Voici le dernier billet sur Goya. Non point que j'en aie fait le tour; je voulais simplement, parce que je me suis passionnée, montrer des aspects moins connus de sa peinture.
Après
ces deux premiers billets où son œuvre est agréable, douce et
belle, voici que le ton change: il devient féroce, sarcastique..que
s'est-il passé?
Devenu
peintre officiel du Roi, de la cour, un énorme succès (il a peint
environ 200 portraits de nobles et familles), il est subitement
atteint d'une maladie grave (on ignore encore exactement laquelle) et
est devenu complètement sourd.
(À ce propos lisez cet article magnifique, “le chien de Goya”, sur Terre de Femmes)(clic)
(À ce propos lisez cet article magnifique, “le chien de Goya”, sur Terre de Femmes)(clic)
Rage
et désespoirs du peintre.
Changements
d'humeur, de vision de la vie aussi. Solitude.
Et
voici une série de 80 gravures, en 1799, Los
Caprichos où
il ridiculise la société dans laquelle il vit, avec une
prédilection pour le clergé, ceux qui maintiennent l'ordre et les
superstitions, les nobles...leur contenu est satyrique,
irrévérencieux et audacieux.
J'en
ai choisi quelques uns. (clic pour agrandir)
Aquí
va la última entrada sobre Goya. No es que haya dado una visión
general de su obra, simplemente quería, porque me apasioné, enseñar
algunos aspectos menos conocidos de su pintura.
Después
de las dos primeras entradas donde su obra es agradable, dulce y
bella, cambia el tono: se vuelve feroz, sarcástico...¡qué pasó?
Nombrado
pintor oficial del rey, de la Corte, un gran éxito (pintó unos 200
retratos de nobles y familias), padece una enfermedad grave (todavía
se ignora cual) y se volvió completamente sordo.
Rabia
y desesperanzas del pintor.
Cambios
de humor, de visión de la vida también. Soledad.
Realiza
80 grabados, en 1799, Los
Caprichos
donde
ridiculiza la sociedad en la
cual
vive, con una predilección por el clero, los que mantienen el orden,
las supersticiones, los nobles...su contenido es satírico,
irreverencioso y audaz.
Elegí
algunos.
C'est pour ma part le Goya que je préfère... Merci Colo, j'espère que tu vas bien.. Des bises
RépondreSupprimerJe n'en suis pas étonnée cher Kwarkito, les sujets ajoutés à son art de graveur....
SupprimerEn ce moment je vais bien, merci, j'espère que toi aussi.
Je t'embrasse
Changement de ton en effet ! j'ignorais cette histoire de maladie grave, effectivement ça peut changer assez radicalement la vision de la vie, mais le talent est toujours là en ce qui le concerne, encore plus affûté même.
RépondreSupprimerTu as raison Aifelle, ces gravures dévoilent un talent extraordinaire.
SupprimerBonne semaine...ce qu'il en reste!
une amie me disait il n'y a pas longtemps que la surdité était un handicap pire que la cécité, parce qu'elle te coupe du monde, des contacts humains... pourtant je penserais, surtout dans le cas d'un peintre, qu'il aurait trouvé pire encore d'être devenu aveugle.
RépondreSupprimer(mais bien sûr, il n'y a pas à choisir, tout handicap est grave)
Il aurait dit, contemplant les horreurs à Madrid de la guerre de Napoléon, puis les atrocités de la répression, l'Inquisition, que l'absence de bruits décuple la vision...ce qu'il n'a pas manqué de nous faire voir...
SupprimerPas le choix, en effet Adrienne.
Bonne journée
Je ne suis pas historien mais j'ai trouvé ceci:
RépondreSupprimer"En 1792, Goya tombe gravement malade à Cadix et devient presque sourd,cela accompagné de maux de tête et de perte d'équilibre. Désormais, il cesse de voir le monde comme un univers de charme et de poésie aimable, et le voit comme une comédie ridicule ou tragique." sur http://www.etudier.com/dissertations/Goya-Biographie-Rapide/87326.html
Ceci expliquant certainement cela, ajoutez l'invasion de l'armée napoléonienne (1808-1814) et ensuite son écoeurement face à la politique réactionnaire du roi d'Espagne , il s'enfermera un temps dans sa "maison du sourd" entre 1819 et 1823 où il peignit directement ses fameuses " fresques noires" sur les murs (entre autres "Saturne dévorant ses enfants") et puis , n'en pouvant plus de cette "inquisition" il s'exilera définitivement à Bordeaux en 1824 où il mourut.
J'ai également trouvé ce texte sur "la maison du sourd" : www.histoiresdartistes.fr/images/page_01/01-Goya.pdf
et cela aussi :
http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0612171832.html
http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0702160926.html
Goya a influencé beaucoup de peintres et d'écrivains ( Delacroix, Manet , Victor Hugo, etc...)
Merci Internet !
Je me sens un peu moins "idiot" maintenant. Et surtout merci à vous Colo qui nous avez donné envie d"en connaître un peu plus sur cet immense artiste. Très bonne semaine à vous et à tou(te)s celles et ceux qui vous lisent et vous apprécient .
Un tout grand merci Gérard, je lis vos liens en français, tous intéressants et qui ne diffèrent pas, ou si peu, de tout ce que j'avais lu en espagnol.
SupprimerPour la petite histoire: Goya avait peint des portraits de la duchesse de Alba, on pense même qu'il aurait eu des relations plus intimes avec elle et que les portraits de la Maja vêtue ou nue serait elle.
Or voilà qu'il y a peu notre "duquesa de Alba", sa descendante, est décédée....je vous mets un lien vers des photos car la ressemblance physique est étonnante.
http://www.diariodesevilla.es/article/ocio/539514/la/coleccion/casa/alba/queda/oficialmente/inaugurada.html
Ravie de partager avec vous les résultats de mes recherches.
Excellente fin de semaine, amicalement.
La duchesse de Alba peinte par Goya est une beauté naturelle.Oserais-je dire que sa descendante est d'une laideur artificielle :-)
SupprimerJe découvre ces gravures de Goya , un peintre dont j'ai , involontairement, oublié de fréquenter l'oeuvre.Je suis un peu trop branchée "Italie".
Porte-toi bien Colo, prends soin de toi.Baci!
Danielle
Ose, ose, chère Danielle. La descendante était folklorique, opérée jusqu'aux orteils, mis une femme fort intéressante et rebelle...toujours acoquinée avec de beaux et jeunes hommes...
SupprimerJe suis contente que cette découverte de Goya te plaise, dame Vénitienne!
je t'embrasse
C'est sûrement le Goya que je préfère, tout en colère et dérision
RépondreSupprimerHé, hé, je m'y attendais chère Dominique!
SupprimerBonne journée.
Je ne connaissais pas cet aspect de la vie de Goya et de son oeuvre, mais je pense qu'un artiste doit à un moment ou un autre exprimer une certaine irrévérence, un certain sarcasme par rapport aux puissants bien installés. Cet âne me fait penser à "l'asne qui vielle" en sculpture sur un côté de la cathédrale de Chartres. Les commentateurs disent que si nous ne savons pas déchiffrer le langage de pierre de cet édifice, nous sommes comme des ânes qui voudraient jouer de la vielle. Je pense qu'il y a aussi l'expression de quelque chose de beaucoup plus large.
RépondreSupprimerMerci Lily, je suis allée voir cet âne qui vielle, évidemment!
SupprimerJe lis que ce motif serait inspiré des fables d'Ésope...que tout cela est passionnant.
Ici, oui, bien sûr que le sens est plus large...l'élève qui en sait plus que la maître, vive criqtique bien sûr.
Bonne journée Lily, un beso
Une partie de son oeuvre que je ne connaissais pas ! Il savait exprimer son désaccord avec une certaine société...
RépondreSupprimerBonne soirée à toi !
Bonne fin de semaine Enitram.
SupprimerUne vie intéressante et intense en effet... et oui, comme le dit Lily, il est bon qu'un artiste trouve aussi son espace, un jour, pour dénoncer les maux de son temps. S'il a acquis la parole et le regard des autres, qui mieux que lui peut être le porte parole du peuple?
RépondreSupprimerEn effet, il parait que "le peule" riait à gorge déployée devant ces gravures!
SupprimerBon week-end Edmée
Très belle série Goya I-II-III.
RépondreSupprimerEt ici succulente image 4
;-)
Merci K, les enseignants ont leur coup de griffes eux aussi!! :-)
SupprimerC'est fou, on dirait que ce n'est pas la même personne qui a peint les tableaux de tes billets précédents et qui a réalisé ces gravures! Ce changement de ton radical me rend un peu mélancolique, même si je suis séduite par l'impertinence et la dérision, je regrette que la société (celle d'hier mais celle d'aujourd'hui aussi) avec ses violences et ses injustices puisse briser tant de fraîcheur et de joie de vivre...
RépondreSupprimerComme toi j'ai parcouru avec surprise sa vie et son oeuvre; je ne connaissais bien que trois ou quatre tableaux, les plus connus.
SupprimerJe me demande aussi s'il faut attribuer à la seule surdité un tel changement....entretemps tous ses enfants, à part un, étaient morts: ceci a pu accentuer son changement d'humeurs.
Eden et légèretés perdus...hélas.
Bon week-end, pacifique Héllénique, un beso grande
Je ne connaissais pas cette facette du peintre. Je verrais bien certains de ces croquis satiriques illustrer les fables de La Fontaine.
RépondreSupprimerMerci pour ton passage . Les "traces" que tu laisses sur mon blog sont toujours encourageantes ;-)
Les fables, oui, tu as raison, cela ferait un bel échange interculturel, inter-siècles aussi.
SupprimerBon week-end à toi!
Avec Goya, à chaque tournant de sa vie une série d'œuvres très singulières et différentes. Merci pour ce regard qui permet de se remémorer tout cela et merci aussi pour le billet d'Angèle Paoli mettant en avant ce livre qu'il me plairait de trouver. Dans la conclusion, je crois que tout est dit: nous sommes ici au confluent du théâtre de la vie bien mis en avant avec los caprichos et la poésie d'Emmanuel Merle apporte cet éclairage de feu complémentaire.
RépondreSupprimerMerci pour ce billet si intéressant nous rappelant notre mémoire sélective à laquelle il faut de temps en temps insuffler des piqûres de rappel tant elle est oublieuse.
Bon we, Colo y un abrazo con algunos besos.
Bonsoir chère Maïté, tu as raison, on oublie ou ignore tant de choses!
SupprimerLe blog d'Angèle Paoli est une mine, un joyau et moi aussi je vais chercher ce livre.
Je te souhaite une excellent weekend, grand soleil ici...je t'en envoie...et j'attends, rien ne presse, ton article...hasard ou coïncidence...ou juste ton attention portée sur lui en ce moment!
Muchos besos
coïncidence: aujourd'hui dans le magazine accompagnant le journal régional, deux pages consacrées à Goya, bien plus anecdotiques que ton article mais je t'envoie bientôt le scan.
RépondreSupprimerHeureusement que l'art ou l'artiste se permet d'être authentique dans son oeuvre, sinon y serions nous attentifs ou attachés.
RépondreSupprimerLa maladie comme les soucis donnent une autre vision de la vie.
Belles fêtes, Colo !!!
Bonjour Fifi, c'est la vie, à un moment précis de l'histoire espagnole aussi.
SupprimerBonnes fêtes à toi Fifi.
J'ai du mal à commenter ces images, mais tout de même je partage ceci, pour la première :
RépondreSupprimerles ânes lisent des histoires d'ânes (sachant qu'on est toujours l'âne de quelqu'un, olé).
Pas facile en effet...
SupprimerL'âne, l'ânesse, ou l'ânon....hihihi
Bonne journée Tania, je t'envoie un plein soleil.
Le Goya railleur et désespéré : lorsque le son est noir, voilà tout !
RépondreSupprimerGoya « peintre de chasse, comme on le dit d’un chien » : bel article et beau texte de Emmanuel Merle. Merci beaucoup, pour les images, les mots.
Merci à vous Christw et bonne semaine festive!
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