Du seuil d’un rêve on m'appela…
C’était la bonne voix, la voix aimée.
— Dis-moi: viendras-tu avec moi visiter l’âme?…
À mon cœur parvint une caresse.
— Avec
toi, toujours… Et dans mon rêve j’avançai
par une galerie longue et nue,
sentant m’effleurer la robe pure,
doucement palpiter la main amicale.
par une galerie longue et nue,
sentant m’effleurer la robe pure,
doucement palpiter la main amicale.
(Trad: Colo)
Antonio
Machado
Desde
el umbral de un sueño me llamaron...
Era
la buena voz, la voz querida.
-Dime: ¿vendrás conmigo a ver el alma?...
Llego a mi corazón una caricia.
-Contigo siempre...Y avancé en mi sueño
por una larga, escueta galería
sintiendo el roce de la veste pura
y el palpitar suave de la mano amiga.
-Dime: ¿vendrás conmigo a ver el alma?...
Llego a mi corazón una caricia.
-Contigo siempre...Y avancé en mi sueño
por una larga, escueta galería
sintiendo el roce de la veste pura
y el palpitar suave de la mano amiga.
Antonio
Machado
Luís Enrique Gómez (Cuba) |
Bonjour chère Amie. Je vous rends ma visite matinale. Ce poème de Machado est superbe : tendre la main, prendre une main, que voilà ce qui me touche et éveille en moi tant de choses. Merci.
RépondreSupprimerChère Bonheur, c'est moi qui vous remercie; vous avez tendu la vôtre, vous et tant d'autres il y a peu, j'en ai été très touchée, aidée. C'est mon tour.
SupprimerAmicalement, bonne journée.
Se laisser caresser par la voix, avancer dans une galerie longue et nue, sentir la main amicale, c'est un rêve bien souvent enfoui qui, lorsqu'il qu'il est exprimé justement, sans fioriture, nous émeut profond. Bonne journée Colo !
RépondreSupprimerL'art de dire tant en peu de mots...un poème comme une caresse.Et bien sûr, Merci à toi aussi Lily, bonne journée.
Supprimer"Contigo siempre" - douceur d'une voix, bonheur d'une présence.
RépondreSupprimerMerci de nous avoir traduit ce beau poème, Colo, un baiser pour toi.
Machado est un poète que je mets peu ici, j'ignore pourquoi...mais je vais y remédier!
SupprimerUn beso de merci pour toi aussi.
J'ai trouvé le poème d'Aragon qui m'est venu à l'esprit ce matin en lisant celui-ci :
SupprimerIL N'AURAIT FALLU
Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité
A l'immense été
Des choses humaines
Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air
Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me frôle
Un souffle posé
Moins une rosée
Contre mon épaule
Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers
Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon coeur défunt
Renaît au parfum
Qui fait l'ombre douce
Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Quel bonheur de relire ce poème, il y a des lunes que je ne l'avais fait.
SupprimerUn tout grand merci, il prolonge si bien celui de Machado.
Besos.
une main amicale c'est ce que chacun souhaite et attend
RépondreSupprimerMais oui, il est bon d'y repenser souvent, d'en savoir gré, de la tendre à son tour.
SupprimerMerci Dominique.
Très joli et la toile de Gómez vient en magnifique contrepoint.
RépondreSupprimerAh, je suis contente que cette toile vous parle, je la trouve très réussie.
SupprimerBonne journée Christian.
C'est beau!!!
RépondreSupprimerContente que tu aimes!
SupprimerEt alors, que s'est-il passé ensuite ? Merci beaucoup de nous donner ces quelques vers d'un poète que je ne lis pas. Peut être existe-t-il des chansons sur ses vers ? Bonne soirée.
RépondreSupprimerBonjour Elisabeth, certains de ses poèmes ont été chantés, notamment par Manuel Serrat, mais pas celui-ci à ma connaissance.
SupprimerBonne journée!
La toile toute en mouvement, le poème tout en délicatesse. Juste un imperceptible souffle d'air "sintiendo el roce de la veste pura ", la légère courbe du chapeau et celle de l'accroche-cœur.
RépondreSupprimerUne main tendue, une invitation à partager à un niveau où seules les âmes se répondent, sans bruit, dans une douce coloration de partage.
C'est beau, Colo...C'est émouvant.
Belle journée!Je t'embrasse.
Merci Maïté pour ce commentaire si inspiré et "léger".
SupprimerBonne journée à toi aussi, un beso.
quelle coïncidence! en cherchant des infos sur le peintre Albert Marquet et un lien possible avec Collioure, j'ai vu que Machado y était enterré... et voilà que tu me fais déouvrir un de ses beaux poèmes :-)
RépondreSupprimerbises Colo
En effet, le chemin de l'exil vers la France fut long et très pénible, avec sa famille il quitta Barcelone le 22 janvier 1939, et il mourut à Colliure le 22 février de la même année. Sa vieille mère qui avait énormément souffert du voyage à pied, mourut d'ailleurs 3 jours plus tard et est enterrée à côté de lui.
SupprimerBonne journée Adrienne, un beso.
A lire ce poème, me revient brutalement le rêve que j'ai fait en fin de ma nuit. Doux rêve ou cauchemar, je ne sais, pour l'instant, décrypter...
RépondreSupprimerUn rêve qui tourne mal, une main nous lâche,ça arrive aussi, hélas. Mais d'autres se tendent chère Lou!
SupprimerBonjour chère Colo, quel merveilleux poème et la toile est magnifique.
RépondreSupprimerToucher la main d'une personne est un beau cadeau et partager la sienne aussi. Que du bonheur!
Belle journée Colo et mes bisous ♥
Un cadeau,oui, comme tu dis si bien.
SupprimerBonne journée Denise, besos.
Quel beau rêve! J'ai rêvé de mon père quelques jours avant le 3ème anniversaire de son décès, je le voyais et savais qu'il était mort et que ça n'était pas possible aussi j'étais très heureuse de ce privilège. Je demandais à mon frère s'il le voyait aussi, mais non. Alors j'ai pris mon père dans mes bras, très heureuse, et lui ai dit "touche-le, il est ici" et... il pouvait le toucher. Ce fut un rêve magnifique, qui m'a chargée d'énergie...
RépondreSupprimerTrès émouvant et beau chère Edmée.
SupprimerBonne journée.
Visiter l'âme...j'aime !
RépondreSupprimerJoli n'est-ce pas?
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