Mingo, Chile, Révéler l'origine /Revelando el origen https://noticiassobreartecultura.blogspot.com/2010/03/exposicion-ojos-al-cielo-pies-en-la.html
Voilà ce que nous propose Silvia Baron Supervielle. Le poème a été écrit en français.
je
ferai tomber les pierres
des murs qui m'encerclent
puis
j'abattrai les portes
qui supportent la structure
où se
cantonne le néant
je détacherai les chaînes
des ancres
qui enfoncent
dans le sable leur crochet
je mettrai à ras
les tours
les colonnes et les poteaux
je renverserai les
piliers
des poèmes sur les feuilles
j'arracherai de ma
poitrine
la médaille de mon cœur
je repousserai mon
corps
et je lâcherai mes yeux
sur la vaste surface
qui
naît du ciel
Silvia Baron Supervielle
haré caer las piedras
de los muros que me encierran
después derrumbaré las puertas
que aguantan la estructura
donde se encierra la nada
desataré las cadenas
de las anclas que hunden
sus ganchos en la arena
arrasaré las torres
las columnas y los postes
tumbaré los pilares
de los poemas sobre las hojas
arrancaré de mi pecho
la medalla de mi corazón
rechazaré mi cuerpo
y abandonaré mis ojos
sobre la extensa superficie
que nace del cielo
Trad: MAH gracias
Vaste programme :-). J'aime beaucoup cette toile qui illustre parfaitement le poème
RépondreSupprimerVaste, oui, sa détermination à faire table rase m'a fait rire ... Merci Kwarkito,
SupprimerQue d'énergie pour se libérer dans ce poème ! Le tableau est parfait pour illustrer l'image finale qui est suggérée. Bonne journée Colo. Bises.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, une énergie sans doute nécessaire pour briser les chaînes, les obstacles, éliminer les interdits...À demain chez toi, bon samedi, un beso.
Supprimerelle va se réduire à des confettis ;-)
RépondreSupprimer(mes yeux j'aimerais me les garder le plus longtemps possible!)
Confettis ? On peut le craindre, mais de fait elle a 88 ans maintenant et semble entière:-)) Un beso
Supprimersans savoir dire vraiment pourquoi, ce poème me touche infiniment faire éclater la structure du néant cela me parle, et l'idée de détacher des ancres aussi un acte nécessaire que l'on ne fait pas souvent hélas
RépondreSupprimerEt bien c'est exactement ce que j'ai ressenti en le lisant la première fois: une grande énergie mais surtout un questionnement personnel sur les obstacles, murs et ancres à faire disparaître. Un travail de toute une vie...
SupprimerBelle ode à la liberté et au lâcher prise. Je te souhaite un reposant week end.
RépondreSupprimerMerci Chinou, pour toi aussi, si la chaleur ne te fait pas fondre...
SupprimerBonjour Colo, c'est un très beau poème radical. J'aime beaucoup cette disparition de toutes les entraves. Bon dimanche à toi.
RépondreSupprimerAh oui, ça fait réfléchir donne donne de l'énergie pour donner un bon coup de pied à ce qui peut nous libérer! Merci Dasola, dès qu'il fera un peu moins chaud, je reprendrai le chemin des blogs.
SupprimerL'auteur est-il de la famille de Jules Supervielle ? En tout cas, ce poème célèbre la liberté absolue, rejette les chaines, les entraves de toutes sortes, et préfère s'absorber dans la contemplation apaisée de l'infini qui nous entoure. Très beau !
RépondreSupprimerAh oui Antoine, la grand mère de Silvia était cousine de Jules. Si son histoire vous intéresse, il y a longtemps de ça j'ai raconté sa vie et ses oeuvres ici :
Supprimerhttps://espacesinstants.blogspot.com/2014/05/vivre-entre-deux-vivir-entre-dos.html
Merci d'avoir apprécié, à bientôt.
J'imagine combien il doit faire chaud chez toi! Gros bisous
RépondreSupprimerSuffocant encore pour quelques jours, mais bon. Merci!
SupprimerPas facile de briser toutes chaînes , défaire tous ces nœuds que la vie à nouer...Un poème qui me parle beaucoup
RépondreSupprimerPeu à peu en briser l'une et l'autre si on peut.....merci Marie.
SupprimerQuelle énergie ! Sur quoi s'ouvre ce poème au futur simple : liberté ? contemplation ? ou abandon ? Comme une fusion avec le ciel, une immersion totale du regard. Bonne semaine, Colo.
RépondreSupprimerTa question reste ouverte, je penche pour la liberté Tania.
SupprimerLes humains naissent libres, pourquoi ne le restent-ils pas ? Alors il n'y aurait pas besoin de se libérer des chaînes. Rêve d'un monde utopique en tous cas ce puissant poème est une belle réflexion sur notre asservissement social. Belle journée Colo
RépondreSupprimerNaît-on vraiment libres? Mais tu as raison, peu à peu on nous dit quoi faire (ou pas) comment se comporter, s'habiller, manger, écrire, penser même !!!
SupprimerSi on y réfléchit, on semble perdus, ah là là...Bonne journée Sergio, merci de ton passage.
J'aime vraiment beaucoup la poésie de Sylvia Baron Supervielle. On y sent une grande force, une grande détermination pour vivre pleinement.
RépondreSupprimerUn esprit indépendant, une histoire de vie hors du commun, une femme d'une grande sensibilité qui m'attire et dont la poésie, comme toi, me plaît et parle énormément.
SupprimerBesoin urgent de liberté, on ressent sa rage.
RépondreSupprimerCette poétesse doit avoir ses raisons...
Merci encore Colo pour tout ce que tu nous offres !
Avec grand plaisir! Bonne semaine.
SupprimerDes mots puissants, comme une révolte. Merci pour la découverte.
RépondreSupprimerMerci à toi !
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