Roberto Juarroz (1925-1995)
Quand
tu dors
ta main me transmet inopinément une caresse.
Quelle zone de toi l’a formée,
quelle région autonome de l’amour,
quelle partie réservée à la rencontre ?
ta main me transmet inopinément une caresse.
Quelle zone de toi l’a formée,
quelle région autonome de l’amour,
quelle partie réservée à la rencontre ?
Quand
tu dors
je te redécouvre.
Et je voudrais m’en aller avec toi
au lieu d’où vient cette caresse.
je te redécouvre.
Et je voudrais m’en aller avec toi
au lieu d’où vient cette caresse.
*
– Poésie verticale – Traduit de l’espagnol par Roger Munier.
– Poésie verticale – Traduit de l’espagnol par Roger Munier.
Kokoschka, la novia del viento / La fiancée du vent |
Mientras duermes
tu mano me transmite imprevistamente una caricia.
¿Qué zona tuya la ha creado,
qué autónoma región del amor,
qué parte reservada del encuentro?
Mientras
duermes
te conozco de nuevo.
Y quisiera irme contigo
al lugar donde nació esa caricia.
te conozco de nuevo.
Y quisiera irme contigo
al lugar donde nació esa caricia.
Poesía vertical
superbe poème, une fois de plus - et j'aime beaucoup kokoshka
RépondreSupprimerje crois que j'ai fait une erreur, je n'ai pas envoyé mon commentaire, je disais donc = superbe poème une fois de plus - et j'aime beaucoup kokoshka
RépondreSupprimerNon, non, pas d'erreur Niki. La modération est activée sur mon blog et en général je valide très vite les commentaires. Mais hier, (ce matin aussi?) je n'ai pas reçu de mail me signalant...enfin, un bug. J'en ai trouvé plusieurs ce matin, en attente...
SupprimerParfois, en cherchant beaucoup, on finit par trouver le tableau qui correspond à l'idée qu'on a du poème. Bonne journée Niki.
Quelle belle fiancée du vent !
RépondreSupprimerLe tableau s'appelle aussi La Tempête, ce qui me plaît beaucoup moins!
SupprimerQuel magnifique poème pour illustrer ce magnifique tableau, ou alors l'inverse? S'en aller vers le pays des caresses, quel plus beau voyage? Bises alpines.
RépondreSupprimerBonsoir Dédé, en fait j'ai longtemps cherché un tableau pour illustrer de poème, je ls trouvais tous gnangnans:-)
Supprimerje suis contente que ce poème te plaise autant qu'à moi, un beso
Je trouve ton choix très pertinent et signifiant.
Supprimerah c'est magnifique. je ne m'en souvenais pas, ou je ne le connaissais pas... Roberto Juarroz encore une fois. C'est un génie. En fait il faut que je f
RépondreSupprimerque je fasse l'acquisition de l'intégrale des poésies verticales
RépondreSupprimerIl se passe des choses étranges, tous les commentaires étaient en attente de modération mais sans avis sur mon courrier.
SupprimerCes poésies verticales te plairont, j'en suis sûre Kwarkito.
C'est très sensuel! Bisous
RépondreSupprimerOui, oui! Bonne journée!
SupprimerQuand tu dors, je te redécouvre...
RépondreSupprimerQuelle belle image ! Ah l'amour, l'amour !!!!
Ni tout à fait le même, ton visage endormi parle pour toi de rêve éveillé et d'un pays où je voudrais caresser ton visage si serein...
Martine, quelle surprise de te retrouver!
SupprimerJe suppose que tu reprends ton blog, je vais aller voir ..merci de ta visite.
Que c'est beau et doux, Colo !
RépondreSupprimerMerci pour cette traduction.
Bonne journée à toi,...
Juarroz est toujours si près des hommes, si original, un poète auquel je suis très attachée-
SupprimerBonne journée Anne.
très joliment dit, et très vrai :-)
RépondreSupprimerCe matin à l'aube je regardais la main de mon compagnon endormi en y pensant.
SupprimerBonne journée Adrienne.
Reine des songes, cette caresse... Très joli extrait.
RépondreSupprimerCe recueil "Poésie verticale" est un bijou Mimi.
SupprimerBonne soirée.
Juarroz ! Il m'émerveille toujours ce poète, quand je pense que je l'ai découvert sur un trottoir ! (lors d'un festival de poésie dans la rue qui n'existe hélas plus). Bonne journée Colo.
RépondreSupprimerSur un trottoir! Il va falloir que tu me racontes ça Aifelle!
SupprimerBonne soirée.
Il y avait des poèmes partout dans ma rue, sur les vitrines des commerçants, et jusque sur le rebord des trottoirs, partout où on pouvait écrire. On se tordait un peu le cou pour les lire, mais j'adorais l'ambiance et les découvertes. C'était fait par des bénévoles que je voyais progresser de jour en jour.
SupprimerAh oui, je vois, c'est super des rues poétiques, je comprends que tu t'en souviennes.
SupprimerMerci d'être revenue Aifelle.
Je ne te remercierai jamais assez de m'avoir fait découvrir ce poète !
RépondreSupprimerBonne journée !
Je le lis toujours avec un immense plaisir.
SupprimerBonne journée Marie, le jour se lève gris-bleu.
Quand l'autre dort, on le redécouvre avec de la candeur. C'est doux de regarder l'autre dormir.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec vous! Cet abandon est émouvant, souvent.
SupprimerC'est si beau, et simple aussi : il y a l'angle "naturel" de l'amour vrai, celui qu'on n'a pas toujours choisi et qui nous a dit "c'est moi". Il le redira tout au long des ans par des petites réflexions telles ce poème....
RépondreSupprimerTu le dis fort bien Edmée, merci à toi.
SupprimerEmue de lire ce poème après une après-midi pendant laquelle maman ne m'a quasi pas lâché la main… Belle illustration, merci Colo.
RépondreSupprimerAmours et mains, merci Tania.
SupprimerQuelle beauté, quelle sensibilité dans ces mots, on imagine la douceur de cette main et le monde qui l'accompagne... Merci Colo, doux week end à toi. brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, ce lieu où naissent les caresses...Bon week-end, un beso
SupprimerJ'aime beaucoup le tableau de la fiancée du vent même s'il me paraît un peu trop en mouvement par rapport à la sérénité et à la douceur de ce beau poème. C'est ce que tu veux dire, je suppose, quand tu dis ne pas aimer le second titre : la tempête ?
RépondreSupprimerExactement Claudialucia, mais peut-être en amour y a-t-il ce mélange douceur- chaos?
SupprimerBon week-end.
Des mots d'amour pleins de tendresse...
RépondreSupprimerOh oui!
SupprimerJe te souhaite un bon we, bisous
RépondreSupprimerPour toi aussi Val, un beso
SupprimerL'abandon, un regard bienveillant sur une possible vulnérabilité ... et un peu de mystère aussi.
RépondreSupprimerEn résumé, intense émotion sobrement évoquée.
Merci.
C'est ça, et c'est la belle et profonde poésie de Juarroz. J'y ai comme toi relevé un peu de mystère.
SupprimerMerci à toi K.
Quelle belle association que celle de ce beau poème et de ce doux tableau. En parfaite harmonie. Merci, Colo !
RépondreSupprimerCes, parfois si rares, moments d'harmonie qui sont souvent plus aisés en poésie, dans les arts que dans la vie...
SupprimerBon dimanche Annie.
(Depuis une semaine je ne reçois plus les commentaires à valider sur mon courrier-mail...je les trouve dans les commentaires en attente de validation sur le blog. Toi aussi? Que faire...?¿?¿?¿)
Tu as choisi le tableau qui va exactement avec les vers du poème, tout en profondeur ! tu nous gâtes !
RépondreSupprimerJ'aime énormément le peintre Sorolla, la lumière de ses tableaux, ses sujets.
SupprimerContente de te faire plaisir!