pendant la siesta ! Bonne semaine, un beso!
SupprimerJe vois l'image d'une torpeur sous la chaleur accablante, comme un inévitable abandon nécessaire et réparateur
RépondreSupprimerC'est ça, oui, Sergio, les images sont très "parlantes" à nos esprits.
SupprimerL'évocation est belle. Je ne connais pas du tout la langue espagnole, malheureusement, mais le mot "note" ne pourrait-il pas remplacer le mot "annotation" ? Bises et douce journée de sieste et de poésie dame Colo. brigitte
RépondreSupprimerMerci pour la suggestion Brigitte, on pourrait mettre alors "Pareil à une note vaine", car vaine note sonne mal. J'y pense et le changerai probablement.
SupprimerMerci, oui, tous les jours par cette chaleur torride, somnoler après le repas...Un beso!
Ce poème me rappelle celui que j'avais écrit un été, il y a une quinzaine d'années. Je vis dans le sud, près de Montpellier, alors celui que tu as traduit me parle. Bon mois d'août. Merci pour la découverte. Bises.
RépondreSupprimerOui, nous avons toi et moi un climat très semblable...j'espère que tuf ais de bonnes siestes ! Un beso Élisabeth
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