Balade quotidienne avant que le soleil ne rende le plaisir de vivre par trop chaleureux.
Paseo cotidiano antes que el sol convierta el placer de vivir demasiado caluroso.
Trois femmes et un chien, groupe d'âges disparates. Nous rencontrons pas mal de gens qui profitent de la relative fraîcheur du matin. Marche lente dans la campagne, rien ou presque ne nous échappe. V, la plus âgée, s'arrête souvent pour parler des choses de la terre, de la vie dans le village de sa jeunesse. Son père était berger de moutons, elle raconte si bien la vie d'alors.
Tres mujeres y un perro, grupo de edades variadas. Nos encontramos con bastante gente que aprovecha el relativo frescor de la mañana. Paseo lento por el campo, nada o casi nada se nos escapa. V, la mayor, se para a menudo para hablar de cosas de la tierra, de la vida en el pueblo de su juventud. Su padre era pastor de ovejas, cuenta tan bien la vida entonces.
De nombreux papillons cette année, des hirondelles à foison, et l'autre jour ces cochons qui ont à peine daigné ouvrir un œil à notre passage.
Hay numerosos conejos este año, golondrinas en abundancia y, el otro día, esos cerdos que apenas se dignaron a abrir un ojo a nuestro paso.
Sommeil de porcs / Sueño de cerdos Mallorca Foto Colo |
Cette semaine, à l'ombre, j'ai lu ce poème qui résume si bien nos petites peurs et nos grands courages.
Esta semana, a la sombra, leí este poema que resume tan bien nuestros pequeños miedos y nuestras grandes valentías.
Valiente / Courageux
GRACIA IGLESIAS LODARES (Madrid 1977)
Il avait peur des pas
des portes entrouvertes
des rideaux
des pieds des sphinx
de la langue des chats
Il était effrayé par les rires des vieux
et par les photos d'enfants en cravate
par les ours en peluche
par les mouettes au cinéma
des années soixante
Il craignait surtout de
voir pleurer son père
de parcourir un couloir
de se couper avec du papier
et de mourir chaque nuit
Mais il était si courageux
qu'il regardait dans les yeux
et
qu'il épanchait son âme
et
disait je t'aime
et
c'était vrai.
(Trad:Colo)
Le daban miedo las pisadas
las puertas entreabiertas
las cortinas
los pies de las esfinges
la lengua de los gatos.
Le asustaban la risa de los viejos
y las fotos de niños con corbata
los osos de peluche
las gaviotas de cine
de los años sesenta.
Temía sobre todo
ver llorar a su padre
recorrer un pasillo
cortarse con papel
y morir cada noche.
Pero era tan valiente
que miraba a los ojos
y derramaba el alma
y decía te amo
y era cierto.
Billet repris en partie de celui publié il y a 10 ans. Il est des choses qui ne changent pas....