Nous
parlions d’animisme à la fin du dernier billet.
Hablaba
de animismo al final de la entrada anterior.
Lors
d’une balade, toujours dans le sud du Sénégal, cette affiche :
Durante
un paseo, en el sur de Senegal, este cartel :
Photo Colo 2017, près de Cap Skirring |
Un bois sacré...cela me rappelle un poème extrait du recueil de
« poésie noire »,
Karanta, de Mbay
Usmaan.
Un
bosque sagrado, esto me recuerda un poema extracto de un libro de
“poesía negra”, Karanta, de
Mbay Usmaan
Descendant
des ces collines arides
Je
voudrais m’asseoir un instant
Et
sentir dans le creux de mes cuisses
Le
galbe prodigieux de la « Kora »
Dont
le lourd sortilège des arpèges
Envahit
mon corps
Et
me transporte si loin
Aux
airs de « touroubang » et « soutoukoum »
Dans
une inaltérable célébration du gabou
Sublimes
instants de vies harmonieuses
D’où
surgissent des puissances
qui
convergent vers l’imposant bois sacré
Ceint
de panaches de fumée
Et
d’explosions entrecoupées
De
rythmes pulsatiles du « bombolong »
(…)
L’orgie
de bruits et de sons
Amplifie
le tumulte
Dans
les poitrines juvéniles
Mais
ce soir elles retrouveront la quiétude
Dans
le sommeil avec l’esprit des ancêtres.
(...)
Bajando
de esas colinas áridas
Quisiera
sentarme un instante
Y
sentir en el hueco de mis muslos
El
moldeado prodigioso de la “Kora”
Cuyo
fuerte sortilegio de los arpegio
Invade
mi cuerpo
Y
me trasporta tan lejos
Con
aires de “touroubang” y “soutoukoum”
En
un inalterable celebración del gabou
Sublimes
instantes de vidas harmoniosas
De
donde surgen potencias
Que
convergen hacia el imponente bosque sagrado
Ceñido
de bocanadas de humo
Y
de explosiones entrecortadas
De
ritmos pulsativos del “bombolong”
(…)
La
orgía de ruidos y sonidos
Amplifica
el tumulto
En
los pechos juveniles
Pero
esta noche encontrarán la quietud
En
el sueño con el espíritu de los ancestros.
(…)
(Trad:
Colo)
Extrait
de: Karanta (Poésie Noire) Mbay Usmaan, section: Sénégal
(Note: Un aimable lecteur de ce blog m'a signalé que ses commentaires ne passent pas, et jamais.
Après recherches et
consultations diverses, il semble que si vous passez par G+ les
commentaires n'arrivent pas. Si vous employez G+ il vous faut cliquer
soit sur Nom-Url ou sur Anonyme et y laisser votre nom si vous le
souhaitez.
Je pourrais faire passer mon
blog à G+, mais alors tous ceux d'entre vous qui n'ont pas d'adresse
gmail seraient exclus. Je garde donc la forme actuelle.
Désolée pour ceux qui ont essayé et nada.)
ah! c'est bien de t'être levée tôt ce matin pour nous faire encore un joli billet sénégalais :-)
RépondreSupprimermerci!
Tu as raison, je me suis levée tôt, mais pour le billet tu te trompes! je n'y ai ajouté que les photos ce matin...(je ne traduis pas si vite!!!)
SupprimerBonne journée Adrienne.
un beau poème :) bonne fin de journée colo
RépondreSupprimerTout cela est si vivant là-bas et si lointain pour nous Niki. J'ai vu un "conseil de femmes" assises sous un grand arbre, puis ce "bois sacré" qui m'a intriguée..
SupprimerBonne semaine Niki.
Et j'imagine que ce Bois sacré est respecté par tous, quel que soit l'âge ?
RépondreSupprimerMerci, Colo, pour ce poème sonore et rythmé.
(Et aussi de continuer à accueillir ceux qui résistent à l'omnipotence du Géant numérique.)
Oh oui, respect total! Si tu veux, lis le lien sur bois sacré, on y apprend tant de choses!
SupprimerBonne soirée Tania.
Très intéressant, merci pour le lien. J'en ajoute un pour info sur la série "Histoires d'arbres" sur Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/065298-003-A/histoires-d-arbres/
SupprimerMerci beaucoup, je suis sûre que tous les amants des arbres seront comblés, comme toi, et moi.
SupprimerLorsque les battements de coeur s'harmonisent au rythme musical qui les amplifiera crescendo puis decrescendo. Je pense souvent à notre Terre Mère comme certains d'Amérique du Sud.
RépondreSupprimerOui, c'est bien ça Lou, ou du moins ce que sais et ai vu, entendu.
SupprimerUn beso.
Beau poème qui nous ouvre sur d'autres horizons. On rêve de ce genre de panneau dans nos propres forêts .. Je vais suivre le lien pour en savoir plus.
RépondreSupprimerOui, Aifelle, un rêve d'un conseil des sages, de "conseils de femmes" plutôt que de nos représentants politiques!
SupprimerBonne journée.
Évocation de bruits et des sons colorés : touroubang, soutoukoum, gabou, bombolong...
RépondreSupprimerLes croyances ancestrales (femmes du bois sacré) sont touchantes ; et Casamance rime avec indépendance.
[Concernant G+, je crois que toute personne sans adresse Gmail n'est pas exclue et doit de toute façon passer par une des autres options offertes (nom+URL, Anonyme, etc...)]
Je crois que vous avez raison Christw, les autres options sont ouvertes dans les deux sens et le but est évidemment de n'exclure personne!!!
SupprimerIndépendance...oui, là aussi des mouvements parfois violents!
Quelle puissance dans ces mots, on sent le lien profond qui unit ces êtres au cosmos, c'est magnifique, merci Colo. Lumineuse journée à toi. brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, oui, corps, nature et musique, unis.
SupprimerBelle lumière ici aujourd’hui, chez toi aussi sans doute.
Bonne semaine, besos.
un bois sacré : c'est fait pour moi qui suis tellement fan des arbres en tous genres
RépondreSupprimerAlors il te faut regarder sur Arte que recommande Tania plus haut, c'est superbe!
SupprimerBeaucoup de sagesse dans cette pancarte et de force dans le poème : nous avons besoin de la nature et si nous étions plus en harmonie avec elles, je pense que de nombreux maux seraient soignés.
RépondreSupprimerA bientôt.
Vous avez sûrement raison Bonheur, nos écrans et nos cuisines sont loin de nous apporter cette harmonie!;-))
SupprimerBonne semaine Bonheur.
Merci, pour ce billet, Colo, qui m'a fait si fort penser à mon petit-fils de 18 mois, déjà passionné, comme son père, de djembe. Il a eu le sien... à sa naissance, avec sculptés dessus, son prénom, Augustin et un petit éléphant. Il observe son père et a déjà le geste adapté et un bon sens du rythme. Pas de souci, pour lui, le soir venu, il trouve toujours la quiétude et le sommeil.
RépondreSupprimerMerveilleux! Oui les tout petits adoptent vite les rythme! J'ai vu ainsi au Sénégal un enfant de pas plus de deux ans, le soir tard, tandis que les adultes dansaient et jouaient de la musique, qui se dandinait, tournait sur le lui-même en rythme...jusqu'à se retrouver cul par terre bien sûr.
SupprimerSurtout fais de photos, vidéos...
Bonne semaine Annie
Bonjour chère Colo, un grand merci pour le partage de ce merveilleux poème. J'aime aussi la pancarte. Je remercie Tania pour le magnifique lien sur les arbres. Nous avons besoin d'eux.
RépondreSupprimerDouce fin de journée avec mes bisous ♥
C'est un plaisir Denise d'essayer de partager ce que j'ai vu, vécu.
SupprimerIl fait froid des douceurs sont bonnes à prendre, merci.
Bonne semaine à toi, besos.
La pancarte est amusante. Je ne m'attendais pas à trouver ce genre de message, lolll! Bisous
RépondreSupprimerOh pour eux c'est très sérieux tu sais!
SupprimerBonne soirée Val, besos.
Je vois que la poésie n'a pas de nationalité, quand elle emporte les âmes et réjouit les cœurs. Un très beau poème qui fait battre les cœurs au son des tambourins.Merci Colo
RépondreSupprimerBonjour Bizak, poésie sans frontières, en effet!
SupprimerAu rythme de la musique, la nature et les corps en mouvement.
Merci de ta visite, bonne journée!
Ca tambourine, ça galbe le coeur... c'est très beau!
RépondreSupprimerTambourine, c'est le mot, dehors et en nous.
SupprimerIrrésistible, une pulsation qui me fait penser à "Locomotive d'or"...
RépondreSupprimerJe n'y avais pas pensé, mais oui!
Supprimerj'aime bien la photo du BOIS SACRE qui est révélatrice des us et coutumes du Sénégal teintés d'animisme. Les décideurs d'Ici, gens des villes, sont déconnectés de la Nature. Ils seraient bien inspirés de s'en imprégner avant de prendre des décisions irréversibles.
RépondreSupprimerTu as tellement raison!Comme si le béton allait nous rendre plus heureux...
SupprimerNous avons perdu, c'est certain, le sens du rite, du vivre avec la nature, c'est lamentable.
Merci beaucoup, je suis heureuse que tu sois enfin arrivé, à travers Chrome, à laisser un commentaire. C'était une histoire à devenir fous..
Ah, formidable, ça signifie qu'on n'a pas le droit d'y aller?
RépondreSupprimerCe n'est pas ce qui est écrit, mais quand j'ai demandé si quelqu'un y allait en dehors des rituels, on m'a répondu" Tout le monde respecte".
SupprimerAutres lieux, autres mœurs dont nous devrions nous inspirer pour faire respecter les bois et toujours la musique qui rassemble et représente un langage universel.
RépondreSupprimerJ'aime le son de la kora, j'aime le poème plein de sonorités, qui nous invite à voyager et j'aime l'idée du bois sacré: vraiment!
Merci Colo et bisesssssssss.
Chouette, tu as aimé si je comprends bien;-))
SupprimerBesos Maïté!
"Bois sacré" ♥♥♥ tout comme le reste de la planète. La sagesse nous avertit qu'il y a urgence.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup :" Mais ce soir elles retrouveront la quiétude
Dans le sommeil avec l’esprit des ancêtres."...Une alternance de fête totale et quiétude retrouvée.
Bonne fin de semaine, Colo !
Je suis en train de lire "La vie secrète des arbres", tu connais? C'est passionnant.
SupprimerBon week-end à toi aussi.
merci pour cette poésie
RépondreSupprimerAvec plaisir les Caphys.
Supprimerje m'en vais vous rendre visite...
Gros bisous à toi
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