En prose et sans ponctuation ce
poème de Juan
Gelman.
Poema
en prosa y
sin punctuación
de Juan
Gelman
“Puisque tu navigues dans mon sang et connais mes limites et m’éveilles au milieu du jour pour me coucher dans ton souvenir et que tu es furie de ma patience pour moi dis-moi ce que diable je fais pourquoi j'ai besoin de toi qui es muette seule me parcourant raison de ma passion pourquoi je désire te remplir de moi seul et t'envelopper et t’épuiser me mêler à tes petits os et tu es l’unique patrie contre les bêtes l'oubli.”
(Trad:Colo)
“Ya
que navegas por mi sangre y conoces mis límites y me despiertas en
la mitad del día para acostarme en tu recuerdo y eres furia de mí
paciencia para mí dime qué diablos hago por qué te necesito quién
eres muda sola re recorriéndome razón de mi pasión por qué
quiero llenarte solamente de mí y abarcarte acabarte mezclarme a tus
huesitos y eres única patria contra las bestias el olvido”.
“
J'aime beaucoup. Merci pour ces surprises toujours renouvelées
RépondreSupprimerAvec plaisir. Bonne journée Kwarkito.
Supprimersans ponctuation, c'est fatigant, on est obligé de revenir en arrière pour la placer mentalement au bon endroit ;-)
RépondreSupprimerÇa demande un gymnastique d'esprit, c'est sûr.
SupprimerBon repos ce week-end chère amie:-)
C'est une sorte de petit délire charmant et charmeur... Bon week end Colo, ici nous avons les cheveux dans le vent!
RépondreSupprimerPourtant l'oubli de ce que cet homme a vécu est loin d'être charmeur.
SupprimerJ'ai entendu que ce souffle puissant avait le nom de mon compagnon:-))
Ni chapeau ni parapluie alors!
encore un joli poème que je découvre grâce à toi - bon dimanche colo
RépondreSupprimerLorsque l'on lit sa biographie, évidemment ce texte prend une tout autre densité ; on ne le prend plus comme un amusement, mais comme quelque chose de vital. Bon dimanche Colo. Aifelle
RépondreSupprimerOui, le but de sa vie d'adulte Aifelle. Un long souffle ce poème.
SupprimerBon dimanche à toi aussi!
A qui s’adresse-t-il ? Peut être faut-il en connaître plus de sa vie.
RépondreSupprimerBien sûr cher Obni, il te suffit de cliquer sur son nom plus haut et tu trouveras ce que tu cherches.
SupprimerL'absence de ponctuation traduit la fulgurance de la pensée de l'auteur. Tout vient de l'intérieur, il y a une perception d'un besoin fort d'une présence comme ultime refuge et de l'amour malgré un lourd vécu, ce déchirement qui le hante. Sa biographie est édifiante, le dernier combat de sa vie fut de retrouver la trace de ses enfants assassinés et puis la révélation d'un enfant né avant l'assassinat de la belle fille confiée à une famille stérile. A force d'obstination il finit par la retrouver et de quoi pourrait parler cet homme déchiré qui a perdu toute sa famille, sa patrie, sinon de la dernière chose qui le rattache à lui même sinon de sa petite fille ?
RépondreSupprimerTout à fait Sergio, ce qui fait de nous, les Européens, de vrais chanceux depuis la dernière guerre!
SupprimerBonne semaine.
Un texte fort. Oui, pourquoi ? Ce mot va souvent de pair avec l'injustice vécue. C'est magnifique.
RépondreSupprimerMerci encore une fois.
Bonne journée.
Bonne journée à toi Marie!
SupprimerUn sentiment d'urgence, d'intensité, de douleur, même si l'on ne sait précisément à quoi il s'adresse - à la vie ?
RépondreSupprimerLa vie peut-être, un amour ou j'ai pensé à sa petite fille retrouvée après tant d'années et image d'une fils et d'une belle-fille assassinés.
SupprimerBonne journée Tania
De la souffrance nait une création d'une grande beauté... Mais pourquoi, pourquoi cette souffrance infligée à certains ? Là, nulle réponse, il ne reste que la création pour survivre ! Merci Colo, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimerOui, l'écriture et la recherche de sa petite-fille, certains de ses poèmes sont vraiment magnifiques.
SupprimerÀ bientôt Brigitte, j'espère pouvoir bientôt avoir le temps de lire vos blogs.
Merci CXolo pour la découverte de ce texte, tout en souffle, en jet, en souffrance, comme un arrachement.
RépondreSupprimerPour moi, il est à rapprocher de la façon d'écrire d'un jeune auteur dont j'ai avalé le livre, entièrement sans ponctuation. Ceci ne gêne en aucun cas la compréhension, car la poésie est basée sur le souffle, sur l'énergie, sur l'extraction venue de l'intime.Je veux parler de Joseph Pontus et son livre si authentique, calqué sur son vécu et dont le titre est " A la ligne".Mais je n'en dis pas plus car c'est vraiment un livre à découvrir.Pour son authenticité, sa musicalité , la culture aussi accompagnant comme chez Juan Gelman la dureté de la vie, certes sur un autre registre, celui du monde du travail (à la chaîne).
Merci Colo. Je t'embrasse.
J'ai raté beaucoup de billets! Il va me falloir remonter le temps.
Bonjour Maïté, nous avons lu, après son passage à La Grande Librairie, l'étonnant livre de Pontus. Un autre souffle, puissant lui aussi tu as raison. Un monde dont nous savons si peu, une voix nécessaire.
SupprimerViens quand tu veux, tu peux, pas de problème, je t'embrasse