29 sept. 2017

Plaisir du coeur


Je lis dans vos commentaires que, contrairement à moi, vous connaissez bien Emily Dickinson.
Mais je tiens, parce que je le trouve si beau, à publier un autre court poème d’elle.

The Heart asks Pleasure – first –
And then – Excuse from Pain –
And then – those little Anodynes
That deaden suffering –

And then – go to sleep –
And then – if it should be
The will of it’s Inquisitor
The luxury to die –

Il en existe une traduction de Guy Forgue, que je n'aime pas trop, la voici:

Le cœur veut d’abord le plaisir,

Puis des raisons de ne pas souffrir ;
Puis, ces petits calmants
Qui ouatent la douleur.
                     
Ensuite il veut s’endormir ;
Enfin, si c’est son bon plaisir
De son Inquisiteur,
Le luxe de mourir.

                  
Mais, mais...je ne suis pas la seule à ne pas l’avoir bien aimée car j’ai trouvé le même avis ici: http://guesswhoandwhere.typepad.fr/carnets_de_poesie/2007/02/emily_dickinson.html et l’auteur du blog en a fait une traduction personnelle que je trouve très réussie. Je n’y ai fait aucun changement, juste copiée.


Le Cœur veut du plaisir – d’abord –

Ensuite – des raisons de ne pas souffrir –
Et puis – ces petites choses
Qui adoucissent la souffrance -

Ensuite – il veut dormir –
Puis – si tel est le plaisir
De son Inquisiteur
Le luxe de mourir.




Bon week-end!

18 commentaires:

  1. D'accord avec toi, il me semble déceler dans la deuxième proposition quelque chose de plus dans l'esprit et moins...raide.
    merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est ça, oui K.
      Quoique dans la première j'aime "ouater le coeur".
      Bonne journée.

      Supprimer
  2. vu que moi je connais de cette dame uniquement ce que les blogamis mettent sur leur blog, tu peux continuer à publier ses poèmes :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Muy bien, je ne manquerai pas de m'en souvenir chère Adrienne.

      Supprimer
  3. La lecture d'Emily Dickinson est une inépuisable source de joie.
    Comme vous, je préfère la deuxième traduction.
    Bon week end.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je continuerai à la lire avec plaisir.
      À bientôt.

      Supprimer
  4. Pareil pour la seconde traduction qui est plus souple. Et ce n'est pas parce qu'on a déjà savouré Emily et sa poésie qu'on doit passer à autre chose... Je ne l'ai pas étudiée mais fréquemment rencontrée, ne serait-ce que par le biais de 15 ans de vie vécue en anglais....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'iamgine que pour toi la lire en anglais ne présente aucune difficulté, quoique cet anglais un peu vieillot déroute (pour moi en tout cas)
      Sinon, tu as raison bien sûr, on peut savourer et resavourer à l'infini!

      Supprimer
  5. un auteur dont on trouve plusieurs traductions en français, ceci explique cela, il y a un petit livre sur elle de Christian Bobin que l'on trouve en poche : la dame blanche
    pour moi la meilleure traduction est celle de Claire Malroux chez José Corti
    http://www.jose-corti.fr/auteurs/dickinson.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh, merci pour ces références, tu es un trésor d'informations!
      Je note le tout.
      Le recueil de traductions en espagnol que je possède est bon, mais justement ce poème-ci ne s'y trouve pas.

      Supprimer
  6. je préfère la traduction de l'auteure du blog - tellement plus intéressante que l'autre, et évidemment je préfère l'original ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Niki, j'imagine qu'il existe plusieurs traductions en français de ce poème, il est toujours intéressant de les comparer. Parfois, c'est vrai, aucune ne correspond pas à ce que je ressens, alors j'essaye de l traduire moi-même...quand il s'agit d'espagnol!
      Bon dimanche

      Supprimer
  7. Ah oui, la différence de traduction est très sensible. Je note les références de Dominique, toujours précieuses.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Traduire un poème est toujours très compliqué, chacun y met son ressenti personnel, ou parfois se limite au mot à mot.
      Oui, vive Dominique!
      Bon dimanche chère Aifelle.

      Supprimer
  8. Je préfère la 2ème traduction, je découvre aussi l'auteur du poème. Merci, je vais aller visiter le blog en lien. Bonne semaine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elle est plus vivante je trouve. je crois qu'Emily Dickinson est une poète qui devrait te plaire.
      Bonne semaine à toi aussi!

      Supprimer
  9. Une dame que j'ai lue mais que je ne connais pas très bien. Je préfère aussi la deuxième traduction. merci pour ton travail de précision.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est si intéressant ce comparer les différentes façons d'aborder un poème, enfin moi ça m'intéresse. Et parfois un(e) non professionnel(le) le fait si bien.

      Supprimer