“Un
message d’espoir” dit Paco Ibañez avant de chanter ce poème de
León Felipe (poète espagnol, exilé après la guerre civile,
(
Zamora 1884 - Ciudad de México,
1968) et il ajoute: ‘”celui qui lutte n’est pas mort”.
Un poème dédié à nous tous, les petites gens.
Comme
toi León Felipe
Ainsi
est ma vie,
pierre,
comme
toi. Comme toi,
petite
pierre;
comme
toi
pierre
légère;
comme
toi,
galet
qui roule
sur
les chemins
et
les trottoirs;
comme
toi,
humble
caillou des routes;
comme
toi
qui
par les jours d’orage
t’aplatis
dans
la boue de la terre
et
puis
scintilles
sous
les sabots
et
sous les roues;
comme
toi, qui n’as même pas servi
à
être pierre
d’une
halle de marché,
ni
pierre d’un tribunal,
ni
pierre d’un palais,
ni
pierre d’une église;
comme
toi,
pierre
aventureuse;
comme
toi
qui,
peut-être, n’es faite
que
pour une fronde,
pierre
petite
et
légère...
(Trad:
Colo)
Cómo
tú León Felipe ( Zamora
1884 - Ciudad de México, 1968)
Así
es mi vida,
piedra,
como tú. Como tú,
piedra pequeña;
como tú,
piedra ligera;
como tú,
canto que ruedas
por las calzadas
y por las veredas;
como tú,
guijarro humilde de las carreteras;
como tú,
que en días de tormenta
te hundes
en el cieno de la tierra
y luego
centelleas
bajo los cascos
y bajo las ruedas;
como tú, que no has servido
para ser ni piedra
de una lonja,
ni piedra de una audiencia,
ni piedra de un palacio,
ni piedra de una iglesia;
como tú,
piedra aventurera;
como tú,
que tal vez estás hecha
sólo para una honda,
piedra pequeña
y
ligera…
piedra,
como tú. Como tú,
piedra pequeña;
como tú,
piedra ligera;
como tú,
canto que ruedas
por las calzadas
y por las veredas;
como tú,
guijarro humilde de las carreteras;
como tú,
que en días de tormenta
te hundes
en el cieno de la tierra
y luego
centelleas
bajo los cascos
y bajo las ruedas;
como tú, que no has servido
para ser ni piedra
de una lonja,
ni piedra de una audiencia,
ni piedra de un palacio,
ni piedra de una iglesia;
como tú,
piedra aventurera;
como tú,
que tal vez estás hecha
sólo para una honda,
piedra pequeña
y
ligera…
Paco
Ibañez
“No
está muerto quien pelea”
c'est beau (la chanson aussi, et la petite phrase "no està muerto quien pelea" qui va si bien avec mon billet du jour) j'aimerais trouver le temps de le traduire pour le 24 septembre :-)
RépondreSupprimerSi c'est en néerlandais que tu veux le traduire, j'aurais bien du mal à t'aider même si je le comprendrai.
SupprimerUn beso
j'ai eu le plaisir de découvrir paco ibanez sur scène il y a bien longtemps - une belle découverte
RépondreSupprimerOh moi aussi, c'était à Louvain début '70(Leuven), il était exilé en France. Sa voix chaude, tout lui... (je ris parce que j'y étais avec mon aimé espagnol mais je serais tombée avec plaisir dans les bras du beau Paco!)
SupprimerCe sont là de belles paroles pour les simples pierres que nous sommes! J'ai vu, il y a quelques années de ça, Paco Ibanez en première partie de Georges Moustaki. Belle soirée!
RépondreSupprimerUnis, les cailloux font de grandes choses Alezandro!
SupprimerBonne journée.
Comment pourrais-je vous remercier un jour de me faire lire tous ces poèmes si nourrissants ?
RépondreSupprimerBonne journée.
C'est avec plaisir Bonheur!
SupprimerBnne journée à vous aussi.
Nous sommes bien petits, bien anodins, bien éphémères et pourtant.. l'axe de notre propre monde aussi :)
RépondreSupprimerEn effet:-)
Supprimerêtre un galet de chemin et non de palais voici une métaphore que j'aime bien
RépondreSupprimerOui, et c'est pourquoi peut-être nous sentons-nous écrasés par ces constructions en excès de grandeur et de luxe...genre Versailles.
SupprimerUne belle voix grave pour chanter notre condition de petite pierre du chemin solidaire de toutes les autres ♥
RépondreSupprimerBises ensoleillées, Colo pour une belle journée !
Merci Fifi, pas de vachettes à l'horizon ici, mais du soleil, oui!
SupprimerBesos!
Ce texte est d'une grande profondeur... la voix de Paco Ibanez le porte à merveille, merci Colo pour cette belle traduction, cela nous enrichit une fois encore. Bises. brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, oui, le poème n'est pas dénué de portée humaine et politique.
SupprimerMerci pour tes gentils mots, besos.
Formidable Paco Ibanez, combien de petits cailloux a t il semés en portant les textes des poètes à notre connaissance! Je l'ai vu aussi en concert en toute simplicité avec sa guitare et sa chaise sur laquelle prendre appui. Ici, à Bordeaux. J'en garde un souvenir ému. Merci Colombie pour ce souvenir et cette belle mise en lumière. Je t'embrasse.
RépondreSupprimerIl chante encore, des amis l'ont vu-entendu il y a peu et en sont sortis le coeur chaud.
SupprimerGrâce à lui et à JM Serrat la poésie espagnole a été mise en avant, mise en musique, une belle façon de la faire mieux circuler.
Bonne fin de semaine Maïté, un beso.
Celui qui lutte n'est pas mort sort de la bouche de ce chanteur engage, ma devise le rejoint un peu "ne jamais baisser les bras".
RépondreSupprimerEn quelque sorte oui, Chinou.
SupprimerUn grand merci chère Colo pour ce magnifique poème chanté par Paco Ibanez, j'aime la profondeur de sa voix, c'est très prenant. Les mots sont magnifiques.
RépondreSupprimerJe te souhaite une douce fin de journée en ce premier jour d'automne avec mes pensées chaleureuses.
Gros bisous ♥
Sa voix fait vibrer les mots, et c'est beau, oui Densie.
SupprimerBon week-end, mi soleil ici, je t'embrasse
Beau partage, merci.
RépondreSupprimerPierres qui moussent
Vie d'écume
Légèretés malgré tout, merci à toi.
SupprimerComme il me parle, ce texte : merci !
RépondreSupprimerAvec plaisir Nikole!
SupprimerPaco... ce cher et tendre Paco... émotion pure à revivre sa voix et se souvenir... de mes 20 ans, et de son humour, sa gentillesse, il y a quelques années à accueillir mes bredouillements... oui Maïté, sa chaise et sa guitare seulement et, déjà c'est le voyage en pays de poésie... aussi,dame Colo, mille mercis !!.......
RépondreSupprimerVous avez donc bredouillé devant Paco Ibañez, comme je vous comprends!:-)
SupprimerLa poésie, grâce à lui, a circulé bien mieux que par les recueils. ET vive la poésie.
Merci à vous dame Soulilouve.
Très belle traduction ! J'ai l'impression que les poètes dans toutes les langues du monde ont chanté la pierre. Quelqu'un peut t il rassembler tous les poèmes et les chants du monde sur le thème de la pierre ?
RépondreSupprimerMerci!
SupprimerTu m'intrigues car je ne connais pas beaucoup de poèmes sur les pierres, ou du moins je n'y avais pas pensé. Si je faisais un de ces jours un appel ici sur ce blog.
Merci, merci merci !!! Tu sais comme j'aime cette chanson et celui qui l'a chantée à Paris il y a beaucoup d'année déjà ! Un souvenir impérissable !
RépondreSupprimerBonne semaine à toi !
J'aime beaucoup ta nouvelle bannière !!
RépondreSupprimerBesos
La bonne nouvelle c'est qu'il chante toujours, des amis viennent de l'écouter en concert ici à Palma.
SupprimerMerci pour tout Enitram, un beso
Ces mots si forts si graves portés par la voix basse et douce de Paco Ibáñez.
RépondreSupprimerHier après-midi, j'ai vu le film en VO "Que Dios nos perdone". Sombre, noir, mais si fort : film policier se déroulant à Madrid. Film formidable malgré la noirceur du sujet. Mais belle étude de caractères.
J'ai déjà beaucoup entendu parler de ce film mais pas encore vu, merci!
SupprimerUn piste à suivre, dans la recherche texte en haut à gauche, dans le lien suivant :
RépondreSupprimerhttp://www.paradis-des-albatros.fr/?recherche-google
Oh, merci! Un site que je garderai précieusement, merci!
SupprimerPierre qui humble, s'aplatit, mais légère, elle scintille. Dans la fronde, ou guide sur le bord du chemin.
RépondreSupprimerJoliment dit, merci!
Supprimerce poème envoit quoi comme message
RépondreSupprimermessage?
Je suis comme cette petite pierre dans la gueule du franquisme
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