Un autre mai Juan Gelman
quand tu passais par ma fenêtre
mai
ton automne sur le dos
et que tu faisais signe avec la lumière
des dernières feuilles
que voulais-tu me dire, mai ?
pourquoi étais-tu triste ou doux dans ta tristesse ?
je ne l’ai jamais su mais toujours
il y avait un homme seul au milieu de l’or de la rue
mais j’étais cet enfant
derrière la fenêtre
quand tu passais, mai
comme si tu me couvrais les yeux
et l’homme ce serait moi
maintenant que je me souviens
(* voir note)
Si vous ne connaissez pas Juan Gelman, pas grave, vous saurez tout sur lui, il en vaut vraiment la peine, après ma pause-blog.
Gloria Gattas Massuh (Argentina) |
Otro mayo Juan Gelman
cuando pasabas con tu otoño a cuestas
mayo por mi ventana
y hacías señales con la luz
de las hojas finales
¿qué me querías decir mayo?
¿porqué eras triste o dulce en tu tristeza?
nunca lo supe pero siempre
había un hombre solo entre los oros de la calle
pero yo era ese niño
detrás de la ventana
cuando pasabas mayo
como abrigándome los ojos
y el hombre sería yo
ahora que recuerdo
* Trad. trouvée sur la toile sans nom du traducteur, mais presque tous les poèmes de J. Gelman ont été traduits par Jacques Ancet.
Bonne pause alors!
RépondreSupprimerMerci!
SupprimerJe ferai un tour chez vous dès que mes trop nombreuses activités, dont un énorme potager, me le permettront.
ah oui, on remarque que c'est une traduction plus "libre" ;-)
RépondreSupprimerbon travail au potager!
Plus libre, oui, Mr Ancet est vraiment un excellent traducteur! Moi je n'ose pas, parfois, m’éloigner du littéral, mais ici par exemple, c'est fort bien tourné, trouvé.
SupprimerNous vivons en zone rurale, avec un très grand terrain, chaque année nous ne résistons pas à agrandir le potager...hélas car nous ne rajeunissons pas! :-))
Mais l'excellence des légumes...
Ah oui ! c'est tout à fait le moment de retrousser les manches de sa chemise !!! Le temps des semences et de plantations au potager bat son plein !!!
SupprimerCourage à toi aussi !
bonne pause et bon petit voyage :-)
RépondreSupprimerPausons donc ensemble belle amie.
SupprimerQuand on quitte une île, même pour quelques jours, c'est un voyage, tu as raison!
Ces quelques vers que tu nous proposes, ici, augurent d'autres belles choses à venir !
RépondreSupprimerBonne pause Colo !
J'espère que ses autres poèmes te plairont.
SupprimerMerci! À bientôt.
Merci Colo pour ces mots magnifiques et j'aime beaucoup la toile.
RépondreSupprimerJe te souhaite un bon premier mai et à bientôt après ta pause. Bon courage pour ton potager. Cela demande beaucoup de travail.
Bisous
Merci Denise, quand ce sera le moment, vous verrez les fruits du potager!
SupprimerÀ bientôt, un beso
Une bonne pause-blog en Mai , Colo. Vous avez raison , en Mai faites ce qu'il vous plaît !
RépondreSupprimerIci le 1er Mai c'est la distribution de muguet qui a poussé tout près de chez nous dans la région nantaise . Il a la bonne odeur des premiers rayons de soleil, ceux qui nous font ressortir de notre léthargie hivernale.
Reposez-vous bien Colo au milieu de l'or de votre jardin de campagne.
Odeur de soleil avant celle des tomates, pas de muguets ici Gérard, mais l'or des genêts...
SupprimerJ'espère que vous allez bien, excellent début de Mai à vous aussi.
Encore une fois, je me dis que seuls les poètes les plus célèbres sont connus hors de leur sphère culturelle, je me réjouis donc que tu nous parles de Juan Gelman après ta pause.
RépondreSupprimerCe poème est émouvant, il dit si bien les saisons qui renaissent et nous qui les voyons passer. Tu as trouvé l'illustration parfaite. Bonne soirée & bonne pause, dame Colo.
Merci Tania, je te souhaite un agréable mois de mai, pas trop frais sur tes terres septentrionales!
SupprimerJe t'embrasse
Merci pour ce poème et bonne pause :-)
RépondreSupprimerMerci Aifelle, profite bien de ce mois si prometteur.
SupprimerPoignante beauté des 6 derniers vers.
RépondreSupprimerRendez-vous est pris pour la suite !
merci Colo.
Contente que tu les apprécies cher K.
SupprimerÀ bientôt donc.
me fait remonter, cette période enfantine, où j'étais derrière la fenêtre, regardant la vie, à l'extérieur, et pleurant...
RépondreSupprimerOh, Lou...
SupprimerUn poème sensible et un brin énigmatique. Le temps passe, nous sommes souvent derrière la fenêtre, spectateur de notre vie. Du printemps à l'automne, il n'y a guère ... qu'un pas. Mais qu'un beau pas lorsque l'on se met à marcher. Cette petite toile est très émouvante. Bonne pause Colo.
RépondreSupprimerMerci Lily, me voilà revenue de quelques jours hors de mon île.
SupprimerLe temps passe vite, les saisons se rejoignent, oui!
À bientôt!
Je me réjouis certainement d'en savoir plus sur ce poète, quel poème envoûtant que celui-ci! Mais avant... bonne pause!
RépondreSupprimerPas vraiment reposée mais fort contente après cette escapade.
SupprimerNous poursuivrons avec ce poète la semaine prochaine, aucun doute Edmée!
Nous attendons d'entendre plus sur l'auteur de ces paroles qui contiennent la quintessence de la littérature, l'homme et ses nombreux miroirs redécouverts à travers le temps, où mai trouve douce personnification.
RépondreSupprimerBonne pause, un peu tard, car vous êtes peut-être déjà prête à revenir ?
Revenue! Il est important de sortir parfois d'une île, de voir d'autres horizons.
SupprimerBien que le ciel ici nous dit toujours la saison, plus que le ciel, la lumière...
À très bientôt chez vous et ici pour compléter ce billet.
Merci Colo pour ce magnifique texte qui nous dit l'éternel paradoxe de la vie. Les émotions esthétiques de l'enfance sont les plus vives, sont éternelles. Et malgré la solitude elles seront nourriture pour toujours.
RépondreSupprimerContente de ton retour et pour la suite sur cet auteur que je découvre avec bonheur !
Merci à toi Fifi, tes mots sont toujours si bienvenus!
SupprimerToujours de belles découvertes ici. Merci, Colo !
RépondreSupprimerAvec plaisir Danièle.
SupprimerBon week-end.