Il y a cinq ans donc, je publiais ce poème et j'y ai pensé en allant revoir la côte nord de l'île qui, à cette époque, avait brûlé. Calcinés les pins, les plantes, un spectacle désolant.
Et cinq ans plus tard...
Hace cinco años pues, publicaba este poema y volví a pensar en él yendo a ver la costa norte de la isla que, en aquella época,se había quemado. Calcinados los pinos, la plantas, un espectáculo desolador.
Y cinco años más tarde...
2013 (clic pour agrandir) 2018
(poème déjà publié ici, mais vous l'avez peut-être oublié:-)))
On
dit que les plantes ne parlent pas
Rosalía de Castro
On
dit que ni les plantes, ni les sources, ni les oiseaux ne parlent,
Non
plus la vague et ses grondements, ni les astres et leur brillance,
On
le dit, mais c'est faux, car toujours quand je passe,
Ils
murmurent et s'exclament:
-
Voilà la folle rêvant
De
l'éternel printemps de la vie et des champs,
Et
déjà bien vite, bien vite, elle aura les cheveux blancs,
Et
tremblante, gelée, elle voit que le givre couvre le champ.
-
Il y a des cheveux blancs sur ma tête, et du givre dans les champs,
Mais
je continue à rêver, pauvre, incurable somnambule,
À
l'éternel printemps de la vie qui s'éteint
Et
à la persistante fraîcheur des champs et des âmes,
Bien
que les uns se fanent et les autres s'embrasent.
Astres
et sources et fleurs, ne médisez pas de mes rêves,
Sans
eux, comment vous admirer et comment vivre sans eux?
(Trad: Colo)
Dicen que no hablan las plantas
Rosalía de Castro
Dicen que no hablan las plantas, ni las fuentes, ni los pájaros,
Ni el onda con sus rumores, ni con su brillo los astros,
Lo dicen, pero no es cierto, pues siempre cuando yo paso,
De mí murmuran y exclaman:
—Ahí va la loca soñando
Con la eterna primavera de la vida y de los campos,
Y ya bien pronto, bien pronto, tendrá los cabellos canos,
Y ve temblando, aterida, que cubre la escarcha el prado.
—Hay canas en mi cabeza, hay en los prados escarcha,
Mas yo prosigo soñando, pobre, incurable sonámbula,
Con la eterna primavera de la vida que se apaga
Y la perenne frescura de los campos y las almas,
Aunque los unos se agostan y aunque las otras se abrasan.
Astros y fuentes y flores, no murmuréis de mis sueños,
Sin ellos, ¿cómo admiraros ni cómo vivir sin ellos?
magnifique, tout est magnifique, la nature, le poème, l'espoir que suggèrent tes photos :-)
RépondreSupprimerbises!
Merci pour cet enthousiasme Adrienne, besos.
SupprimerMagnifique avant / après et poésie !
RépondreSupprimerMerci pour ce petit moment magique du matin.
Bonne journée
Bienvenue Laura et merci d'être passée, si enthousiaste, par ici.
SupprimerExcellente journée.
superbe comme il y a 5 ans
RépondreSupprimerl'éternel printemps de la vie qui s'éteint ....
je me souviens ayant travaillé à Aix en Provence de la Montagne Sainte Victoire victime du feu, on pouvait "lire" les incendies dans le paysage car ce qu'on oublie c'est que ce qui repousse n'a rien à voir avec ce qu'il y avait à l'origine en général !
Oui, les pins, non endémiques, brûlent vite, des bosquets inconnus apparaissent, c'est fort intéressant. Les recommandations des "spécialistes" étaient de ne pas reboiser mais d'essayer d'éviter l'érosion. C'est ce qu'ils ont fait, d’énormes filets partout. Cela porte ses fruits semble-t-il.
SupprimerC'est vraiment très beau, Colo, merci à toi ! Et oui, après un incendie, tout recommence toujours par les petites fleurs et les buissons. Certains resteront, la plupart disparaîtront dès que l'ombre des arbres reviendra. C'est un cycle magique, étape après étape. Ici, malheureusement nous sommes aux premières loges aussi.
RépondreSupprimerUne façon de régénérer les bois, les coteaux aussi Annie. À l'origine les arbres étaient en grande majorité des chênes verts, très résistants aux feux et aux vents. Des pins, qui se ressèment vite, ont été importés mais ce sont les premières victimes des "éléments". (des chèvres sauvages aussi)
SupprimerTu écris "cycle magique", c'est vraiment ça, merci!
J'ai pu voir aussi une région dévastée par un incendie du côté du Lot et la revoir trente ans après, complètement reboisée, ça fait un plaisir fou. La nature sait bien comment repartir. Je ne me souvenais pas du poème, il est superbe.
RépondreSupprimerTrente ans...oui, j’imagine bien que dans 25 ans les arbres auront repoussé aussi.
SupprimerMais j'étais contente, avais du mal à retrouver les mêmes endroits si verts maintenant.
Quant au poème, il est magnifique Aifelle.
je ne connais pas ce poème mais il est très beau, comme tout ceux que tu publies, colo - et c'est vrai qu'un paysage qui renaît de ses flammes est une vraie chanson à la vie
RépondreSupprimerOh merci Niki!
SupprimerC'est un peu "renaître de ses cendres" qui a quelque chose de magique aussi.
Bonne semaine Niki
Les fleurs parlent, j'en suis sûre. Dans ma région aussi certains lieux sont parfois dévastés par le feu et la nature reprend ensuite - mais il faut du temps, beaucoup de temps.
RépondreSupprimerBonjour Marie, notre temps est sûrement différent de celui de la nature, nous sommes impatients de tout voir renaître, reverdir, les semences, elles, suivent leur cours.
SupprimerJe sais que vous avez également des dialogues avec les arbres...magnifique.
Bonheur de relire ce poème et de voir tes photos où la nature renaît peu à peu. J'ai longtemps cru que les incendies de forêts étaient une calamité (chaque fois je pense aussi à tous ces animaux pris par le feu) et rien d'autre. Et puis j'ai lu dans "Le journal des cinq saisons" de Rick Bass que le feu peut aussi faire oeuvre utile, ce qui nous a été expliqué lors d'une visite guidée au domaine du Rayol, "jardin des Méditerranées". Mais comme tu l'écris, ce qui vaut pour la végétation sauvage n'est pas vrai pour les plantations.
RépondreSupprimerCes grands cycles de la nature se déroulent sur une autre échelle de temps que la nôtre, en effet. Chez nous, c'est l'avenir de la forêt de Soignes qui préoccupe : elle s'éloigne de la "cathédrale de hêtres" que nous avons connue pour plus de diversité et pour tenir compte du changement climatique.
Bonne soirée, Colo.
Oh, tu veux dire que les hêtres meurent et qu'on y replante d'autres sortes d'arbres plus adaptées au climat actuel ou que d'autres y naissent et grandissent?
SupprimerLes hêtres de la forêt de Soignes souffrent à certains endroits et les gestionnaires veulent favoriser plus de variété, tout en conservant les hêtres autant que possible : http://www.foret-de-soignes.be/about-the-forest/gestion/1758-2/
SupprimerMerci, merci! Une décision positive et intéressante.
SupprimerHeureusement que la nature reprend vite ses droits. Bisous
RépondreSupprimerVite c'est beaucoup dire, mais comme je l'écris, après 5 ans c'est vert près du sol.
SupprimerBonne journée Val.
Bonsoir chère Colo, merci pour tes photos de cette belle nature et je suis heureuse de voir que la terre renaît. C'est magnifique et merci pour ce beau poème.
RépondreSupprimerJe suis certaine que les oiseaux se parlent. Lorsque le matin, je les entends, surtout les merles, j'ai l'impression qu'ils ne chantent pas mais ils se parlent et quelques instants plus tard, un ou une autre répond. C'est trop joli.
Tout comme les fleurs et les arbres se parlent, j'en suis convaincue.
Merci chère Colo pour ce très beau poème.
Bisous ♥
Bonjour Denise, je sais comme toi que les oiseaux communiquent entre eux, je l'observe (entend plutôt) tous les jours. Les arbres on le sait grâce à quelques livres à ce sujet comme le très passionnant "La vie secrète des arbres".
SupprimerBonne fin de semaine, je t'embrasse
Bonjour Colo. je trouve ce poème d'une grande finesse très délicat et très subtil. Merci aussi pour ces photos de nature renaissante. J'espère que le printemps revient sur ton île. Merci aussi pour le poème sur ma page
RépondreSupprimerAvec plaisir Kwarkito.
SupprimerOui, le printemps est très avancé ici, tout est vert et en fleur. Des fleurs à Paris aussi? Les premières abeilles peut-être aussi...
Un besito.
Tout est tendresse et beauté dans cet émouvant poème, le cri de l'amour pour dire que le printemps ne saurait mourir tant que la vie est partout présente, en fleurs, en arbre, en lumière.
RépondreSupprimerMerci Colo pour ce joli poème qui rend grâce à la vie, à la nature.
Bises à toi
Merci à toi pour ces jolis mots Bizak, bonne semaine, un beso.
SupprimerLa vie se renouvelle en permanence c'est pour cela qu'il n'est ni bon ni nécessaire de s’appesantir sur le négatif. Aujourd'hui est ce qu'il est et demain sera ce que nous en ferons. Superbe poème, merci Colo. Bises ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerMes cheveux devenus blancs ne peuvent qu'être en harmonie avec tes mots Brigitte.
SupprimerSuperbe soleil ici aussi, en deux jours les feuilles de la vigne vierge se sont déployées.
Un beso.
Beau poème, allié au bel espoir.
RépondreSupprimerContente que tu l'apprécies Nikole, à bientôt.
Supprimer"- Voilà la folle rêvant
RépondreSupprimerDe l'éternel printemps de la vie et des champs,"
Je peux parfaitement m'identifier à cette "folle rêvant" et ce depuis mon plus jeune âge. Alors maintenant avec des "cheveux blancs", la nature continue à m'apaiser :-)
Merci de ta traduction, Colo ! C'est un magnifique poème. Nous faisons partie de la nature et elle est en nous. Normal alors cet amour réciproque.
Prenons soin d'elle. Il lui faut beaucoup de temps pour réparer ses blessures.
Un amour réciproque, c'est si vrai Fifi!
SupprimerLa nature met du temps à se régénérer, l'incendie a passé avec son cortège de désolation. Cinq ans après on voit toujours les squelettes des arbres brûlés, puissent ces fantômes toujours debout inspirer réflexion et sagesse aux humains dans leur approche de la nature. Comme Rosalia, je pense que les plantes et les arbres ont une intelligence et plus encore, ils font partiez du monde vivant. Pour ma part j'aime bien poser mes mains sur l'écorce des grands arbres pour capter leurs vibrations bénéfiques.
RépondreSupprimerEt la ciste, cette plante méditerranéenne est certainement la plus prompte à se régénérer. j'ai exactement la même dans mon jardin, mais elle ne fleurit pas aussi tôt.
RépondreSupprimerBonjour Serge, je remarque que même dans les villes, la nature est remise à l'honneur. Des parcs, des toits-des terrasses fleuris ou transformés en potagers, des rives de fleuves emménagés etc...inséparables les hommes de la nature.
SupprimerTu as une ciste chez toi? C'est inattendu.
À bientôt.
Il y a encore beaucoup d'efforts à réaliser pour donner à la nature la place qu'elle mérite: Je pense aux océans de plastique qui flottent sur les océans. Je pense aux modes égoïstes de consommation, à ces gens qui laissent traîner les déchets dans la nature sans faire de les rapporter dans leur besace. Et c'est sans compter les bouteilles jetées par les fenêtres par les jeunes en goguette si ce n'est pas des emballages d'une célèbre marque de fastfood.
SupprimerC'est bien d'avoir fait un comparatif avant / après (c'est comme la chirurgie esthétique ! )car on peut voir que petit à petit la nature reprend ses droits.Belle photo de ciste pulverulentus.
RépondreSupprimerBonjour Chinou, il était en effet important de montrer comment évolue la nature après un incendie gigantesque.
SupprimerBon week-end
Bonjour Colo
RépondreSupprimerje suis très sensibilisée au sujet que tu abordes ici, car habitant une région souvent soumise aux aléas des tempêtes et des incendies qui eux, pourraient être évités. Je sais combien de temps il faut pour laisser ou aider la nature à reprendre ses droits et voir à nouveau prospérer la végétation. Nous faisons partie des personnes qui contribuent au reboisement des forêts et qui ont plaisir à observer la nature.
Evidemment j'aime le poème et je crois aux langages des plantes, êtres vivants qui nous accompagnent dans notre cycle de vie.Je crois à leurs échanges , des livres en témoignent. Quant à notre vie avec ou sans cheveux blancs, elle s'écoule et oui la nature est dans nos rêves les plus profonds.
Merci pour ce témoignage illustré de photos parlantes et de ce beau poème.
Bon we (ici encore pluvieux).
Bisessssssssssssssss
Bonjour Maïté, ici, comme je l'ai écrit plus haut, des spécialistes ont recommandé, non pas le reboisement, mais d'éviter l'érosion. Les autorités ont visiblement suivi leurs conseils car de gigantesques filets ont été déployés un peu partout où ça avait brûlé. La nature fera le reste.
SupprimerIci il pleut du sable du Sahara ce week-end, tu sais, les habitants détestent ça, l'air est chaud et chargé, les yeux piquent, et des gouttes de 3/4 sable, 1/4 eau tombent...tout est couvert de sable...
Bon weekend ma belle, je t'embrasse.
Bonjour Colo
Supprimernous avons eu aussi du sable du Sahara sur les voitures jusque chez nous! Mais en moindre mesure bien sûr.
Bonne semaine . Je t'embrasse bien fort.
Au passage j'ai admiré la ciste.J'en ai vu ici au bord d'un lac et j'avais envie d'essayer dans mon jardin...
La vie reprend tout doucement après cet incendie, mais il reste beaucoup de traces, je trouve. En 5 ans, c'est encore très visible. Merci beaucoup pour ce poème. Cela fait mal au coeur de voir ce paysage. Bon week end et bises.
RépondreSupprimerBonjour Elisabeth, oui, on le voit encore (surtout si on le sait), les pins ne sont pas autochtones, ils brûlent vite ou tombent par grands vents. Les chênes vertes ont résisté.
SupprimerMais nous étions contents de voir que les buissons et fleurs avaient réapparu.
Bon dimanche, un beso
Reverdir.
RépondreSupprimerL'espoir ☺
Oui, c'est bien mon état d'esprit en ce moment...sans le désir de cheveux verts;-))
SupprimerEt oui, je l'avais oublié. J'en prends volontiers les paroles à mon compte, alors que tout reverdit et fleurit.
RépondreSupprimerIl est bon de relire parfois les poèmes, même ceux qu'on a aimés, on les oublie...avec le temps.
SupprimerOui, la nature est repartie pour un tour et c'est bine gai!