Ségovie en 1992, est déjà très connue et a publié plusieurs recueils de poèmes.
J'ai été très surprise et frappée par la maturité dont elle fait preuve dans le
poème qui suit.
Elvira Sastre, joven poeta, escritora, traductora y filóloga española, nacida en
Segovia en 1992, es ya muy conocida y ha publicado varios poemarios.
Me ha sorprendido la madurez que enseña en el poema que sigue.
L'habitude
de nous habiter
Je
me demande si c'est ça:
les
mots qui s'ajustent aux notes,
le
calme de l'équilibre minuscule
et
le minime soubresaut qui sort du dedans,
le
bien
d'autrui
qui
déjà
est
nôtre.
Je
me demande si c'est ça
le
souvenir au présent,
la
main experte tendue sans à peine effleurer,
un
silence confortable habitant entre les regards,
la
routine
qui
déjà
est
constante.
Chaque
nuit
j'embrasse
la réponse
Equilibrio, Jorge Morrone |
ELVIRA
SASTRE
Me pregunto si es esto:
las palabras encajando en las notas,
la calma del equilibrio minúsculo
y el mínimo sobresalto que sale de dentro,
lo
ajeno
que
ya
es
propio.
Me pregunto si es esto:
el recuerdo en presente,
la mano experta tendida sin rozar apenas,
un silencio cómodo habitando entre miradas,
la
rutina
que
ya
es
perenne.
Cada noche
abrazo la respuesta.
encore un beau poème, qui vaut réellement la peine d'être découvert - merci colo
RépondreSupprimerMerci et bonne journée Niki.
Supprimerj'aime ce détournement du mot habitude, l'équilibre minuscule, oui parfois réellement minuscule
RépondreSupprimerOh oui Dominique, tellement d'accord avec toi.
SupprimerMais comment fais-tu pour trouver d'aussi beaux textes? Bisous
RépondreSupprimerJ'en lis beaucoup peut-être....bonne journée Val.
Supprimeroui, comment fais-tu :-)
RépondreSupprimerC'est un secret:-)
SupprimerUn beso.
Voici encore une merveille ! Beaucoup de maturité, effectivement. Et justement hier après-midi, j'écrivais à propos de fleurs et je réfléchissais à cet équilibre minuscule qu'elles offrent dans ce monde si dur.
RépondreSupprimerMerci pour cette belle lecture.
Bonne journée !
Bonjour Bonheur, les fleurs contre antidote, l'idée me plaît beaucoup!
SupprimerMerci Marie, bonne journée.
Comme c'est sereinement raconté...
RépondreSupprimerComme un constat.
SupprimerIl ya tout: l'équilibre dans la présentation, les jeux sur les mots, la réflexion intense sur l'équilibre fragile qui peut être détruit par la routine n'est-ce pas? Fragilité de l'instant, "minuscule" et le Présent à préserver. Présent= cadeau ai-je lu ce matin, ça me plaît cette vigilance pour saisir le moindre souffle.
RépondreSupprimerLa valeur n'attend pas le nombre des années.
Merci pour cette découverte.
Je t'embrasse Colo. En ce moment, j'ai l'impression de ne pas toucher terre, mais c'est parfois pour la bonne cause. Pour un présent cadeau.
Ah chère Maïté, j'espère que ton retour sur terre sera en douceur...très occupée moi aussi en ce moment, nez à terre dans le potager:-))
SupprimerLe présent dans nos assiettes en quelque sorte.
je t'embrasse
"un silence confortable habitant entre les regards" c'est beau ça ! Une certaine maturité en effet qui laisse bien augurer de la suite. Bonne journée Colo :-) (Aifelle)
RépondreSupprimerComplicité...bonne fin de journée Françoise.
SupprimerQuel merveilleux texte. J'ai lu deux fois pour bien m'en imprégner avec grand plaisir! Merci Colo.
RépondreSupprimerDouce fin de semaine et de gros bisous ♥
Bonjour Denise, que tu l’aies aimé me fait plaisir.
SupprimerBonne fin de semaine à toi aussi, je t'embrasse
Quel beau texte rassurant : l'intimité. Tout est dit ! Merci, Colo et très bonne journée.
RépondreSupprimerC'est rassurant quand on a notre âge, certainement Annie.
SupprimerBonne journée à toi aussi!!
J'entends l'harmonie dans ces mots, tendre harmonie dans l'habitude de s'habiter (magnifique expression que cette dernière !).
RépondreSupprimerBon dimanche Colette.
(Hors sujet, Si vous avez du temps,il y a sur "Marque-pages" un extrait qui rencontre peut-être votre situation d'exilée dont j'aimerais avoir l'avis, il s'agit de l'exil dans la langue. Merci).
Je reviens de votre blog, billet si intéressant pour moi bien sûr!
SupprimerEt dans un sens ce poème me dit s'habiter dans deux langues, cultures, être deux en quelque sorte, un équilibre parfois surprenant!
Bonne journée!
En lisant votre texte, je n'avais pas pensé à cette dimension, s'habiter dans deux langues.
SupprimerJ'ai eu jeune un flirt d'Anvers, nous parlions français mais je lui écrivais en néerlandais. C'était trop «scolaire» et éphémère pour émettre une réflexion valable sur le thème.
À bientôt et merci encore.
Le calme minuscule de l'équilibre
RépondreSupprimerLe silence... les regards...
L'essentiel, comme ne pas chercher midi à quatorze heure !
Très beau texte, encore une pépite. Merci.
Avec plaisir, tu le sais cher K!
SupprimerBeau poème, qu'ajouter ? L'équilibre est parfois si précaire.
RépondreSupprimerBonne journée Tania.
SupprimerLa routine ne serait elle pas mère de l'ennui ?
RépondreSupprimerPour certains la routine est rassurante, d'autres la fuient...
SupprimerBonsoir Colo, je n'ai pas forcément tout compris, mais j'aime bien. Et merci pour ta traduction. Bonne soirée.
RépondreSupprimerAvec plaisir Dasola!
SupprimerBonne soirée.
Il y a des poètes qui ont vraiment du talent, et encore plus quand ils sont très jeunes, c'est ancré en eux. A son âge je ne savais pas écrire des poèmes et je le regrettais. Bon après midi et merci pour toutes les découvertes que tu nous proposes. Bises.
RépondreSupprimerAvec plaisir Elisabeth! Un beso
Supprimer