C’était
à la frontière avec la Guinée Bissau, tout au sud du Sénégal.
Nous sommes restés une semaine dans ce petit village.
Ce
n’était pas vraiment un endroit touristique (à part un club Med. dont les
clients ne sortent pas ou peu) mais il y a de nombreux résidents
européens, retraités, qui y passent la saison sèche.
Principalement des français et des belges.
Il
y avait le doux Adama, avec son magasin savamment installé sur son
vélo. Il était fier Adama car lors de la course cycliste il
était“le troisième africain”. “Les français étaient forts”
disait-il, moi je pense qu’ils avaient de meilleurs vélos…
Il
y avait la souriante Mané qui m’a enseigné à préparer un
poulet yassa, délicieux. Les cubes de bouillon Jumbo sont
omniprésents dans leur cuisine.
Il
y avait Moudou qui, à 7h30, passait, bonnet de laine et veste à
longues manches. Il faisait 23º. “Vous avez froid Moudou?” “Oui,
il fait froid”.
Et
tant d’autres qui semblaient si contents qu’on parle avec eux
(ils disent que certains européens les ignorent...relents de
colonialisme). Les pêcheurs et les ramasseurs de coquillages vides
(ils les vendent pour faire du coquillé, un mélange de morceau de
coquillages et de ciment).
Les
plages, immenses, étaient vides d’humains, seuls des chiens puis des vaches.
Et
la poésie me direz-vous? Elle est partout: les sourires et la lumière jaunâtre à
l’aube, rosâtre le soir, cet arbre qui semble porter une jupe, des
coquillages sur la plage qui semblent être des papillons…
C’était
la première fois que je sortais de l’Europe. Ce voyage m’a
énormément intéressée, bouleversée aussi.
Dans
le prochain billet, un poème et un bois sacré...l’animisme est
très présent là-bas.
Lo siento amigos españoles, tuve pereza esta vez de traducirlo al español. Pero tenéis las fotos...
superbe, tout ça! la mer, la plage, les arbres... et j'admire les gens, leur courage, leur sourire. Je les admire vraiment dans ce combat quotidien pour la survie.
RépondreSupprimerLes habitants sont d'une gentillesse rare. Tout de suite un "bonjour, ça va?" Puis, "Comment tu t'appelles?" Le lendemain ils se souviennent parfaitement de ton nom.
SupprimerIls mangent à leur faim où j'étais, minces mais en forme. Tous les enfants sont scolarisés, et parlent français donc.
Mais la tôle ondulée, la poussière, la pauvreté...
quel plaisir que ton retour avec ce images tendres et ensoleillées
RépondreSupprimerPlaisir de partager cette chaleur humaine et la lumière Kwarkito.
SupprimerUn autre monde ... "l'arbre jupe" est étonnant. Je ne suis jamais allée en Afrique, mais j'entends toujours parler de cette gentillesse de la population. Que leur arrivée chez nous doit leur sembler rude !!
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, tu as raison, un dépaysement total horsde tout ce que nous vivons ici. Le capitalisme, ils ne connaissent pas. Une chance sans doute!
SupprimerPour la gentillesse, les sourires, c'est ce que j'ai pensé aussi...l'Europe, nous, devons leur sembler si tristes et peu heureux!!!
Coucou Colo, ravie de te sentir radieuse au retour de ce voyage en pays d'Afrique. Un autre monde en effet que nos ancêtres ont abimé et méprisé pour leur seul compte ( et qu'en est-il aujourd'hui ? hum hum), mais la joie reste là, affichée sur ces visages. J'ai vécu deux ans au Sénégal il y a très longtemps, j'ai reçu énormément d'amour de la part de ce peuple, et bizarrement, ma mémoire a enregistré beaucoup d'images alors que j'étais toute jeune. Je te souhaite de garder longtemps au fond de ton coeur ces souvenirs. Bises. brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, ce sont en effet des séries d’images que je n'oublierai pas! Ma fille et son compagnon avaient passé un mois au Sénégal, sac au dos, il y a huit ans; j'avais vu des photos mais "sentir" est si différent! Ça ne m'étonne pas que tu t'en souviennes donc.
SupprimerBonne semaine, besos
Que c'est beau, et combien ce que tu en as saisi est beau... En visiteuse, tu as eu un autre regard que les résidents, ce qui est normal (on est souvent emprisonné par sa manière de regarder et de penser, mais on ne le sait pas...). La joie de vivre, et le plaisir ingénu de voir que son coin de terre séduit, ça amène sourires et envie de parler... c'est bon. Des sensations pures...
RépondreSupprimerBonjour Edmée, oui, le regard "frais" est si bénéfique, partout. Je ne remarque plus les palmiers sur mon île, ce sont les amis d'autres parts plus froides qui m'en parlent.
SupprimerUn séjour que je n'oublierai pas.
On se doute bien que la poésie elle est dans ton regard, dans ce voyage lointain ou quand tu nous traduis un texte. Une grande tendresse aussi quand tu nous parles et nous montres les êtres et les paysages.
RépondreSupprimerJe m'en vais voir la recette du poulet yassa :-)
Bonne fin de semaine, Colo !
Bon appétit Fifi, je t'embrasse.
SupprimerMerci pour ce partage et ce regard plein d'attention et de bienveillance. Pas de concession non plus sur l'attitude de nos semblables et cette poésie en filigrane. Que du bonheur pour toi. Tu as bien fait d'y aller.
RépondreSupprimerBisesssssssssss.
Les habitants appréciaient beaucoup la coopération espagnole qui, paraît-il, construit des châteaux d'eau dans les village. Nous étions doublement bien accueillis...quoique nous n'y avons rien construit:-))
SupprimerBonne semaine, besos Maïté.
ta dernière image est d'une magique légèreté, à faire rêver un pachyderme ! Coup d'aile de papillon-coquillage ; coup de coeur de mon regard !!
RépondreSupprimerMerci Nikole!
SupprimerJe me demande bien pourquoi je croyais que vous restiez plus longtemps là-bas, décembre me semblait aussi loin que l'Afrique sans doute.
RépondreSupprimerJolies images poétiques, papillons de plage, bœufs marins, arbre en jupe : et la lumière j'imagine.
Merci, à bientôt.
Je ne pense pas avoir écrit quand je revenais Christian...c'est bien d'imaginer aussi:-))
SupprimerMerci, ce fut une court séjour assez magique.
Vous deviez nous retrouver début décembre, écriviez-vous. C'est moi, j'avais déduit que c'était un long séjour, me croyant sans doute en octobre...
SupprimerVous avez raison, c'est moi qui perds la boule...nous voilà bien arrangés!;-))
Supprimerj'adore ton arbre en jupette et je vais t'accompagner et ramasser quelques coquillages
RépondreSupprimerChouette, une balade vers 7h30 avant la chaleur?
SupprimerComme je suis heureuse chère Colo de ton retour et pour le bonheur que tu as eu de ce magnifique voyage très dépaysant pour nous avec des personnes si chaleureuses.
RépondreSupprimerMerci pour ta magnifique série de photo, c'est superbe.
Je te souhaite un bon week-end et mes bisous ♥
Avec plaisir Denise, un peu de chaleur à partager avec vous.
SupprimerBon week-end, besos
ça a l'air sublime, que la nature est belle! Bisous
RépondreSupprimerMagnifique, oui, surtout les arbres Val.
SupprimerBonne soirée.
Bon retour par ici, Colo. Je ne suis jamais allée en Afrique, sauf en lisant des romans.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la douce photo des coquillages-papillons et les vues de la mer...Merci.
Bonsoir Annie, comme tu as pu le lire, c'est la première fois que je quittais l'Europe.
SupprimerJ'avais pas mal d'appréhensions, non pas pour moi, mais à l'idée de paraître Crésus parmi des populations si pauvres...injustices.
Il faudrait un livre pour tout raconter, je garde en tête tant d'images, de souvenirs de gens rencontrés.
Bon week-end Annie.
Merci pour les sourires et lumières en partage.
RépondreSupprimerUn plaisir de te sortir du froid et de la brume señor K.
SupprimerJajaja, por suerte tuve la información de primera mano, casi pude oler los mercados, las playas los campos, gracias por compartir
RépondreSupprimerExacto, fuiste la primera.
SupprimerGracias por la visita, un besito
Ravi Colo que tu aies fait ce voyage en Afrique et découvert l'autre monde , une autre façon de voir la vie. là-bas, on se contente de peu, et on rêve gros. Bisous Colo
RépondreSupprimerBonjour Bizak, c'est en effet un court séjour qui a changé ma vieille tête.
SupprimerNous qui avons tout, ils doivent nous trouver bien tristes et lugubres...
Besos pour toi.
Tes impressions d'Afrique sont sensibles et justes, comme ton regard. Merci pour ces photos : si surprenantes pour nous, les vaches sur le sable, les silhouettes des arbres.
RépondreSupprimerDe Bruxelles sous la neige, sortons bonnets, gants et bottes. (J'ai imprimé la recette du poulet yassa, cela semble correspondre à mes capacités de cuisinière ;-)
Merci Tania, c'est une recette que tu ne peux pas rater je crois;-))
SupprimerBon dimanche.
J'aime l'Afrique, du moins celle que j'ai eu le bonheur de visiter. Les Sénégalais sont des gens si gentils, même quand ils sont un peu harcelants à Dakar pour vendre à tout prix quelque chose. Merci pour ces photos qui me rappellent de beaux souvenirs
RépondreSupprimerZoë, quel bonheur et surprise de vous voir ici! Tania m'a longuement parlé de votre rencontre...
SupprimerJe suis bien contente que vous ayez les mêmes souvenirs, ceux d'une infinie gentillesse. De Dakkar je n'ai vu que l'aéroport..
Merci et à bientôt.
Je suis intriguée par les vaches sur la plage, elles doivent êtres très heureuses et du coup je me dis que la volaille et les cochons cela doit être pareil, la liberté comme dans nos fermes quand j'étais enfant ! On finit par manger les animaux mais ils ont une belle vie et ils meurent pour une juste cause...
RépondreSupprimerCes vaches étaient si paisibles et grassouillettes...une belle vie, aucun doute Marcelle. Et, comme toute vie, elle a une fin.
SupprimerBonne semaine!
Bonsoir Colo, c'est terrible, ces touristiques parqués dans des hôtels. Ils ne sortent pas. Ils sont venus pour le soleil et pour se dépayser mais rien d'autre. Pour les vaches sur la plage, c'est original. Merci pour les photos. Bonne soirée.
RépondreSupprimerBonsoir Dasola, c'est un peu la même chose ici et partout. je me demande parfois s'ils savent où ils sont à part sous le soleil...
SupprimerBonne soirée à toi aussi, merci de ta visite.
Si tu as envie de retourner au Sénégal pour un voyage littéraire, ouvre Histoire du lion Personne de Stéphane Audeguy. C'est un sacré conteur avec une plume doucement aiguisée.
RépondreSupprimerJe viens de le voir sur ton blog, oui, oui, merci, c'est noté!
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