Parfois une réaction sur un blog-ami a une suite inattendue, celle-ci m’a remplie
de gourmandise poétique: le facteur vient de m’apporter un recueil, “Les
planches courbes” de Yves Bonnefoy. Merci beaucoup.
Le poème entier se trouve ici, il est superbe; j’en ai gardé et traduit la dernière partie.
“Nous
regardâmes les arbres toute une heure.
Le soleil attendait,
parmi les pierres,
Puis il eut compassion, il
étendit
Vers eux, en contrebas dans le ravin,
Nos ombres
qui parurent les atteindre
Comme, avançant le bras, on peut
toucher
Parfois, dans la distance entre deux êtres,
Un
instant du rêve de l’autre, qui va sans fin.”
https://www.hotellesbrases.com/la-route-des-fers-a-cheval-de-sort-a-peramea-gerri-et-sort
“Miramos los árboles una hora entera,
El sol nos esperaba, entre las piedras,
Luego sintió compasión, extendió
Hacia ellos, más abajo en el barranco,
Nuestras sombras que parecieron alcanzarlos
Como, sacando el brazo, se puede tocar
A veces, en la distancia entre dos seres,
Un instante del sueño del otro, que va sin fin.”
(Trad: Colo)
Toucher les rêves de l'autre, c'est absolument superbe. Un poème que je ressens comme très apaisant et ça fait du bien, merci Colo. Bises.
RépondreSupprimerAvec grand plaisir Aifelle, besos
SupprimerUn poète que j'ai trop peu lu - ces vers sont très beaux.
RépondreSupprimerJe crois que tu aimerais beaucoup Tania, beaucoup la poésie en prose aussi dans ce recueil.
SupprimerC'est mignon! Je te souhaite une belle soirée, en espérant que tu ailles bien. Gros bisous
RépondreSupprimerMerci, oui, je vais bien Val. besos.
SupprimerJe ne vais malheureusement pas le lire en entier "dans le texte", mon espagnol n'étant pas suffisamment étoffé. Bonne soirée.
RépondreSupprimerAh mais Yves Bonnefoy écrit en français Chinou, cette fois j'ai traduit "à l'envers".
SupprimerBonne soirée.
Wooops, je reprends mes esprits et je m'y rends
SupprimerNe t'en fais surtout pas, la distraction est notre quotidien:-))
SupprimerMerci pour ce "partage de partage", Colo ! Et toujours cet heureux décalage de la traduction (je ne parle pas l'espagnol mais je l'écoute chanter).
RépondreSupprimerAmicalement
ANNE
Pour moi qui vis loin de tous, de la culture francophone aussi, ces partages sont quasi magiques.
SupprimerMerci d'écouter ce chant espagnol Anne.
J'essaie à nouveau de commenter juste pour vérifier.... (ceci dit, j'ai adoré aussi le poème :) )
RépondreSupprimerTu vois, ça marche !
SupprimerBonne journée Edmée.
il est paru et j'ai lu quantité de livres autour des arbres mais rien jamais ne remplace la poésie pour en parler
RépondreSupprimerBonnefoy en parle si bien !
SupprimerNous regardâmes les arbres toute une heure.
RépondreSupprimerTrès bien, ça me va et ça me rappelle des choses !
On devrait être un paquet à s'y mettre, ça irait un peu mieux sûrement.
Je vais rechercher un peu du côté de Bonnefoy lu il y a fort longtemps.
Merci.
Devant la fenêtre du bureau, un grand avocatier me fait face matin, midi et soir. Nous nous regardons si on peut dire.
SupprimerSûrement qu'ensemble ça irait mieux, même un peu, K !
Bonjour Colo,
RépondreSupprimerJe pars bientôt rendre visite à une amie à Malaga. Plaisir d'entendre à nouveau la langue espagnole.
Merci pour ce poèeme. Yves Bonnefoy est quelque part dans les piles de livres qui attendent de retrouver une étagère où continuer leur long sommeil.
Hola Zoë,
SupprimerBon séjour espagnol, avec une amie c'est mille fois mieux!
Essaye d'éveiller Y. Bonnefoy de temps en temps, c'est si beau...
Ah oui, ce poème sur les arbres est superbe !
RépondreSupprimerSimplicité et efficacité de la phrase : "Puis il eut compassion..."
Merci douce Colo pour ce cadeau !