Peut-être
parce que l’été ici tout est immobile - l’air chaud, le ciel
sans nuages, la nature figée – ai-je choisi un autre poème “qui tourne”. Cette fois c’est un moulin, non non pas celui de Don
Quichotte!, nous sommes au Chili avec le poète surréaliste Vicente
Huidobro.
http://www.urbansketchers.org/2014/11/by-marc-taro-holmes-in-montreal-qc-ca.html |
Moulin,
Vicente Huidobro.
Plus
qu’un âne, le vent est patient.
Tourne
tourne tourne
Moulin
qui moud les heures
Bientôt
arrivera le printemps
Et
tes ailes seront couvertes de fleurs
Tourne
tourne tourne
Moulin
qui moud les jours
Bientôt
arrivera l’été
Et
tu auras des fruits sur ta tour
Tourne,
tourne tourne
Moulin
qui moud les mois
Bientôt
viendra l’automne
Et
tu seras triste sur ta croix
Tourne
tourne tourne
Moulin
broyeur d’années
Bientôt
viendra l’hiver
Et
tes larmes gèleront
Voici
le vrai moulin
N’oubliez
jamais sa chanson
ll
fait la pluie et le beau temps
Il
fait les quatre saisons
Moulin
de mort, moulin de vie
Mouds
les instants comme une montre
Eux
aussi sont des grains Moulin de la mélancolie
Farine
du temps qui rendra nos cheveux blancs.
(Trad: Colo)
Bio
V. Huidobro https://fr.wikipedia.org/wiki/Vicente_Huidobro
Molino V. Huidobro
El
viento más que un asno es paciente.
Gira
gira gira
Molino que mueles las horas
Pronto será la primavera
Y tendrás tus alas cubiertas de flores
Molino que mueles las horas
Pronto será la primavera
Y tendrás tus alas cubiertas de flores
Gira
gira gira
Molino que mueles los días
Pronto será el estío
Y tendrás frutos en tu torre
Molino que mueles los días
Pronto será el estío
Y tendrás frutos en tu torre
Gira
gira gira
Molino que mueles los meses
Pronto vendrá el otoño
Y estarás triste en tu cruz
Molino que mueles los meses
Pronto vendrá el otoño
Y estarás triste en tu cruz
Gira
gira gira
Molino moledor de años
Pronto vendrá el invierno
Y se helarán tus lágrimas
Molino moledor de años
Pronto vendrá el invierno
Y se helarán tus lágrimas
He
aquí el verdadero molino
No olvidéis jamás su canción
Él hace llover y hace el buen tiempo
Él hace las cuatro estaciones
No olvidéis jamás su canción
Él hace llover y hace el buen tiempo
Él hace las cuatro estaciones
Molino
de la muerte Molino de la vida
Muele los instantes como un reloj
Éstos también son granos Molino de la melancolía
Harina del tiempo que pondrá nuestros cabellos blancos.
Muele los instantes como un reloj
Éstos también son granos Molino de la melancolía
Harina del tiempo que pondrá nuestros cabellos blancos.
Vicente
Huidobro (Chileno)
Paris,1922
Paris,1922
C'est très beau. Et j'aime beaucoup le choix illustratif.
RépondreSupprimerMerci Anne, j'ai été un peu paresseuse cet été et suis peu allée sur les blogs, mais dès que la chaleur diminuera... je reprends la route, à bientôt
SupprimerMes propres blogs étaient en pause : il nous faut ces moments de retrait...
SupprimerAmicalement.
ANNE
"Avec le temps, va, tout s'en va"... Je ne sais pas pourquoi, ces grains de mélancolie et sa farine du temps m'ont fait penser à la chanson de Léo Ferré. Comme elle, un poème beau et triste à la fois. J'aime beaucoup le vers d'ouverture.
RépondreSupprimerOui, Léo Ferré, c'est un peu ça, mais avec cet élément vital qu'est la farine.
SupprimerJe ne sais s'il est triste, c'est plutôt un constat je trouve.(moi qui ai tant de cheveux blancs:-))
Bonne soirée ma belle, un beso
Bonjour chère Colo, que ce poème est beau, je le trouve très doux et ces deux aquarelles sont magnifique. Je suis allée voir le lien.
RépondreSupprimerUn grand merci pour ton magnifique billet avec mes bisous et douce fin de semaine ♥
Bonjour Denise, c'est un poème d'apparence simple, en tout cas facile à lire.
SupprimerBon week-end, besos
Le passage des saisons et le passage de la vie ... tout un mouvement. Les aquarelles sont parfaites pour illustrer.
RépondreSupprimerUn poème marqué par différents mouvements, au rythme des ailes du moulin, du vent, de nos vies...
SupprimerJ'ai longtemps cherché un tableau de moulin pour illustrer...ils faisaient tous penser, de près ou de lin, à Don Quichotte. Finalement cette aquarelle venue du...Canada!
Bon week-end Aifelle.
Je ne sais pas si je préfère le poème ou les dessins. Entre les deux mon coeur balance
RépondreSupprimerAh mais tu n'es pas obligée de choisir...
SupprimerBonne journée chère Dominique.
Très joli... ça tient de la comptine d'enfants. Ca commence gaiement, et puis le broyage nous semble un peu rapide tout d'un coup, puisque les saisons de nos vies se mettent à défiler et faire un peu mal....
RépondreSupprimerOui, comme une ritournelle qui avance inéluctablement...
SupprimerBon week-end Edmée.
La farine à la fois comme le sang et comme le sable.
RépondreSupprimerBeau texte !
C'est ça, oui...et l'obstination du vent.
SupprimerÀ très bientôt K.
C'est vraiment un très beau poème!
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup l'illustration...
Merci pour ce partage
Avec plaisir Marie, l'aquarelle trouvée me plaît beaucoup aussi.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé le poème et l'illustration choisie.
RépondreSupprimerMe revient en tête ce moulin omniprésent et tragique de ce si beau film qui m'a tant marquée: "Bruegel, le moulin et la croix de Lech Majewski - (2011).
"Moulin de mort, moulin de vie
Mouds les instants comme une montre
Eux aussi sont des grains Moulin de la mélancolie
Farine du temps qui rendra nos cheveux blancs."
J'ai beau ne pas avoir de cheveux blancs... le temps passe: à la vie. à la mort.
Bon we chère Colo...
Entre-temps, bouger est vital, tant que le vent soufflera...
SupprimerExcellent week-end à toi aussi, je t'embrasse
Un bon moment de lecture sur ton blog, à chq fois. Bisous
RépondreSupprimerBonne semaine Val! Un beso.
SupprimerSuperbes aquarelles ! Le poème est un peu mélancolique mais c'est une bonne observation du monde et de la vie, c'est ainsi. Pour garder le moral, on peut écrire des poèmes, en traduire d'autres ou faire de l'aquarelle, c'est ainsi, c'est la vie et c'est bien. Bises, douce journée Colo. brigitte
RépondreSupprimerMais oui, ce vent qui nous pousse à travers la vie, et nous la remplissons de choses et d'autres...
SupprimerBonne semaine Brigitte.
Le texte est superbe, merci à toi découvreuse de talents.
RépondreSupprimerAvec plaisir Sergio, contente que cela t'ai plu.
SupprimerQu'elle belle conclusion que cette : "Farine du temps qui rendra nos cheveux blancs". Entre le premier vers et le dernier que de belles images. J'aime beaucoup tout ce qui s'intéresse aux saisons de l'année, comme de la vie. J'aurais beaucoup de mal à vivre sans elles.
RépondreSupprimerOh oui, moi aussi! Un éternel été serait infernal, non?
SupprimerContente que tu aies aimé le poème, autant que moi.
Merci, Colo, Tu viens de m'offrir un bien joli calendrier perpétuel.....un peu mélancolique mais tellement proche de la réalité et du temps qui passe inéxorablement
RépondreSupprimerAvec plaisir Chinou, bonne soirée
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