C’est
une vraie fascination que ressent Miquel
Barceló pour le poulpe; il trouve en lui "ce qu'il y a de plus proche d'un
alien".
Dans “Del cuaderno cuaderno For Khun Somchai. Alchi,
Bangkok, París, Mallorca, Delhi, 2018” il écrit:
“Je
mènerais une vie de poulpe
Mangeant
la nuit crabes et crevettes
Et
aux heures ensoleillées, dans les baraques
Je
n’irais presque jamais en ville, ni à la messe, ni au marché
Je
ne ferais rien de toute la journée, j’observerais les collections
de carapaces de crabes velus et d’arapèdes
Je
ferais attention aux murènes mais je me distrairais en regardant un
trait d’encre en suspens,
exubérant (circonspect) toujours sur le point de projeter un crachat noir
définitif et terminer quelconque conversation.” (Trad Colo)
Un
autoportrait en forme de poulpe, partout des poulpes, spécialement
dans sa dernièrement exposition
intitulée... “Vie de Poulpe”.
Un autorretrato en forma de pulpo, pulpos por todo, especialmente en su última exposición titulada... “Vida de pulpo”
Un autorretrato en forma de pulpo, pulpos por todo, especialmente en su última exposición titulada... “Vida de pulpo”
Es
una verdadera fascinación por el pulpo la que siente Miquel
Barceló que encuentra en él lo que más se acerca a un
extraterrestre.
Escribe
en “Del cuaderno cuaderno For Khun Somchai. Alchi, Bangkok, París,
Mallorca, Delhi, 2018”
“Llevaría
una vida de pulpo
De noche comiendo cangrejos y gambas
Y en las horas de sol, dentro de las barracas
No iría casi nunca a la Ciutat, ni a misa, ni al mercado
No haría nada en todo el día, observaría las colecciones de caparazones de cangrejos peludos y lapas
Tendría cuidado con las morenas pero me entretendría mirando un sorbo de tinta suspendido, exuberante (circunspecto) siempre a punto de proyectar un gargajo negro definitivo y acabar cualquier conversación.”
De noche comiendo cangrejos y gambas
Y en las horas de sol, dentro de las barracas
No iría casi nunca a la Ciutat, ni a misa, ni al mercado
No haría nada en todo el día, observaría las colecciones de caparazones de cangrejos peludos y lapas
Tendría cuidado con las morenas pero me entretendría mirando un sorbo de tinta suspendido, exuberante (circunspecto) siempre a punto de proyectar un gargajo negro definitivo y acabar cualquier conversación.”
quand j'étais petite, j'ai vu un jour une illustration (un dessin en noir et blanc) d'un poulpe géant qui étreignait un sous-marin comme si c'était un fétu, et ça m'a fait très peur :-)
RépondreSupprimerje crois bien qu'il m'en est resté quelque chose ;-)
Un géant? oui, il en existe mais c'est vraiment un tout petit nombre...:-)
SupprimerComme le chantonnait jean-Pierre Verheggen, poète belge assez déluré que tu dois sans doute connaître "viens poupoulpe, viens poupoulpe, viens...". le poème est très étonnant et les illustrations formidables. mes camarades de l'art tangent faisaient, avec leur encre des empreintes de calamars (qu'ils appelaient calamarométries sur le modèles des anthropométries d'Yves Klein). Ils insistaient sur l'aspect dramatique de l'œuvre, arguant que dans la vie le calamar se dissimule dans son encre pour se protéger, alors que là il y était exposé.Belle trouvaille que ce poème. Bonne fin de journée. Bises
RépondreSupprimerTiens, non , je ne connais pas du tout Jean-Pierre Verheggen, je vais chercher, par contre ma mère chantonnait souvent "Viens poupoule, viens poupoule" (mais c'est autre chose).
SupprimerMerci de raconter cet usage de l'encre très visible!
Bonne soirée Kwarkito, un beso.
malgré la beauté des images c'est sans moi brrrrr je n'aime pas ces bestioles :-)
RépondreSupprimerJe comprends bien, mais sais-tu que ce sont des animaux d'une extrême intelligence? Depuis que je le sais, j'ai un peu de mal à les cuisiner, mais c'est si délicieux!
SupprimerLe poulpe serait-il plus sympathique que la pieuvre ? Ses formes sinueuses ont de quoi inspirer les peintres, comme on le voit bien sur la première illustration de ta série. Il me semble qu'il y en a aussi dans l'univers d'Alechinsky. Merci d'avoir traduit les propos de Barceló le poulpe. Bonne soirée, Colo.
RépondreSupprimerMa chère amie, poulpe et pieuvre sont le même animal tu sais.
SupprimerÉnigmatique, intelligent comme j'écrivais plus haut, il me séduit moi aussi.
Bonne soirée, un beso.
Je crois bien que je n'aimerais jamais les poulpes... Heureusement, il n'y en a pas en montagnes et sous les sapins. ;-) Bises alpines.
RépondreSupprimerTu ne risques pas d'en rencontrer, en effet!
SupprimerMais je te dirai que ce sont des animaux très timides et je n'en ai presque vu ici, seulement aperçu un, caché dans un rocher.
Bon week-end, un besito.
Un univers stellaire dans les illustrations.
RépondreSupprimerDe l'humour et de la joie de vivre dans ce court texte.
J'aime beaucoup !
Bonne fin de semaine, Colo ! Bises de chez nous :-)
Ah que je suis contente que tu aimes cet univers, ce texte aussi!
SupprimerNous sommes loin de tes superbes déserts, mais l'immensité y est.
Bonne fin de semaine, besos Fifi.
Moi j'aime bien le poulpe avec un hachis d'ail et du persil.Un délice… EUh… ce n'est pas le sujet ? :)
RépondreSupprimerSi, si, ce peut être le sujet que tu veux!
SupprimerAil-persil, miam...tiens, ici on met en général du gros sel, un filet d'huile et du "pimenton" (poudre de poivrons secs).
Quelle démarche étonnante ! Merci de la découverte...
RépondreSupprimerNé sur l'île, il a également longuement exploré les fonds sous-marins.
SupprimerAvec plaisir!
Quand on a vu le poulpe gigantesque de 20.000 lieues sous les mers, on n'oublie pas vraiment :) Mais je ne suis pas écoeurée, des documentaires d'ailleurs m'ont fait voir le poulpe comme un petit curieux caressant, sans que j'aie envie qu'il me prenne dans ses bras. Vrai qu'il ressemble à un alien (pour ce qu'on croit en savoir), avec sa grosse tête molle qui se transforme...
RépondreSupprimerAh, non, les animaux de mer ne sont pas à prendre dans les bras!;-)
SupprimerMais si tu vas sur Youtube et cherche "intelligence du poulpe", tu verras qu'il est super doué.
J'avoue ne pas être très attirée par le poupoulpe, il m'effraie un peu, je lui préfère la poupoule, elle me fait rire ! Mais la Tielle, spécialité sétoise, est un véritable délice... Bises, doux WE Colo. brigitte
RépondreSupprimerOui, oui, la poupoule, mais je n'aimerais quand même pas qu'on m'appelle comme ça! héhé.
SupprimerAlors, et c'est super intéressant, j'ai cherché ce qu'était la Tielle. Et voilà que son origine est italienne et espagnole (empanada). J'ai lu cet historique intéressant et amusant à lire
http://thau-infos.fr/index.php/patrimoine/histoire/histoire-de-sete/16647-histoire-de-la-tielle-par-jean-brunelin
Merci, merci, et excellent week-end Birgitte
les poulpes, je pense, ont aussi inspiré howard lovecraft et sa série de livres d'horreur Cthulu - depuis que pour ma part j'ai vu "20.000 lieues sous les mers" les poulpes me flanquent la frousse :-D, même si je sais que les poulpes géants comme dans le film n'existent pas ... enfin je crois - en tout cas la fascination de ce peintre l'inspire bien
RépondreSupprimerOh ils sont bien moins dangereux que les méduses tu sais! Mais ils sont énigmatiques, ont 1 cerveau central et 8 autres, plus petits, au bout de leurs tentacules...on rêverait d'en avoir autant, non?
SupprimerBon week-end Niki
Voici la pieuvre par neuf qu'on peut avoir le vent en poulpe 😉
RépondreSupprimerJe communique tes mots à l'artiste et aux éminents spécialistes des céphalopodes;-))
SupprimerIntéressante la comparaison avec un alien ; toutes ces tentacules prêtes à vous engloutir ! du moins le pensons-nous. Je n'aime pas particulièrement ce genre de bestiole mais leur façon de se déplacer est assez fascinante. Bon week-end Colo, bises. Aifelle.
RépondreSupprimerDes êtres énigmatiques...à demain sur ton blog, un beso
SupprimerJe lui laisse cette fascination ! Dans ma région, le poulpe, on le mange en salade... Pas moi, d'ailleurs.
RépondreSupprimerBon dimanche !
Bonjour Marie, ce qui m'a intéressée c'est le pourquoi. Quelle raison le motive à désirer être un poulpe...
SupprimerBon dimanche, un beso.
Bonjour Colo, le poulpe est un animal fascinant et paraît-il très intelligent. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBonjour Dasola, nous voilà bien d’accord avec l'artiste aussi!
SupprimerExcellente journée!
Je ne connaissais pas cet artiste. J'aime beaucoup : textes et oeuvres. Merci pour cette découverte Colo !
RépondreSupprimerAh, chouette! Tu verras d'autres peintures de lui fin de semaine, thème: les immigrés et la mer.
SupprimerC'est superbe Colo ! Je vais méditer sur cette idée : avoir une vie de poulpe : beaucoup de bras et la possibilité de me cacher parfois derrière un nuage d'encre me conviendrait parfaitement !
RépondreSupprimerL'idée semble farfelue de prime abord, puis, comme toi, comme l'artiste, je me suis dit "tiens, c'est plus qu'intéressant être poulpe".
SupprimerBonjour Colo
RépondreSupprimerj'ai l'impression que mon message d'hier ne t'est pas parvenu.
J'y disais que j'avais fait, coïncidence, la connaissance de Barceló , mercredi dernier lors de la conférence d'Histoire de l'art mensuelle, et que j'appréciais ses visions de poulpe et de mer, ainsi que ses aquarelles africaines, ainsi que ses déclarations. Dans cette conférence, nous avons voyagé De Miró à Picasso pour apprécier les influences non exhaustives, sur ces plasticiens que sont Barceló, Chillida, Tapiés, Sorolla, Saura, Lobo, Palazuelo et Oriach. La conférence a été très appréciée.
Je suis contente de pouvoir approfondir grâce à toi l'œuvre de Barceló.
Merci. merci. Bonne semaine. UN peu meilleure que la nôtre, atterrés d'une perte du patrimoine hautement historique et architectural.
Bisesssssssssssssss
Chère Maïté, tes mots étaient passés "au delà des frontières" où tu les avais déposés. https://espacesinstants.blogspot.com/2010/06/connu-au-dela-des-frontieres-conocido.html
SupprimerLe prochain billet sera aussi consacré à Barceló, mais plus sombre.
Oui, nous sommes sans voix pour cette perte historique, on croit toujours que "c'est pour toujours" et là...
je t'embrasse, merci d'avoir réécrit.