Poursuivons
une semaine encore avec GiocondaBelli et le thème de
l’enfance, de l’éphémère.
Sigamos
otra semana con Gioconda Belli y el tema de la infancia, de lo
efímero.
Le Tombeau des Lucioles -Isao Takahata-1988 |
Lucioles
A
cinq heures du soir,
Quand
la lumière perd de son brillant
Et
le jardin se submerge dans la dernière ardeur du jour,
J’entends
le bruyant groupe d’enfants
Qui
sortent chasser des lucioles.
Ils
courent dans la prairie,
Se
dispersent entre les arbustes,
Crient
leur excitation, palpent leur éblouissement.
Se
forme un cercle autour de la petite
Qui
montre le creux de ses mains illuminé
Scintillant.
Ancien
métier humain
Celui
de vouloir éteindre la lumière.
Te
souviens-tu de la dernière fois que nous avons cru pouvoir illuminer
la
nuit?
Le
temps nous a vidés d’éclat.
Mais
l’obscurité
Est
toujours peuplée de lucioles.
(Trad:
Colo)
Luciérnagas
A
las cinco de la tarde
Cuando el resplandor se queda sin brillo
Y el jardín se sumerge en el último hervor dorado del día
Oigo el grupo bullicioso de niños
Que salen a cazar luciérnagas.
Corriendo sobre el pasto
Se dispersan entre los arbustos,
Gritan su excitación, palpan su deslumbre
Se arma un círculo alrededor de la pequeña
Que muestra la encendida cuenca de sus manos
Titilando.
Antiguo oficio humano
Este de querer apagar la luz.
¿Te acordás de la última vez que creímos poder iluminar
la noche?
El tiempo nos ha vaciado de fulgor.
Pero la oscuridad
Sigue poblada de luciérnagas.
Cuando el resplandor se queda sin brillo
Y el jardín se sumerge en el último hervor dorado del día
Oigo el grupo bullicioso de niños
Que salen a cazar luciérnagas.
Corriendo sobre el pasto
Se dispersan entre los arbustos,
Gritan su excitación, palpan su deslumbre
Se arma un círculo alrededor de la pequeña
Que muestra la encendida cuenca de sus manos
Titilando.
Antiguo oficio humano
Este de querer apagar la luz.
¿Te acordás de la última vez que creímos poder iluminar
la noche?
El tiempo nos ha vaciado de fulgor.
Pero la oscuridad
Sigue poblada de luciérnagas.
toujours une lueur d'espoir :-)
RépondreSupprimerBien sûr, et la nuit c'est encore mieux!
SupprimerEn espagnol aussi, les lucioles portent un beau nom.
RépondreSupprimerOui, et tu sais sur le chemin de la maison, la nuit en été il y en a beaucoup, c'est magique. Mais je n'en ai jamais tenu dans la main...toi?
SupprimerJamais non plus.
SupprimerEt je pense aus lucioles italiennes, c'était le surnom donné aux prostituées car elle allumaient des feux sur les routes pour se chauffer et être vues des camionneurs... Elles ont même leur chanson "nous sommes comme les lucioles" : https://www.youtube.com/watch?v=o0W9wlzrt8c
RépondreSupprimerOh, j'ignorais tout de cette pratique et du nom donné à ces pauvres frigorifiées!
SupprimerC’est amusant, sur ta vidéo, que ce soit un homme qui chante:-))
C'est beau cette idée de vouloir illuminer la nuit. Parfois, dans mon métier, je me surprends à allumer des petites lumières dans la vie des gens que j'écoute. Bises alpines.
RépondreSupprimerMagnifiques ces lumières que tu leur apporte.
SupprimerLes nuits peuvent être si tourmentées, parfois...Merci Dédé, un beso
Cuando niño, intentábamos hacer linternas con las luciérnagas. Las recogíamos en un bote de cristal para que nos iluminasen. Duraba muy poco tiempo, pero eramos felices.
RépondreSupprimerMiguel A.
¡Qué alegría verte por aqui! y gracias por esos bonitos recuerdos de infancia.
SupprimerUn beso
J'ai eu très peu l'occasion d'en admirer.
RépondreSupprimerSpectacle fascinant et féérique de l'image avec le petit chaperon rouge qui se détourne définitivement du loup :-)
J'aime beaucoup :
" Le temps nous a vidés d’éclat.
Mais l’obscurité
Est toujours peuplée de lucioles."
Merci Colo pour tes belles trouvailles et traductions ♥
Bonjour Fifi, je n'ai pas non plus de souvenirs de lucioles dans mon enfance, je les ai découvertes ici, adulte. Ce qui me fait me demander s'il y a des lucioles en Belgique...une recherche s'impose:-)
SupprimerBonne semaine Fifi!
quelle jolie idée de parler des lucioles qui illuminent la nuit
RépondreSupprimerLe poème est simple mais, c'est vrai, l'idée m'a beaucoup plu!
SupprimerJe crois que je n'en ai jamais vu, mais j'adorerais ça, le surgissement de la lumière dans la nuit ! (Aifelle)
RépondreSupprimerOui, c'est magique, je te souhaite d'en voir. Je viens de lire qu’elles vivent partout (mais il y en a de moins en moins), s'alimentent d'escargots.
Supprimerte balader de nuit là où il y a des escargots???
Bonne journée.
Helas, les lucioles sont de moins en moins nombreuses. Il ne nous reste plus ça, et j'en pleure...
RépondreSupprimerIl y a toujours des espoirs Anne, il existe des élevages de lucioles et nos agriculteurs, peu à peu, abandonnent les pesticides...combien de temps faudra-t-il est la question.
SupprimerBonne journée!
dans mes souvenirs d'enfance il y a les lucioles et les criquets, tout le parfum de l'été que je retrouve par magie
RépondreSupprimeret là ça illumine la nuit de souvenirs heureux
Ah oui, comme ceux de Miguel (en espagnol plus haut) qui, enfant et avec les copains, les mettait dans un bocal en verre pour s'illuminer...il parle d'heureux souvenirs lui aussi.
SupprimerMerci!
Je crois bien n'avoir jamais vu de lucioles. Par contre j'attends chaque année avec impatience le retour, dans mon jardin, des vers luisants, au nom beaucoup moins poétique, je le reconnais !
RépondreSupprimerOh tu sais, les vers luisants et les lucioles c'est la même famille...bioluminescence, ils sont très à la mode, tu vois!
SupprimerBonne semaine Annie
Nous avons cet été pu admirer un ver luisant au jardin. Il existe ici un observatoire pour suivre l'évolution de ces populations tant ils disparaissent chassés par les lumières, les insecticides, le manque de bio-diversité de nos régions.
RépondreSupprimerBonjour Obni, une observation passionnante.
SupprimerC'est vrai qu'ils disparaissent mais, comme je l’écrivais plus haut, il y a maintenant des élevages qui attendent que prospèrent les cultures bio, que reviennent leur aliment, les petits escargots, pour les lâcher...Pour la lumière, hélas.
Il existe peu de poèmes parlant des lucioles, du moins c'est le 1er que je lis. Une année j'ai vu un ver luisant dans ma pelouse devant la maison. Et 30 ans en arrière, il y en avait près du cimetière. Cela crée un enchantement pour les enfants, comme décrit dans ce poème. Merci beaucoup pour ce beau texte plein de fraîcheur. Bonne journée.
RépondreSupprimerBien contente que tu l'aimes, un sujet rare, c'est vrai, et un poème simple.
SupprimerBonne journée Élisabeth!
Entendre parler ainsi de lumière(s)m'enchante, merci Colo. Ton illustration est merveilleuse... Bises. brigitte
RépondreSupprimerTu imagines te promener de nuit et voir plein de lucioles...?
SupprimerUn beso de bonne journée.
Joli poème que l'on peut lire aussi entre les lignes. En effet dans la nuit la plus noire n'y a t'il pas des petites lucioles qui scintillent comme autant de raisons d'espérer ? Et des lucioles pour de vrai, je peux les admirer la nuit dans la serre de mon jardin où elles sont phosphorescence.
RépondreSupprimerJoli poème que l'on peut lire aussi entre les lignes. En effet dans la nuit la plus noire n'y a t'il pas des petites lucioles qui scintillent comme autant de raisons d'espérer ? Et des lucioles pour de vrai, je peux les admirer la nuit dans la serre de mon jardin où elles sont phosphorescence.
RépondreSupprimerOui, tu as bien lu Sergio, il est rare que les poèmes se contentent de raconter une simple histoire.
SupprimerTu as des lucioles dans ta serre! Magnifique. Ici c'est, en été, le long du chemin. Nous avons la chance de vivre dans un endroit où les pesticides sont absents.
J'ai beaucoup aimé!
RépondreSupprimerOui, il nous faut rechercher des lucioles dans nos nuits
Tu as raison, il faut surtout bien regarder pour les voir...bonne soirée!
SupprimerAu pays des songes,
SupprimerJ'ai rencontré un arbre étrange...
On l'appelle:
L'arbre à lucioles...https://marie-aupaysdesimagesetdesmots.blogspot.com/search?q=l%27arbre+%C3%A0+lucioles
On en rêve, merci beaucoup Marie!
SupprimerToujours aussi beau, vraiment, la version française est parfaite.
RépondreSupprimerRien d'autre à dire, aucun geste ni bruit, les lucioles autour, lueurs fugaces.
Merci beaucoup, vos mots me font grand plaisir!
SupprimerComme j'aime ce rappel à l'enfance, cet émerveillement universel.
RépondreSupprimerMerci pour cette lecture.
Bon week end !
Bon week-end Marie, temps très instable, froid et gris ici.
SupprimerTrès beau poème et témoignage émouvant de Miguel. Les deux mots: "linternas " et "luciérnagas" sont très beaux et dessinent, tout comme la photo animée un monde que nos enfants ne connaissent pas. Nous-mêmes ne l'avons pas forcément connu.
RépondreSupprimerGioconda Belli a l'art de convoquer la magie de l'enfance et des paradis perdus et de titiller la mémoire.
Je ne sais pas si j'ai vu des lucioles dans mon enfance mais plutôt des nuits d'été avec grillons, chants de grenouille, vers luisants et sauterelles.
Le jour où un vers luisant s'est invité dans notre jardin,ici, nous étions aux anges.
Ce petit peuple des lumières révèle notre fascination et notre désir d'apprivoiser les nuits.Comme j'aimerais qu'il revienne, même s'il ne meurt pas tout à fait tant qu'une poète lui donne vie avec ses vers.
Bonjour Maïté, je crois qu'il est des phénomènes dont on s'émerveille à tous âges, comme l'est un ver luisant, un arc en ciel, ou même les éclairs qui déchirent le ciel en ce moment. Lumières.
SupprimerBon dimanche, je pars chez toi, enfin sur ton blog. Bon dimanche, un beso.
Tiens, je préfère luciernagas en espagnol que luciole un mot dont la sonorité ne me transporte pas.
RépondreSupprimerAlors il faut l'adopter, hop c'est inscrit.
SupprimerBonne semaine K.
Bonjour chère Colo, ce texte est magnifique et en le lisant, j'ai des souvenirs d'enfance dans un chalet à la montagne. J'aimais voir à travers la fenêtre, au loin, les petites fenêtres d'autres chalets allumées ou de petits papillons de nuit brillants. L'illustration animée est magnifique et laisse la rêverie s'installer.
RépondreSupprimerBon week-end.
Bisous ♥
Quels beaux souvenirs, merci Densie, j'espère que tu vas bien.
SupprimerJe t'embrasse